Thème de l'épreuve | Équations différentielles |
Principaux outils utilisés | équations différentielles linéaires, intégration par parties, relation de Chasles, complétude, convergence uniforme, théorème du point fixe, lemme de Gronwal |
ÉCOLE POLYTECHNIQUE FILIÈRE MP CONCOURS D'ADMISSION 2004 PREMIÈRE COMPOSITION DE MATHÉMATIQUES (Durée : 4 heures) L'utilisation des calculatrices n'est pas autorisée pour cette épreuve. *** Solutions périodiques d'équations différentielles On se propose, dans ce probléme, d'étudier les solutions de certaines équations différentielles, et, en particulier, leurs solutions périodiques. On désigne par T un nombre réel > 0, par P l'espace vectoriel des fonctions définies sur R, réelles, continues et T--périodiques, et enfin par a un élément de P. On pose T t A=/O a(t)dt, g(t) =exp(/0 a(U)dU)ä on munit P de la norme définie par llflïll = sup lOE(t)l - tER Première part ie 1. Dire pour quelle(s) valeur(s) de A l'équation différentielle OE'(t) = a(t)OE(t) (El) admet des solutions T --périodiques non identiquement nulles. On désigne maintenant par b un élément de P, et on s'intéresse à l'équation différentielle oe'(t) = a(t)oe(t) + b(t) . (EZ) 2.a) Décrire l'ensemble des solutions maximales de (E2) et préciser leurs intervalles de défi-- nition. 2.b) Décrire l'ensemble des solutions maximales de (E2) qui sont T--périodiques, en supposant d'abord A non nul, puis A nul. 3. On suppose que T : 27r et que la fonction a est une constante R. 3.3) Supposant le non nul, exprimer les coefficients de Fourier :î:(n), n EUR Z, d'une solution a: de (E2) appartenant à P, en fonction de k et des coefficients de Fourier de b. Préciser le mode de convergence de la série de Fourier de w. 3.b) Que se passe--t--il lorsque k = O ? Deuxième part ie Dans cette partie on désigne par H une fonction réelle, de classe C1, définie sur R2, et on s'intéresse à l'équation différentielle oe'(t) = a(t)oe(t) + H (oe(t), t) . (E3) 4. Vérifier qu' une fonction a; est solution de( (E3) si et seulement si elle satisfait la condition oe(t)= )+ O/Og(s) an(s), s)ds) . 5. On suppose que H est T--périodique par rapport a la seconde variable, et que A est non nul. Montrer que, pour toute fonction (L' E P, la formule t+T<>= 1 _ ÎAg /g H<æ ds définit effectivement une fonction U Ha: de P, et que a: est solution de (E3) si et seulement si l'on a U Ha: : a:. Dans la suite du problème, on désigne par F une fonction réelle, de classe C 1, définie sur R2, T --périodique par rapport à la seconde variable; pour tout 8 > 0 on pose HEUR : SF et UEUR : U HE de sorte que l'équation différentielle s'écrit oe'(t) : a(t)oe(t) + 5F(oe(t), t) . (E4) On suppose A # 0. Pour tout 7' > 0 on note BT la boule fermée de centre O, de rayon 7" dans l'espace normé P. On se propose de démontrer l'assertion suivante : pour tout 7° > 0 il existe 51 > 0 tel que, pour tout 5 < 81, l'équation différentielle (E4) admette une unique solution cc appartenant à B,... ; on la notera oe5. On note ar (reSp. 57.) la borne supérieure de l'ensemble des nombres |F(v, s)] (resp. |%--Î(v, 3)|) où ?) EUR [--r,r] et 3 EUR [O,T]. 6.a) Déterminer un réel 80 > 0 tel que, pour tout 5 < 80, on ait UEUR(Br) C B,... 6.b) Déterminer un réel 51 < 80 tel que, pour tout 8 < 51, la restriction de UEUR à B,... soit une contraction de BT. 6.0) Oonclure. 7. Étudier le comportement de la fonction 5135 lorsque &: tend vers 0, le nombre 7" étant fixé. 8. On suppose maintenant que la fonction a est une constante k # 0 et que la fonction F est de la forme F (1), s) = f (0) Déterminer la solution 3135 de (E4). [On pourra mettre en oeuvre la méthode des itérations successives en partant d'une fonction constante oe0(t) : CO]. 9. On prend maintenant T = 1, k = --1 et f (o) : v2; l'équation différentielle (E4) s'écrit donc oe'(t) : --æ(t) + EURoe(t)2 . (E5) 9.3) Indiquer des valeurs possibles pour 50 et 61. 9.b) Déterminer la solution 5125 de (E5). 9.c) Soit & un nombre réel. Démontrer qu'il existe une unique solution maximale (pa de (E5) telle que g0a (O) = 04. Déterminer précisément cette solution. Représenter quelques--unes de ces solutions sur un même graphique. Troisième part ie Dans cette partie, on s'intéresse à l'équation différentielle oe'(t) = k--"E(t) + 5f(æ(t)) (1536) en supposant [EUR < 0, f de classe C1 et nulle en 0; on pose /\= sup lf'(U)l uEUR[--1,1] et on suppose 8/\ < --k. On se propose de démontrer le résultat suivant : si a: est une solution maximale de (E6) telle que |oe(0)| < 1, alors elle est définie sur [D, +00[ et on a, pour tout t > 0 RW)! < IOE(0)|EUR('"+ÊÀ" - On pourra admettre ce qui suit : soit 90 une fonction positive continue sur un intervalle [O, 9] satisfaisant une inégalité de la forme sO(t) < 77 + EUR]; 0; alors @@ < 776" -- 10. Dans cette question, on suppose que l'ensemble des t pour lesquels |oe(t)| > 1 est non vide et on note 9 sa borne inférieure. Montrer que, pour tout t E [O, 6], on a le(t)l < lOE(0)le
> et la << stabilité asymptotique >> de la solution nulle de l'équation différentielle (EG).