SESSION 2016
PCCH007
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EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC!
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CHIMIE
Jeudi 5 mai : 14 h - 18 h!
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N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de
la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être
une erreur d'énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives
qu'il a été amené à prendre.!
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Les calculatrices sont autorisées
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Le sujet est composé de deux problèmes indépendants.
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- Le premier problème concerne une étude autour du radical hydroxyle : détection
!
expérimentale, réactivité en milieu biologique, génération par radiolyse de
leau, production
!
par photocatalyse.
!
Aucune connaissance particulière sur les espèces radicalaires nest nécessaire
pour traiter ce
!
problème.
!
!
- Le deuxième problème traite de la synthèse industrielle du phosphate
doséltamivir.
!
! Chaque problème est constitué de parties indépendantes.
! Toutes les données utiles sont disponibles à la fin de chaque problème.
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!
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!
!
!
!
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1/18
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PROBLÈME 1
Autour du radical hydroxyle
Présentation générale
Le radical hydroxyle, HO!, espèce transitoire de très courte durée de vie,
constitue lune des espèces
les plus étudiées en chimie radicalaire. Ce radical libre très réactif,
électriquement neutre, peut être
produit lors de la décomposition de peroxyde dhydrogène, HOOH, ou à partir de
molécules deau
irradiées (document 1). On le retrouve donc dans latmosphère, dans les milieux
aqueux soumis
aux rayonnements et même in vivo. Par ailleurs, le radical hydroxyle intervient
dans divers procédés
comme lors de la dépollution photocatalytique deffluents aqueux.
Document 1 - Les espèces radicalaires et les processus homolytiques
Il existe deux types de rupture de liaison covalente entre deux fragments A et
B :
- la rupture dite "hétérolytique" : les deux électrons de la liaison sont
captés par lun des deux
fragments. Cette rupture conduit alors à la formation dions :
AB ! A+ + | B
- la rupture dite "homolytique" : les deux électrons de la liaison sont
répartis équitablement
conduisant à deux espèces chimiques dites "radicalaires" :
AB ! A! + B!
Dans les notations A! et B!, le point « ! » représente lélectron célibataire
porté par chaque radical.
Les espèces radicalaires peuvent être électriquement neutres ou chargées. Etant
donné que les
liaisons chimiques ont des énergies de lordre de quelques centaines de kJ.mol1,
les conditions
mises en jeu pour former des radicaux sont souvent drastiques : hautes
températures, radiations
ionisantes, rayonnements ultraviolets.
Partie I. Approche théorique et détection expérimentale du radical hydroxyle
On désire construire le diagramme dénergie des orbitales moléculaires (OM) du
radical hydroxyle,
HO!, pour expliquer sa réactivité et prédire certaines de ses propriétés
spectroscopiques.
Q1. Écrire les configurations électroniques de latome doxygène et de latome
dhydrogène
dans leur état fondamental. Préciser les orbitales de valence des deux atomes
ainsi que la valeur des
nombres quantiques associés à ces orbitales.
Q2. Représenter schématiquement ces orbitales de valence. Connaissant les
énergies des
orbitales atomiques (OA) des atomes H et O et en choisissant laxe y comme axe
internucléaire,
préciser les OA de valence à combiner pour construire les OM du radical HO!.
Justifier.
Q3. On trace le diagramme des OM de lentité diatomique HO! en combinant les
orbitales de
valence des atomes H et O (document 2, page 3). Reproduire ce diagramme sur la
copie. Identifier
la symétrie ! ou " de chacune des OM représentées sur le diagramme dénergie.
Préciser le
caractère liant, non-liant ou antiliant de chaque OM. Placer les électrons dans
ce diagramme.
Donner alors la configuration électronique de HO!.
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Document 2 - Diagramme dorbitales moléculaires du radical HO!
Q4. Le moment dipolaire de HO! a été évalué expérimentalement à 1,66 D (D
correspondant au
Debye, 1 D = 3,34 x 10-30 C.m). Commenter, à partir du diagramme dénergie, la
polarité de la
liaison HO. Déduire également de ce diagramme lequel des deux atomes est
porteur de lélectron
célibataire.
Q5. Calculer lindice (lordre) de liaison de HO!. Ce radical est-il stable
vis-à-vis de la
dissociation des noyaux ?
Q6. Écrire la structure de Lewis de HO!. Dans le cas de ce radical, le
formalisme de Lewis est-il
en accord avec les résultats obtenus dans le cadre de la théorie des OM ?
Justifier.
