Physique--chimie 2
M P
EÜNEÜUHS EENÏHHLE--5UPËLEE 4 heures Calculatrices autorisées
2016
Étude d'une installation nucléaire REP
Ce sujet comporte un document réponse à rendre avec la copie. Les données
numériques utiles sont fournies en
fin «l'énoncé.
La France compte 19 centrales nucléaires en exploitation, dans lesquelles tous
les réacteurs (58 au total) sont
des réacteurs à eau pressurisée. Actuellement, ces installations produisent
près de 80% de l'électricité produite
en France. Chaque centrale est soumise à un référentiel de normes de sureté et
de sécurité évoluant en fonction
des enseignements des incidents passés nationaux ou internationaux.
Le but de ce problème est d'étudier quelques aspects liés au fonctionnement
d'une centrale nucléaire REP, ainsi
que plusieurs dispositions prises en matière de sureté nucléaire : contrôle des
rejets de la centrale et surveillance
sismique d'un site nucléaire.
I Circuit secondaire et enrichissement de l'uranium
8ämæm Salisdæmduhæ
(un... Mm...
Circuit
de refroidissement
Figure 1 Schéma global d'une centrale nucléaire
Une centrale nucléaire est un site industriel destiné à la production
d'électricité, qui utilise comme chaudière
un réacteur nucléaire pour produire de la chaleur. Une centrale nucléaire REP
(Réacteur à Eau Pressurisée) est
constituée de deux grandes zones (voir figure 1) :
-- une zone non nucléaire (salle des machines). Dans cette partie, semblable a
celle utilisée dans les centrales
thermiques classiques, s'écoule de l'eau dans un circuit secondaire. Cette eau
est évaporée dans le Générateur
de Vapeur (GV) par absorption de la chaleur produite dans la zone nucléaire,
puis elle entraine une turbine
(T) couplée à un alternateur produisant de l'électricité, ensuite elle est
condensée au contact d'un refroidisseur
(rivière ou mer ou atmosphère via une tour aéroréfrigêrante) et enfin, elle est
comprimée avant d'être renvoyée
vers le générateur de vapeur ;
-- une zone nucléaire (dans le bâtiment réacteur), où ont lieu les réactions
nucléaires de fission, qui produisent
de l'énergie thermique et chauffent ainsi l'eau sous pression circulant dans le
circuit primaire. Le transfert
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d'énergie thermique entre le circuit primaire et le circuit secondaire se fait
dans le générateur de vapeur, où
la surface d'échange entre les deux fluides peut atteindre près de 5000 m2
(réseau de tubulures).
I.A -- Description du circuit secondaire de la centrale
Considérons une centrale nucléaire REP produisant une puissance électrique Pe :
900 MW. Le fluide circulant
dans le circuit secondaire est de l'eau, dont l'écoulement est supposé
stationnaire. Le cycle thermodynamique dé--
crit par l'eau est un cycle ditherme moteur. L'eau liquide sera supposée
incompressible et de capacité thermique
massique isobare supposée constante. Le tableau en fin d'énoncé donne diverses
données thermodynamiques
relatives à l'équilibre liquidævapeur de l'eau.
