11111.
A 00 PHYS. Il
ECOLE NATIONALE DES PONTS ET cmussEEs,
ECOLES NATIONALES SUPÉRIEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE,
DE TECHNIQUES AVANCÉES, DES TÉLÉCOMMUNÏCATIONS,
DES MINES DE PARIS, DES MINES DE SAINT-ETIENNE, DES MINES DE NANCY,
DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BRETAGNE,
ÉCOLE POLYTECHNIQUE (FILIÈRE TSI)
CONCOURS D'ADMISSION 2000
SECONDE EPREUVE DE PHYSIQUE
Filière MP
(Durée de l'épreuve : 3heures ; l'emploi de la calculatrice est autorisé)
Sujet mis à disposition des concours ENSAE (Statistique), ENSTflVI, INT,
TPE-EIVP
Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page
de la copie :
PHYSIQUE Il -MP
L'énonce' de cette épreuve, particulière aux candidats de la filière MP,
comporte 6 pages.
0 Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une
erreur d'énoncé, il le signale sur
sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu'il est amené à prendre.
- Tout résultat fourni dans l'énoncé peut être utilisé pour les questions
ultérieures, même s'il n'a pas été
démontré.
. Il ne faudra pas hésiter à formuler les commentaires (incluant des
considérations numériques) qui vous
sembleront pertinents, même lorsque l'énoncé ne le demande pas explicitement.
Le barème tiendra compte de ces
initiatives ainsi que des qualités de rédaction de la copie.
L'énoncé de cette épreuve comporte deux problèmes totalement indépendants.
Premier problème
L'EXTINCTION DES DINOSAURES
Les données numériques nécessaires à la résolution du problème sont présentées
au fitr et à mesure de
l'exposé des questions ; la lecture de la totalité des questions qui précèdent
est donc nécessaire à la
résolution de chacune des questions posées. Cependant, de nombreuses questions
sont indépendantes
les unes des autres : il est possible de répondre à certaines questions sans
avoir nécessairement résolu
toutes celles qui les précèdent.
Il y a de cela environ 65 millions d'années, les dinosaures et de nombreuses
autres espèces vivantes,
terrestres et aquatiques, animales et végétales, ont été victimes d'une
extinction massive et brutale
(événement K/T, à la limite des périodes crétacée (K) et tertiaire (T)). Parmi
les diverses hypothèses
proposées, celle qui recueille à l'heure actuelle le plus de suffrages dans la
communauté scientifique
est celle de l'impact d'une comète à la surface de la Terre. Ce problème
examine quelques-uns des
aspects de la description mécanique et énergétique d'un tel impact.
Première partie -- Les mouvements cométaires
Un ensemble d'astéroïdes de faible dimension se trouve vraisemblablement
réparti, dans le système
solaire, à grande distance du Soleil (au-delà de l'orbite de Pluton). La masse
totale de ces astéroïdes
(nuage de Cort) représente environ le tiers de la masse totale des neuf
planètes et de leurs satellites.
Lorsqu'un de ces astéroïdes est suffisamment dévié de sa trajectoire
quasi-circulaire par l'effet gravi-
tationnel d'autres astéroïdes et planètes pour s'approcher à très courte
distance du Soleil, il prend le
nom de comète.
Nous étudions ici les caractéristiques du mouvement d'une comète hypothétique,
qui pourrait, à cer-
tains égards, ressembler à celle qui fut peut--être responsable de l'événement
K/T .
Page 1/6 Tournez la page S.V.P.
Comète - Guidage
Cette comète C, de masse m = 2,5 1015 kg, est considérée comme sphérique, de
rayon rc = 104 m ; sa
trajectoire autour du Soleil est une ellipse très allongée.
La comète C est aussi caractérisée par une distance maximale au Soleil d,... =
5 104 a, où a = 1,5 10...
m est le rayon de la trajectoire (supposée circulaire) terrestre autour du
Soleil (a est appelé unité astro--
nomique). Elle est enfin caractérisée par une période de mouvement notée T. On
note To la période du
mouvement terrestre autour du Soleil.
1. Déterminer numériquement la vitesse vo de la Terre sur son orbite circulaire
autour du Soleil.
2. On note G la constante de la gravitation universelle et Ms la masse du
Soleil. Exprimer le pro-
duit G Ms en fonction de vo eta.
