SESSION 2012
PCCH107
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC
____________________
CHIMIE 1
Durée : 4 heures
____________________
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de
la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être
une erreur d'énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives
qu'il a été amené à prendre.
___________________________________________________________________________________
Les calculatrices sont interdites
Toute réponse devra être clairement justifiée.
Le sujet est composé de deux parties :
-
la première aborde une étude comparative des propriétés physico-chimiques de
l'aluminium
et de ses dérivés ;
-
la deuxième partie traite d'une approche de synthèse du cycle A du taxol ainsi
que de celle
de la chaîne latérale.
Il est recommandé d'utiliser, uniquement pour l'écriture des mécanismes, des
représentations
simplifiées des molécules ne pouvant faire apparaître que la seule fonction
organique concernée par
la transformation chimique étudiée.
Dans chaque partie, de nombreuses questions sont indépendantes.
Toutes les données utiles au problème sont regroupées en fin de sujet.
1/12
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1- Etude comparative de quelques propriétés de l'aluminium et du magnésium
L'aluminium est remarquable pour sa résistance à l'oxydation et sa faible
densité. C'est le métal le
plus abondant de l'écorce terrestre. Son minerai principal est la bauxite, où
il est présent sous forme
d'oxyde hydraté dont on extrait l'alumine.
L'aluminium est un produit industriel important, notamment dans l'aéronautique,
les transports et la
construction. Sa nature réactive en fait également un catalyseur et un additif
dans l'industrie
chimique.
1.1
Atomistique
1.1.1 Citer, avec précision, les règles permettant d'établir la configuration
électronique
d'un atome dans son état fondamental.
1.1.2 Ecrire la configuration électronique du magnésium, Mg (Z = 12) et de
l'aluminium,
Al (Z = 13), dans leur état fondamental. En déduire le nombre d'électrons de
valence
du magnésium et de l'aluminium.
1.1.3 Préciser la place du magnésium et de l'aluminium (période et colonne)
dans la
classification périodique.
1.1.4 Quels sont les nombres d'oxydation les plus courants du magnésium et de
l'aluminium ? Justifier votre réponse.
1.2
Energie de première ionisation
L'énergie de première ionisation du magnésium est de 738 kJ.mol-1, celle de
l'aluminium,
577 kJ.mol-1.
1.2.1 Rappeler la définition de l'énergie de première ionisation d'un atome.
1.2.2 Calculer, dans le modèle de Slater, les constantes d'écran pour les
électrons de
valence du magnésium et de l'aluminium. En déduire les valeurs des charges
effectives des électrons de valence de l'aluminium et du magnésium.
1.2.3 Le modèle de Slater permet-il d'interpréter la différence entre les
valeurs d'énergie
de première ionisation du magnésium et de l'aluminium ? Proposer une explication
sans calcul supplémentaire.
1.3
Etude cristallographique de l'aluminium et du magnésium
Le magnésium cristallise dans une structure hexagonale compacte, hc, alors que
l'aluminium
cristallise dans une structure cubique à faces centrées, cfc.
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1.3.1 Représenter la maille conventionnelle de la structure cfc de l'aluminium.
Etablir la
relation entre le paramètre de maille, aAl, et le rayon de l'atome d'aluminium,
RAl.
1.3.2 Représenter la maille conventionnelle de la structure hc du magnésium
(prisme droit,
de hauteur c, à base losange d'arête aMg). Rappeler la relation entre c et aMg
et celle
entre aMg et le rayon de l'atome de magnésium, RMg.
1.3.3 Calculer le nombre d'atomes par maille conventionnelle ainsi que la
coordinence de
ces atomes pour la structure cfc de l'aluminium et la structure hc du magnésium.
1.3.4 Quelle est la valeur de la compacité pour chacune de ces structures
cristallographiques ? Justifier votre réponse sur l'exemple de la structure cfc
de
l'aluminium.
1.3.5 Représenter, pour la maille conventionnelle de type cfc, les centres des
sites
interstitiels octaédriques, symbolisés par « », et tétraédriques, symbolisés
par
« T », situés dans les plans suivants :
-
plan correspondant à une face du cube ;
plan parallèle à une face et passant par le centre du cube ;
plan contenant deux arêtes parallèles n'appartenant pas à la même face.