I.A.1) Cycle de Carnot
Dans une première approche simplifiée, on considère le moteur ditherme de
Carnot fonctionnant de manière
réversible entre deux sources de température TCh et Tfr (Tfr < Tch). a) Donner, en la redémontrant, l'expression du rendement de Carnot associé à ce cycle. b) Donner la valeur numérique de ce rendement en prenant TCh : 543 K et Tfr : 303 K, les deux températures extrêmes de l'eau dans le circuit secondaire. c) Sachant qu'un réacteur REP fournit à l'eau du circuit secondaire, via le générateur de vapeur, une puissance thermique Pt : 2785 MW, que vaut le rendement thermodynamique réel de l'installation ? On supposera que la puissance mécanique transmise à la turbine est intégralement convertie en puissance électrique. Commenter. I.A.2) Cycle de Rankine L'eau du circuit secondaire subit les transformations suivantes (représentées dans la figure 2) -- de A a B : dans le générateur de vapeur, échauffement isobare du liquide à la pression P2 = 55 bar jusqu'à un état de liquide saturant (état noté A'), puis vaporisation totale isobare jusqu'à un état de vapeur saturante sèche (état B) ; -- de B a C : détente adiabatique réversible dans la turbine, de la pression P2 à la pression P1 : 43 mbar ; -- en C , le fluide est diphasé ; -- de C à D : liquéfaction totale isobare dans le condenseur, jusqu'à un état de liquide saturant ; -- de D a A : compression adiabatique réversible, dans la pompe d'alimentation, de la pression P1 à la pression P2, du liquide saturant sortant du condenseur. On négligera le travail consommé par cette pompe devant les autres énergies mises en jeu. +/ B - Turbine Axe moteur GV ' ° C A . D HON condenseur Figure 2 Cycle de Rankine a) Représenter dans le diagramme de Clapeyron (P,v) l'allure de la courbe de saturation de l'eau, ainsi que les isothermes TB, TD et T...tiquc, cette dernière température étant celle du point critique de l'eau. Préciser les domaines du liquide, de la vapeur, de la vapeur saturante. Représenter sur ce même diagramme l'allure du cycle décrit par l'eau du circuit secondaire. Indiquer le sens de parcours du cycle et placer les points A, A', B, C et D. b) D'après l'extrait de table thermodynamique donné en fin d'énoncé, quelles sont les valeurs des températures, des enthalpies massiques et des entropies massiques aux points A', B et D ? On pourra donner les valeurs sous forme de tableau. c) Dans le document réponse figure le diagramme enthalpique (P, h) de l'eau. Placer, avec soin et à l'échelle, les points A', B, C , D du cycle. On explicitera la méthode. d ) Dans toute la suite, on négligera les variations d'énergie cinétique et potentielle dans les bilans énergétiques. Exprimer alors, sans démonstration, le premier principe de la thermodynamique pour un fluide en écoulement stationnaire recevant de manière algébrique le travail massique utile tu,, et le transfert thermique massique (1. e ) Exprimer le travail massique wBC reçu par l'eau dans la turbine. Donner sa valeur numérique, en s'aidant du diagramme enthalpique. 2016--02--24 12:28:14 Page 2/11 (c_ f ) Exprimer le transfert thermique massique q A A, reçu par l'eau liquide quand elle passe de manière isobare de la température TA a la température TA, dans le générateur de vapeur. Donner sa valeur numérique : on considérera T A oe TD. 9) Exprimer le transfert thermique massique qA,B reçu par l'eau quand elle se vaporise complètement dans le générateur de vapeur. Donner sa valeur numérique. h) Calculer alors le rendement de Rankine de l'installation. Comparer au rendement de Carnot et commenter. Comparer au rendement réel et commenter. 1") Dans quel état se trouve l'eau à la fin de la détente de la turbine ? Donner le titre massique en vapeur à l'aide du diagramme enthalpique. En quoi est--ce un inconvénient pour les parties mobiles de la turbine ? I.A.3) Cycle de Rankine avec détente étagée Le cycle réel est plus compliqué que celui étudié précédemment (voir figure 3). En effet, d'une part, la détente est étagée : elle se fait d'abord dans une turbine « haute pression » puis dans une turbine « basse pression ». D'autre part, entre les deux turbines, l'eau passe dans un « surchauffeur >>.
