Physique-chimie 1
T
MP
CONCOURS CENTRALE-SUPÉLEC 4 heures Calculatrice autorisée
2020
L'énergie électrique d'origine nucléaire
Le but de ce problème est de regarder, en tant que scientifique non expert du
sujet, quelques aspects d'une
centrale nucléaire de type EPR (signifiant Evolutionary Pressurised water
Reactor), qui est un type de réacteur
à eau pressurisée (REP).
Les 19 centrales nucléaires actuellement en fonctionnement en France ont été
globalement construites sur
le même mode. Tous leurs réacteurs utilisent la même technologie, dans laquelle
de l'eau sous pression sert
à transporter la chaleur produite par les réactions nucléaires. |...
Les centrales nucléaires regroupent un total de 58 réacteurs dont 34 produisent
chacun une puissance
électrique de 900 MégaWatt (MWe) -- 900 MWe permet d'alimenter près de 500 000
foyers. À cela s'ajoutent
20 réacteurs de 1300 MWe, tandis que les quatre derniers délivrent 1450 MWe. Un
59ème réacteur est
actuellement en construction à Flamanville, dans la Manche. De type EPR
(Evolutionary Pressurised water
Reactor), il développera une puissance électrique de l'ordre de 1600 MWe.
Actuellement, ces installations
produisent près de 80% de l'électricité produite en France.
Autorité de Sûreté Nucléaire, informations mises à jour en février 2018
Les trois parties du problème sont largement indépendantes, mais les données
numériques fournies dans les
différentes parties sont susceptibles d'être utilisées dans toutes les parties.
Les applications numériques seront faites avec un nombre de chiffres
significatifs adapté. Les données numériques
sont fournies dans le document réponse à rendre avec la copie.
Certaines questions peu ou pas guidées, demandent de l'initiative de la part du
candidat. Leur énoncé est repéré
par une barre en marge. Il est alors demandé d'expliciter clairement la
démarche, les choix et de les illustrer,
le cas échéant, par un schéma. Le barème valorise la prise d'initiative et
tient compte du temps nécessaire à la
résolution de ces questions.
I L'uranium, source d'énergie
IA --- L'uranium naturel
L'uranium est l'élément chimique de numéro atomique 92, de symbole U. Il fait
partie de la famille des
actinides.
L'uranium est le 48° élément le plus abondant dans la croûte terrestre, son
abondance est supérieure à celle
de l'argent, comparable à celle du molybdène ou de l'arsenic, mais quatre fois
inférieure à celle du thorium.
Il se trouve partout à l'état de traces, y compris dans l'eau de mer.
C'est un métal lourd radioactif (émetteur alpha) de période très longue (+
4,4688 milliards d'années
pour l'uranium 238 et -- 703,8 millions pour l'uranium 235). Sa radioactivité,
additionnée à celle de ses
descendants dans sa chaine de désintégration, développe une puissance de 0,082
watt par tonne d'uranium,
ce qui en fait, avec le thorium 232 (quatre fois plus abondant, mais trois fois
moins radioactif) et le
potassium 40, la principale source de chaleur qui tend à maintenir les hautes
températures du manteau
terrestre, en ralentissant de beaucoup son refroidissement.
L'isotope ?U est le seul isotope fissile naturel. Sa fission libère une énergie
voisine de 202,8 MeV par atome
fissionné dont 9,6 MeV d'énergie non récupérable, communiquée aux neutrinos
produits lors de la fission.
L'énergie récupérable est plus d'un million de fois supérieure à celle des
combustibles fossiles pour une
masse équivalente. De ce fait, l'uranium est devenu la principale matière
première utilisée par l'industrie
nucléaire.
Le minerai d'uranium qui à été exploité sur Terre possède une teneur en uranium
pouvant varier de 0,1% à
20%. L'uranium est dit naturel quand il est constitué d'isotopes dans leur
proportion d'origine (identique
pour tous les minerais d'uranium) : soit 99,2743% d'uranium 238 accompagné de
0,7202% d'uranium 235
et d'une quantité infime d'isotope 234 (0,0055 %).