1.3.6 Exprimer, en fonction du rayon atomique de l'aluminium, RAl, le rayon
maximal
d'un atome « logeant » dans chacun de ces sites. Justifier votre réponse.
1.3.7 A partir des valeurs des paramètres de maille, aAl = 400 pm et aMg = 320
pm, calculer
les valeurs du rayon atomique de l'aluminium et du magnésium pour ces
structures.
1.3.8 Quels sites interstitiels peuvent être occupés par l'atome de magnésium
dans la
structure cfc de l'aluminium ? Les alliages Al-Mg sont-ils des alliages de
substitution
ou d'insertion ? Justifier votre réponse.
1.4
Diagramme de phases aluminium/magnésium
Le diagramme de phases aluminium-magnésium présente les points remarquables
suivants (voir
tableau ci-dessous).
La fraction molaire en aluminium, x Al (0
x Al
0,60), ainsi que la température de fusion
correspondante à cette composition sont indiquées pour une pression fixée à 1
bar :
Magnésium
Eutectique E1
Composé défini D1
Eutectique E2
Composé défini D2
x Al
0,00
0,30
0,40
0,55
0,60
Température de fusion (°C)
650
440
460
455
470
1.4.1 Quelles sont les formules des composés définis D1 et D2 ?
3/12
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1.4.2 Représenter, pour 0
x Al 0,60, l'allure du diagramme de phases solide-liquide
magnésium/aluminium en indiquant clairement la composition et la température des
points remarquables.
1.4.3 Qu'appelle-t-on eutectique ? Tracer l'allure de la courbe de
refroidissement isobare
pour un mélange liquide ayant la composition de l'eutectique E1. Indiquer, pour
chaque portion de cette courbe, la variance et les phases en présence.
1.4.4 Tracer l'allure de la courbe de refroidissement isobare pour un mélange
liquide de
fraction molaire en aluminium, x Al = 0,35. Indiquer, pour chaque portion de
cette
courbe, la variance et les phases en présence.
1.5
Etude de la réduction de l'alumine
L'aluminium est produit industriellement à partir d'alumine, Al2O3. Les droites
d'Ellingham,
représentant l'enthalpie libre standard, r G°(T ), en fonction de la
température T, ont été tracées
pour les couples suivants :
C(s)/CO(g), C(s)/CO2(g) et CO(g)/CO2(g)
Les équations bilan des équilibres mis en jeu ont été rapportées
à une mole de dioxygène.
1.5.1 Rappeler en quoi consiste l'approximation d'Ellingham.
1.5.2 Attribuer qualitativement chacune de ces droites d'Ellingham (notées 1 à
3) à un
couple du carbone.
1.5.3 Tracer sur votre copie le diagramme d'Ellingham du carbone et de ses
oxydes, en
précisant les domaines de prédominance ou d'existence des différentes espèces.
1.5.4 Etablir l'expression de r G°(T ) pour la réaction de formation de
l'alumine,
Al2O3(s), rapportée à une mole de dioxygène, pour un domaine de température
comprise entre 300 et 930 K d'une part et entre 930 et 2000 K d'autre part.
4/12
1.5.5 Superposer, sur le graphique obtenu en 1.5.3, les segments de droites
d'Ellingham de
la réaction de formation de l'alumine, Al2O3(s). Que peut-on en conclure quant
à la
réduction de l'alumine par le carbone ou l'un de ses oxydes ?
1.6
Analyse de la teneur en aluminium d'un minerai
Afin de déterminer la teneur en aluminium dans un échantillon de bauxite,
contenant
essentiellement de l'alumine, Al2O3, et de l'hématite, Fe2O3, on met en oeuvre
le protocole suivant :
- 1,00 g d'un échantillon de minerai est mis en suspension, à chaud, dans 20,0
mL d'une
solution aqueuse de soude de concentration 1,00 mol.L-1. Après refroidissement
de la
solution, on élimine par filtration un résidu solide de couleur rouille.
- 20,0 mL du filtrat ainsi obtenu sont ensuite dosés par une solution aqueuse
d'acide
chlorhydrique de concentration 1,00 mol.L-1. On observe l'apparition d'un
précipité blanc
pour un volume versé en solution aqueuse d'acide chlorhydrique, v1 = 6,00 mL.