3. La distance minimale de C au Soleil est notée d...,. Exprimer, en fonction
de d...", d......, a et vo,
les vitesses maximale vmax et minimale v...... de C sur son orbite. On pourra
utiliser des relations
de conservation.
4. Quelle relation doivent vérifier d...... et a pour qu'un impact de C sur la
surface de la Terre
puisse être envisagé ?
En déduire une évaluation numérique de la plus petite valeur possible pour
v,....
5. On choisira dans la suite d...... E a. Quelles sont les valeurs extrêmes
possibles de la vitesse
relative de la Terre et de C (vitesse d'impact) au moment du choc de C sur la
Terre ?
Deuxième partie -- L 'imgact
L'hypothèse d'un impact de comète a été avancée pour la première fois à la
suite de la mise en évi-
dence d'une couche, déposée sur toute la surface de la Terre (considérée comme
une sphère de rayon
RT = 6,4 106 m) de quelques millimètres d'épaisseur, contenant de l'Iridium
(métal lourd et non radio--
actif) en proportion anormale. La couche (dite K/T) ainsi mise en évidence est
actuellement enfouie
sous des sédiments plus récents. Elle contient une masse totale d'Iridium
estimée à 5 108 kg. La pro-
portion usuelle d'Iridium en masse dans la croûte terrestre est de l'ordre de
10"'°.
6. Par quelle(s) méthode(s), peut-on, à votre avis, déterminer des proportions
aussi faibles que
celles qui sont citées ci-dessus ?
7. La masse volumique moyenne de la terre est pT = 5,5 103 kg.m". Comparer les
proportions
d'Iridium dans la couche K/T et dans le reste de la croûte terrestre. Conclure,
sachant que la
proportion d'Iridium en masse dans les astéroïdes et les comètes est quelques
dizaines à quel-
ques centaines de fois plus élevée que dans la croûte ter-
; restre.
' ' Au moment de l'impact, nous considérerons que la trajec-
toire de la comète C parvient sur la Terre selon une trajec-
toire verticale, avec une vitesse (relativement au sol terres-
atmosphère tre) égale à v; = 2 104m.s'1, qui reste pratiquement cons-
tante pendant la traversée de l'atmosphère, au-dessus de la
mer où l'impact a eu lieu.
Lors de sa descente dans l'atmosphère, la comète expulse
la totalité de l'atmosphère dans une colonne cylindrique de
rayon rc.
EZ;Z;Z;ZZËZ;ZZZZ;Z;Â 8. Déterminer la masse de cette colonne d'air, sur la
hauteur totale de l'atmosphère. La pression atmosphérique
_ n?er peurs"
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. Physique Il ; année 2000 ; filière MP
au sol est Po = 105 Pa et l'accélération de la pesanteur au sol est g = 9,8
m.s'2. La hauteur totale
de l'atmosphère, h, est de l'ordre de la centaine de kilomètres (h : 6 ><104 m). On considérera que l'intensité et la direction du champ de pesanteur sont constants sur cette distance. 9. La variation relative de la vitesse de la comète à l'issue de sa traversée de l'atmosphère est inférieure de 1 % à ce qu'elle serait en l'absence d'atmosphère. Comparer la variation de l'énergie cinétique de la comète, lors de cette même traversée, et la variation de son énergie potentielle de pesanteur. En déduire, en considérant le transfert d'énergie de la comète à l'air expulsé au cours de sa descente, que la vitesse des molécules d'air au moment où elles quittent cette colonne cylin-- drique est de l'ordre de grandeur de vl. 10. En déduire l'énergie cinétique communiquée par la comète à l'atmosphère; comparer à l'énergie cinétique initiale de la comète. Conclure. La partie de la mer peu profonde (profondeur de l'ordre de100 m) située sur la trajectoire de la comète est instantanément vaporisée et expulsée par la traversée de la comète. 