SESSION 2020 MP2PC
(INP
CONCOURS
COMMUN
INP
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE MP
PHYSIQUE - CHIMIE
Lundi 4 mai :14h-18h
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur
d'énoncé, il le signalera sur sa copie
et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu'il a êté amené à prendre.
RAPPEL DES CONSIGNES
«_ Utiliser uniquement un stylo noir ou bleu foncé non efjaçable pour la
rédaction de votre composition ; d'autres
couleurs, excepté le vert, peuvent être utilisées, mais exclusivement pour les
schémas et la mise en évidence
des résultats.
° Ne pas utiliser de correcteur.
«_ Écrire le mot FIN à la fin de votre composition.
Les calculatrices sont autorisées
Le sujet est composé de sept parties, toutes indépendantes.
Au sein des parties, beaucoup de questions sont indépendantes les unes des
autres.
Les données nécessaires et les consignes à appliquer sont situées en début de
chaque partie.
1/13
Supports : adhérence ou pas ?
Le sujet s'intéresse à différents cas de frottements secs qui induisent des
types de mouvement relatif
possible dans certaines conditions pour un couple solidel-solide2. Ces
propriétés viennent du choix
du support pour un mobile donné.
La partie I est une question de cours à propos des lois de Coulomb dont les
réponses attendues
permettront aux candidats de mieux exploiter les parties IL, IIT et IV qui
peuvent néanmoins être
traitées de manière indépendante.
Les parties IT et IIT présentent des exemples de mesures de coefficients de
frottement solide.
La partie IV développe une modélisation simple du phénomène de « slip-stick ».
La partie V s'intéresse à un support particulier : la glace.
La partie VI étudie la fabrication d'un support routier : le béton.
La partie VII s'intéresse à la modification bénéfique des propriétés de ce
support : les routes
chauffantes.
Partie I - Lois de Coulomb relatives au glissement
On rappelle ci-dessous les lois de Coulomb, en notant jf, et f, les
coefficients statiques et
dynamiques du frottement et T et N les composantes tangentielle et normale de
la réaction.
-- En mode statique (absence de glissement donc adhérence), la norme de la
composante
tangentielle IT | est inférieure à la quantité /f. N] dans laquelle IN |
représente la norme de la
composante normale N de la réaction : IT | < f. NE -- En mode dynamique (présence de glissement), on a alors l'égalité IT |= Je IN | avec une composante tangentielle toujours opposée à la vitesse de glissement : T ve 17 f.). Le fil sans masse
de longueur L passe
sur la gorge d'une poulie idéale. Le solide 1 se déplace sur un support fixe S
horizontal. On appelle
H l'altitude du centre de masse du solide 2 au-dessus d'un support horizontal
S'.
À l'état initial, les solides sont tous immobiles, le solide 1 est à l'abscisse
X (1 = 0) = X et le solide 2
est à l'altitude A(f=0) = AH,
2/13
On veut dans cette expérience déterminer la valeur du coefficient f, de
frottement relatif au
glissement entre le matériau constitutif de S et celui du solide 1. On mesure
la distance D parcourue
par le solide 1 sur le support $, sachant que le solide 2 touche S'avant que le
solide 1 ne s'arrête.
Consignes : on note g l'accélération de la pesanteur. On notera
systématiquement T et N les normes
des composantes tangentielle et normale de la réaction du support S sur le
solide 1 (figure 1), avec
J, le coefficient de frottement dynamique. On supposera l'appui du solide 1
uniformément réparti
avec une même valeur du coefficient de frottement en tout point de la surface
de contact.
Q4. Décrire qualitativement les deux phases successives du mouvement de
l'ensemble en précisant
pour chacune d'elles s1 le fil est tendu ou non tendu.
Q5. La nature « idéale » de la poulie et du fil permet de considérer que la
norme F de la tension du
fil est conservée tout le long du fil. En appliquant le théorème de la
résultante cinétique au
solide 1 et au solide 2, écrire les 3 relations qui lient N, T, F, g, a, M,
l'accélération horizontale
X du solide 1 et l'accélération verticale Z du solide 2.