Les transformations sont maintenant
modélisées par
-- de A a B : dans le générateur de vapeur, échauffement isobare du liquide à
la pression P2 = 55 bar, jusqu'à un
état de liquide saturant (état noté A'), puis vaporisation totale isobare
jusqu'à un état de vapeur saturante
sèche (point B) ;
-- de B à C' : détente adiabatique réversible dans la turbine « haute pression
», de la pression P2 à la pression
P3 : 10 bar ;
-- de C' à B' : échauffement isobare a la pression P3, dans le surchauffeur,
jusqu'à un état de vapeur saturante
sèche (point B') ;
-- de B' à C " : détente adiabatique réversible dans la turbine « basse
pression », de la pression P3 à la pression
P1 : 43 mbar ;
-- de C" a D : liquéfaction totale isobare dans le condenseur, jusqu'à un état
de liquide saturant ;
-- de D à A : compression adiabatique réversible, dans la pompe d'alimentation,
de la pression P1 à la pression
P2, du liquide saturant sortant du condenseur. On négligera le travail consommé
par cette pompe devant les
autres énergies mises en jeu.
>
surchauffeur
D
condenseur
Figure 3 Cycle de Rankine avec une détente étagée
a) Placer les nouveaux points C', B', C" sur le diagramme enthalpique du
document réponse.
b) Comparer les titres massiques en vapeur des points C' et C" au titre
massique en vapeur du point C . Quel
est l'intérêt de la surchauffe '?
EUR) À l'aide du diagramme enthalpique, déterminer le nouveau rendement du
cycle. Commenter.
I.B * Enrichissement de l'uranium par centrifugation
Certains noyaux sont susceptibles de fissionner sous l'effet d'un bombardement
de neutrons « lents » (vitesse
de 2,2 km-sf1) : on parle alors de noyaux fissiles. Le seul isotope fissile
naturel est l'uranium--235. Dans les
réacteurs REP, on privilégie cette fission par neutrons lents. Or l'uranium est
un mélange naturel de deux
isotopes principaux : l'uranium--238 (99,28%) et l'uranium--235 (0,714%). On
améliore alors le rendement de la
réaction de fission en enrichissant l'uranium naturel avec de l'uranium--235.
Une fois extrait du sol, le minerai d'uranium est transformé chimiquement en
hexafluorure d'uranium UF6.
Dans le procédé d'enrichissement par centrifugation, l'hexafluorure d'uranium
est chauffé pour être transformé
en vapeur, puis le gaz passe par une série de centrifugeuses qui vont
l'enrichir en jusqu'à la teneur souhaitée (de
3 à 5%). Ensuite refroidi et solidifié, l'hexafiuorure d'uranium sera
transformé en combustible nucléaire prêt à
l'emploi, sous forme de pastilles.
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Une centrifugeuse est constituée d'un cylindre de rayon R : 10 cm et de hauteur
h = 5 cm, tournant autour
d'un axe vertical (Oz) a la vitesse angulaire constante au : 50 000 tr'minfl.
Le gaz d'hexafiuorure d'uranium
UF6 est introduit dans le cylindre. Les molécules 235UF6 et 238UFG de masses
différentes se répartissent alors
différemment et il est possible de déterminer la distribution spatiale des
molécules dans la centrifugeuse.
On note 580 un référentiel lié au laboratoire, d'axe vertical (Oz). On suppose
que 330 est galiléen. On considère,
dans un premier temps, que le cylindre est rempli d'un gaz, supposé parfait,
constitué de molécules identiques
de masse m. L'ensemble est a la température T : 358 K.
Soit un volume élémentaire de gaz d37' autour d'un point M situé a la distance
1" de l'axe (Oz) de la centrifugeuse.
On note P(M ) : P(r) le champ de pression dans le gaz, p(r) la masse volumique
du gaz et n*(r) sa densité
particulaire.
I.B.1) Soit 581 le référentiel lié au cylindre en rotation. Est--il galiléen '?
Pourquoi ?
I.B.2) Faire un bilan des forces exercées sur la particule de fluide en
équilibre dans le référentiel fil. On
exprimera la résultante élémentaire des forces de pression sous la forme de son
équivalent volumique (sans
démonstration).
I.B.3) Évaluer numériquement l'accélération d'entrainement subie par la
particule de fluide en rotation.