Q7. Des calculs de chimie quantique, de type TDDFT (Time-Dependent Density
FunctionalTheory), effectués sur le radical HO! en phase gazeuse, ont permis
dévaluer les énergies des
transitions électroniques. Il a été montré que la transition de plus basse
énergie (7,75 eV) permettait
dexciter un électron vers la plus basse OM non occupée (BV).
Daprès ces calculs, quelle serait la longueur donde dabsorption maximale de HO!
en phase
gazeuse ? À laide du diagramme dénergie complété à la question Q3, identifier,
en la justifiant,
cette transition électronique.
Q8. La détection expérimentale du radical hydroxyle est difficile en phase
gazeuse comme en
phase condensée. Expliquer pourquoi lobservation dune espèce radicalaire est
difficile.
En solution aqueuse, il a été démontré, par spectrophotométrie dabsorption
ultra-rapide (résolue en
temps) que HO! possédait un maximum dabsorption à 234 nm. Dans le cas du
radical hydroxyle,
comment expliquer le décalage spectral observé entre la phase gazeuse et la
phase aqueuse
condensée ?
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Q9. Des expériences de RPE (Résonance Paramagnétique Électronique) (document 3)
réalisées
à très basse température ont permis la détection des radicaux HO!. Expliquer
brièvement pourquoi
la RPE est une méthode adaptée à la détection des espèces radicalaires.
Justifier de la nécessité de
travailler à basse température.
Document 3 - La spectroscopie RPE (Résonance Paramagnétique Électronique)
La RPE utilise la propriété que possèdent certains électrons dabsorber puis de
réémettre lénergie
dun rayonnement électromagnétique lorsquils sont placés dans un champ
magnétique. Cette
propriété est analogue à celle des noyaux atomiques en RMN (Résonance
Magnétique Nucléaire).
La spectroscopie RPE, qui a été développée à partir du milieu du 20e siècle,
constitue un puissant
moyen de détection et de caractérisation des systèmes moléculaires
paramagnétiques tels que les
sels et les complexes de métaux de transition. Les informations fournies par la
RPE concernent la
structure électronique et géométrique des systèmes étudiés ainsi que leur
comportement dynamique.
Q10. Le radical hydroxyle, HO!, ainsi que le radical hydrosulfure (sulfanyle),
HS!, ont été
identifiés dans une grande variété denvironnements astrophysiques grâce à
lobservation de leurs
spectres électroniques et vibrationnels. Expliquer pourquoi ces deux radicaux
possèdent des
propriétés spectroscopiques similaires. Lexistence du radical HO! peut être
prouvée grâce à
lobservation de son mode de vibration à 3 570 cm1.
Quelle technique de détection expérimentale est alors utilisée ?
Partie II. Réactivité du radical hydroxyle en milieu biologique
Le dioxygène, O2, composé indispensable aux organismes aérobies, subit in vivo
une réduction
tétravalente qui implique un échange global de quatre électrons et qui conduit
à la formation deau.
En réalité, ces quatre électrons ne sont pas échangés simultanément, mais lors
de quatre étapes
monoélectroniques successives :
- réduction de O2 en anion radical superoxyde, O2! ;
(i)
!
- réduction de O2 en peroxyde dhydrogène, H2O2 ;
(ii)
!
- réduction de H2O2 en eau, H2O, avec production de radical hydroxyle, HO ;
(iii)
(iv)
- réduction de HO! en eau, H2O.
La métabolisation de O2 fait donc intervenir des espèces radicalaires très
réactives : les radicaux
hydroxyle et superoxyde, tout comme dailleurs leurs espèces acido-basiques
conjuguées.
Q11. Écrire les quatre demi-équations électroniques (étapes (i) à (iv)) dans le
sens de la réduction.
En déduire la demi-équation de réduction globale (réaction (v)) impliquant le
couple redox O2/H2O.
On veillera à équilibrer lensemble des demi-équations redox à laide des ions H+
et des molécules
H2O.
Q12. Le potentiel redox standard, E°, est une grandeur qui caractérise tout
couple redox. Quel
pouvoir E° permet-il de quantifier ? Est-ce une grandeur thermodynamique
intensive ou extensive ?
Justifier en rappelant la définition de telles grandeurs.
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Q13. En milieu biologique, les couples redox sont caractérisés par leurs
potentiels standard
apparents à pH = 7 (potentiels standard biologiques, notés E°, document 4).
Déterminer lexpression du potentiel standard biologique E°v du couple O2/H2O en
fonction des
potentiels standard biologiques (E°i à E°iv) des couples redox intervenant dans
les réductions (i) à (iv).