On supposera que l'alumine, Al2O3, et l'hématite, Fe2O3, sont, en fonction du
pH de la solution
aqueuse, sous forme de :
Al3+(aq), Al(OH)3(s), solide blanc, ou Al(OH )-4 (aq), pour l'alumine, Al2O3,
Fe3+(aq), Fe(OH)3(s), solide rouille, pour l'hématite, Fe2O3.
1.6.1 Ecrire les équations de transformation de Al2O3(s) en Al(OH)3(s) et de
Fe2O3(s) en
Fe(OH)3(s) en présence d'eau.
1.6.2 Tracer le diagramme de prédominance ou d'existence des différentes
espèces de
Al(III) selon une échelle pOH. On ne cherchera pas à exprimer le pOH des
frontières.
1.6.3 Montrer que l'hydroxyde d'aluminium, Al(OH)3(s), est un amphotère
acido-basique
en écrivant les équations des réactions correspondantes.
1.6.4 Ecrire l'équation de la réaction ayant lieu, pour Al(OH)3(s), lors de
l'attaque basique
à chaud du minerai par la soude supposée en excès. Quelle est la nature du
résidu
solide éliminé par filtration ?
1.6.5 Ecrire l'équation de la réaction de dosage pour un volume versé, v < v1, pour un volume versé v > v1. Calculer les constantes d'équilibre de ces réactions.
1.6.6 En déduire la quantité d'alumine ainsi que le pourcentage massique en
alumine,
Al2O3, dans la bauxite.
1.7
Electrolyse de l'alumine, Al2O3
L'électrolyse de l'alumine, dissoute dans la cryolithe fondue, Na3AlF6, a lieu
à 1230 K. Les
électrodes sont constituées d'aluminium liquide et de graphite solide. On
observe un dégagement
gazeux de dioxyde de carbone.
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On admettra que, dans ce milieu et à cette température, les solides ioniques
sont totalement
dissociés en leurs ions constitutifs.
Seuls les ions de ces solides sont alors à prendre en compte pour cette
question.
1.7.1 Ecrire la structure de Lewis de l'anion constitutif de la cryolithe,
Na3AlF6. Justifier
que l'aluminium est l'atome central dans cet anion. Prévoir sa géométrie, à
l'aide de
la théorie VSEPR, autour de l'atome central d'aluminium.
1.7.2 Quels sont les ions constitutifs de l'alumine, Al2O3 ? Justifier votre
réponse.
1.7.3 Quelle est la nature de l'électrode sur laquelle a lieu la formation de
dioxyde de
carbone gazeux ? La nommer et indiquer la réaction électrochimique ayant lieu
sur
cette électrode.
1.7.4 Quelle est la nature de l'électrode sur laquelle a lieu la formation
d'aluminium
liquide ? La nommer et indiquer la réaction électrochimique ayant lieu sur cette
électrode.
1.7.5 Ecrire l'équation de la réaction d'électrolyse de l'alumine. Quel est
l'intérêt
d'effectuer l'électrolyse de l'alumine dans la cryolithe ?
La différence de potentiels redox standard, associés aux deux couples
d'oxydoréduction mis en jeu
dans cette réaction d'électrolyse, est de 2,5 V à 1230 K.
1.7.6 En déduire une valeur de l'enthalpie libre standard de la réaction
d'électrolyse de
l'alumine solide dans la cryolithe à la température de 1230 K.
1.7.7 La tension U appliquée aux bornes de la cellule d'électrolyse est de 4,3
V. Comment
justifier cet écart de valeur avec celle de la question précédente ?
1.7.8 Exprimer l'énergie E nécessaire à la production, sur une durée t, d'une
masse
d'aluminium, mAl, pour une tension U appliquée aux bornes de la cellule
d'électrolyse traversée par une intensité de courant I, le rendement de la
réaction
d'électrolyse étant noté .
6/12
2- Etude de la synthèse du taxol
Au début des années 1960, un vaste programme américain lancé par le National
Cancer Institute et
le Département Fédéral de l'Agriculture a conduit, dans le cadre de recherches
de nouvelles
sources d'anticancéreux, à la découverte du taxol, extrait des écorces d'if :
O
AcO
Ph
O
Ph
N
H
O
2
O
OH
4 B
A
1
6
OH
3
C
H
5
HO BzO AcO
O
Ac = CH3CO :
Ph = C6H5 :
Bz = C6H5CO :
acétyle
phényle
benzoyle
Taxol
2.1
Etude spectroscopique de la cyclohexane-1,3-dione 1
Le réactif de départ du cycle A du taxol est la cyclohexane-1,3-dione 1, en
équilibre avec un
composé 2, largement majoritaire.
