Physique-chimie 1
MP
4 heures Calculatrice autorisée
2024
Quelques aspects du transport ferroviaire
La première locomotive à vapeur date de 1804, elle à été conçue par un
ingénieur des mines anglais Richard
Trevithick, comme une application de la machine à vapeur. Depuis, le transport
ferroviaire a connu une évolution
rapide ; il apparait aujourd'hui comme une solution écologique au désir et au
besoin de mobilité d'une population
mondiale qui ne cesse de croitre.
Figure 1 Gauche : La locomotive de Trevithick. Droite : train fonctionnant avec
une pile à hydrogène
I La motorisation des trains
Le Coradia iLint est le premier train à hydrogène au monde, propulsé par une
pile à combustible. Il est basé
sur le Coradia Lint 54, un modèle de locomotive diesel produit par Alstom. Ce
type de machines thermiques,
dédié aux voies non électrifiées, est très largement répandu sur les lignes
régionales en Allemagne mais aussi en
France.
L'objectif de cette partie est d'étudier un moteur diesel puis une pile à
combustible à hydrogène utilisée à bord
du Coradia iLint.
IA -- Le moteur Diesel
Le moteur des locomotives diesel fut inventé en 1892 par l'ingénieur allemand
Rudolf Diesel. Les premières
locomotives « Diesel-mécanique » où la puissance est transmise par
l'intermédiaire d'une boite de vitesse à
pignons furent rapidement remplacées par des locomotives « Diesel-électrique »
où le moteur diesel, en tournant,
entraîne un alternateur. Ce dernier fournit de l'énergie à plusieurs moteurs
électriques de traction.
On modélise le fonctionnement d'un moteur Diesel en considérant un système
fermé, constitué de n moles de
gaz parfait diatomique, décrivant le cycle réversible dont les caractéristiques
sont décrites ci-dessous.
-- Admission AA : la soupape d'arrivée de l'air est ouverte, celles d'arrivée
de gasoil et celle d'échappement
des gaz sont fermées. La pression est P,,,, = 1,00 x 10° Pa et la température
T,4,, -- 300 K. Le volume passe
de Vin à Vnax de façon isobare.
-- Compression AB : les soupapes sont fermées. Le volume de l'air admis passe
de V,.. à V.:, de manière
max min
adiabatique et réversible.
-- Injection et combustion BC: les soupapes sont fermées, sauf celle
d'injection du gasoil. Une petite quantité
de gasoil est injectée et la combustion se produit. Le volume augmente jusqu'à
V&. On modélise cette phase
par une évolution isobare.
-- Détente CD : les soupapes sont toutes fermées. L'injection cesse en C' et le
mélange subit une détente
adiabatique et réversible jusqu'à atteindre un volume VW...
-- Refroidissement DA : la soupape d'échappement est ouverte. La pression
diminue brutalement jusqu'à P,4,,.
le volume restant constant.
-- Ejection AA, : la soupape d'échappement est ouverte, les autres fermées. Le
volume passe de VX à Vin
de façon isobare.
Q 1. Représenter le cycle Diesel 4, -- À -- B -- C' -- D -- A -- À, dans le
diagramme de Watt (P,V).
Q 2. On définit le rapport volumétrique de compression x = V,,/V,; ainsi que le
rapport volumétrique
de détente y = Viax/Vo- Exprimer les pressions P; et P, en fonction de Pa, x, y
et du rapport + = C,,,/C,
des capacités thermiques molaires à pression et à volume constant du gaz
considéré.
mn ?
P030/2024-05-03 11:40:05 Page 1/10 [@)sy-\c-sA
Q 3. Définir le rendement thermodynamique, noté 7,,, pour ce moteur et
l'exprimer en fonction des tempé-
ratures T1, T2, Lo, Th et du rapport 7.
Q 4. Exprimer 7h, en fonction de x, y, et y puis faire l'application numérique
en utilisant les données en fin
de sujet. En réalité, le rendement observé est de l'ordre de 0,45. Commenter.
Q 5. Une locomotive à moteur Diesel roule à la vitesse constante v -- 140 km-h
!. Le moteur tourne à la
vitesse angulaire, elle aussi constante, de 2000 tr:min*, un tour correspondant
à un cycle du moteur. Calculer
la puissance mécanique moyenne du moteur de la locomotive (en utilisant la
valeur du rendement observé) ainsi
que sa consommation en gasoil pour 100 km. On utilisera les données en fin de
sujet.