Justifier que, par la suite, on néglige le poids dans le bilan des forces.
I.B.4) Déduire de la condition d'équilibre relatif de la particule de fluide la
répartition n* (r) des molécules
dans le cylindre. On notera n* (0) la densité particulaire sur l'axe de
rotation et on donnera l'expression de n* (r)
en fonction de n* (0), m, T, kB, ?" et w.
I.B.5) Montrer que la répartition n* (r) ainsi trouvée obéit à une statistique
de Maxwell--Boltzmann, avec
une énergie potentielle Ep dont dérive la force d'inertie d'entrainement.
I.B.6) On donne, en figure 4, l'allure des densités particulaires nî (r) et nâ
(r) des molécules 235UFô et 238UFG
en fonction de |". En déduire le principe de base de l'enrichissement de
l'uranium : on explicitera le protocole
qui permet d'obtenir le gaz enrichi en 235U.
H*(T)/H*(OE .
8 >< 106 " (SX 106 " 4 106 " >< \ 235UF6 2>< 106 " 0 2 4 6 8 10 ?" (cm) n*(T)/n*(0) 8 >< 106 --- >
6><106 " 4 106 " >< \ 235UF6 2x10"- | | | | | | >
9,0 9,2 9,4 9,6 9,8 10 ?" (cm)
Figure 4 Densités particulaires des molécules 235UF@ et 238UFg en fonction de 7"
II Contrôle des effluents de la centrale
II.A * Rejet de tritium
L'exploitation des centrales nucléaires entraine la production d'efiluents
liquides et gazeux radioactifs, provenant
du circuit primaire et des circuits auxiliaires dont la gestion obéit à une
réglementation très stricte. Parmi les
radionucléides présents dans les effluents, le tritium 3H (que l'on notera T
par la suite, tandis que H désignera
l'isotope 1H de l'hydrogène) est un isotope « lourd » de l'hydrogène,
fi--émetteur. Une surveillance systématique
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autour des centrales nucléaires permet de vérifier que l'activité radioactive
dans l'environnement reste très
largement inférieure aux normes réglementaires. La concentration en tritium des
eaux dans les effluents est
parfois trop faible pour les méthodes usuelles de détection (compteurs à
scintillation liquide). Dans ce cas,
un enrichissement isotopique permet d'atteindre un seuil de concentration
mesurable. Nous étudierons dans
cette partie l'enrichissement par électrolyse d'un échantillon liquide
contenant du tritium sous forme d'eau
tritiée HTC.
II.A.1) Électrolyse de l'eau
La figure 5 schématise la constitution d'un électrolyseur a électrolyte
polymère solide pour l'électrolyse de l'eau :
dans ce dispositif, l'électrolyte est une membrane polymère échangeuse de
proton (Nafion®), placée entre deux
électrodes recouvertes de matériau catalytique.
membrane
catalyseur
Figure 5 Schéma d'un électrolyseur
a électrolyte polymère solide
a ) Écrire les demi--équations mises en jeu a l'anode et a la cathode lors de
l'électrolyse de l'eau non tritiée H20.
b) En déduire l'équation bilan de la réaction d'électrolyse.
c) Indiquer la nature des espèces 1 a 4 de la figure 5 et la nature des
électrodes 5 et 6. Préciser le sens de
transfert des protons à travers la membrane de l'électrolyseur.
d) Sachant que l'électrolyse de l'eau tritiée conduit a la libération de HT @,
écrire l'équation de la réaction
d'électrolyse correspondante.
@) Avant d'être introduit dans l'électrolyseur, l'échantillon d'eflluent à
enrichir doit préalablement subir un
traitement visant à éliminer les particules en suspension, ions, bactéries,
matière organique. Justifier la nécessité
de ce traitement.