2 présente, entre autres, en infrarouge une bande très large entre 2200 et 3200
cm-1, centrée sur
2800 cm-1, ainsi qu'une bande intense à 1585 cm-1. Le spectre RMN (Résonance
Magnétique
Nucléaire) 1H de 2 présente quatre massifs distincts :
Déplacement chimique en ppm
2,0
2,3 - 2,8
5,5
11,3
multiplicité
Multiplet
Multiplet
Singulet
Singulet
intégration
2H
4H
1H
1H
2.1.1 Quel est le nombre de signaux observables pour les protons de la
cyclohexane-1,3dione 1 ? Indiquer la multiplicité théorique de ces signaux.
Justifier votre réponse.
2.1.2 Représenter le composé 2. Attribuer les signaux observés par RMN 1H pour
les
protons de 2 en présentant les résultats sous forme de tableau. Pourquoi
n'observe-ton que 4 massifs de signaux ?
2.1.3 Attribuer les bandes d'absorption IR (Infrarouge) observées pour 2 et
expliquer la
valeur relativement basse du nombre d'onde de la bande à 1585 cm-1.
2.1.4 Nommer l'équilibre entre la cyclohexane-1,3-dione 1 et le composé 2.
Justifier la
stabilité du composé 2 par rapport à la cyclohexane-1,3-dione 1. Ecrire un
mécanisme pour cet équilibre en catalyse acide.
2.2
Transformation de la cyclohexane-1,3-dione 1
Un équivalent de cyclohexane-1,3-dione 1 est traité par un excès de carbonate
de potassium, K2CO3
et 2,1 équivalents d'iodométhane en solution dans l'acétone (ou propanone).
Après 12 h de
chauffage au reflux, le composé 3, de formule brute C8H12O2 est obtenu sous
forme de cristaux
blancs.
7/12
Tournez la page S.V.P.
L'action sur 3, en solution dans le benzène, du 2,2-diméthylpropane-1,3-diol et
de quantités
catalytiques d'APTS (ou acide para-toluènesulfonique), conduit au composé 4, de
formule brute
C13H22O3. Ce dernier, en solution dans le Tetrahydrofurane (THF), est traité à
basse température par
du LDA (ou DiisopropylAmidure de Lithium) puis par un léger excès d'iodométhane.
On isole un solide blanc 5 de formule topologique plane :
O
O
5
O
2.2.1 Quel est le rôle du carbonate de potassium ? Justifier qu'il est possible
d'utiliser ce
composé pour la transformation chimique souhaitée.
2.2.2 Représenter un montage de chauffage à reflux. Nommer la verrerie
utilisée. Quel est
l'intérêt d'un tel montage ?
2.2.3 Calculer le nombre d'insaturations de 3. Ecrire la formule topologique de
3 et
proposer un mécanisme réactionnel pour sa formation à partir de 2. Nommer
chacune
des étapes de ce mécanisme.
2.2.4 Indiquer une méthode de purification adaptée à l'obtention de cristaux
purs de 3.
Décrire, en quelques lignes, son principe et le protocole expérimental
usuellement
mis en oeuvre.
2.2.5 Quel est le rôle de l'APTS dans la transformation 3
4 ? Quel est l'intérêt d'utiliser
cette espèce chimique pour cette transformation au lieu par exemple d'acide
sulfurique, H2SO4 ?
2.2.6 Proposer une formule topologique de 4 et écrire le mécanisme de sa
formation à
partir de 3. Comment améliorer le rendement de formation de 4 ?
2.2.7 Nommer et écrire la formule topologique de l'intermédiaire formé à partir
de 4 et de
LDA. Quelle est la structure possible d'un produit secondaire accompagnant
celle de
5?