I.B --- La pile à hydrogène PEMFC (Polymère Exchange Membrane Fuel Cell)
La pile à hydrogène représentée figure 2 est constituée de deux électrodes de
platine poreuses, séparées par une
membrane polymère permettant le passage des protons HT, mais pas celui des
électrons. Elle fonctionne avec
du dihydrogène et du dioxygène gazeux et produit de l'eau sous forme liquide.
résistance totale du
circuit extérieur
-------- = = _--------
= =
= =
= =
= =
. =, H,0
Ho = H* = j
= CE 0;
= =
= =
= =
= =
= =
électrode électrolyte électrode
(membrane
polymère)
Figure 2 Schéma d'une pile à combustible
Le bilan réactionnel global de la pile à hydrogène, qui met en jeu les couples
redox H* /Eo) et Of) / HO,
s'écrit :
1
He) + 5 O2 = HO.
I.B.1)
Q 6. Définir les termes « anode » et « cathode ». Écrire les demi-équations
électroniques mises en jeu au
niveau de chacune des deux électrodes de cette pile.
Q 7. Reproduire le schéma de la pile et y faire apparaitre le nom des
électrodes, le sens du courant, le sens
de déplacement des protons responsables du passage du courant au sein de
l'électrolyte, et celui de déplacement
des électrons. Indiquer également le pôle positif et le pôle négatif de la pile.
Q 8. Calculer, à 298 K, l'enthalpie standard ÀA,H° et l'entropie standard
AÀ,.$° de la réaction. En déduire
la valeur de l'enthalpie libre standard de la réaction à 298 K, puis la force
électromotrice standard e° de la pile.
I.B.2) Le rendement 7 d'une pile est relié à l'énergie électrique fournie à
l'extérieur, W., et à la variation
d'enthalpie AH du système électrochimique selon
We
D --
AH
Q 9. Justifier la présence du signe «- » dans l'expression ci-dessus.
Q 10. À pression et température constantes, établir l'inégalité liant la
variation d'enthalpie libre AG du
système et le travail électrique fourni W.
Le rendement maximal est obtenu en considérant un fonctionnement isotherme,
isobare et réversible de la
pile, avec une tension correspondant à la force électromotrice standard e° (les
activités de toutes les espèces
physico-chimiques en jeu sont donc prises égales à 1) .
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Q 11. Montrer que le rendement théorique maximal dans les conditions standard
peut s'écrire
Q 12. Évaluer le rendement théorique maximal de la pile PEMFC à la température
de 60 °C.
Dans les conditions réelles d'utilisation, la force électromotrice de la pile à
hydrogène est inférieure à la valeur
théorique en raison de différents phénomènes dissipant de l'énergie :
surtension d'activation due au transfert
électronique (caractère plus ou moins lent des réactions électrochimiques),
surtension due au transport de
matière (apport des réactifs jusqu'aux électrodes et départ des produits de
réaction) et enfin chute ohmique
dans l'électrolyte et dans les divers matériaux conducteurs électroniques.
La figure 3 présente la caractéristique tension - courant (U,j), appelée encore
« courbe de polarisation », d'une
pile à hydrogène élémentaire. Le point de fonctionnement nominal de cette
cellule est tel que U, = 0,7 V et
jn = 0,45A :cm *.
În
lv,
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Densité de courant (A.cm"?)
Figure 3 Courbe de polarisation
Pour le train à hydrogène Coradia iLint, son constructeur annonce une autonomie
de 1000 km à une vitesse
moyenne de 100 km-h7*. La pile utilisée est un ensemble de piles élémentaires
montées en série développant une
puissance de 200 kW sous une tension U = 300 V.
Q 13. Combien de cellules doivent-elles être branchées en série ? Quelle doit
être la surface des électrodes
d'une cellule ?
Q 14. Evaluer le débit molaire en dihydrogène nécessaire au fonctionnement de
la pile ainsi que la masse
d'hydrogène assurant l'autonomie annoncée par le constructeur.