Calculer sa valeur à 298 K.
Document 4 - Potentiel standard apparent et potentiel standard biologique
Pour tout couple redox Ox/Red dont la demi-équation électronique fait
intervenir des ions H+, on
définit un potentiel standard apparent E°pH = f (E°, pH) qui traduit la
variation du potentiel E avec
le pH lorsque tous les constituants, autres que H+, ont une activité unité.
À pH = 7, le potentiel standard apparent, noté alors E°, est appelé potentiel
standard biologique.
Q14. Le radical HO! peut réagir sur lui-même à pH = 7 dans une réaction de
dimérisation
(« dismutation ») à 298 K. Écrire léquation de cette réaction de dimérisation.
Exprimer puis
calculer à 298 K, la constante déquilibre, K° (définie à pH = 7), de cette
réaction de dimérisation.
La réaction est-elle quantitative ? Proposer une interprétation à partir de la
structure électronique
des espèces mises en jeu.
Q15. Exprimer à 298 K, selon la loi de Nernst, le potentiel redox, Eiv, du
couple HO!/H2O en
fonction des concentrations. En déduire lexpression du potentiel standard
apparent E°iv,pH en
fonction du pH, puis la valeur du potentiel standard E°iv.
Q16. En milieu alcalin, HO! est transformé en sa base conjuguée O!. Écrire,
dans le sens de la
dissociation de lacide, la réaction caractéristique du couple acido-basique
HO!/O! en solution
aqueuse. Justifier quantitativement quil est raisonnable de négliger in vivo, à
298 K et à pH = 7, la
présence de O!.
Q17. Le radical superoxyde, O2!, est impliqué in vivo dans des réactions
relativement lentes. Sa
nocivité est, en fait, attribuée à son acide conjugué HO2!. Écrire, dans le
sens de la dissociation de
lacide, la réaction caractéristique du couple acido-basique HO2!/O2!. Calculer,
à 298 K, lenthalpie
libre standard de cette réaction, !rG°. Retrouver, à cette température, la
valeur du pKa du couple
HO2!/O2!.
Q18. On suppose que lenthalpie standard de réaction,"!rH°, ainsi que lentropie
standard de
réaction,"!rS°, associées à la dissociation de lacide HO2!, ne varient pas avec
la température dans la
gamme des températures considérées. Calculer !rS°, à 298 K, sachant quà cette
même température
!rH° = 454,20 kJ.mol1. Commenter le signe de !rS°.
Q19. Écrire, dans le sens de la réduction, la demi-équation redox associée au
couple HO2!/H2O2
(réaction (vi)). Exprimer, à 298 K, le potentiel standard E°vi du couple
HO2!/H2O2 en fonction du
potentiel standard E°ii du couple O2!/H2O2 et du pKa du couple HO2!/O2!. En
déduire, à 298 K, la
valeur du potentiel standard E°vi sachant quà cette même température E°ii =
1,77 V.
Q20. Exprimer, à 298 K, le potentiel standard apparent E°vi,pH du couple
HO2!/H2O2 en fonction
du pH. Calculer, à cette température, la valeur du potentiel standard
biologique E°vi de ce couple.
Montrer alors que le radical hydroxyle, HO!, demeure plus oxydant que les
radicaux HO2! et O2!
dans les conditions standard apparentes à pH = 7.
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Partie III. Génération du radical hydroxyle par radiolyse de leau
Un rayonnement ionisant est un rayonnement de forte énergie qui provoque
lexcitation et
lionisation (radiolyse) des molécules du milieu quil traverse. Ainsi, la
pénétration de
rayonnements ! issus dune source radioactive de 60Co ou dun faisceau délectrons
issu dun
accélérateur de particules induit, dans leau ou dans les solutions aqueuses
diluées, la formation de
+
molécules deau excitées, H2O*, ou ionisées, H2O! , selon :
H2O ! H2O*
+
H2O ! H2O! + e
Q21. Le cobalt est un élément chimique qui existe à létat naturel sous la forme
dun seul isotope
stable : lisotope 59Co. Cependant, de nombreux isotopes radioactifs artificiels
du cobalt existent,
dont lisotope 60Co qui est caractérisé par une période radioactive, ou temps de
demi-vie,
T = 5,27 ans. Préciser la différence qui existe entre les noyaux du 59Co et du
60Co. Sachant quune
décroissance radioactive est un processus qui suit une cinétique de premier
ordre, calculer la
constante de vitesse de désintégration du 60Co.
