Thème de l'épreuve | Autour des nombres premiers et de leur répartition |
Principaux outils utilisés | arithmétique, ℚ/nℚ, séries numériques |
Mots clefs | répartition des nombres premiers, anneau, inégalité de Tchebychev |
J. 2066 A 2002 Math MP 2 ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES. ÉCOLES NATIONALES SUPÉROEURES DE L'AERONAUTIQUE ET DE L'ESPACE, DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TELECOMMUNTCADONS, DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT--ETIENNE, DES MINES DE NANCY, DES TÉLÉCOMMUNÏCATIÛNS DE BRETAGNE. ÉCOLE POLYTECHNIQUE ( Filière TSI) CONCOURS D'ADMISSION 2002 ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES DEUXIEME EPREUVE Filière MP (Durée de l'épreuve : 4 heures) (L'usage d'ordinateur ou de calculette est interdit). Sujet mis à la disposition des concours : Cycle International, ENSTIM, ENSAE (Statistique), INT, TPE--ENR Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie : MATHEMATIQUES 2-Filière MP. Cet énoncé comporte 7 pages de texte. Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d'énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu'il est amené à prendre. Il est conseillé aux Candidats de lire le problème en entier. Les deuxième et quatrième parties peuvent être abordées indépendamment des parties précédentes. Le crible d'Ératosthêne donne un algorithme qui permet de savoir si un entier est premier ou non. Il est par suite possible d'indexer la suite des nombres premiers p ,, i = 1, 2, : p1=2,p2=3,p3= Dans tout le problème la lettre p est réservée aux nombres premiers. Étant donné un réel x, sa partie entière [x] est l'entier n qui vérifie la double inégalité suivante : [x]=nSx_ 2), s un réel donné strictement positif (s > O) I-2. Ensemble Mn : a. Justifier la relation suivante : b. Soient a et b deux entiers, différents l'un de l'autre, tous les deux supérieurs ou égaux à 2 (a # b, a z 2, b 2 2) ; démontrer que la série double de terme général u, i = 0,1,2,..., ] = 0, 1,2, défini par la relation suivante ]" u...= .1 , i=0,1,2,..., j=0,1,2,.... est sommable. Déterminer sa somme S. Soient pl , pl ..., p,, les n premiers nombres premiers, M ,, l'ensemble des réels obtenus en considérant tous les produits des réels (pl )", (p;)', ..., (p,,)' élevés à des exposants et,, 1 S i S n, entiers positifs ou nuls. M" = {m | m : (p0°'"".(p;)""2 ..... (p,,)"", a,-- e N}. c. Démontrer que l'application (al, a2,...,an) +----> (p1)s"".(pg)""2 ..... (p,,)"'", de N" dans M ,,, est injective. En déduire qu'il est possible d'indexer les réels m dans l'ordre croissant : l'application i i----> m ,- est strictement croissante de N* sur M... Exemples : écrire la suite des 12 premiers termes de la suite (m,--),ËW lorsque le réels est égal à 1 et l'entier n égal à 2 puis à 3. Il est admis que la série de terme général v,-- : l/m,--, i EUR N'", est convergente ; sa somme est désignée par le symbole : 2 m"'. Comme le laisse présager l'alinéa b, le résultat plus général mêM,, ci-dessous est vrai et est admis : --2/7-- Soit f,, la fonction définie sur la demi-droite ouverte ]0, oo[ par la relation suivante : fn(s) : ñ(l .. (p1)s)"l. i=l Soit N le rang du plus grand nombre premier inférieur à n (N = sup{i | pi 5 n} ). d. Démontrer l'inégalité suivante : n N .. ëîlfîgll" (pi-ÿ) l' Retrouver, en donnant une valeur particulière au réel 5, le résultat : la suite des entiers premiers est illimitée. Déterminer, en supposant le réels inférieur ou égal à 1 (0 < s 5 1), la limite, lorsque l'entier n tend vers l'infini, de l'expression f,, (s) introduite ci-dessus. Il est admis, puisque la suite des nombres premiers est illimitée, qu'à tout réel x supérieur ou égal à 2 (x _>_ 2), peut être associé un entier N tel que le réel x soit encadré par les nombres premiers pN et pN+1 : PN E x < pN+l- e. Établir, lorsque le réel s est strictement supérieur à 1 (s > 1), l'encadrement ci-dessous : n 1 N 1 _1 co 1 --,.