II.A.2) Enrichissement isotopique
Un échantillon d'eau de volume V0 contient les isotopes H et T de l'hydrogène
en quantités respectives "H,0 et
"T_0- Après électrolyse, les quantités de matière de H et T sont notées 7... et
nT. Le procédé d'enrichissement
isotopique repose sur la différence entre les vitesses d'électrolyse de l'eau
non tritiée H20 et de l'eau tritiée
HTO. On observe expérimentalement que l'eau non tritiée est réduite plus
rapidement que l'eau tritiée au
cours de l'électrolyse. Cette différence est traduite par le facteur de
séparation fl , défini comme le rapport entre
l'abondance relative du tritium dans l'échantillon aqueux sur l'abondance
relative du tritium dans la phase
gazeuse produite par électrolyse :
,Ô' : ("T/"H)(aq)
("T /"H ) (@
L'efficacité du processus d'enrichissement isotopique est d'autant plus élevée
que 5 est élevé. Dans les études
réalisées sur la séparation isotopique hydrogène / tritium, les facteurs de
séparation mesurés varient de l'ordre
de 3 a 20.
(1) À la lumière des considérations cinétiques ci--dessus, expliquer en quoi la
réaction cathodique est a l'origine
de l'enrichissement de l'eau en tritium.
b) Proposer plusieurs facteurs qui peuvent influer sur la valeur de £ . Une
réponse soigneusement argumentée,
en lien avec les connaissances sur l'électr0chimie, est attendue.
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II.A.3) Optimisation des performances de l'électrolyseur
L'efficacité énergétique des électrolyseurs à membrane échangeuse de cations
repose principalement sur la nature
des électrodes et de la membrane. On donne figure 6 l'allure de la
caractéristique tension--densité de courant
U,, : f(j) obtenue à 80 °C pour une cellule d'électrolyse avec une membrane
polymère Nafion®--ll5. L'anode est
constituée d'un dépôt de platine sur composite de carbone Vulcan XC--72, la
cathode est constituée d'oxyde de
ruthénium. UC est la tension aux bornes de l'électrolyseur et j la densité de
courant parcourant les électrodes.
2 o
o
o
o o
o
0
a 0
DU 15 000
7 00
o
o
1
0 1 2 3 4
"A...--2)
Figure 6 Caractéristique UC : f (j) d'un électrolyseur
(1) À partir de la courbe de la figure 6, représenter sur un même graphe
l'allure des courbes densité de courant--
potentiel j = f (E) anodique et cathodique de la cellule d'électrolyse.
Légender les courbes et mettre soigneuse--
ment en évidence sur le schéma la tension minimale d'électrolyse, dont on
donnera la valeur. On indique que le
couple H+/H2 est rapide sur les électrodes considérées.
Sur la figure 7, la caractéristique UC : f(j) a été tracée pour deux membranes
polymères (Nafion®--ll2 et
Nafion®--l 17 ) d'épaisseur différente, à température ambiante.
2»4 Nafion®--ll7
épaisseur 175 pm
2,2
,.\ 2 Nafion®--ll2
È, épaisseur 50 pm
5 1,8
1,6
0 0,5 1 1,5 2
j (A'cm"2)
Figure 7 Caractéristique UC : f ( j) pour 2 membranes polymères différentes
b) Montrer que ces courbes permettent de calculer la différence entre les
résistances (exprimées en Q'cm2) des
membranes Nafion®--ll2 et Nafion®--ll7 pour une valeur de j donnée. Calculer sa
valeur pour j : 1 A-cmf2.
0) Quelle membrane faut--il choisir pour optimiser les performances de
l'électrolyseur ? Quel inconvénient cette
membrane peut--elle cependant présenter '?