I.B.3) À ce jour, trois types de stockage d'hydrogène peuvent être envisagés :
-- Je stockage sous forme de gaz comprimé, sous une pression égale à 700 bar et
à une température de 298 K,
dans des réservoirs composites capables de résister à de fortes pressions ;
-- Je stockage sous forme liquide, à ---253 °C sous une pression de 10 bar, ce
qui nécessite des réservoirs à
l'isolation thermique poussée afin de minimiser l'évaporation ;
-- le stockage dans des substrats, sous forme absorbée : l'hydrogène est stocké
dans les sites interstitiels du
réseau métallique d'un alliage pour former des hydrures non stooechiométriques.
Pour le cas du stockage par adsorption, un substrat possible est l'alliage
fer-titane. La réaction d'absorption
s'écrit :
. n .
Feli + 9 Ha(9) -- FeTiH,:
L'alliage FeTi a une structure cubique, de paramèêtre de maille a, comportant
un atome de titane à chaque
sommet et un atome de fer au centre du cube.
Q 15. Représenter la maille de FeT'i et déterminer le paramètre de maille a, à
partir des données.
Seuls les sites octaédriques formés par deux atomes de fer et quatre atomes de
titane peuvent être occupés par
un atome d'hydrogène.
Q 16. Identifier la position de ces sites interstitiels. En déduire la formule
stoechiométrique de l'hydrure
contenant le maximum théorique d'atomes d'hydrogène.
Q 17. En réalité, l'absorption maximale d'hydrogène correspond à l'hydrure
FeTiH; ,. Exprimer puis calculer
la capacité volumique d'absorption définie comme la masse d'hydrogène qui peut
être insérée dans un mêtre
cube d'alliage FeTi.
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Q 18. Déterminer le volume d'alliage nécessaire pour stocker les 108 kg de
dihydrogène permettant d'assurer
l'autonomie du Coradia iLint. Comparer ce volume aux deux autres possibilités
de stockage et conclure.
II Mécanique du transport ferroviaire
IT. À --- Démarrage du train de Trevithick
Le premier train qui sera étudié est celui de Trevithick. L'idée de Trevithick
a été d'associer la roue pour le
transport, à la machine à vapeur pour la force motrice. Au cours d'un essai, la
locomotive de Trevithick de
masse M, = 1 t, dont la figure 1 montre une reproduction, a été capable de
tracter un ensemble de dix wagons
portant un chargement d'acier de masse totale M, = 10 t sur une distance D = 15
km. Lors de cet essai en ligne
droite, conduit sur des rails en fonte horizontaux parallèles à l'axe Ox, le
train parvint à atteindre la vitesse
vo = 8 km-h7{, supposée constante après la phase de démarrage.
On étudie ici la phase de démarrage de la locomotive tractant les dix wagons.
L'étude est conduite dans le
référentiel terrestre supposée galiléen. On envisage un démarrage à
accélération constante, et on note as cette
accélération. On définit deux systèmes :
-- le système Y,, de masse totale M, est constitué de l'ensemble des 10 wagons
et de leur charge.
-- le système Y, correspond à la locomotive de Trevithick, de masse totale M,,
et qui compte également quatre
roues en acier.
--
On note F5, 5, la force qu'exerce X, sur X; ; cette force est supposée
horizontale.
On adopte un modèle très simpliste de contact ponctuel entre les roues et les
rails et on suppose qu'aucune
roue ne glisse sur les rails. On donne pour le contact acier-fonte le
coefficient d'adhérence (également appelé
coefficient de frottement statique) f.. Les lois de Coulomb du frottement
solide sont rappelées en annexe.
On admet qu'une étude dynamique permet d'établir, qu'en considérant les roue de
masse négligeable, la force
--
F7, exercée par les rails sur une roue du système X; est normale au rail. Par
la suite, on fera cette approximation
--
pour toutes les roues du système Z;. On note également F,,, la force qu'exerce
le rail sur une des quatre roues
| --? --+ --? CT --? . |
de la locomotive, avec F,,, = N,,3 + 1,72, où N,,, et 1,,, désignent
respectivement les composantes normale
et tangentielle de l'action d'un rail sur une roue de la locomotive.
--
Q 19. Faire un schéma de la situation et représenter les forces qui s'exercent
sur Z,. Exprimer la force F5 5
LI # # e --
en fonction, entre autres, de l'accélération à,.
Q 20. Faire un autre schéma où figurent les forces qui s'exercent sur },. On
négligera toute force de frotte-
ment fluide due à l'air.