Q6. Traduire la loi de Coulomb pour exprimer T .
Q7. On s'intéresse à la première phase du mouvement.
a) Exprimer le lien entre X et Z en le justifiant dans cette première phase.
b) Établir dans cette phase la vitesse X (#) en fonction de a, f, et g.
c) Quelle est la durée #1 de cette première phase ?
d) Quelle est la vitesse correspondante atteinte V1 ?
Q8. On s'intéresse à la deuxième phase du mouvement.
a) Exprimer Y (4) dans cette phase en fonction de f, f,, V,,X, H,, g et Je.
b) Exprimer f, en fonction de a, Ho et D.
Q9. Retrouver ce résultat en appliquant le théorème de l'énergie cinétique à
chacune des deux
phases du mouvement.
Solide 1
P
È
s
/
; V
Supports fixes { Solide 2
\ H(0
\
Figure 1 - Premier dispositif : mesure du coefficient de frottement dynamique.
3/13
Q10. On réalise l'expérience plusieurs fois de suite, en partant toujours de la
valeur de A, = 40,0 cm.
La masse du solide 1 vaut M= 50 g et celle du solide 2 vaut aM = 60 g. Calculer
la valeur du
coefficient de frottement f, sachant qu'on a trouvé une valeur moyenne de la
distance D égale
à (D)=1,50m.
Partie III - Mesure du coefficient de frottement statique
Q11. On pose maintenant le solide 1 sur le support S qui fait un angle 8 avec
le plan horizontal. Le
dispositif est représenté sur la figure 2. On fait augmenter, à partir d'une
valeur faible, l'angle
0 en déplaçant lentement un coin et on mesure pour quelle valeur 0 = 6,,, le
solide 1 se met à
glisser. Montrer que cette expérience permet de mesurer le coefficient de
frottement /..
d Û mesuré au
rapporteur par rapport
au fil à plomb
Figure 2 - Second dispositif : mesure du coefficient de frottement statique.
Q12. On réalise plusieurs essais successifs de décrochement et la valeur
moyenne de 4, est de
l'ordre de 29,5°. En déduire l'ordre de grandeur du coefficient de frottement
mesuré.
Partie IV - Phénomène de « slip-stick »
Données : accélération de la pesanteur g =10 m:s*.
Le domaine des ondes sonores, perceptibles par l'oreille humaine, va d'une
fréquence de 20 Hz à une
fréquence de 20 kHz. Une grande fréquence correspond à un son aigu.
Consignes : on notera systématiquement N et 7 les normes des composantes
normale et tangentielle
de la réaction d'un support. On supposera l'appui du solide 1 uniformément
réparti avec une même
valeur du coefficient de frottement en tout point de la surface de contact.
4/13
Le phénomène «slip-stick » (littéralement glisser-coller) intervient quand les
coefficients de
frottement statique et dynamique ont des valeurs très différentes. Il s'agit
d'un mouvement saccadé
qui contient des phases de glissement et d'adhérence successives dont on décrit
ci-dessous une
modélisation.
Le solide 1 de masse M = 50 mg est relié par un ressort de raideur k à un point
fixe A. Il se déplace
sur un tapis roulant horizontal caractérisé par un coefficient de frottement
dynamique nul et par un
coefficient statique f -- 0,6. La situation est représentée figure 3. On note
X{(f) l'allongement
instantané du ressort. Dans la situation initiale, X (f = 0) = X, > 0 et le
solide 1 est abandonné sans
vitesse initiale relativement au tapis. Celui-ci se déplace à la vitesse
uniforme V = Ve, .
Q13.
Q14.
Q15.
Q16.
Q17.