II.B * Risques associés à la libération de Ru04 en cas d'un accident grave de
centrale
L'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, en mars 2011, a
soulevé de nouvelles questions en
matière de sécurité nucléaire. Dans une centrale, l'enceinte de confinement
d'un réacteur est la dernière « barrière
de sécurité » qui empêche la dissémination de produits radioactifs vers
l'extérieur. À Fukushima, ces rejets n'ont
pu être évités au lendemain de la fusion des coeurs de 3 réacteurs à eau
bouillante et de l'endommagement des
enceintes de confinement. Le comportement du ruthénium en cas d'accident grave
de centrale REP a récemment
été étudié par l'lRSN. Une entrée d'air dans la cuve du réacteur pourrait
entrainer la formation d'oxydes de
ruthénium Ru02 et RuO4. Le tableau 1 fournit quelques données relatives à ces
oxydes.
2016--02--24 12:28:14 Page 6/11 ("9--
Composé ASpe" S°"25015g13 "" et '" Températfig'îïËmn 8... Propriétés
électriques Solubflité dans l'eau
RuO4 solide cristallin jaune 25 °C 1solant Faiblement soluble
Ru02 solide cristallin noir 1300 °C Conducteur 1nsoluble
Tableau 1
II.B.1) À quelle catégorie de solide cristallin (métallique, ionique, covalent,
moléculaire) appartient RuO4 ?
Pourquoi est--il plus difficile de conclure dans le cas de Ru02 '? Argumenter a
l'aide des données du tableau 1.
La volatilité de RuO4 et sa toxicité justifient les études relatives à la
stabilité et a la réactivité de cet oxyde. R1104
est susceptible de se décomposer en Ru02(s), qui peut se déposer sur les parois
de l'enceinte de confinement.
L'équation de la réaction modélisant la transformation, de constante
d'équilibre K °, est :
RUO4 (g) : Ru02 (s) + 02 (g) (111)
Cette réaction suit une cinétique d'ordre 1.
La dangerosité de RuO4 (@ dépend notamment de sa stabilité et de sa vitesse de
décomposition.
II.B.2) La figure 8 donne le tracé de ln(K ) : f (1 /T) dans l'intervalle de
température {50 °C, 150 °C] et le
tableau 2 les temps de demi--réaction déterminés à plusieurs températures. À
partir des informations, déterminer
l'enthalpie standard de réaction et l'énergie d'activation (supposées
indépendantes de la température) associées
à l'équation (11.1). On explicitera soigneusement la démarche suivie.
45
40
g 35
E
30
Modélisation affine : y : 144611? -- 3,6829, R2 : 1
25
0,0022 0,0024 0,0026 0,0028 0,0030 0,0032
1/T (K")
Figure 8 Tracé de ln(K°) : f(1/T) pour l'équation (11.1)
Température (°C) Temps de demi--réaction (h)
50 7220
100 12
150 9,6 >< 10*2 Tableau 2 Temps de demi--réaction pour l'équation (11.1) II.B.3) Discuter de l'influence d'une augmentation de la température sur la stabilité thermodynamique et cinétique de RuO4 (g). III Surveillance sismique d'un site nucléaire Un sismomètre est destiné à mesurer les mouvements du sol. 11 est constitué d'un bâti fixé au sol dans lequel une masse peut osciller en cas de sollicitation sismique. Dans le cas d'un sismomètre classique une bobine solidaire de la masse mobile est plongée dans un champ magnétique ce qui permet de détecter ses mouvements et de mesurer leur vitesse. Pour améliorer la précision, des capteurs optiques peuvent être utilisés. Les plus précis sont les capteurs interférométriques, qui sont plutôt utilisés en laboratoire et servent aussi d'étalon pour les chaines de mesure de déplacement en de vitesse d'un sismomètre mécanique plus classique. L'objet en mouvement ou le capteur à étalonner est muni d'un réflecteur qui est inclus dans un interféromètre (type Michelson). Le déplacement de l'objet est donc transformé en déplacement de franges d'interférence et un compteur de franges permet de connaitre le déplacement du aux vibrations avec une très grande précision. Un schéma simplifié de ce genre de dispositif est représenté sur la figure 9 où 0 est un point fixe du laboratoire et O/ est lié a la table. 