8/12
2.3
Action d'un alcynure sur 5
L'action d'un équivalent d'amidure de sodium, NaNH2, sur un équivalent
d'acétylène (ou éthyne),
liquéfié dans le THF à basse température, permet de former un composé ionique
6. L'addition de 5
conduit, après hydrolyse acide, au composé 7 représenté ci-dessous. Ce dernier
est ensuite
transformé en 8 par le dihydrogène en présence de catalyseur de Lindlar
(palladium « désactivé ») :
6
5
puis hydrolyse
acide
O
7bis
7
non isolé
O
2.3.1 Ecrire la formule semi-développée du composé ionique 6 ainsi que
l'équation de la
réaction de formation de 6.
2.3.2 Représenter le composé 7bis susceptible d'être isolé après hydrolyse
acide. Proposer
un mécanisme pour sa formation à partir de 6 et 5.
2.3.3 Pourquoi 7bis n'est pas isolé et se transforme dans les conditions de
l'hydrolyse
acide en 7 ? Ecrire un mécanisme pour la transformation 7bis
7.
2.3.4 Ecrire une formule topologique de 8. Pourquoi utiliser le catalyseur de
Lindlar pour
la transformation de 7 en 8 ?
L'éthyne gazeux peut être généré à partir de carbure de calcium, CaC2, solide
ionique.
2.3.5 Ecrire la structure de Lewis du dianion dicarbure. Quel réactif
supplémentaire est
susceptible de générer l'éthyne à partir de carbure de calcium ?
2.3.6 Construire le diagramme des orbitales moléculaires (OM) pour le dianion
dicarbure
en précisant les orbitales atomiques (OA) ayant « servi » à leur construction.
On
négligera pour la construction de ce diagramme les interactions entre les
orbitales
atomiques s et p.
2.3.7 Nommer les différentes OM obtenues et indiquer leur symétrie. Préciser
l'occupation
de ces OM pour le dianion dicarbure et calculer l'indice de liaison. Est-ce en
accord
avec la structure de Lewis de cet anion ?
9/12
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2.4
Formation d'un carbanion vinylique
Le composé 8, traité à 60 °C par des quantités catalytiques d'APTS, dans un
mélange 2:1
acétone/eau, permet d'obtenir le composé 9, de formule brute C11H16O. L'action
sur 9 de la
tosylhydrazine 10 dans le THF conduit à 11. Ce dernier composé, mis en présence
à basse
température, d'un excès de tert-butyllithium dans le THF, conduit à un dianion
qui se transforme en
organolithien vinylique 12 :
THF
9
tert-BuLi
dianion
+
- ArSO2 Li
N
SO2
NH-NH2
11
N N Li
précurseur de 12
NH-SO2Ar
10
= ArSHO2-NH-NH2
12
Li
2.4.1 Proposer une formule topologique pour le composé 9. Quel est l'intérêt
d'utiliser
l'acétone pour la transformation 8
9?
2.4.2 Indiquer les protons à caractère acide de 11. Justifier votre réponse.
Proposer une
formule topologique du dianion issu de 11. Quel est le gaz qui se dégage lors
de la
formation de 12 ?
L'organolithien 12 est ensuite piégé par du méthanal. Après hydrolyse acide, le
composé 13, alors
obtenu, est transformé par une suite de réactions en 14. Ce dernier, est traité
par le réactif de Sarret
afin d'obtenir 15 :
méthanal
12
13
puis hydrolyse
acide
suite de
réactif
OH
réactions
OH
15
de Sarret
14
2.4.3 Ecrire la formule topologique de 13. Préciser les étapes opératoires à
mettre en oeuvre
afin d'isoler le composé 13 pur à l'issue de l'hydrolyse acide.
2.4.4 Quelle est la composition du réactif de Sarret ? Ecrire la formule
topologique de 15.
10/12
2.5
Préparation de la chaîne latérale du taxol
La préparation de la chaîne latérale du taxol a été réalisée à partir du
benzaldéhyde 16. Celui-ci est
transformé en 17, de formule brute C11H12O2, selon une réaction
diastéréosélective. On obtient le
diastéréoisomère de 17 dont la double liaison C=C est de configuration E. Puis,
17, par réaction
d'époxydation, conduit à 18. Ce dernier est transformé en 19 par du triazoture
de sodium, NaN3.
N3
O
O
CO2Et
17
CO2Et
NaN3
OH
16
18
puis hydrolyse
19
2.5.1 Ecrire la formule topologique de 17. Proposer un réactif permettant le
passage de 16
à 17. Comment se nomme cette réaction ?