--
Q 21. Montrer que 7,,, est nécessairement non nulle. On admettra que cette
force est identique sur les
pe --
quatre roues de la locomotive. Exprimer 7,,, en fonction notamment de
l'accélération a, et des diverses masses
introduites dans l'énoncé.
Q 22. Calculer le temps qu'a mis le train de Trevhitick à atteindre sa vitesse
de croisière, en supposant que
-- --
| 1,12 -- 0,1 j, N,./
, de sorte que l'absence de glissement est assurée.
ITI.B --- Circulation des trains à grande vitesse (TG V)
On s'intéresse maintenant aux voies des trains à grande vitesse, dont le tracé
est déterminé par diverses
contraintes. Une des contraintes essentielles est que le trajet doit être le
plus horizontal possible. La morphologie
des territoires traversés impose de ce fait des tracés courbes pour les trajets
des trains.
II.B.1) Passage en courbe
On envisage ici le problème de la jonction entre deux tronçons rectilignes À, A
et BB, formant un angle de
120° (figure 4). On considère pour simplifier que le tracé de la voie entre les
points À et B suit une portion du
cercle EUR tangent aux deux segments de droites en À et B. On note d,A la
distance en ligne droite entre ces
deux points. Le référentiel terrestre est toujours supposé galiléen.
A_---_B
-- _
Figure 4 Raccordement circulaire entre deux tronçons rectilignes
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Q 23. Déterminer le rayon R£ du cercle EUR en fonction des données.
Q 24. En supposant la vitesse du train constante en norme, de valeur notée
notée V, (soit |v,| = ]ü| = V,),
tracer l'évolution de la norme de l'accélération du train, assimilé à un point
matériel, entre l'instant & = 0 où il
se trouve en À, et l'instant {, où il se trouve en B,,.
Q 25. Calculer la valeur numérique de l'accélération a. entre les points À et B
dans le cas où d18 = 2 km
et V, = 300 km-h {.
Au niveau d'un tel virage, la voie présente un dévers, c'est-à-dire une
différence de hauteur entre les rails intérieur
et extérieur qui permet d'incliner le train. Ce dévers est conçu de sorte qu'un
passager ne soit pas trop fortement
déporté sur le bord de son siège au cours du virage. L'écartement entre les
deux rails au niveau des roues est
quant à lui fixé à Æ, = 1400 mm.
Lors d'un voyage en TGV, un passager curieux d'étudier ce dévers a placé un
pendule simple, constitué d'une
masse m,, reliée à un fil inextensible, au dos du siège situé devant lui, vers
l'avant du train. Ainsi fixé, ce pendule
peut se déplacer librement dans un plan vertical perpendiculaire à la vitesse
du train. La figure 5 montre la
position d'équilibre du pendule dans le virage indiqué sur la carte, alors que
le train roule à 287 km -h7{.
1287 km/h
RL.
Figure 5 La carte permet d'estimer que le rayon de courbure du virage
lors de la réalisation de l'expérience est À. -- 4 km. Sur la photo à droite,
le segment noir matérialise la verticale lorsque le train est à l'horizontale.
Q 26. Estimer la valeur du dévers lors de la réalisation de cette expérience.
Préciser à l'aide d'un schéma
clair lequel des deux rails, intérieur ou extérieur au virage, est surélevé.
II.B.2) Usure abrasive des rails sur la ligne de TGV Paris-Lyon
Pour cette sous-partie, et pour celle-ci seulement, on considère que le
référentiel terrestre %, est non galiléen et
que le référentiel géocentrique &, est galiléen.
Q 27. Décrire le mouvement du référentiel terrestre Æ, par rapport au
référentiel R,.
On considère la ligne de TGV Paris-Lyon, dont la longueur est approximativement
de 500 km, et sur laquelle les
trains (figure 6) roulent à la vitesse V, = 300 km : h_! par rapport au
référentiel terrestre. La ligne est composée
de deux voies : une servant pour le trajet de Paris vers Lyon, l'autre pour le
trajet Lyon vers Paris.
© M Carémahtrant
Figure 6 Un train de dernière génération circulant sur la ligne Paris-Lyon.
On étudie par la suite un TGV allant de Paris à Lyon, sur un tronçon rectiligne
horizontal, localement confondu
avec une ligne méridienne nord-sud. La figure 7 schématise le contact entre les
rails et les roues de ce train.