2016--02--24 12:28:14 Page 7/11 @@ BY--NC-SA (Sp) Photodéteeteur Figure 9 lnterféromètre de Michelson dans un sismomètre optique La lame séparatrice (Sp) a un facteur de réflexion en énergie égal à 1/2 et un facteur de transmission en énergie égal à 1/2 également. Elle est supposée infiniment fine (compensée par une lame compensatrice adéquate). Le dispositif est éclairé par un laser hélium--néon : la lumière issue de ce laser est assimilée à une onde plane monochromatique de longueur d'onde À, se propageant selon (Ox). L'interféromètx-e est fixé sur une table horizontale. Le miroir (M2) est fixe par rapport a cette table alors que le miroir (M 1) est libre de se déplacer le long de l'axe (Oæ). Les deux miroirs (AG) et (M2) forment un angle de 7r/ 2. On note (filé) le symétrique du miroir (M2) par rapport a la séparatrice (Sp). La position de la table, suivant l'axe (05EUR), par rapport au laboratoire est repérée par l'abscisse oe(t) de (kg). Au repos, en l'absence de vibration de la table, cette abscisse vaut X0 et le miroir (M1) est situé en A0 (point fixe dans le référentiel de la table) a une distance d() de (Mé). On impose à la table une vibration sinusoi'dale dans la direction (Ox), d'amplitude XM et de pulsation w. Cette vibration provoque un déplacement y(t) : YM cos(wt) du miroir (M1) par rapport a la table. On admet que la connaissance de y(t) permet de déterminer x(t). L'objectif de cette partie est de déterminer YM (on ne cherchera pas à établir le lien entre YM et X M). III.A * Exprimer la différence de marche ô(t) entre l'onde lumineuse reçue par le photodéteeteur et ayant été réfléchie par le miroir (M2) et l'onde ayant été réfléchie par le miroir (M 1). III .B * Le photodéteeteur délivre un courant d'intensité [(t) proportionnelle à la puissance lumineuse reçue. 1 4 Montrer que [(t) : älmax(1 + cos(qä(t))), avec (t) : <% + Îîy(t). Exprimer O.
III. C * La détermination de y(t) est liée à la mesure sans ambigüité et avec
une bonne sensibilité de la phase
<Ï>(t). La phase <Ï>(t) du signal reçu est composée d'un terme constant (I)()
et d'un terme harmonique. Le terme
continu rend compte de la configuration de l'interféromètre en l'absence de
secousse sismique. La sensibilité
de la détermination de y(t) sera liée à la valeur de (I)... comme le montre la
figure 10, où figurent deux points
particuliers Q et R (dont la position est liée à la valeur de <%). Intensité / Signal d'intensité transmis Variation de phase /' Q R Phase Figure 10 . .. , dÏ . Pour quelle(s) valeur(s) de 'Ï)0 la sens1b1hte @ de la mesure sera--t--elle optimale '? 2016--02--24 12:28:14 Page 8/11 GQ BY--NC-SA III.D -- On choisit pour toute la suite un réglage tel que d0 : À / 8. La figure 11 donne les enregistrements [(t)/[max obtenus pour une vibration de la table de fréquence f. Les deux graphes correspondent a la même expérience, celui du bas présente un agrandissement d'une partie de celui du haut. Dans cette sous--partie, on détaillera les raisonnements suivis. III.D.1) Aux points A et B, le miroir mobile (Ml) rebrousse chemin. De quelle quantité A6, en fonction de YM, a varié la diflérence de marche 5 entre les instants tA et 153 correspondant a ces deux points '? III.D.2) Déterminer la fréquence f de la vibration appliquée au système. III.D.3) Exprimer A6 en fonction de À. III.D.4) Donner alors la valeur de YM. 1 _ 0,9 * 0,8 -- 0,7 -- 0,6 -- 0,5 J [(t) /Iinax 0,4 - 0,3 - 0,2 4 0,1 - 0 | | | | > É (S)
0 0,1 0,2 0,3 0:4
1 _
0,9 -
0,8 4
0,74
0,6 -
055 ....