Wikipédia
2020-02-26 19:43:34 Page 1/7 CEE
Dans la suite nous négligerons l'apport de l'uranium 234 et considérerons que
les proportions naturelles de
l'uranium sont de 99,28 % pour *®U et de 0,72% pour *®U. De plus. le terme «
proportion d'uranium 235 »
sera toujours à comprendre comme la proportion d'uranium 235 par rapport à tout
l'uranium présent et non
pas la proportion d'uranium 235 dans toute la matière présente (au cas où
celle-ci ne serait pas composée
uniquement d'uranium).
I.A.1) Évolution de la population d'uranium au cours du temps
On rappelle que la radioactivité naturelle (radioactivité «) est telle que,
pour un noyau donné, la probabilité de
désintégration par unité de temps, notée À, est une caractéristique intrinsèque
et invariable dans le temps. On
l'appelle usuellement constante radioactive.
Q 1. Quelle est la dimension de la constante radioactive À ?
Q 2. On considère une population de noyaux radioactifs identiques, dont le
nombre à l'instant { est donné
par N(t). Relier N(t + dt) à N(t) et À puis montrer que l'évolution de N(t) est
gouvernéc par l'équation
dN
différentielle a + AN(&) = 0.
Q 3. La période radioactive, notée T' J2+ St la durée au bout de laquelle la
moitié des noyaux se sont
désintégrés. Établir le lien entre À et T, /2-
Q 4. Calculer numériquement les valeurs des constantes radioactives À928 et
À925 des noyaux respectifs
d'uranium 238 et 235. Commenter ces valeurs en sachant que la constante
radioactive du thorium est de 1,6 x
107 USI environ.
Q 5. La proportion d'uranium 235 dans les minerais augmente-t-elle ou
diminue-t-elle au cours du temps ?
Q 6. Pour faire fonctionner un réacteur nucléaire, il faut disposer d'un
minerai contenant beaucoup d'ura-
nium et que cet uranium présente au moins 3% d'uranium 235 de sorte que la
fission puisse s'auto-entretenir.
Entre la formation de la Terre et notre époque, y a-t-il eu une période pendant
laquelle les minerais naturels
étaient suffisamment riches en uranium 235 pour faire fonctionner un réacteur
nucléaire ? Si oui, estimer la
durée de cette période.
I.A.2) Radioactivité naturelle au xxI° siècle
De nos jours, on estime qu'une parcelle carrée de 20 mètres de côté contient
environ 24 kg d'uranium naturel
sur une profondeur de 10 mètres.
Q 7. Estimer la puissance dégagée par la radioactivité de l'uranium sur une
telle parcelle. Comparer avec
la valeur donnée par l'extrait ci-dessus (0,082 watt par tonne d'uranium).
I.B - Le combustible nucléaire
L'uranium, une fois extrait, est d'abord enrichi en uranium 235 afin de pouvoir
servir de combustible. Il est
ensuite transformé en dioxyde d'uranium.
[.B.1) Cristal de dioxyde d'uranium
Le cristal de dioxyde d'uranium UO» est un cristal ionique (UT, O7) qui a la
structure d'une fluorite (CaF,),
à Savoir :
-- les ions d'uranium forment un réseau cubique face centrée :
-- les ions d'oxygène forment un réseau cubique.
La maille correspondante est visible sur la figure À du document réponse.
Q 8. Indiquer sur cette figure la position des ions Uf+ et O7. Comment
s'appellent les sites du réseau de
l'uranium occupés par les ions d'oxygène ?
Q 9. Vérifier que le nombre d'ions est cohérent avec la formule UO:.
Q 10. Quelle est la longueur du côté de la maille ? Commenter ce résultat.