11. La masse volumique de l'eau liquide est po = 103 kg.m'3 ; l'enthalpie de vaporisation massique de l'eau est L = 2,3 106 J.kg". Déterminer l'énergie communiquée par la comète à l'océan ; comparer à l'énergie cinétique initiale de la comète. Conclure. Troisième partie -- Les retombées de l 'imgact On considère qu'après l'impact, environ 90 % de l'énergie cinétique de la comète sont convertis en émission de projectiles divers. Après être remontés à travers la colonne de vide créée par la chute de la comète, ces projectiles se répartissent de façon quasi-uniforme sur toute la surface de la haute atmos-- phère, à une altitude de l'ordre de h = 6 104 m. La combustion de ces projectiles lors de leur retombée convertit la totalité de l'énergie cinétique en énergie thermique. La durée totale de la combustion est estimée à une heure. 12. Déterminer la puissance totale ainsi rayonnée par la haute atmosphère, et la puissance par unité de surface @ correspondante. 13. On souhaite comparer cette puissance $ au flux solaire moyen «p,. Pour déterminer celui-ci, on assimilera le Soleil à un corps noir sphérique de rayon R, = 7 108 m, dont la température de surface est de l'ordre de T, = 5,7 103 K. Déterminer le flux solaire moyen cp. reçu à la surface de la haute atmosphère terrestre, à la distance a du Soleil. On rappelle la valeur de la constante de Stefan, (: = 5,67 10" W.m".K"'. Comparer q) et cp,. Conclure. 14. Comparer encore la puissance totale due à la combustion et la puissance (que vous estimerez) correspondant à un réacteur (une tranche) de centrale nucléaire de production d'électricité. Conclure à nouveau. 15. La température d'équilibre T, à la surface du sol (en négligeant le rayonnement solaire, obs- 1 Z curci par les retombées de l'impact) peut être évaluée par la relation 7; == (2l) (1+ î%Ï--). O' Justifier cette relation. Évaluer T e ; conclure. FIN DE CE PROBLÈME page 3 /5 Tournez la page S.V.P. Comète - Guidage Second problème ONDES GUIDÉES EN SURFACE Les ondes électromagnétiques sont susceptibles de se propager dans divers milieux. Ce problème présente une étude du phénomène de guidage d'ondes électromagnétiques entre deux plans ; cepen- dant, il ne s 'agit pas ici de plans métalliques, mais de plans de discontinuité des propriétés électri- ques des matériaux utilisés. Les vecteurs seront notés par des caractères gras (exemple : E). Les vecteurs unitaires du système d'axes orthonormé (Oxyz) seront notés u,, uy et u,. On rappelle les valeurs numériques de la célérité de la lumière dans le vide c = 3,00 108 ms" et de la splitéabilité magnétique du vide tu; = 4 TE lO'7 Hm". On rappelle aussi que rot rot U = grad div U - AU, pour toute fonction vectorielle U. Première partie -- .Milieux conducteurs Nous étudions dans cette partie un milieu décrit par les équations de Maxwell relatives au vide, carac- térisé par la densité volumique de courant j et par une densité volumique de charge nulle : p = O. 16. Expliquer en quoi est généralement fausse l'affirmation « Ce milieu ne comporte pas de char- ges, donc le courant électrique y est nécessairement nul ». 17. Écrire les équations de Maxwell vérifiées par le champ électromagnétique (E, B) dans ce mi- lieu. Le milieu étudié sera provisoirement considéré comme un milieu conducteur ohmique, de conductivité 7. Les champs étudiés (E, B, j) sont harmoniques de pulsation a). 18. Quelle approximation classique peut-on faire dans les équations de Maxwell, pour les bons conducteurs ? On discutera des limites en fréquence de cette approximation dans le cas du cui-- vre (y = 5,7 107 Sm") et du silicium (y = 3 >< 10'4S.m"). Conclurc, sachant qu'on limitera la suite de l'étude à des ondes de fréquence inférieure à IGHZ. 19. Déterminer, pour un bon conducteur, l'équation vérifiée par le champ électrique E seul ; on . . 2 l'écr1ra en fonction de la grandeur 5 = l . llon 20. Montrer que, dans un milieu bon conducteur occupant l'espace x > O,
invariant par translation
dans le plan (Oyz), un champ électrique de la forme :
E(x,t) = E0 exp{i(oe1 _ %)] exp(_%)
est la seule solution des équations de Maxwell compatible avec la géométrie du
problème.
Commenter ; conclure, numériquement, dans le cas du cuivre à 1MHz.
