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SESSION 2009 A MPP2008
CONCOURS (OMMUNS POlYTECHNIOUES
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
PHYSIQUE 2
Durée : 4 heures
Les calculatrices sont autorisées
* * *
NB : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de la
rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur
d'énoncé, il le signalera sur sa
copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des
initiatives qu'il a été amené à prendre.
***
Partie A : ÉLECTROMAGNÉTISME
Écrantage d'un champ magnétique
Les grandeurs vectorielles sont en caractères gras.
On rappelle les expressions de la divergence et du rotationnel d'un vecteur en
coordonnées
cylindriques
6 A 6A 6A
div(A) =_1__(îL)_+_l_ __Ê_+__À
r ôr r 69 Ôz
A ôA A A 6 A ôA
rot(A)=(--l--Ô Z ------9]er+(Ô " ----5 Z)ea+--l--( (r 9)-- '" )ez
rôô' 62 "à? ôr r ôr 56
On rappelle que rot(rot(A)) : grad(div(A)) ---A(A) et la valeur de la
splitéabilité magnétique du
vide :
,uO = 47r10_7 H.m"' .
On utilisera les coordonnées cylindriques (r,6', z) et la base locale associée
(e,,eg,ez) .
Dans tout le problème, on se place dans l'approximation des régimes quasi
permanents.
Les trois parties sont indépendantes.
1/9
PARTIE 1
On considère deux solénoïdes 21 et 22 coaxiaux, d'axe 02, de même longueur L
=20 cm, de
rayons '"1 =lOcm et r2 =5cm et comportant respectivement N1 =7OO et N2 =SOO
spires
jointives, enroulées dans le même sens (voir Figure 1).
Dans toute la suite on négligera les effets de bord ; on considèrera donc les
solénoïdes comme très
longs. Ces deux bobines ont pour résistance respectivement R1 et R2 : 50Q . On
pourra introduire
les nombres de spires par unité de longueur nl. : --.
{O 010 014
024 014 »}4
Figure 1. Vue en coupe longitudinale
]) Le solénoïde 21 est parcouru par un courant d'intensité i, 22 étant en
circuit ouvert.
a. Exprimer le champ magnétique B1 créé dans tout l'espace.
le
b. En déduire que le coefficient d'inductance L1 de 2 vaut #0 --Z--7[r12 ;
donner 1' expression
de L2 , l' inductance deZ 22 et calculer sa valeur numérique.
c. Définir le coefficient de mutuelle inductance M entre les deux solénoïdes.
Montrer que
N1N2 7272.
L 2
M=,uO
2) Le solénoïde 21 est alimenté par un générateur idéal de courant électromoteur
io (t) = 10 cos(wt) avec 10 =1A ; les deux extrémités du solénoïde 22 sont
reliées par un fil
sans résistance.
21. Déterminer l'amplitude complexe du courant i2 (t) circulant dans 22 en
fonction de M , L2
K] "(î--Lo
et R2. La mettre sous la forme i2= ----------- O.n donnera l'expression de K en
fonction de
_ l+j--Cg--
C
N] et N2 et celle de wc en fonction de R2 et L2.
b. En déduire l'expression de l'amplitude complexe 132 du champ magnétique
total à
l'intérieur du solénoïde 22 .
Montrer que ce champ tend vers 0 à haute fréquence. Commenter ce résultat.
0. Application numérique ; calculer cac ainsi que les amplitudes de i2 (t) et
de 32 pour une
B
fréquence de 11 kHz. Calculer le rapport des amplitudes --Ë-- .
1
2/9
PARTIE II
Le solénoïde 22 est remplacé par un cylindre conducteur de rayon intérieur r2 =
5cm , d'épaisseur
h = 50um , de longueur L et de conductivité ;/ = 4.107S.m"1. On néglige à
nouveau les effets de
bord. Dans un premier temps, on assimile le cylindre à une surface.
Le solénoïde 21 est traversé par un courant i() (t) = 10 cos(wt) .