Solide 1
Ressort
EN YN ©
V7
v
v
V
Tapis roulant
Figure 3 - Modélisation du « slip-stick »
Établir les expressions :
a) de l'allongement
b) de la date ñ
associés au début de glissement du solide 1 par rapport au tapis.
a) Quelle est la nature du mouvement après la date f1 ?
b) Déterminer par une méthode énergétique l'allongement maximal Xy atteint par
la masse en
fonction de 1, et la pulsation propre de l'oscillateur wo.
a) Déterminer les fonctions allongement X(?) et vitesse X ({) pendant la phase
de glissement.
b) Pour quelle valeur de X ({=t,), cette phase s'arrête-t-elle ?
c) Représenter l'allure de X(r) et de X (4) entref=0etf-f +.
À quelle condition d'inégalité entre la période propre t% et Tv peut-on
considérer que
l'abscisse maximale Xy est très voisine de X' ?
On suppose cette condition vérifiée dans toute la suite de cette partie.
OV
2gf..
Évaluer numériquement cette fréquence en supposant que la raideur vaut & = 4kN
-m ' et que
la vitesse du tapis roulant vaut V =6 cm-s ".
Montrer qu'alors la fréquence approchée du mouvement est donnée par : v =
5/13
Q18. Représenter l'allure de X(?) sur une période.
Q19. Ce phénomène se retrouve dans beaucoup de situations quotidiennes : craie
qui crisse sur un
tableau, porte qui grince, pneu qui crisse et archet de violon.
a) Dans quel domaine de fréquences sont donc ces mouvements de « slip-stick » ?
b) Pourquoi en cassant la craie supprime-t-on ce crissement, sachant que la
raideur £ d'un bâton
est inversement proportionnelle au cube de sa longueur ?
Q20. Évaluer le travail des forces de frottement sur une période dans ce
modèle. Commenter.
Partie V - Glisse et glace
Données
-- La constante du gaz parfait : R=8,31 J-K_'-mol
-- L'unité de moment dipolaire appelé le Debye (D) : 3,30-107*° C:m.
-- La charge élémentaire : e=1,6-107"° C.
-- On rappelle que la variation d'entropie AS d'un corps monophasé liquide ou
solide de
capacité thermique massique C et de masse m qui passe de la température
initiale 7; à la
Î
T
température finale T; vaut AS =m:C:ln Ë
-- L'eau est caractérisée par les valeurs regroupées dans le tableau ci-dessous
:
Masse volumique p à 0 °C | Capacité thermique C massique à 0 °C
Eau à l'état liquide 1 000kg-m * 4,22.10°J-ke '-K!
Eau à l'état solide 917kg-m * 2,06-10°J-ke !-K7!
Le point triple de l'eau correspond à la température 7, = 273,16 K et à la
pression P = 0,06 bar.
l
L'équilibre solide & liquide de l'eau a lieu à Tision -- 273,15 K pour la
pression atmosphérique
P° = 1 bar.
Le point critique de l'eau correspond à la température 7.--647,15 K et à la
pression
P, = 218 bars.
-- L'enthalpie standard de fusion de la glace vaut AH. =L=333kJ-kg .
fusion
-- Les masses atomiques molaires en #:mol |! valent 1 pour l'hydrogène et 16
pour l'oxvgène.
q g P yarog P y£
-- Dans l'échelle de Pauling, l'électronégativité de l'hydrogène H vaut 2,2 et
celle de l'oxygène
O vaut 3,44.
De nombreux sports de « glisse » se pratiquent sur la neige, comme Île ski et
le snowboard, ou sur la
glace, comme le patinage et la conduite automobile sur verglas. Nous allons
étudier différentes
propriétés de l'eau, support de ces mouvements.
Q21. a) Donner les structures électroniques de l'hydrogène H (Z = 1) et de
l'oxygène O (Z = 8).
b) Donner la formule de Lewis de la molécule d'eau.
c) Pourquoi la liaison OH est-elle polarisée ?
6/13
Q22.
Q23.
