Ü» Chimie
"» «
__/ PC
EÜNEÜUHS EENTHHLE°SUPËLEE 4 heures Calculatrices autorisées
2013
Les données sont regroupées en fin d'énoncé. Les résultats numériques seront
donnés avec un nombre de chiffres
significatifs compatible avec celui utilisé pour les données et toutes les
réponses doivent être justifiées.
I A propos des énamines
Le but de ce problème est d'étudier la structure, la réactivité et une voie de
synthèse des énamines et de montrer
leur intérêt en synthèse organique.
I.A -- Modélisation de structure
L'exemple le plus simple d'énamine correspond a l'éthénamine, molécule dont la
structure est CH2:CH--NH2.
I.A.1) Justifier le nom d'énamine donné aux molécules présentant le groupe
fonctionnel caractéristique.
I.A.2) Quel est le nombre d'électrons délocalisés dans la molécule d'éthénamine
? Modéliser la délocalisation
par l'écriture de formules mésomères.
I.A.3) Justifier qualitativement les propriétés nucléophiles d'une énamine.
Pourquoi peut--on qualifier une
énamine de nucléophile << ambident >> ?
I.B -- Application à l'étude de la réactivité nucléophile
L'étude de la réactivité nucléophile des énamines est modélisée par l'étude de
l'éthénamine. Les résultats obtenus
seront généralisés dans la suite du problème à l'ensemble des énamines.
Les calculs en théorie de Hückel simple appliqués à la structure précédente, en
utilisant les paramètres oz et
5 pour l'atome de carbone et aN : oz + 1,55 et 5CN = 0,85 pour l'atome d'azote,
conduisent aux résultats
suivants
-- énergies des orbitales moléculaires (OM) 7r de l'éthène : El : oz + 5 et E2
: oz -- 5 ;
-- énergies des OM 7r de l'éthénamine : EA : Oz + 1,95, EB : oz + 0,75 et EC :
Oz -- 1,15;
-- expressions "% des OM 7r de l'éthénamine :
"(Pi = 0724@1 + 0747ÇÔ2 + 0785$3
TP2 = 0772ÇÔ1 + 0749$2 -- 0748$3
"(53 : 0,65Ç51 -- 0,73Ç52 + 0,22ç53
où çb, représente l'orbitale atomique (OA) centrée sur l'atome i en utilisant
la numérotation donnée figure 1.
NH
2
_ / 3
1 2
Figure 1
I.B.1) Donner une représentation conventionnelle de l'OM "(51 tenant compte des
valeurs et des signes relatifs
des coefficients de la combinaison linéaire.
I.B.2) Attribuer a chaque OM "% l'énergie E X qui lui correspond, en justifiant
simplement la réponse.
I.B.3) Quelles sont les orbitales HO (plus haute orbitale moléculaire occupée)
et BV (plus basse orbitale
moléculaire vacante) de l'éthénamine ?
I.B.4) L'énergie de résonance d'une molécule conjuguée est définie comme la
différence entre l'énergie de la
plus stable des structures hypothétiques (en supposant les électrons localisés)
et l'énergie de la molécule réelle.
Exprimer l'énergie de résonance de l'éthénamine en fonction de 5.
I.B.5) Quel est, sous contrôle orbitalaire, le site de fixation préférentiel
d'un réactif électrophile sur l'éthéna--
mine ?
I.B.6) À partir des OM, il est possible de déterminer d,-- la densité
électronique 7r (exprimée en nombre
d'électrons) de chaque atome j en utilisant l'expression d' : En,câ où n,
représente le nombre d'électrons
situés dans l'OM i et c,j le coefficient de l'OA de l'atome j dans l'OM i (en
effectuant la somme sur l'ensemble
des OM occupées). Déterminer la densité électronique des atomes de carbone et
d'azote dans l'éthénamine.
2013-04--16 14:35:02 Page 1/8 (CC) BY-NC-SA
I.B.7 ) La charge nette qj d'un atome j représente la différence entre le
nombre d'électrons 7r apportés par
cet atome dans la délocalisation et dj la densité électronique 71" de cet atome
engagé dans la molécule.
a) Déterminer la charge nette des atomes de carbone et d'azote dans
l'éthénamine.
b) En déduire le site de fixation préférentiel d'un réactif électrophile sur
l'éthénamine lorsque la réaction est
soumise a un contrôle de charge. Comparer le résultat a celui qui est obtenu
lors d'un contrôle orbitalaire.
I.C -- Synthèse d'énamz'nes
Les énamines sont obtenues par condensation d'une amine secondaire sur un
groupe carbonyle (aldhéhyde ou
cétone).
I.C.1) L'énamine B est obtenue par réaction entre la diméthylamine (ou
N--méthylméthanamine) et la cyclo--
hexanone ; sa formule topologique est représentée figure 2.
&"
\
Figure 2 Formule topologique de l'énamine B
a) Écrire l'équation de la réaction de synthèse de l'énamine B.
I)) Sachant que la réaction précédente est catalysée par les acides de
Brônsted, proposer un mécanisme pour la
réaction de formation de l'énamine B dans ces conditions.
I.C.2) L'énamine C (4--(1--cyclohexényl)morpholine) est synthétisée a partir de
cyclohexanone et de morpho--
line dont la formule est donnée figure 3.
0 NH
Figure 3 Formule topologique de la morpholine
La préparation s'effectue selon le mode opératoire suivant : une solution
préparée par dissolution dans 300 mL
de toluène (ou méthylbenzène) de 147 g de cyclohexanone, de 157 g de morpholine
et de 2 g d'acide paratoluè--
nesulfonique est chauffée pendant 2 heures dans un ballon surmonté par un tube
décanteur de Dean et Stark.