Comparer cette longueur avec les
rayons ioniques des ions uranium et oxygène qui valent respectivement 97 pm et
140 pm.
L.B.2) Combustible utilisé dans les centrales
Le dioxyde d'uranium enrichi à 5 % est d'abord produit sous forme de poudre
avant d'être compacté en pastilles
de 7,5 g (cf figure 1).
Figure 1 Pastilles de
combustible d'uranium
2020-02-26 19:43:34 Page 2/7 C)EXETS
Q 11. Quelle est l'énergie Æ, que va dégager cette pastille combustible si tout
l'uranium 235 se désintègre
naturellement (par radioactivité «) ? Un ordre de grandeur est attendu.
La radioactivité naturelle (radioactivité &) n'est pas utile au fonctionnement
d'une centrale nucléaire qui exploite
plutôt la fission : lorsqu'un neutron de faible énergie cinétique, dit lent,
entre en collision avec un noyau d'uranium
235, celui-ci donne deux noyaux fils, en général du krypton 93 et du baryum 140
ou bien du strontium 94 et
du xénon 140. Ces deux noyaux emportent de l'énergie sous forme cinétique
(environ 200 MeV) qu'ils restituent
au matériau dans lequel ils sont présents. En plus de ces noyaux, la fission du
noyau d'uranium libère deux
ou trois neutrons qui vont, à leur tour, entrer en collision avec un autre
noyau d'uranium ou être absorbés
par un autre atome. Lorsque les réactions de fission sont nombreuses, le
phénomène peut s'emballer car il y a
plus de neutrons produits que de neutrons absorbés (on parle de divergence). En
revanche, si les neutrons sont
trop souvent absorbés par d'autres noyaux que l'uranium 235, la réaction
s'arrête. Le fonctionnement optimal
d'une centrale se fait au point d'équilibre : il est nécessaire qu'il y ait
suffisamment de neutrons produits pour
engendrer des réactions de fission en chaine, mais sans excès de manière à
éviter l'emballement.
Q 12. Un foyer composé de 4 personnes habitant dans une maison de 150 m° avec
chauffage électrique
consomme en moyenne une énergie électrique correspondant à 20 000 KW:h en une
année. Evaluer les masses de
combustible nécessaires pour alimenter un tel foyer en électricité pendant un
an dans le cas d'une centrale au
charbon, puis d'une centrale nucléaire de type REP. Commenter.
II Le coeur du réacteur
Le principe de fonctionnement d'une centrale nucléaire est représenté figure 2.
Le réacteur chauffe une certaine
quantité d'eau qui circule, en boucle fermée, dans le circuit primaire. L'eau
du circuit primaire permet de
vaporiser l'eau contenue dans le circuit secondaire dont la circulation assure
la rotation de turbines couplées à
des alternateurs. Le circuit tertiaire est utilisé pour liquéfier l'eau du
circuit secondaire en sortie des turbines,
avant qu'elle ne soit à nouveau injectée dans les générateurs de vapeur.
Centrale nucléaire
Réacteur à Eau Pressurisée (REP)
Nuage de vapeur
Circuit primaire
AT N el R ul: Circuit de refroidissement
Figure 2 Principe d'une centrale nucléaire (source : Wikipedia)
Au coeur d'une tranche de centrale (qui comporte en général 2 ou 3 tranches),
le combustible nucléaire est
sous forme de pastilles cylindriques (figure 1). Ces pastilles sont regroupées
en crayons, eux-même réunis en
assemblages (figure 3). Un assemblage contient 600 kg de dioxyde d'uranium
enrichi. Un coeur de réacteur est
l'association de 241 assemblages (figure 4).
IT. À --- Quelques analyses préliminaires
Q 13. Pourquoi produire le combustible sous forme de pastilles au lieu de
cylindres prêts à mettre dans
la gaine du crayon ? Quel est l'intérêt de faire une multitude de petits
crayons de combustibles plutôt que
quelques-uns, plus gros ?