1)
2)
3)
Justifier rapidement que l'on puisse écrire js = )/ h E où js est la densité de
courant surfacique
sur le conducteur et E le champ électrique au même point. Justifier que js est
orthoradial.
a. Déterminer la direction du champ magnétique dans tout l'espace.
b. Calculer le champ magnétique Be dans l'espace r2 < r < '"1-- c. Montrer que le champ magnétique Bi est uniforme dans l'espace r < r2 . (1. Déterminer la direction du champ électrique E pour r : '1UoEURj(k'r+w >
- vectorielle : _T_(r,t) : _Yj_(r)e"'"" avec _Yj (r) : 'E,e"""""'u .
1.1. Polarisation rectiligne
1.1.1. Définir l'état de polarisation rectiligne des ondes lumineuses
représentées par les
champs électrique E et magnétique B. Qu'appelle-t-on plan de polarisation ?
1.1.2. Donner, dans la base orthonormale {ex,ey,ez} , les expressions complexes
des
champs électriques 154 et __E_2 , associés aux ondes polarisées suivantes :
- le champ 5.1 se propage suivant l'axe 2 et fait un angle de 30° avec l'axe x.
- le champ _E_2 de polarisation rectiligne suivant l'axe x se propage dans une
direction qui fait, dans le plan yz, un angle de 45° avec l'axe y.
1.2. Production et analyse d'une lumière polarisée rectilignement
Décrire et placer schématiquement les éléments d'un montage permettant de
produire une
lumière polarisée rectilignement et de l'analyser.
1.3. Loi de Malus
1.3.1. Énoncer et formuler la loi de Malus.
1.3.2. Soit trois polariseurs linéaires parfaits P1, P2 et P3 alignés
normalement à un axe
central le long duquel se propage un rayon incident d'intensité Io issu d'une
source
de lumière naturelle. Les axes de polarisation de P1 et P3 étant respectivement
horizontal et vertical, déterminer en fonction de 10 l'expression de l'intensité
émergente le de P3 dans les cas suivants :
1.3.2.1. P2 a son axe de polarisation vertical.
1.3.2.2. P2 a son axe de polarisation orienté de 45° avec la verticale.
1.3.2.3. P2 tourne avec une pulsation ou autour de l'axe central. En déduire la
pulsation de l'oseillation de l'intensité du rayon émergent.
1.4. Polarisation par réflexion
1.4.1. Phénomène de Brewster: Une onde électromagnétique plane se propage dans
un
milieu transparent d'indice de réfraction ... et tombe sur un dioptre sous un
angle
5/9
d'incidence 91. L'onde est réfractée sous l'angle (% dans un milieu transparent
d'indice de réfraction n2 > n1 .
1.4.1.1. L'onde incidente est polarisée rectilignement, le champ électrique E 1
étant
perpendiculaire au plan d'incidence. En considérant le rayonnement de
dipôles oscillants, peut--il exister des ondes réfléchies et réfractées quel que
soit l'angle d'incidence 91 ? Justifier votre réponse.
1.4.1.2. L'onde incidente est polarisée rectilignement, le champ électrique E||
étant
contenu dans le plan d'incidence. Expliquer pourquoi, pour un angle
d'incidence HB (appelé angle de Brewster), le champ EIl n'est pas réfléchi.
1.4.1.3. Déduire, de la question précédente, l'expression de l'angle HB en
fonction
des indices nl et nz et calculer la valeur de GB pour le cas de la transmission
air (n1= l)--verre (nz = 1,732).
1.4.1.4. L'onde plane incidente est issue d'une source de lumière naturelle.
Après
réflexion sur le dioptre, pourquoi la lumière se trouve--t-elle polarisée
totalement quand l'angle d'incidence est HB ?
1.4.1.5. En déduire une méthode expérimentale pour déterminer l'axe d'un
polariseur en présence d'une lumière naturelle.
1.5. Polarisation par dichroïsme (anisotropic d'absorption)
1.5.1.
1.5.2.
1.5.3.
Cristaux dichroïques: La tourmaline (borosilicate naturel d'aluminium) présente,
quand elle est traversée par la lumière blanche, une couleur verdâtre dans une
certaine orientation et apparaît 0paque pour une autre orientation.