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_ la [5
marche du train
-- roues ------
î
essieu
rails
TT 5
Figure 7 Schéma - en coupe -- du contact entre les rails et les
roues du TGV (les échelles de distance ne sont pas respectées).
Q 28. La prise en compte du caractère non galiléen du référentiel terrestre
implique l'existence d'une force
normale horizontale exercée par l'intérieur d'un des deux rails sur les roues
avec lesquelles il est en contact.
Identifier, en le justifiant, le rail concerné dans le cas d'un TGV circulant
de Paris vers Lyon. Sur un schéma
inspiré de celui de la figure 7 faire figurer les forces de contact exercées
par les rails sur les roues.
De nos jours, les rails sont réalisés en acier trempé très dur, afin d'en
limiter l'usure. Il existe différents types
d'usure des rails ; nous n'envisagerons ici que l'usure abrasive, qui a lieu à
l'interface entre les roues et le rail.
On note que, lorsqu'on étudie l'usure, on prend en compte le fait que le
contact roue-rail n'est pas ponctuel :
cela implique qu'il y a nécessairement une zone de contact glissant, même en
cas d'adhérence. Diverses lois
permettent de quantifier cette usure ; nous nous limiterons à la loi d'usure de
Preston-Archard selon laquelle le
volume de matière usée peut être calculé par la formule
F
V=k=d
H
où H est la dureté du matériau dont l'unité est kg : m *, d la distance sur
laquelle a eu lieu le glissement.
F, la force normale au glissement et k un coefficient, appelé coefficient
d'Archard, qui dépend des conditions
expérimentales, matériaux, température, géométrie, etc.
Q 29. Discuter qualitativement la loi de Preston-Achard.
Q 30. Déterminer la dimension du coefficient d'Archard k.
Q 31. Pour le rail identifié dans la question Q 28, comparer le degré d'usure
des faces supérieure et intérieure
du rail. Préciser les approximations réalisées.
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IIT Connexion à Internet par LiFi
Parmi les nombreux avantages du transport ferroviaire, on peut citer la
possibilité d'utiliser le temps du trans-
port comme un temps de travail ou de loisir grâce, notamment, à une connexion
Internet individualisée. Dans
cette partie est étudiée la technologie LiFi (Light Fidelity), ainsi nommée par
analogie avec le WiFi (Wireless
Fidelity), une solution innovante pour les connexions Internet individualisées
dans des espaces restreints tels que
la cabine d'un avion ou un wagon de train. Le LiFi exploite la lumière visible
pour transmettre l'information.
Son apparition coincide avec le développement de l'éclairage par les diodes
électroluminescentes.
---- Document
Comme pour les diodes « simples », les diodes électroluminescentes mettent en
jeu une jonction entre deux
matériaux semi-conducteurs (jonction PN). Les photons sont émis lorsque le
courant direct qui traverse la
jonction provoque la recombinaison d'une paire électron-trou. La
caractéristique d'une diode électroluminescente
varie selon la couleur émise. Dans le cas d'une diode émettrice de lumière
bleue, la caractéristique courant-tension
a l'allure suivante :
ip
À
Up Cr
Vs
Pour 7, > 0, la diode considérée émet une lumière bleue de longueur d'onde dans
le vide À, = 470 nm ; la tension
à ses bornes est alors égale à V,, = 2,90 V. Le rendement en puissance de la
diode électroluminescente, défini
comme le rapport de la puissance lumineuse ®, émise sur la puissance électrique
reçue, est égal à 4 = 33 %.
En première approximation, on peut considérer que la puissance lumineuse ®, est
rayonnée de façon isotrope
dans le demi-espace qui se situe au-dessus du composant.
Dans ce problème, nous ne considérerons que le flux de données descendant vers
l'utilisateur. Le schéma de la
figure 8 représente le principe de la transmission d'une information par la
lumière. La tension u,, contient le signal
informatif. Elle alimente la diode électroluminescente D, émettrice de lumière
bleue, de sorte que l'amplitude de
l'onde lumineuse émise soit modulée par le signal u.. La diode D, , polarisée
en sens indirect grâce au potentiel
V, qui est positif, est photoréceptrice. L'intensité ?, du courant qui parcourt
D, est proportionnelle au flux
lumineux qu'elle reçoit, de sorte que la tension u, contient l'information
utile.