Q22. Une microseconde après le passage dun rayonnement ionisant dans une
solution aqueuse
diluée aérée (présence de dioxygène dissous), on observe, dans le milieu
irradié, la distribution
homogène des espèces radiolytiques suivantes : HO!, H!, H2O2, H2 et HO2!. En
vous aidant du
document 1, page 2, proposer des processus (réactions) simples permettant
dexpliquer la
formation de lensemble de ces espèces radicalaires et moléculaires.
Q23. En radiolyse impulsionnelle (document 5), les espèces radiolytiques
générées en solution
aqueuse sont détectées au moyen de diverses techniques rapides. Expliquer
pourquoi il nest pas
possible de détecter les radicaux HO! (produits par radiolyse impulsionnelle) à
laide dune StreakCamera de type Hamamatsu C7700 (document 6).
Document 5 - La radiolyse impulsionnelle et la détection des radicaux hydroxyle
En radiolyse impulsionnelle, un faisceau délectrons pulsé irradie en quelques
nanosecondes, voire
en quelques picosecondes, une solution aqueuse et génère dans le milieu les
espèces radiolytiques.
Ces espèces sont alors détectées au moyen de diverses techniques résolues en
temps. Cest, par
exemple, par spectrophotométrie dabsorption résolue en temps, à laide dun
oscilloscope rapide,
que lon a détecté le radical hydroxyle et démontré quil absorbait à 234 nm.
Document 6 - La Streak-Camera comme système de détection en radiolyse
impulsionnelle
Depuis les années 1960 et les premières expériences de radiolyse
impulsionnelle, les systèmes de
détection nont cessé dêtre améliorés. Grâce à leur très haute résolution
temporelle, les caméras à
balayage de fente (Streak-Cameras) sont utilisées pour suivre les phénomènes
optiques ultrarapides. En plus de leur haute résolution temporelle, ce sont les
seuls détecteurs optiques permettant
de capturer à la fois la forme temporelle et spectrale des signaux. Elles sont
actuellement utilisées
pour suivre lévolution temporelle de labsorbance despèces transitoires formées
par radiolyse
impulsionnelle à léchelle de la picoseconde.
Le modèle C7700 de Streak-Camera, construit par Hamamatsu, possède les
caractéristiques
suivantes :
- domaine de temps : de 500 ps à 1 ms ;
- résolution temporelle : 3,7 ps ;
- domaine spectral : de 250 nm à 850 nm ;
- résolution en longueur donde : 1 nm ;
- résolution en absorbance : 0,5 %.
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Q24. Les radicaux HO!, produits par radiolyse impulsionnelle en solution
aqueuse, sont connus pour
réagir quantitativement avec les ions carbonate, CO32, générant dans le milieu
des radicaux anions
CO3!. Écrire léquation de réaction correspondante.
Q25. Les radicaux CO3!, formés par radiolyse impulsionnelle à partir du radical
HO!, peuvent
être détectés et leur réactivité peut être suivie grâce à la Streak-Camera
C7700 (documents 7, 8
et 9, page 8). Sur le profil cinétique du document 9, la montée de labsorbance
de CO3! à 600 nm
nest pas immédiate après le pulse délectrons et ce, malgré le temps de réponse
rapide de la StreakCamera. Expliquer pourquoi. Tracer (sans justification)
lallure du spectre dabsorption du radical
CO3! enregistré 2 "s après le pulse délectrons en y précisant la valeur de
labsorbance maximale
ainsi que celle de la longueur donde dabsorption maximale.
Document 7 - Image 2D obtenue par Streak-Camera de lévolution temporelle du
spectre
dabsorption du radical CO3! dans leau*
*Source : C. Coletta, J.L. Marignier et S. Remita, Laboratoire de Chimie
Physique, UMR 8000, CNRS, université
Paris-Sud, communication privée.
Document 8 - Les signaux obtenus par la Streak-Camera
Lors dune acquisition, les résultats collectés par une Streak-Camera sont sous
forme dune image
2D de résolution 1 024 × 1 344 pixels. Limage correspond alors à labsorbance de
la solution
irradiée en fonction de la longueur donde (axe des abscisses) et du temps (axe
des ordonnées). Les
différents niveaux de gris de limage correspondent aux différentes valeurs de
labsorbance. Les
pixels les plus foncés correspondent aux absorbances les plus élevées. La
Streak-Camera permet
ainsi dobtenir sur une seule image, en une seule acquisition, la cinétique aux
différentes longueurs
donde et le spectre dabsorption à différents temps après le pulse délectrons.