2.5.2 Représenter en convention de Cram les stéréoisomères de 18 obtenus lors de
l'époxydation de 17, le cycle de l'époxyde étant dans le plan de représentation.
Indiquer la relation de stéréochimie entre ces stéréoisomères.
2.5.3 Ecrire la structure de Lewis de l'anion triazoture, N 3- . Proposer un
mécanisme
expliquant le passage de 18 à 19.
19 est transformé en 20 par du chlorure de benzoyle (BzCl) en présence de
pyridine, C5H5N. La
transformation de 20 en 21 est une réaction d'hydrogénolyse. Elle met en jeu un
catalyseur
usuellement utilisé pour l'hydrogénation des alcènes et le dihydrogène. Le
composé 21, non isolé,
se transforme spontanément en 22, présentant l'ensemble des fonctions de la
chaîne latérale du
taxol :
N3
CO2Et
BzCl
19
pyridine
NHBz
NH2
CO2Et
CO2Et
OBz
OBz
20
21
OH
22
2.5.4 Proposer un mécanisme pour la transformation de 19 en 20.
2.5.5 Quel catalyseur utilise-t-on usuellement pour l'hydrogénation des alcènes
? Quelles
sont les autres fonctions organiques de 20 susceptibles d'être également
hydrogénées ? Pourquoi la transformation de 20 en 21 est-elle chimiosélective ?
2.5.6 Proposer un mécanisme pour la transformation 20 21.
11/12
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Données :
Règles de Slater : on rappelle que dans le modèle de Slater l'énergie d'une
orbitale atomique
2
Z
associée au nombre quantique principal n est donnée par : ( n,l ) = - 13, 6
eff ,
n
-19
en eV (1 eV = 1,6.10 J). La charge effective, Zeff , est calculée par : Zeff =
Z -
où Z est le
nombre de protons et la constante d'écran calculée à partir du tableau
ci-dessous :
contribution des autres électrons
groupe de
l'électron niveaux
étudié
autres électrons du niveau n
niveau
n-2, n-3...
n-1
1s
1s
s et p
d
niveaux
n+1, n+2...
0,30
s et p
1,00
0,00
0,85
0,35
0,00
0,00
1,2 ; 2 1,4 ; 8 1,6 ; 3 1,7
2
3
Enthalpies molaires standards de formation, f H° , entropies molaires
standards, S°m , à 298 K :
Approximations numériques :
Composé
Al(s)
Al(l)
Al2O3(s)
O2(g)
3
f H° (en kJ.mol-1)
12
- 1680
S°m (en J.K-1.mol-1)
30
42
60
200
Constante globale de formation à 298 K de Al(OH )-4 : log4 = 33
Constante d'autoprotolyse de l'eau à 298 K : Ke = 10-14
Masse molaire (en g.mol-1) : O : 16 ; Al : 27
Numéros atomiques : C : 6 ; N : 7 ; F : 9 ; Mg : 12 ; Al : 13
Nombre de Faraday : F 105 C.mol-1
RMN 1H : gamme indicative de déplacements chimiques
CH3-C
-CH2-C-CH2-COR-OH
0,6 - 1,1
1,2 - 1,9
2,1 - 2,5
0,6 - 12,0
(ppm)
-CH2OR
3,5 - 4,5
-HC=C
4,5 - 6,8
Infra-Rouge : nombres d'onde indicatifs de vibration de quelques groupes
fonctionnels
Groupe
fonctionnel
OH
CH
C=C
C=O
non conjuguée
C=O
conjuguée
C-O
éther-oxyde
cyclique
(cm-1)
3200 - 3600
2910 - 2970
1630 - 1670
1720 - 1750
1670 - 1700
1200 - 1250
Fin de l'énoncé.
12/12
IMPRIMERIE NATIONALE 12 1243 D'après documents fournis
Température de fusion sous 1 bar : Tf(Al) = 930 K ; Tf(Al2O3) = 2320 K
Température d'ébullition sous 1 bar : Téb(Al) = 2740 K
Produits de solubilité à 298 K : Al(OH)3 : Ks = 10-32 ; Fe(OH)3 : Ks = 10-38
Constante d'acidité à 298 K : H2CO3/ HCO 3- : Ka1 = 10-6,3 ; HCO 3- / CO 32- :
Ka2 = 10-10,3