2020-02-26 19:43:34 Page 3/7
pan nm + Bouchon soude
Pastille d'oxyde
d'uranium
Hauteur :
4 mètres
Grille de maintien
des crayons
© CEA Viande
Figure 3 Assemblage du combustible au coeur d'une centrale
Figure 4 Vue du coeur d'un réacteur
Q 14. Un assemblage est un quadrillage de 17 x 17 emplacements. Or, il ne
contient que 265 crayons de
combustible. À quoi peuvent servir les autres emplacements ?
Q 15. Vérifier que la surface totale d'échange entre l'eau du circuit primaire
et les crayons indiquée dans les
données (environ 8000 m°) est cohérente avec la structure du coeur du réacteur.
II.B --- Approche théorique
II.B.1) Modélisation
On modélise un crayon radioactif par un cylindre d'axe (O2) et de rayon R dans
lequel les réactions nucléaires
produisent une puissance volumique uniforme. Le régime est considéré
stationnaire.
On utilise le système de coordonnées cylindriques d'axe (O2) : (r,0, 2).
Q 16. Justifier que la température est une fonction de r uniquement. Que
peut-on en déduire sur la densité
de courant thermique 7 ?
Q 17. La figure 5 présente quatre profils de température à l'intérieur du
crayon, ainsi que les expressions
analytiques de T'(r) associées (pour chacune de ces expressions, la constante K
est une constante positive). Parmi
ces profils, quel est le seul susceptible de correspondre au crayon radioactif
étudié ? Justifier votre réponse à
partir d'arguments qualitatifs uniquement (sans aucun calcul).
Q 18. En admettant que le profil identifié représente réellement le champ de
température à l'intérieur du
crayon, relier la constante Æ aux grandeurs physiques pertinentes dont les
valeurs numériques sont données
dans le document réponse.
Q 19. À l'aide des caractéristiques du coeur données dans le document réponse,
proposer une estimation de
la puissance volumique libérée dans le combustible lorsque le réacteur est en
fonctionnement nominal.
2020-02-26 19:43:34 Page 4/7 CIEL
Profil 1:T(r) =T(R)+K{(r--R) Profil 2: T{r) =T(R) - K(r--R)
il al
Profil 3: T(r) =T(R) + K(r° -- R?) Profil 4: T(r) =T(R) -- K(r° -- R?)
Figure 5
Q 20. Proposer une définition plausible de la puissance linéique. Confirmer (ou
non) cette définition par
un calcul d'ordre de grandeur (une page maximum). Comment expliquer l'existence
d'une puissance linéique
maximale ?
Q 21. En supposant que la température en r = À est celle de l'eau au voisinage
des crayons, calculer
numériquement la température au « coeur » du crayon (en r = 0). Commenter.
II.B.2) Amélioration du modèle
Q 22. Pourquoi la température en r = À ne vaut-elle pas exactement la
température de l'eau indiquée dans
les données ?
Q 23. À l'aide d'une démarche à préciser (une page maximum), proposer un modèle
conduisant à une
meilleure estimation de la température au coeur du crayon en tenant compte du
constat précédent. Ne pas
hésiter, pour cela, à introduire les grandeurs physiques pertinentes en
proposant, le cas échéant, des ordres de
grandeur raisonnables.
Q 24. En réalité, la conductivité thermique du dioxyde d'uranium n'est pas
indépendante de la température
mais possède le profil donné figure 6. Expliquer, de manière qualitative mais
argumentée, de quelle manière est
modifié le profil de température et, en particulier, si on peut s'attendre à
une température plus élevée ou plus
basse que celle calculée précédemment.