- _<_ (1 -- s ) S ---;,--. ëk [J 1, la limite de l'expression f,, (s) introduite ci-dessus lorsque l'entier n tend vers l'infini. 1--3. Série de terme général l/p,-, i = 1,2,... : Déduire des résultats ci-dessus la nature de la série de terme général v,--, i = 1, 2, défini par la relation suivante. _ _ .l. V,' --- lfl(l pi ). En déduire la nature de la série de terme général : W," : l=1,2,..... __1_ Pi ' Quelle conclusion qualitative est-il possible d'en tirer sur la répartition des nombres premiers ? 1--4. Fonction Ç : Soit Ç la fonction limite de la suite f,,. Démontrer que cette fonction, définie d'après la question I--2.e sur la demi-droite ouverte ]1, col: par la relation ci-dessous, est continûment dérivable. __.- N _ 1 "= _l_ Ç(s) IrmH 1 (p--)' Ek--°' 1--1 ' N--bOE) -_ k: 1 T _ 3 /7 _ ournez la page S.V.P. Deuxième partie Le but de cette partie est d'établir une majoration du produit des nombres entiers premiers inférieurs ou égaux à un entier donné n et d'encadrer le plus petit commun multiple de tous les entiers inférieurs ou égaux à cet entier n. Soit toujours n un entier supérieur ou égal à 2 (n 2 2), N le rang du plus grand nombre premier inférieur ou égal à n ; soit P,, le produit des nombres premiers inférieurs ou égaux à n : N pN 5 n
_ 2), 7r(x) est égal au nombre des nombres premiers inférieurs ou égaux au réel x. N PNSX _ 2, àla somme des termes de la suiteA dont les rangs sont inférieurs ou égaux au rang N du plus grand nombre entier premier inférieur ou égal à x : 0,sile<2, HA(X) : N Zak, si2 S xetpN 5 x 1/lnx, l'inégalité suivante : 7r(x) S ln4(-È +]: (£:)2 ) c. Démontrer la convergence vers 0, lorsque le réel x croît vers l'infini, de la fonction R(x) suivante : R(x) : Ln%.Jî (Æ), Indication : introduire, pour x 2 4 , les intégrales de 2 à J)? et de J)? à x. d. En déduire l'existence d'un réel x0 tel que, pour tout réel x supérieur ou égal à x0, la fonction 7: vérifie la majoration suivante : J£... rr(x) _<_ 4 ln2 lnx' III--3. Une minoration de la fonction 7r : En utilisant par exemple la minoration du p. p. c. rn. d2 ... obtenue àla question II-3, démontrer qu'il existe un réel xl tel que, pour tout réel x supérieur ou égal à x1 , la fonction % vérifie la minoration suivante : _h_1â_x_ 7r_(x)Z 2 lnx' Ces deux résultats sont cohérents avec le "théorème des nombres premiers" établi par Hadamard et de La Vallée Poussin en 1896, qui affirme que la fonction n est équivalente à l'infini à la fonction x r----> x/ lnx. --6/7- Quatrième partie Soit, dans toute cette partie, un entier n donné (n 2 2). L'anneau Z/nZ est l'ensemble quotient de l'anneau Z par la relation d'équivalence : "deux entiers relatifs sont équivalents si leur différence est divisible par l'entier n". Classiquement un élément de Z/nZ, une classe d'équivalence, est notée à, a étant un représentant de cette classe. Soit (p la fonction qui, à l'entier n, associe le nombre d'éléments inversibles de Z/nZ. IV-l. Théorème d'Euler : a. Démontrer que, pour que l'élément à" de Z/nZ soit inversible, il faut et il suffit que l'entier a soit premier avec n. Donner les valeurs de rp(n) lorsque l'entier n prend toute valeur de 2 à 7. b. Démontrer que l'ensemble (Z/nZ)* des éléments de Z/nZ inversibles est un groupe multiplicatif. Quel est son cardinal ? Soit a un entier compris entre 0 et n -- 1 (O 5 a 5 n -- 1 ), premier avec n. Soit rp(n) le nombre d'éléments de Z/nZ inversibles. Démontrer la relation : Î, (n). Indication : considérer l'application y : 5 »----> 5.ä de (Z/nZ)* dans lui--même puis l'expression c définie par la relation suivante : c = n 5.'ä. bG(Z/nZ)' Ill â'P(") c. Application : déterminer le reste de la division de 251311 par 6. IV-2. Principe de cryptographie : Soit n un entier (n 2 2) égal au produit de deux nombres premiers p et q ; n : p.q . a. Démontrer la relation : (PO?) = (P--1)(CI--1)- Soit e un nombre entier premier avec (p -- 1) (q -- 1 ). b. Établir l'existence d'un entier d tel que : aâæ 1... (