7 O2
O
L'étude expérimentale permet de constater que la molécule d'eau est plane,
coudée,
(représentation figure 4) faisant un angle de 104,45° avec une distance entre
oxygène et
hydrogène qui vaut 95,84 pm.
a) Comment interpréter le fait que l'angle ne soit pas celui qui existe dans un
tétraèdre régulier
(109,5°) autour de son centre vers deux sommets ?
b) La molécule possède un moment dipolaire égal à 1,8 Debye. Préciser sa
direction et le sens
de ce moment à l'aide d'un schéma.
c) Déterminer la charge partielle portée par l'hydrogène.
d) Quel type de solvant est l'eau ? Citer des conséquences de cette propriété.
a) Indiquer ce qu'on appelle les forces de Van der Waals.
b) De quelle nature sont les interactions dites liaisons hydrogène ?
c) Pouvez-vous donner un ordre de grandeur de l'énergie de la liaison hydrogène
et la comparer
aux autres liaisons chimiques que vous connaissez ?
H
104.,45°
95,84 pm O1
Figure 4 - Molécule d'eau Figure 5 - Structure de la glace.
Le cristal de glace est un cristal moléculaire dans lequel la cohésion entre
molécules est assurée par
les liaisons hydrogène.
Q24.
Q25.
Il existe plusieurs variétés allotropiques de glace. Dans les cristaux de glace
«de type
diamant », 1] y a un arrangement régulier des molécules d'eau qui est
représenté sur la figure 5.
Les atomes d'oxygène occupent les positions du réseau cubique à faces centrées
ainsi qu'un
site tétraédrique sur deux de ce réseau. Sur la figure 5, l'oxygène OI (en
noir) occupe un site
tétraédrique entouré par les quatre oxygènes O2 (en gris) formant un tétraèdre
régulier.
Entre l'oxygène du centre et un oxygène du sommet se trouve un hydrogène qui
n'est pas à
égale distance des deux oxygènes car 1l est engagé avec l'un dans une liaison
de covalence
(distance d,=-- 96 pm) et avec l'autre dans une liaison hydrogène (distance d,
= 180 pm). En
déduire la longueur de l'arête a, de la maille, représentée figure 5.
Estimer l'énergie de la liaison hydrogène sachant que l'enthalpie standard de
sublimation de la
glace vaut AH Û = L'=47,8 kJ-mol '. Comparer à l'énergie de la liaison O-H qui
vaut
460K]J:mol !.
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Q26. a) Tracer l'allure du diagramme d'état de l'eau avec en abscisse la
température et en ordonnée
la pression en indiquant les phases stables dans les différents domaines.
b) Calculer numériquement la quantité d'énergie thermique reçue par m = 1 kg
d'eau qui passe,
à la pression atmosphérique P°, de la température initiale Ü. =4°C à la
température finale
0; =--10°C.
Q27. L'eau peut assez facilement présenter du retard à la solidification quand
l'eau se refroidit à
pression constante : le phénomène s'appelle surfusion. Dans le cas de l'eau, la
phase liquide
métastable peut se maintenir de 0 °C à --39 °C ; mais le contact avec un objet
fait se solidifier
au moins partiellement l'eau de façon rapide et irréversible.
Le verglas est un dépôt mince et lisse de glace issue d'eau de pluie en
surfusion.
a) Pourquoi peut-on considérer la solidification d'une eau en surfusion comme
1isenthalpique ?
b) En supposant que l'eau de pluie est à 0 =---10°C et qu'elle évolue vers un
état biphasé à
0 °C à l'arrivée au sol, quelle proportion x en masse de glace obtient-on ?
Q28. Ensuite, les transferts thermiques ont le temps de se faire avec le sol
considéré comme un
thermostat de température 7°, =--10°C=263K. Sachant que l'eau passe de l'état
biphasé de
la question Q27 à l'état monophasé stable en équilibre thermique avec le sol,
que vaut l'énergie
thermique fournie à l'eau par unité de surface quand le sol se recouvre d'une
épaisseur e = 1 mm
de verglas ?