Vo
Lo
Y;
1 D;
(6) CL) "| s transmission lumineuse > a
D;
Ua
Figure 8 Principe de la transmission d'information par la lumière.
III. A -- Émission du signal lumineux
Dans le circuit émetteur, la résistance r, = 10 ( a pour fonction de commander
le passage du courant dans
la diode par la tension u,, en même temps qu'elle la protège. La diode émet de
la lumière lorsque l'intensité
du courant ?, qui la traverse en sens direct est positif ; on notera la
puissance lumineuse moyenne émise ®..
Dans le modèle adopté, la puissance moyenne émise est proportionnelle au
courant 4, avec un coefficient de
proportionnalité K°,, soit D, = K, 11.
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Q 32. Déterminer la valeur constante minimale ÜU,.., de uw, qui permet
d'obtenir une émission lumineuse par
la diode.
Q 33. Calculer la valeur constante U, de u, qui permet d'obtenir un courant ?,
constant égal à à, = 0,73 A
à travers la diode. Calculer la puissance lumineuse moyenne correspondante,
notée ®,,, émise par la diode.
Pour transmettre une information par la lumière, la technologie LiFi utilise le
principe de la modulation d'am-
plitude. Le signal porteur correspond au signal lumineux de longueur d'onde À,
émis par la diode, dont on
module l'amplitude à l'aide d'un signal sous-porteur p(t). Par la suite, on
considère que le signal sous-porteur
est sinusoïdal, d'amplitude p,,, de fréquence f, = w,,/27 et de phase à
l'origine @,, : p(t) = p,, cos (w, t + a).
On note a(t) la tension correspondant au signal contenant l'information ; les
fréquences contenues dans le spectre
de a(t), notées f, sont très inférieures à la fréquence f,. On génère la
tension u,(t) du circuit émetteur grâce
au circuit de la figure 9, qui contient un bloc multiplieur M, et un bloc
additionneur À,. Le bloc multiplieur
M, réalise le produit des deux tensions d'entrée, soit dans le cas du circuit
considéré m,(t) = k,, x p(t) x a(t),
avec k > 0. Les impédances d'entrée des blocs À, et M, sont infinies.
M
1 À;
À X :
A T A
À
(A
p{ ) a(t) mi (t) U, ue (é)
Figure 9 Schéma du circuit de réalisation de u,(t)
Q 34. Exprimer la tension u,.(t) dans le cas où a(t) est un signal sinusoïdal
d'amplitude a,,, de fréquence
f, = w,/2r telle que f, & J,. Quelle est la valeur maximale du produit k x p,,
X a, qui permet de s'assurer
que la diode électroluminescente émet toujours de la lumière ?
Q 35. Représenter l'allure du signal u,(t), ainsi que l'allure de son spectre,
dans le cas où le signal a (t) est
sinusoïdal de fréquence f, = f,/10.
Q 36. Représenter l'allure du signal u,(t), ainsi que l'allure de son spectre,
dans le cas où le signal a (EUR) est
un signal créneau variant entre 0 et a,,, de fréquence f,, = f,/10. L'allure
d'un spectre d'un tel signal créneau
est donné en annexe.
ITI.B -- Réception du signal lumineux et extraction de l'information
La photodiode réceptrice est située à la distance d de la diode émettrice et
capte le flux lumineux ®,. qui arrive
sur sa surface, d'aire s,. Lorsqu'elle est polarisée en inverse comme sur le
schéma de la figure 8, le courant %
qui la traverse en sens indirect est proportionnel au flux ®, et on note à, =
Kb... où K,. est une constante
positive.
T2
Q 37. Exprimer la tension u,.(t) en fonction de u.(t), Vs, d,r,r,, 8, K, et K...
Pour extraire le signal informatif du signal u,, on réalise le montage de la
figure 10 dans lequel À, est un
amplificateur de tension, tel que u,. = K u,, et M, est un multiplieur
identique à M,. Dans le montage figure
également le bloc F constitué d'une résistance r, et d'un condensateur de
capacité C3.
(721 To U,2 D f) Us ü,4
Figure 10 Schéma du circuit d'extraction de l'information à partir de la
tension u, (t).