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Document 9 - Évolution temporelle de labsorbance maximale de CO3! à 600 nm
(figure
extraite de limage 2D du document 7)*
*Source : C. Coletta, J.L. Marignier et S. Remita, Laboratoire de Chimie
Physique, UMR 8000, CNRS, université
Paris-Sud, communication privée.
Partie IV. Production du radical hydroxyle en photocatalyse
Les technologies photochimiques sont couramment utilisées lors du traitement
des eaux et des
effluents industriels. Elles permettent, en effet, la production du radical
hydroxyle HO!, oxydant
très puissant, qui est capable de dégrader les polluants les plus réfractaires.
Q26. La photocatalyse est une technologie basée sur lactivation dun
semi-conducteur, le
catalyseur, à laide de lénergie apportée par la lumière. Lirradiation du
catalyseur provoque, à sa
surface, la décomposition de l'eau en radicaux HO!, capables doxyder les
composés organiques
présents dans le milieu. Néanmoins, lactivation des catalyseurs disponibles
aujourdhui sur le
marché nest possible que pour des photons de fortes énergies (dans lUV).
Expliquer brièvement
pourquoi, en pratique, il serait souhaitable de pouvoir élargir la réponse
spectrale des
photocatalyseurs.
Q27. Le dioxyde de cérium, ou cérine, de formule CeO2, est un semi-conducteur
utilisé comme
photocatalyseur puisquil absorbe fortement les radiations UV. Préciser le
nombre doxydation de
lélément Ce dans CeO2. Justifier de la stabilité de ce nombre doxydation en
explicitant la
configuration électronique externe de latome de cérium. À quel bloc appartient
le cérium ?
Q28. La cérine, CeO2, cristallise dans une structure cubique de type fluorine
(CaF2) : les cations
forment un réseau cubique à faces centrées (cfc) et les anions occupent tous
les sites interstitiels
tétraédriques. Représenter une maille de ce réseau cristallin. Préciser la
valeur de la coordinence
(nombre de voisins de charge opposée) des cations et celle des anions dans la
cérine. Justifier.
Q29. Calculer la masse volumique (en kg.m3) de cet oxyde sachant que la
longueur, a, de larête
de la maille vaut 0,541 nm.
Q30. Rappeler la condition de contact (de tangence) qui lie la longueur, a, de
larête de la maille
aux rayons ioniques, r et r+, des anions et des cations constitutifs de la
cérine. Calculer r+ sachant
que r vaut 0,140 nm. Calculer la compacité du réseau dans lequel cristallise la
cérine.
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Données du Problème 1
Numéros atomiques Z :
Élément
H
O
S
Co
Ce
Z
1
8
16
27
58
Énergies des orbitales atomiques (OA) des éléments H et O, données en eV :
1s
H
O
13,6
538,0
2s
32,4
2p
15,9
Potentiels standard biologiques (E°pH à pH = 7), notés E°, donnés en volts (V)
à 298 K par
rapport à lélectrode standard à hydrogène, ESH :
Réaction
(i)
(ii)
(iii)
(iv)
(v)
(vi)
Couple redox
O2/O2!
O2!/H2O2
H2O2/H2O, HO!
HO!/H2O
O2/H2O
HO2!/H2O2
E° (V)
0,33
0,93
0,30
2,34
pKa à 298 K :
HO!/O! HO2!/O2!
pKa
11,9
4,7
Enthalpies libres standard de formation en solution aqueuse, !fG° (kJ.mol1), à
298 K :
!fG° (kJ.mol1)
H+
O2!
HO2!
0
31,77
5,02
Masses molaires atomiques M (g.mol1) :
Élément
O
Ce
M (g.mol1)
16,0
140,1
Constante de Planck : h = 6,62 × 1034 J.s
Célérité de la lumière : c = 3 × 108 m.s1
Constante détat des gaz parfaits : R = 8,31 J.K1.mol1
Constante de Faraday : F = 96 485 C.mol1
Nombre dAvogadro : NA = 6,02 × 1023 mol1
2,3 × RT/F = 0,06 V pour T = 298 K
1 eV = 1,6 × 1019 J
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PROBLÈME 2
Synthèse de loséltamivir
Pour lécriture des mécanismes, chaque fois quil le juge nécessaire, le candidat
pourra utiliser des
notations simplifiées des molécules lui permettant de ne se concentrer que sur
les groupes
caractéristiques concernés.