T 15
< 7 E E D TS = = D = S 5 E 5 TS T en + 0 © 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 Température (K) Figure G 2020-02-26 19:43:34 Page 5/7 CERTES III Du réacteur aux turbines Au niveau du circuit secondaire, la centrale fonctionne comme représenté sur le schéma de la figure 7. Dans ce schéma x désigne le titre de vapeur, c'est à dire le rapport entre le débit massique de vapeur d'eau et le débit massique total (liquide et vapeur). É A 70 bar x = 1 À; 11 bar | surchauffeur Al 70 bar HP x = 1 TL -- 70 bar L< > x = 0
ms : S 0,05 b
circuit 11 bar . GC
ne GV x = 0,88
primaire x = 0,90
11 bar
C{ x =0 | circuit
70 bar lp RiY tertiaire
76 °C |
0 récupérateur
- compresseur
x --0 condenseur
Figure 7
Les échanges d'énergie avec le circuit primaire se font au niveau du générateur
de vapeur (GV), dans lequel
l'eau du circuit secondaire entre avec un débit R,, initialement à l'état (D).
À la sortie du générateur de vapeur.
l'eau est sous forme de vapeur saturante (état À). La plus grande partie (débit
À.) est dirigée vers la turbine
haute pression (HP) ; une autre (débit R;) est destinée au surchauffeur. Dans
la turbine, l'eau passe de l'état
(A) à l'état (B). De là, l'eau passe dans un séparateur dont le seul rôle est
de répartir les deux phases par
gravité. En haut de ce séparateur sort de la vapeur saturante dans l'état (Æ),
avec un débit R,, qui est ensuite
surchauffée jusqu'à T} = 281 °C grâce à la liquéfaction totale jusqu'à l'état
(7) d'une partie de la vapeur issue
du générateur de vapeur. Une fois surchauffée, la vapeur dans l'état (F) passe
dans une turbine basse pression
(BP) dont elle sort à l'état (G). Elle est ensuite entièrement liquéfiée par
échange thermique avec le circuit
tertiaire (en général, de l'eau de rivière ou de mer) jusqu'à l'état (H). Avant
d'être réinjectée dans le générateur
de vapeur, un récupérateur-compresseur, récolte l'eau entièrement liquide issue
du séparateur, du surchauffeur
et du condenseur et les comprime jusqu'à l'état (D).
ITIT. À --- Approche générale
Soit un élément quelconque, avec une seule entrée et une seule sortie, pour
lequel on note :
-- À le débit massique de fluide à travers l'élément ;
-- À, la puissance fournie au fluide par les forces autres que pressantes :
-- P,,, la puissance thermique fournie au fluide :
-- h,, l'enthalpie massique du fluide juste avant l'entrée :
-- h,, l'enthalpie massique du fluide juste après la sortie.
Q 25. Montrer que R(h,--h.) = P, + Pi.
Dans le cas d'un élément comportant plusieurs entrées et sorties, le bilan
précédent se généralise en
D Rhi-- D Rh;=P;+P.
à (sorties) j (entrées)
ITTI.B --- Analyse du cycle
Q 26. Placer tous les états À, B,C',...,1 sur le diagramme (7,5) de l'eau
fourni dans le document réponse.
III.B.1) Enthalpies massiques
Q 27. Par lecture graphique, déterminer la valeur de l'enthalpie massique h- de
l'eau dans l'état (F).
Q 28. Calculer les valeurs des enthalpies massiques h 4 et h« à partir des
données numériques fournies.
Q 29. Estimer la valeur de l'enthalpie massique h;,.
2020-02-26 19:43:34 Page 6/7 C)EXETS
III.B.2) Calcul des différents débits
Q 30. Exprimer les relations simples qui existent entre les débits RQ, R, et
Ra, puis entre R;, R, et x (titre
de vapeur au point B) et enfin entre R,, R, et xp.
Q 31. Le surchauffeur est un simple échangeur de chaleur entre deux fluides ;
il n'y a donc aucune puissance
mécanique mise en jeu. En supposant que le surchauffeur soit parfaitement
calorifugé, trouver une relation entre
les débits À, et À; faisant intervenir des enthalpies massiques à préciser.