Q29. Faire un bilan entropique littéral pour m = 1 kg d'eau qui passe de l'état
surfondue à 6. = ---10°C
à l'état solide à 0, =---10°C en calculant :
a) la variation d'entropie de l'eau,
b) la variation d'entropie du sol,
c) la création d'entropie.
Une technique très usitée pour faire disparaitre la glace des routes est le
saupoudrage avec du sel qui
permet de faire fondre la phase solide de l'eau.
Quand on envisage l'équilibre entre une phase solide « glace » et une solution
aqueuse de chlorure
de sodium NaCI,
ÉUsolide -- ÉdUsolution NaCI
on peut, comme pour une réaction chimique, écrire l'égalité des potentiels
chimiques de l'eau dans
les deux phases, définir une constante d'équilibre K°,un quotient de réaction ©
et appliquer la loi de
Van't Hoff :
d AH°
(INK) er
Le potentiel chimique de l'eau solide (à la température T'et à la pression 1
bar) s'écrit :
Hyace = 18-107 (-16 213-2,407)
et celui de l'eau dans une solution de chlorure de sodium (à la température
T'et à la pression 1 bar)
s'écrit :
= 18-10 *(-15 880-3,627 +8,317 In(1-Y))
Hsolution
où } est la fraction molaire de NaCI dans la solution.
Q30. a) En déduire In (1 -- Y ) = f (T ) pour les équilibres entre les deux
phases (glace, solution salée).
b) Retrouver la température de fusion de l'eau pure.
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Q31. Sur la figure 6, on a représenté, à partir de la loi obtenue en Q30, la
température d'équilibre en
fonction du titre massique X du chlorure de sodium de la solution pour des
concentrations
faibles. À titre massique donné, le point de la courbe donne la température
limite au-dessus de
laquelle 1l n'y aura plus de glace.
0 19 29 23,6 39 _Xen%
Solution de
NaCI dans
l'eau sans
--10 + glace
Solution de
Solution de NaCI NaC avec de
avec de la glace la glace
|
_20 + |
-- 21,6
T(°C)
Figure 6 - Limite de solubilité de la glace dans l'eau salée
a) Quel pourcentage massique minimum de sel doit-on réaliser par l'opération de
salage dans
les zones verglacées par ---10°C ?
b) Cette technique peut-elle convenir en Sibérie où les températures descendent
en dessous de
-- 50°C ?
Partie VI - Élaboration d'un béton routier
Données : Constante du gaz parfait R =8,31 J-K_'-mol !.
Atome Hydrogène H Carbone C Oxygène O Silicium Si Calcium Ca
Masse atomique
_j Ï 12 16 28 40
(g-mol )
Constituant CO, gaz CaCO%, solide S10, solide Ca3S105, so/ide
Enthalpie
molaire de
formation -- 393 -- 1 206 -- 910 -- 2 930
(kJ :mol )
Entropie standard
molaire 213,6 92,29 41,28 130,5
(J-mol '-K°')
Constituant Np, £Laz Op, £Laz H20Oyaz CHA, gaz CO». £az
Capacité thermique molaire 20 | 20 4 336 35 3 371
isobare standard (J-mol !-K"!) | | | | |
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Consignes : on supposera l'enthalpie et l'entropie standards de réaction comme
des grandeurs
indépendantes de la température.
Une chaussée en béton dure plusieurs décennies de plus que son équivalent en
asphalte. Elle nécessite
moins d'entretien et de réhabilitation et sa surface rigide donne naissance à
moins d'ornières ou nids
de poule. Le béton est obtenu par mélange de ciment, d'eau, de sable et autres
granulats. En usine, on
produit du « clinker » qui, mis en poudre très fine avec des ajouts, constitue
le ciment. Le ciment
Portland est le plus utilisé au monde. Son « clinker » est fabriqué dans un
four à 1 700 K par la
réaction entre du calcaire CaCO; et de l'argile assimilée à de la silice Si02.