Présentation générale
Loséltamivir est un médicament antiviral utilisé pour le traitement et la
prévention des grippes A et
B. Il est distribué sous la marque Tamiflu® sous la forme dun phosphate, le
phosphate
doséltamivir. Jusquen 2005, celui-ci était produit industriellement à partir de
lacide shikimique
extrait de la badiane chinoise (Illicium verum), aussi appelée anis étoilé,
cultivée dans le sud de la
Chine entre Shanghai et la frontière vietnamienne. Depuis, d'autres plantes
comme le liquidambar
ou le ginkgo se sont révélées être des sources potentielles d'acide shikimique.
Le sujet proposé
sintéresse à la synthèse industrielle du phosphate doséltamivir obtenu en 13
étapes à partir de
lacide shikimique (schéma 1) :
Schéma 1
Partie I. Synthèse industrielle du phosphate doséltamivir
La synthèse industrielle de loséltamivir débute par la préparation du composé
bicyclique 3 obtenu
en 3 étapes à partir de lacide shikimique (schéma 2) :
Schéma 2
Q31. Lacide shikimique est un composé chiral. Justifier cette affirmation et
représenter son
énantiomère.
Q32. Identifier et nommer les groupes caractéristiques présents dans lacide
shikimique.
Q33. Le spectre infrarouge (IR) de lacide shikimique est représenté dans le
document 10,
page 11. Pour les deux bandes dabsorption indiquées par les flèches ! et " sur
le document 10,
proposer une attribution.
10/18
Document 10 - Spectre infrarouge (IR) de lacide shikimique (! en cm1)*
*Source : Spectral Database for Organic Compounds, SDBSWeb :
http://sdbs.db.aist.go.jp (National Institute of
Advanced Industrial Science and Technology, Japan, 2015)
Q34. Dans le chlorure de thionyle, SOCl2, latome de soufre central est lié aux
deux atomes de
chlore et à latome doxygène. Donner le schéma de Lewis de SOCl2. Quelle
géométrie peut être
déduite de la méthode VSEPR pour cette molécule ? Indiquer la valeur théorique
des angles de
liaison. La molécule de chlorure de thionyle est-elle polaire ? Justifier les
réponses.
Q35. Représenter les composés 1 et 2.
Q36. Quelle fonction est créée lors la formation du produit 3 à partir de
lintermédiaire 2 ?
Proposer des conditions expérimentales permettant deffectuer cette
transformation.
Le composé 3 est ensuite transformé en azoture 8 à laide de la séquence
réactionnelle ci-dessous
(schéma 3) :
Schéma 3
Q37. Le mésylate 4 est obtenu par réaction de lalcool 3 avec le chlorure de
mésyle, CH3SO2Cl,
en présence de triéthylamine, Et3N. Proposer une équation de réaction
permettant de modéliser cette
transformation et le rôle de la triéthylamine, que lon explicitera.
11/18
Le composé 5 est traité en milieu basique pour donner lintermédiaire 6.
Celui-ci évolue
spontanément en un produit bicyclique 7 de formule brute C14H22O4 obtenu sous
la forme dun seul
stéréoisomère.
Q38. Représenter lintermédiaire 6. À laide de la table des valeurs de pKa (page
17) proposer la
formule dune base qui permettrait de former sélectivement lintermédiaire 6 à
partir du composé 5
en justifiant la réponse.
Q39. Justifier lintérêt de la formation du mésylate 4 à partir de lalcool 3. À
laide du
document 11, indiquer quel(s) autre(s) réactif(s) aurai(en)t pu être a priori
utilisé(s) à la place du
chlorure de mésyle, CH3SO2Cl. Justifier la réponse et proposer une
interprétation du choix fait en
faveur du chlorure de mésyle.
Document 11 - La substitution nucléophile
En chimie organique, une substitution nucléophile (SN) est une réaction au
cours de laquelle un
nucléophile (Nu) remplace un nucléofuge dans une molécule. Le nucléofuge,
encore appelé groupe
partant (GP), est très souvent un anion :
Nu + RGP ! RNu+ + GP
Un nucléofuge est caractérisé par sa labilité, cest-à-dire sa capacité à
pouvoir se détacher plus ou
moins facilement de la molécule. La labilité du nucléofuge est corrélée à la
stabilité de celui-ci. Elle
est inversement proportionnelle à la force du nucléofuge en tant que base, un
bon nucléofuge
correspondant toujours à la base conjuguée dun acide fort.
Lorsque le nucléofuge est porté par un centre stéréogène, sa labilité joue un
rôle déterminant dans la
stéréosélectivité de la substitution nucléophile. Une trop grande labilité de
celui-ci peut en effet
conduire à la perte de linformation stéréochimique sur le centre stéréogène, en
particulier quand un
carbocation secondaire ou tertiaire peut être formé.