Q 32. Calculer numériquement les différents débits.
III.B.3) Au niveau des turbines
Les machines réalisant la compression ou la détente d'un fluide ont une
conception très compacte pour des
raisons de poids, d'encombrement et de coût. Pour les mêmes raisons, elles
tournent très vite (plusieurs milliers
de tours par minute).
Q 33. Les transformations dans les turbines HP et BP sont-elles réversibles ?
Justifier soigneusement votre
réponse. Dans le cas où les transformations sont irréversibles, quelles sont
les causes de cette irréversibilité ?
III.B.4) Au niveau du condenseur
Le condenseur fonctionne de la même manière que le surchauffeur.
Q 34. Déterminer l'expression du débit que doit avoir le circuit tertiaire pour
que son élévation de tempé-
rature ne dépasse pas 5 °C. Estimer puis commenter son ordre de grandeur.
Justifier l'existence d'une limite
supérieure de l'élévation de température.
ITI.C -- Rendement du cycle
III.C.1) Rendement effectif
Q 35. Définir et calculer un rendement pour l'ensemble du circuit secondaire.
Comparer ce rendement à
d'autres rendements connus. (Pour information, chaque réacteur est en fait
associé à 4 circuits secondaires
identiques.)
III.C.2) Intérêt du surchauffeur
Q 36. A l'aide d'une démarche à préciser, déterminer une estimation du
rendement que l'on obtiendrait en
l'absence de surchauffeur. Commenter.
ee erFINee.e
2020-02-26 19:43:34 Page 7/7 CO) 8Y-Nc-sA
OO Numéro de place |
(el Numéro d'inscription | Signature
t (, Nom |
ne. Prénom |
CONCOURS CENTRALE-SUPÉLEC Epreuve : Physique-chimie 1 MP
Ne rien porter sur cette feuille avant d'avoir complétement rempli l'entête
Feuille /
Figure À Maille de dioxyde d'uranium
(source : Solid State)
Formulaire
Opérateurs vectoriels en coordonnées cylindriques
Pour un champ scalaire f = f(r,0,2) :
grad f -- a, + ox, + ol.
r
r OÙ OZ
10 / of\ 102f of
af = a Cor) + 5m + ae
Pour un champ vectoriel À = A,.(r,0,2)ju,. + Aj(r,0, 2)ü + A,(r,6,2)u, :
. -- 1ô(r4,) 104, 04,
ASS tr 5 * à
2020-02-26 19 :38 :50
dans la partie barrée
D
L
mr
=
\o
a
D
.--
D
=
P019-DR/20190321 MKIV
6 8 L 9 S ÿ EUR t L 0
SO ee ms 0
009EUR - : En :
001 001
OULC =
O08C
002 007
OOO£ = #Y
00EUR 00EUR
OOTE :
= sr Sr VE
00 LAÉPAIUS _00+
È [SX [US y =
OOE = [-SXçUU U9 4 É
= IQ US 4 =
00$ | us L: smup) + 005
7 LT SNA 60pp'p =°S |
009 [SX LA Y'LOIT =°4 = 009
08e [SX du LI£O0'0 =°4
: 18q OT'ITC = 4 -
00£ : | Do ST'VLE =°L : onbnuo ju10g| : O0Z
000Y - 3
: nv9 ,p InodeA I] 9p onbidonus sumueisSrIq :
O0IY = ... | D =
PTT Anne
6 8 L 9 S y EUR t L 0
Valeurs numériques
L'uranium source d'énergie
Uranium 235
Dioxyde d''Uranium enrichi
masse atomique 2°U 235,04 g:mol"! proportion 2%U 5,0%
abondance naturelle 2U 0,72% proportion *8U 95,0%
période radioactive 2U 703,8 x 10$ années masse volumique du cristal 11,0 g-cm *
Uranium 238
Pastille nucléaire
masse atomique 2 U 238,04 gmol | forme géométrique cylindre
abondance naturelle ?U 99,,%8% hauteur & 14 mm
période radioactive 2$U 4,468 x 10° années diamètre 8,19 mm
Désintégration @ Unité énergétique
énergie libérée ZU 4,68 MeV 1 eV 1.60 x 10 !°J
énergie libérée Z$U 4,27 MeV 1 tonne équivalent charbon 29,3 x 10°J
Fission 1 tonne équivalent pétrole 41,9 x 10°J
énergie libérée 2U 2,0 x 10° MeV
Oxygène
masse molaire 16 g-mol !