Il y a formation de gaz
carbonique CO».
Q32. Écrire le bilan réactionnel (réaction (1)) entre la silice et le carbonate
qui engendre une mole du
constituant solide principal du ciment, c'est-à-dire une mole de silicate de
calcium Ca3S10s.
Q33. Calculer, à partir des données, l'enthalpie standard de réaction AH° pour
une mole de silicate
formée.
Q34. a) Calculer, à partir des données, l'entropie standard de réaction AS Û
pour une mole de silicate
forme.
b) Commenter son signe.
Q35. a) En déduire que l'expression de l'enthalpie libre standard de réaction
AG", (T ) peut s'écrire :
AG; (T)=419:10° b-2) |
b) Quelle est la valeur de 7; ?
c) Commenter le choix industriel.
d) Evaluer la constante d'équilibre de la réaction (1) à 1 700 K.
Q36. Calculer l'énergie thermique nécessaire Q, pour produire une tonne de
ciment assimilé à du
silicate de calcium pur (à 1 700 K, 1 bar).
10/13
Q37. Cette énergie thermique est apportée par la réaction (2), de combustion du
méthane, supposée
totale :
CH +20
= CO +2H,0
4,gaz 2,gaz 2,gaz gaz
dont l'enthalpie standard de réaction vaut AH°, =--830kJ-mol " à 298 K.
Elle est réalisée sous 1 bar entre le méthane et l'air pris à 298 K dans les
proportions stoechiométriques
pour la réaction (2). L'air est considéré comme un mélange d'un volume de
dioxygène O: et de quatre
volumes de diazote N2. Calculer la température atteinte en supposant que
l'énergie thermique de la
combustion n'a pas le temps de s'évacuer et en supposant que les capacités
thermiques molaires
standards sont indépendantes de la température.
Q38. On veut utiliser l'énergie thermique fournie par le retour à 1 700 K des
constituants engendrés
par la réaction (2).
a) Quelle est la quantité nr de dioxyde de carbone CO: produite par tonne de
ciment ?
b) Commenter sachant que la production de ciment dans le monde représente 4,6
milliards de
tonnes par an (aucun calcul supplémentaire n'est requis).
Partie VII - Principe d'une route chauffante
Données
-- La loi empirique de Fourier relative à la diffusion thermique permet
d'écrire que le vecteur
densité de courant thermique est de la forme j,=--A1gradT avec À la conductivité
thermique.
-- La loi de Newton relative à la conducto-convection permet d'écrire que le
flux thermique est
de la forme jo = } (Toride Ty E avec T4 la température de surface du solide,
T,,,,, la
uide
température du fluide en écoulement sur le solide et 7 le vecteur unitaire
sortant de la surface.
-- Le gradient d'une fonction U (r) en coordonnées cylindriques (r, 0,2) est
égal à :
gradU (r)= Ze.
dr
Document - Routes chauffantes
La technologie s'invite dans l'infrastructure routière. Une société française a
testé une route auto-
déneigeante. Celle-ci emmagasine la chaleur en période chaude et va la
restituer pour faire fondre
la neige et le verglas. Sous le revêtement sont placés des tuyaux dans lesquels
peuvent circuler des
fluides caloporteurs qu1 vont pouvoir stocker et/ou faire circuler l'énergie
thermique. Lors d'une
période neigeuse une pompe à chaleur va s'activer et les cristaux de glace vont
fondre. Ces routes
«radiateurs » sont actuellement en expérimentation dans le Doubs sur un parking
de lycée et dans
les Yvelines sur 500 m° de l'autoroute A10.
Extrait de l'émission de télévision BFM Business du 22/01/2019 (propos
d'Anthony Morel)
11/13
Le fluide caloporteur est l'eau avec du glycol qui sert d'antigel. La quantité
de glycol est
suffisamment faible pour qu'on assimile le fluide caloporteur à de l'eau de
masse volumique
u =10" kg-m * et de capacité thermique massique C =4,2kJ-K '-kg | supposées
indépendantes
de la température.