Q40. Représenter le composé 7 de formule brute C14H22O4. Justifier la
stéréosélectivité de sa
formation.
Le composé bicyclique 7 est ensuite traité par lazoture de sodium, NaN3, pour
donner le produit
majoritaire 8 accompagné dun isomère 8bis.
Q41. Donner les trois structures limites de résonance de lion azoture, N3,
respectant la règle de
loctet pour tous les atomes. Quelle est la structure limite de résonance la
plus contributive à la
forme réelle ? Justifier la réponse.
Q42. Représenter lisomère 8bis.
La suite de la synthèse de loséltamivir fait intervenir une réaction de
Staudinger (document 12,
page 13) sur lazoture 8. Mis en réaction avec la triphénylphosphine dans des
conditions strictement
anhydres, lazoture 8 conduit ainsi à un intermédiaire 9 instable qui se
réarrange rapidement en
aziridine 10 (schéma 4) :
Schéma 4
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Q43. À laide du document 12, proposer une structure pour lintermédiaire 9.
Document 12 - La réaction de Staudinger
La réaction de Staudinger permet de transformer un azoture en lamine
correspondante dans des
conditions douces compatibles avec de nombreuses fonctions. Deux étapes sont
nécessaires :
La première étape correspond à laddition nucléophile de la triphénylphosphine,
P(C6H5)3, sur
lazoture, conduisant à la formation dun iminophosphorane :
Dans la deuxième étape, la réaction dhydrolyse de liminophosphorane conduit à
lamine
souhaitée. Loxyde de triphénylphosphine est en plus obtenu comme sous-produit.
Cette étape se
déroule selon le mécanisme suivant :
Q44. Linstabilité de lintermédiaire 9 est due à la présence du groupement
hydroxyle sur la
molécule. Ce groupement joue le même rôle que celui de leau dans la réaction de
Staudinger.
Proposer un mécanisme réactionnel rendant compte de la formation de laziridine
10 à partir de
lintermédiaire 9.
Loséltamivir est finalement obtenu sous forme de phosphate en plusieurs étapes
à partir de
laziridine 10 (schéma 5) :
Schéma 5
Q45. Représenter le composé 11 qui, traité par lacide phosphorique, H3PO4,
donne directement
loséltamivir sous forme de phosphate.
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Q46. À laide du document 13, donner une raison pour laquelle lutilisation de
lammoniac NH3
nest pas envisageable pour obtenir sélectivement le composé 11 à partir de
laziridine 10. Proposer
une séquence réactionnelle permettant deffectuer cette transformation en
représentant les produits
intermédiaires.
Document 13 - Synthèse des amines primaires
Les amines primaires (RNH2) peuvent être créées par la substitution nucléophile
(SN) dun groupe
nucléofuge, porté par un atome de carbone, à laide de l'ammoniac NH3. Cette
méthode de
préparation des amines primaires est cependant très peu utilisée en synthèse.
Lamine primaire
ainsi formée est en effet plus réactive que lammoniac de départ. Cette
stratégie conduit donc
inévitablement à des mélanges damines primaires (RNH2), secondaires (R2NH) et
tertiaires (R3N)
par polyalkylation de latome dazote. Cela en limite considérablement lintérêt
en synthèse
organique.
Des méthodes alternatives de préparation des amines primaires utilisant des
équivalents masqués
du groupement NH2 sont ainsi généralement préférées. Ces méthodes comportent
plusieurs étapes :
o dans la 1re étape, un groupe nucléofuge porté par un atome de carbone est
substitué par un
nucléophile azoté via une réaction de type SN2 ou SN1 ;
o une 2e étape, faisant appel à des réactions classiques de la chimie
organique, est ensuite
nécessaire pour obtenir le groupe NH2.
Le tableau ci-dessous présente quelques méthodes couramment utilisées pour la
synthèse des
amines primaires (les éventuelles étapes dhydrolyse ne sont pas indiquées) :
1re étape
2e étape
N3 (SN2)
LiAlH4
N3 (SN2)
H2, Pd/C
N3 (SN2)
PPh3
C6H5SO2NH (SN2)
Na, NH3
CN (SN2)
LiAlH4
CN (SN2)
H2, Ni
(SN2)
KOH, H2O
NO2 (SN2)
LiAlH4
H2, Ni
NO2 (SN2)
Fe, CH3CO2H
NH2CONH2 (SN1)
KOH, H2O
NO2 (SN2)
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Q47. Le spectre de résonance magnétique nucléaire du proton (RMN 1H) du
phosphate
doséltamivir obtenu à 400 MHz dans le chloroforme deutéré (CDCl3) présente,
entre autres, un
signal doublet dintégration 1H et de constante de couplage 3J = 2,1 Hz au
déplacement chimique
!"="#$%&"ppm (partie par million).