[(t)/I......
0,4 4
0,3 -
0,2 _
0,1 4
0
| | | | | | | >t(S)
0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20 0,22 0,24
Figure 11
2016--02--24 12:28:14 Page 9/11 @@ BY--NC-SA
III.E -- Les figures 12 et 13 donnent les enregistrements [(t)/[max obtenus
pour des vibrations de la table de
fréquence f identique à la précédente, mais d'amplitudes légèrement différentes.
III.E.1) Donner la valeur de YM dans le cas de la figure 12.
III.E.2) Donner la va1eur de YM dans le cas de "81 figure 13.
1 4 A
0,9 ,
0,8 -
0,7 -
0,6 ,
0,5 ,
[(t)/[max
0,4 -
0,3 -
0,2 4
0,1 -
0
\ \ \ \ \ \ >t(S)
0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20 0,22 0,24
Figure 12
1 \
0,9 --
0,8 --
057 f . . A
0,6 *
[(t)/In...
0,06 0,08 0,10 0,12 0,14 0,16 0,18 0,20 0,22 024
7
Figure 13
2016--02--24 12:28:14 Page 10/11 6"?--
Données
Emtrait de table thermodynamique relatif à l'équilibre liquideffvapeur de l'eau
0 (°C) Psat (bar) Liquide saturant Vapeur saturante sèche
vz (m3'kgä) hz (kJ'kgf1) 51 (J'K*1'kg"l)vv (m3'kgfl) ht (kJ'kgfl) sv (J'K"l'kg")
30 0,043 1,004? 125,22 0,4348 32,892 2555,92 8,4530
180 10 1,1276 763,18 2,1395 0,119404 2777,84 6,5854
270 55 1,3053 1190,10 2,9853 0,03505 2788,46 5,9226
9 température sl entropie massique du liquide saturant
Psat pression de vapeur saturante vv volume massique de la vapeur saturante
sèche
vl volume massique du liquide saturant hu enthalpie massique de la vapeur
saturante sèche
hl enthalpie massique du liquide saturant sv entropie massique de la vapeur
saturante sèche
Capacité thermique massique isobare de l'eau
0 : 4,18 kJ.Kfl-kgfl
Potentiels standard d'oxyde-réduction (à 25 °C)
E°(H+/H2) : 0,00v
Masses atomiques
E°(02/H20) : 1,23 v
Atome
235U 238U
Masses atomiques (u)
19,0
235,0 238,0
Constantes diverses
Unité de masse atomique unifiée
Constante de Boltzmann
Constante des gaz parfaits
Constante de Faraday
On prendra
1 u : 1,66 >< 10*27 kg kB : 1,38 >< 10*23 J-Kf1 R : 8,314 J.Kfl.morl F : 96500 C'molfl () °C : 273 K Formulaire Expression du gradient d'une fonction scalaire f (r, 9, z) en coordonnées cylindriques grad f : g_fê,+ lô--fêg+ af, T80 _EUR 822 oooFlNooo 2016--02--24 12:28:14 Page 11/11 (ce)-- üË.ä .Ë.änm 82 ot... [mal anna... Sa... 89 \ \ 5 C,. ;. v .. 4 \ \ \ \ \ \\ \\x _. . :.HÈËzËÆËÊË " 1 . - \\J , \ Hi ,. a r ...Ë5m .. u. 8.3 ....off. f/4 , .g. e.... \, ... \ \ \ÿ \\ \ \w \ « _..._g .........u...... 3...fis 88 A.... u .. /r// !. CS... 0 _ ood,,. naääääunË £$ÊukÏ ann" Oo :oe www--EÈË Ë0m oeoeËÊËQEB moeq 3wäàoe; ÊoeEoeËËEOo :aEÊ bo>oe% Ëæ>æ oe:ËÆ oefioeo Ëm Ëfiom :oeC oeZ
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