Expliquer le phénomène de dichroïsme dans la tourmaline.
Grille métallique : On considère une grille constituée de fils métalliques
parallèles.
La période d'espacement des fils est de l'ordre de la longueur d'onde de la
lumière.
Pourquoi cette grille présente-t--elle la propriété de dichroïsme ?
Quel est l'état de polarisation à la sortie de la grille pour une lumière
naturelle qui
arrive perpendiculairement sur la grille (Figure 1) ?
Feuilles polarisantes : Les polariseurs les plus courants sont réalisés avec
des feuilles
polarisantes.
Expliquer la technique de fabrication et l'origine du dichroïsme de ces feuilles
polarisantes.
1.6. Polarisation par diffusion
1.6.1.
Diflusion par un électron atomique : On interprète cette diffusion dans le
cadre du
modèle de l'électron élastiquement lié. L'électron de charge q = -- e, de masse
m, est
° \ ! ° \ I ' 2 '
soum1s a un champ electnque E(t), a une force elast1que de rappel --mwor , ou r
représente l'écart à la position d'équilibre et à une force de frottement
visqueux
m dr
T dt .
1.6.1.1. Etablir la relation fondamentale de la dynamique appliquée à l'électron
quand le champ électrique E(t) est appliqué.
1.6.1.2. Déterminer, en représentation complexe, la solution particulière [_
correspondant au régime permanent (ou établi), sous la forme r =5mel""
jwt
pour un champ : _E_(t) : _E_me
6/9
1.6.1.3. En déduire l'expression complexe du moment dipolaire induit p et son
module |_p' .
4753 MZ 6
380Â4
)
1.6.1.4. Montrer que la puissance moyenne rayonnée par l'atome < P >=
dans le cas de la diffusion Rayleigh (600 >> 60 >> --1--), est proportionnelle à
r
%
4
(Î) où 20 correspond àla pulsation cao.
1.6.2. Ciel bleu et soleil jaune.
1.6.2.1. Pourquoi le ciel terrestre est--il bleu ? Qu'en est--il de sa couleur
en
l'observant de la lune ?
1.6.2.2. Vu de la terre le soleil semble jaune, pourquoi ? Quelle est sa
couleur, vue
depuis l'espace ?
2. DIFFRACTION
2.1. Principe de Huygens-Fresnel
L'interprétation quantitative, la plus simple, de la diffraction, repose sur
une théorie
ondulatoire dont les hypothèses de base, formulées par Huygens dès 1678, furent
complétées
par Fresnel en 1818 et synthétisées sous le nom de << principe de Huygens-Fresnel ». 2.1.1. Quelle est la contribution de Huygens ? 2.1.2. Quelle est celle attribuée à Fresnel ? 2.2 Diffraction de Fraunhofer D'après le principe de Huygens--Fresnel, l'amplitude complexe d'une onde monochromatique scalaire en un point M s'écrit : £ (M) = C JL _'EO (P) Êîl%LkÏ--)--dS où £O (P) est l'amplitude complexe de l'onde incidente en P de S, r = PM et k : --2--7--t-- le nombre d'onde de la vibration. 2 2.2.1. Dans l'expression de _'1_"_ (M) , que traduit le terme exp(jkr) et que caractérise la fonction --1-- ? Quelle est la dimension physique de la constante C ? 1" 2.2.2. On désigne par Oxy le plan pupillaire, comprenant le diaphragme fl), Oz l'axe normal à ce plan, P le point de coordonnées (x, y) et (X, Y, 2) les coordonnées du point M (Figure 2). Montrer que r s'exprime en fonction deR : OM , de OP et du produit scalaire . . OM , . . . , . e -OP où le vecteur umta1re e = _O_M_ caractense la d1rect10n d observatmn. 2.2.3. En déduire que, dans l'approximation de Fraunhofer, la simplification de r dans ___exp (J kr) conduit à l'expression approchée suivante pour l'amplitude complexe de r . . , 27"E l'onde au pomth {(M) % _IÇIL)_'P_O (P) exp(--Jk -OP)dS ou k : ke : Îe . 