Attribuer ce signal à un ou des atomes dhydrogène caractéristique(s) du
phosphate doséltamivir.
Justifier la multiplicité.
Partie II. Modification de Karpf et Trussardi
Une modification de la synthèse industrielle de loséltamivir, développée en
2001 par Karpf et
Trussardi, permet déviter lemploi dazotures souvent dangereux à manipuler.
Limine 14 est tout
dabord préparée à partir de lintermédiaire 7 (schéma 6) :
Schéma 6
Q48. À laide du document 14, proposer un réactif 13 permettant dobtenir limine
14 à partir de
lamine 12. Rappeler brièvement le principe de la distillation
hétéroazéotropique dans le cas de la
formation de limine 14.
Quel est le rôle de cette technique dans cette transformation ?
Document 14 - Formation des imines
Les imines sont des analogues azotés des aldéhydes et des cétones. Ces
composés, possédant une
double liaison carboneazote, sont classiquement obtenus par réaction de
condensation des
aldéhydes et des cétones avec des amines primaires. Cette condensation
équilibrée est
généralement conduite en présence dune quantité catalytique dacide, la vitesse
de la réaction
passant par un maximum pour un pH voisin de 4 5 :
Q49. Déterminer la configuration de la double liaison carboneazote de limine 14
(de même type
que la double liaison carbonecarbone). Justifier la réponse.
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La suite de la synthèse permet daccéder au phosphate doséltamivir en quelques
étapes décrites
ci-dessous (schéma 7) :
Schéma 7
Q50. Proposer un mécanisme réactionnel rendant compte de la formation de
laziridine 16 à partir
de lintermédiaire 15.
Q51. Représenter le produit 18.
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Données du Problème 2
Numéros atomiques Z :
Élément
N
O
S
Cl
Z
7
8
16
17
N
O
S
Électronégativités !"sur léchelle de Pauling :
Élément
Cl
Électronégativité ! 3,0 3,4 2,6 3,2
Valeurs de pKa (à 25 °C par rapport à leau) de quelques couples acide-base* :
Couple acide-base
CH3(CH2)2CH3 / CH3(CH2)2CH2
pKa
49,0
36,0
[(CH3)2CH]2NH / [(CH3)2CH]2N
CH3OH / CH3O
15,5
Et3NH+ / Et3N
10,8
HCO3 / CO32
10,3
NH4+ / NH3
9,2
CH3CO2H / CH3CO2
4,8
HF / F
3,2
CH3SO3H / CH3SO3
2,6
CH3C6H4SO3H / CH3C6H4SO3
6,5
HCl / Cl
8,0
HBr / Br
9,0
CF3SO3H /
CF3SO3
14,0
*Sources : D. A. Evans, Harvard University
(http://ccc.chem.pitt.edu/wipf/MechOMs/evans_pKa_table.pdf) ; Reactions,
Mechanisms, and structure in Advanced Organic Chemistry 4th Edition, J. March ;
John Wiley & Sons, Inc. ; 1992.
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IR (gamme de nombres donde)* :
Groupe fonctionnel
!"(cm1)
Intensité"
OH acide
2 500 3 300
Intense et large
C=O ester saturé
1 735 1 750
Intense
C=O ester conjugué
1 715 1 730
Intense
C=O cétone saturée
1 705 1 725
Intense
C=O aldéhyde saturé
1 700 1 710
Intense
C=O acide saturé
1 700 1 725
Intense
C=O acide conjugué
1 690 1 715
Intense
C=O cétone conjuguée
1 685 1 705
Intense
C=O aldéhyde conjugué
1 680 1 690
Intense
C=C alcène
1 640 1 690
Moyenne
C=C alcène conjugué
1 635 1 650
Moyenne
RMN 1H (gamme de déplacements chimiques)* :
Protons
# (ppm)
CHCH=CH
1,5 2,4
2,3 2,8
CHN
3,5 4,2
CHO
3,5 4,2
RCO2CH
3,5 4,5
RCH=CHR
4,6 7,0
7,2 7,9
9,1 10,3
*Source : Tables of Spectral Data for Structure Determination of Organic
Compounds 2nd Edition, E. Pretsch,
W. Simon, J. Seibl, T. Clerc, W. Fresenius, J. F. K Hubert, E. Pungor, G. A.
Rechnitz, W. Simon Eds. ; 1989.
FIN
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