Il y a deux réseaux de tubes dans lesquels le fluide circule : un réseau dit de
surface et un réseau
enfoui. Pour le réseau de surface, 1l y a un courant du fluide dans des tubes
cylindriques de longueur
L = 60 m, de faible rayon et peu épais (rayon extérieur À = 1 cm et épaisseur e
-- 0,5 mm), fabriqués
en polymère recyclable et placés à environ 10 cm de profondeur dans le
revêtement. Dans le second
réseau (dit enfoui) les tubes (de plus grand diamètre et plus épais), aux
parois isolées, sont placés à
au moins | m sous terre. Les deux réseaux sont reliés.
Q39. Dans l'épaisseur des tuyaux des réseaux, on suppose que la température ne
dépend que de la
variable r des coordonnées cylindriques (figure 7).
a) On peut établir que la résistance thermique élémentaire d/", associée au
phénomène de
diffusion, d'un cylindre C (figure 7) de longueur Z, compris entre les rayons r
et r + dr et
| d 11 Le
%_, En déduire la résistance thermique de
27rL r
diffusion d'un tuyau cylindrique creux de longueur Z, de rayon extérieur À et
d'épaisseur e.
b) En fait, au niveau du rayon intérieur des tuyaux du réseau de surface, le
mouvement du fluide
caloporteur entraîne une différence de température entre le rayon intérieur et
le fluide
caloporteur en obéissant à une loi de Newton de coefficient #. Exprimer la
résistance
thermique 7° d'un tuyau du réseau de surface (figure 8) en fonction de h, À, R,
Lete.
c) Calculer la valeur numérique de la conductance linéique G, sachant que la
conductivité
de conductivité thermique À vaut d7"-
thermique du polymère vaut 4=0,25W:m -K' et que le coefficient h du réseau de
surface vaut h=150 W-m °-K '.
Q40. En période chaude, le revêtement routier peut être à une température
uniforme de @,, = 70°C.
L'eau en écoulement, dont la température ne dépend que de z, a une température
d'entrée dans
le réseau de surface égale à 0, = 20°C et une température de sortie du réseau
de surface égale
à 0. =65°C.
a) Exprimer le premier principe pour l'écoulement en système ouvert qui
correspond à la
tranche comprise entre z et z + dz.
b) En déduire le débit massique D,, de l'eau en écoulement. Faire l'application
numérique.
Q41. L'eau ainsi chauffée est envoyée dans le réseau enfoui dans le sol de
température @,, =5°C.
On « stocke » ainsi son énergie thermique en remplissant le réseau enfoui.
a) Les tuyaux du réseau enfoui (figure 8) doivent stocker l'eau après un mois
(t = 30 jours) de
forte température où le revêtement routier reste à @,, = 70°C. Quel volume
d'eau doit
contenir le réseau enfoui ?
b) Quelle résistance thermique minimale 7" doit avoir le réseau enfoui pour que
les pertes
thermiques en 4 mois ne dépassent pas 1 % de l'énergie stockée. On peut
admettre que la
température de l'eau stockée reste pratiquement égale à @. = 65°C et que le sol
à 1 m de
profondeur reste à température constante 4, =15°C.
12/13
Q42. Quel est le principe d'une pompe à chaleur ditherme ? On répondra à cette
question en indiquant
sur un schéma les transferts énergétiques, leur nature et leur sens entre
l'agent de la machine
thermique et les sources.
Q43. Que pensez-vous de ce que dit le journaliste dans le document (page 11) ?
Ecoulement d'eau
Eau stockée
Réseau de surface : polymère mince Réseau enfoui : métal entouré de laine de
verre
Figure 8 - Tuyauteries des réseaux
Les échelles ne sont pas respectées par commodité de représentation
Les photos d'illustration du sujet proviennent d'éléments d'information fournis
par le site : www.power-road.com
FIN
13/13