7/9 Expliciter la constante _Ig en fonction de la constante C, de R et k. Quelle est la dimension physique de &? fl . . , . a 2.2.4. On 1ntrodu1t les frequences spat1ales u = ---- et v = -- où a et ,6' sont les composantes   du vecteur unitaire 3 suivant les axes Ox et Oy. Que devient l'expression de l'amplitude complexe _SP_ (M) = £(u,v) '? En déduire l'intensité de l'onde lumineuse I(u,v) dans le plan d'observation suivant la direction (u,v). 2.3. Diffraction par une fente Le système optique, représenté sur la Figure 3, comprend un écran opaque (E), percé d'un diaphragme rectangulaire (Figure 4), placé entre deux lentilles minces convergentes identiques (L1) et (L2) (focales images j). Une source ponctuelle (S) émettant une radiation monochromatique (longueur d'onde Â) est placée au foyer objet de (L1). La lumière diffractée est observée sur un écran (E') placé dans le plan focal image de (L2). On repère un point P du diaphragme par ses coordonnées x et y dans (E) et un point M de (E') par ses coordonnées X et Y dans (E'). Les axes Ox et O'X d'une part, Oy et O'Y d'autre part, sont parallèles. Les deux lentilles sont disposées suivant le même axe optique Oz perpendiculaire à (E) et (E '). 2.3.1. 2.3.2. Montrer que l'amplitude de l'onde lumineuse diffractée par la fente, représentée sur la Figure 4, dans la direction du vecteur unitaire e(a,fl,y) est de la forme : sin U sinV £(U,V)=£O U V Les paramètres 50, U et V seront exprimés en fonction de a, [9 dimensions de la fente, de _'1"_0 (P), de _I{ (défini en question 2.2.3.) et des fréquences spatiales u et v pour la longueur d'onde /l. En déduire l'intensité I(u,v) en un point M(u,v) de l'écran (E '). On recouvre la fente rectangulaire transparente de dimensions a et [) d'une pupille rectangulaire transparente de même centre O, de mêmes axes de symétries Ox et Oy, de dimensions a/2 et b et qui introduit un déphasage de TC pour les ondes qui la traversent (Figure 5). Déterminer, à nouveau, l'amplitude diffractée _'1_"_Ï (u,v) et l'intensité I'(u,v) au point M(u,v) de (E'). 2.4. Diffraction par deux fentes 2.4.1. 2.4.2. 2.4.3. On fait subir à la fente une translation dans son plan Oxy pour la centrer au point de coordonnées (xo, yo). Exprimer l'amplitude complexe _'1_"_0 (u,v) ; en quoi diffère--t--elle de £ (u, v) '? Comparer la nouvelle intensité Io(u,v) à I(u,v). En tenant compte du résultat de la question précédente, quelles sont les amplitudes complexes _'H_l(u,v) et f_2(u,v) de deux fentes centrées respectivement en (x] = O;y1 =+d) et (x2 =O;y2 : --d) (Figure 6) ? En déduire l'amplitude complexe &""(u,v) et l'intensité I"(u,v), que l'on mettra sous la forme Ié'.f(u).g(v), de la lumière diffractée par ces deux fentes sur l'écran (E'). On exprimera les 15' , f (u) et g(v) . Comment peut--on, à partir de la représentation graphique (non demandée) de la fonction g(v), déterminer la distance entre les fentes et une des deux dimensions des fentes ? 8/9 _ ................................Æ.u........................................ . ....... b . . .Û............................u.........................w/A. . 4 " x ......m. JO. Îw E) 6 " An-...4.....u...Lluunuu... nnnnnnn finrrrunnu OE .................... ................ b. . +. ........................................ . ................... .................... _ ... . . . . . . . . . .......... _.O. o . . . . . . . . . . .............. ....H ..... ......_... A|l|.'.|' "'-tt-.-.-.l'l"il1 ..... . . . . 2.. ------------>
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Fin de l'énoncé
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