Constante d'Avogadro
N À
6,02 x 10° mol-!
Sur les caractéristiques du coeur
Structure
Circuit primaire
réseau assemblage carré 17x17 crayons| |débit par boucle 27,2 x 10*m°*h !
nombre de crayons de combustible 265 nombre de boucles 4
diamètre d'un crayon 9,5 mm pression 155 bar
épaisseur de la gaine d'un crayon 0,57 mm température à l'entrée 296 °C
nombre d'assemblages 241 par coeur température au voisinage des crayons 332 °C
masse d''UO> par assemblage 600 kg température à la sortie 330 °C
Combustible (dioxyde d'uranium) surface d'échange 8000 m°
conductivité thermique moyenne 5,0 W:m !-K-! densité de courant thermique en
périphérie [1157 W:cm *
température de fusion 9865 °C d'un crayon (fonctionnement nominal)
puissance linéique (fonctionnement nominal) [470 W:cm"
puissance linéique maximale à ne pas 590 W:cm !
dépasser
Sur les caractéristiques du circuit secondaire
générateur de vapeur D -- À
surchauffeur À = I&E = F
débit de vapeur 640 kgs"! état physique à l'entrée (A) vapeur saturante sèche
état physique à l'entrée liquide pression entrée (À) 70 bar
température entrée 76 °C état physique sortie (1) liquide saturant
état physique à la sortie
vapeur saturante
pression sortie (1)
70 bar
pression
70 bar
état physique à l'entrée (Æ)
vapeur saturante sèche
turbine haute pression À -- B
pression entrée (E)
11 bar
état physique à l'entrée
vapeur saturante
état physique sortie (F)
vapeur sèche
pression entrée
70 bar
pression sortie (F)
11 bar
état physique à la sortie
vapeur humide
température sortie (F)
250 °C
titre en vapeur à la sortie 0,90 condenseur G -- H
pression sortie 11 bar état physique à l'entrée vapeur humide
turbine basse pression F -- G titre en vapeur à l'entrée 0,88
état physique à l'entrée vapeur sèche état physique à la sortie liquide saturant
température entrée 250 °C pression 0,05 bar
pression entrée 11 bar
état physique à la sortie vapeur humide
titre en vapeur à la sortie 0,88
pression sortie 0,05 bar
Sur l'eau
Pression de 70 bar
Pression de 0,05 bar
température d'équilibre liquide -- vapeur [286 °C température d'équilibre
liquide -- vapeur 33,0 °C
cnthalpie massique du liquide 1268 kJ-kg" ' enthalpie massique du liquide 137,8
kJ-kg" !
enthalpie massique de la vapeur 2772 kJ-kg ! enthalpie massique de la vapeur
2561 kJ-kg !
entropie massique du liquide
312kJ-ke !K-1
entropie massique du liquide
0,476 kJ-ke 1.K-1
entropie massique de la vapeur
581kJkg !K 1
entropie massique de la vapeur
8,39 kJ-kg 1K-1
Pression de 11 bar
température d'équilibre liquide -- vapeur |184 °C
enthalpie massique du liquide 781 kJ-kg"*
enthalpie massique de la vapeur 2781 kJ-kg"!
entropie massique du liquide
2,18 kJ-kg*-K7!
entropie massique de la vapeur
6,55 kJ-kg-1.K-1