Q 38. Quelle est la fonction du bloc F? Exprimer sa fonction de transfert et
préciser sa pulsation de coupure
w, en fonction de r, et C.
On considère un signal informatif de la forme a(t) -- a,, cos (w,t), tel que w,
Kw, w,,.
Q 39. Montrer que la tension u,, peut s'écrire sous la forme u,3 = U:,, cos'
(w,t + @,,) cos (w,t) ; exprimer
l'amplitude U.,, en fonction des données du problème, puis représenter le
spectre du signal u:.
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Q 40. On souhaite que la tension u,, soit proportionnelle au signal informatif.
Proposer un montage pour le
bloc inconnu, noté « ? » sur la figure 10.
III.C -- Débit binaire du LiFi
En pratique, le signal informatif est un signal binaire, dont l'allure
qualitative est présentée figure 11 où 7°, est
la période d'horloge. Pour que la modulation décrite dans la sous-partie IIT.A
soit correcte, il faut s'assurer que
la fréquence d'horloge f,, vérifie la condition f,4 < f,,/100. a(t) a l 4 Y OÙ OT, C Figure 11 Allure d'un signal informatif pour une transmission binaire Q 41. Les liaisons WiFi actuelles procurent un débit descendant de l'ordre de 10 Mbit :s_!, obtenu avec des porteuses dont la fréquence est de l'ordre de quelques GHz. Vérifier que la condition d'une bonne modulation est satisfaite. On considère désormais le cas d'une installation LiFi utilisant des diodes électroluminescentes émettant une lumière bleue de longueur d'onde À, = 470 nm dans le vide. Q 42. Calculer la fréquence de la porteuse lumineuse. En déduire l'ordre de grandeur de la fréquence de la sous-porteuse qui peut être utilisée pour la technologie LiFi, puis estimer l'ordre de grandeur du débit binaire maximal que l'on peut obtenir avec le LiFi. Commenter. Données Données pour la partie I Volume maximal du gaz dans le cycle diesel Vuax = 97 L Rapports des volumes dans le cycle diesel E = Vi ix/Vun =20;ety=V./Ve=7 Rapport des capacités thermiques Y = Com / Cym = 14 Rappel des expressions des capacités thermiques molaires à respectivement volume et pression constants : Com = R/(-1) et CC, = Ry/(7 --1) Constante des gaz parfaits R =8,314J.K !-mol | Constante de Faraday 1F = 9,65 x 10% C-mol ! Constante d'Avogadro N 1 = 6,02 x 10% mol ! Masse volumique de l'alliage FeTi Prer: = 6,35 X 10% kg-m Masse volumique du dihydrogène liquide à 10,0 bar Pa, a = 70,8 kg-m * Enthalpie de combustion massique du gasoil A combi = 46,8 MJ-kg" | Enthalpies molaires standard de formation et entropies molaires standard à 298 K HO Ha) Os(a) A,H° (kJ-mol-) _286 ï O S° (kJ-mol-K-1) 0,070 0,131 | 0,205 Masses molaires et rayons atomiques H Fe Ti Masse molaire (g-mol-*) 1,00 55,8 47,9 Rayon atomique (pm) 25,0 132 126 P030/2024-05-03 11:40:05 Page 9/10 (CO) BY-Nc-SA | Données pour la partie II Accélération de la pesanteur g = 9,81mss Coefficient d'adhérence fonte-acier fa = 0,12 Latitudes des villes citées Lyon = 45,8° Nord ; Paris = 48,9° Nord Lois de Coulomb du frottement solide, coefficient d'adhérence Soient deux solides $, et $, en mouvement par rapport au référentiel d'étude %,, en contact au point L. Sans glissement, Ujes /r, = Vres,/R,: il y à adhérence. La force À qu'exerce 6; sur $, a une composante normale N'et une composante tangentielle T (R = T' + N) telles que IT < ZA IN] où f, est le coefficient d'adhérence entre les deux solides. = Na Figure 12 Frottement entre deux solides dans le cas d'un contact ponctuel adhérent Données pour la partie ITT Vitesse de propagation de la lumière dans le vide c = 3,00 x 10° ms ! Spectre en amplitude d'un signal créneau de fréquence f (premières harmoniques) Amplitude À eeoeFrINeee Page 10/10 @evncsa P030/2024-05-03 11:40:05