21. Qu'appelle-t-on approximation des conducteurs parfaits ?
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Physique 11 ; année 2000 ; filière MP
Seconde artie -- Ondes de sur ace
L'espace contient trois régions distinctes (cf. fi-
gure) ; la région I (x > a > O) est vide ; la région
I I (0 < x < a) est constituée d'une mince couche de milieu isolant, et la région III (x < 0) est constituée d'un métal parfait). Dans le métal, le champ électromagnétique est nul. Dans le vide, les densités volumiques de charge p et de courant j sont nulles. On admet que, dans la Disposfifguidanî région isolante, le champ électromagnétique véri- fie les équations de Maxwell modifiées : divE=0 rotE=--a--B ôt div B = 0 rotB : e,poeo aa--IÎ où la permittivité relative du, diélectrique EUR, est un nombre réel supérieur à 1. On étudie la propagation dans ces trois régions de l'espace d'une onde électr'omagnétique dont le champ magnétique, porté par le vecteur unitaire uy s'écrit B : Bo(x)uy exp[i(æt -- kz)] et l'on cherche le champ électrique sous la forme E : E0 (x) exp[ i(cot -- kz)] Les constantes &) et k ont la même valeur réelle positive dans les trois milieux, tandis que la fonction Bo(x) et les trois composantes E0x(X), Eoy(x), Eo,(x) de Eo(x) sont des fonctions de x seulement, avec des expressions différentes dans les trois milieux I, I I et I I I. 22. Exprimer les diverses composantes de Eo(x) en fonction de a), k, Bo(x) et de ses dérivées, et des constantes qui caractérisent le problème, dans la région II. En déduire les relations analogues s'appliquant dans la région I. 23. Déterminer, dans les régions I et II, les équations différentielles vérifiées par la fonction Bo(X). 24. On cherche une solution des équations de Maxwell (dite onde guidée en surface) telle que l'amplitude du champ magnétique est une fonction exponentielle réelle de x dans le milieu I et une fonction sinusoïdale de x dans le milieu II. On notera ces fonctions BI exp (- ax) et En cos (B x + d)) respectivement. À quelle condition (portant sur k, a), c et e,) une telle onde existe-t--elle ? Déterminer alors a et ,B et montrer la relation (RI) : 2 a2 + [32 = %(e -- 1) (R1) 0 25. Expliquer l'analogie et les différences entre le dispositif présenté ici et les guides d'ondes à parois métalliques étudiés dans le cadre du cours. Troisième partie -- Relations de passage et modes du gyide d'ondes À la surface de séparation de deux milieux matériels (vide, métal parfait ou isolant), on admettra que les relations de passage du champ électromagnétique sont les mêmes que celles qui sont étudiées dans Page 5/6 Tournez la page S.V.P. Comète - Guidage le cadre du cours pour ce qui concerne les deux composantes (normale et tangentielle) du champ magnétique et la seule composante tangentielle du champ électrique. En revanche, la relation relative à la composante normale du champ électrique ne se généralise pas ici. On n'étudiera donc pas l'éventuelle discontinuité de cette composante normale dans la suite. D'une façon générale, l'écriture des relations de passage aura pour but de relier les expressions des champs de part et d'autre des surfaces x = 0 et x = a ; on ne cherchera pas à déterminer les expressions des éventuelles densités surfaciques de charge ou de courant. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. Expliquer pourquoi la fonction Bo(x) est continue de part et d'autre de la surface x = a. Exprimer une relation de passage à la surface x = 0 permettant d'obtenir la valeur de «p. Exprimer de même des relations de passage àla surface x = a. Montrer qu'il n'existe pas de solution de la forme demandée (onde de surface) pour certaines valeurs de (Ba). On supposcra bien sûr dans la suite que la solution cherchée existe. Établir la relation (R2) : fitan(fla) = e,a. Pour résoudre le système d'équations formé de (R1) [question (24)] et (R2), on pourra utiliser une méthode graphique, en posant X = /3a et Y = aa. Il n 'est pas nécessaire de disposer d'une calculette graphique, ni même d 'une calculette très performante, pour venir à bout des calculs numériques nécessaires, qui sont simples. Montrer que les solutions de ces équations sont en nombre fini, ce nombre dépendant de la pulsation w. On pourra remarquer que les zéros de la fonction X ---> X tan(X)
sont les mêmes
que ceux de la fonction X ---> tan(X).
Chaque solution porte le nom de mode du guide. Définir et déterminer la
pulsation de coupure
a),, du mode numéro n. Expliquer l'analogie avec les modes d'un guide d'ondes à
parois
métalliques.
FIN DE CE PROBLÈME
FIN DE L'ÉPREUVE
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