Après distillation azéotropique, extraction et purification, 200 g d'énamine C
sont isolés.
a) Déterminer le rendement de la synthèse de l'énamine C.
I)) Sachant que les coordonnées de l'hétéroazéotrope sont 0,54 (exprimée en
fraction molaire en eau) et 84°C sous
une pression de 1 bar, tracer l'allure du diagramme binaire isobare
eau--toluène, en supposant que ces espèces
sont totalement non miscibles a l'état liquide. Compléter le diagramme avec la
nature des phases présentes dans
les différents domaines.
c) Quel est l'intérêt de la distillation azéotropique dans le cadre de la
synthèse de l'énamine C ?
d) Calculer le volume minimal @ de toluène (@ exprimé en mL) nécessaire a
l'obtention de 200 g d'énamine
après distillation azéotropique.
@) Proposer des conditions opératoires permettant de régénérer la cyclohexanone
a partir de l'énamine C.
I.C.3) Si on fait réagir la 2--méthylcyclohexanone et la pyrrolidine (cf figure
4) en catalyse acide, deux
énamines D et D' sont a priori susceptibles de se former. Expérimentalement, on
constate que seule l'énamine
D présentant la double liaison la moins substituée se forme. Donner les
structures topologiques des énamines D
et D', commenter le résultat obtenu et proposer une interprétation.
NH
Figure 4 Formule topologique de la pyrrolidine
2013-04--16 14:35:02 Page 2/8 (CC) BY-NC-SA
I.D -- Intérêt des énamz'nes en synthèse organique
L'intérêt des énamines en synthèse est illustré sur les deux exemples suivants.
I.D.1) A1kylation des composés carbony1és
On souhaite préparer le 2--méthylpropanal a partir du propanal.
Première méthode. Le propanal est placé en milieu basique, puis on ajoute un
équivalent de bromométhane.
Malheureusement, on n'obtient pas le 2--methylpropanal attendu mais un composé
E de formule brute O6H12O2.
Ce produit E est d'ailleurs aussi obtenu sans addition de bromométhane.
a) Donner le mécanisme de la formation et la structure du produit E, ainsi que
son nom en nomenclature
officielle.
Seconde méthode. On fait d'abord réagir le propanal en présence de pyrr0lidine
en catalyse acide. L'énamine
obtenue est alors opposée a un équivalent de bromométhane. On obtient alors un
composé ionisé F (il s'agit
d'un bromure d'iminium) dont l'hydrolyse en milieu acide conduit au
2--méthylpropanal
b) Donner la structure de l'énamine formée par action de la pyrrolidine sur le
propanal.
c) En prenant en compte la réactivité des énamines, proposer une structure pour
le bromure d'iminium F.
Quelle est la nature de la réaction se produisant sur le bromométhane ?
d) Montrer, a l'aide d'un mécanisme, que l'hydrolyse de F conduit bien au
2--méthylpropanal
I.D.2) Synthèse d'une allomone
Une allomone est une substance naturelle produite par un organisme (plante ou
animal) susceptible d'interagir
avec un être vivant pour donner a l'espèce émettrice des effets bénéfiques (la
pollinisation des plantes constitue un
exemple bien connu de l'effet d'une allomone). Le but de cette partie est
d'étudier la synthèse de la polyzonimine
qui est une allomone de défense d'un millipède.
On forme l'énamine G par réaction de la morpholine sur le
2,2--diméthylcyclopentanecarbaldéhyde (cf figure 5).
O
/
Figure 5 Formule topologique du 2,2--diméthylcyclopentaneearbaldéhyde
a) Donner la structure de l'énamine G.
On fait réagir l'énamine G avec le nitroéthène de structure OH2:OH--NO2. Après
réaction, extraction et
hydrolyse, on isole le composé H dont la structure est donnée figure 6.
©
N02
Figure 6 Formule topologique du composé H
I)) Donner le schéma de Lewis du nitroéthène qui satisfasse aux règles de
stabilité maximale.
c) Montrer a l'aide de l'écriture d'une autre formule mésomère du nitroéthène
que l'un des atomes de carbone
constitue un site électrophile.
d) En comparant les effets électroniques des groupes NH2 et NO2 (que l'on
indiquera), comparer qualitativement
le niveau des orbitales frontières de l'éthènamine et du nitroéthène. Comparer
alors qualitativement le pouvoir
électrophile et nucléophile de l'éthènamine et du nitroéthène.
EUR) Dans le cadre d'un contrôle frontalier, quel type de réaction peut--on
envisager entre l'énamine G et le
nitroéthène ? Proposer une structure pour le composé formé par la réaction
entre l'énamine et le nitroéthène.
Montrer que l'hydrolyse de ce composé conduit bien au produit H.
On protège le groupe carbonyle de H, puis on transforme le groupe nitro NO2 en
groupe amino NH2 par action
de l'étain (Sn) en milieu acide puis neutralisation du milieu.
f) Rappeler les conditions opératoires usuellement utilisées pour protéger le
groupe carbonyle et donner la
structure du composé I obtenu après protection du groupe carbonyle de H.
2013-04--16 14:35:02 Page 3/8 (CC) BY-NC-SA
g} Donner la structure du composé J obtenu après réduction et neutralisation.
h) Sachant que l'étain est oxydé a son degré d'oxydation maximal, donner
l'équation de la réaction d'oxydo--ré--
duction (avant neutralisation). Il est recommandé d'utiliser une écriture
simplifiée du composé H.
On hydrolyse J en milieu acide, ce qui permet de régénérer le groupe carbonyle
et de réaliser une réaction
intramoléculaire conduisant a l'allomone recherchée K, représentée figure 7.
Figure 7 Formule topologique du composé K
i ) Expliquer la nature des réactions ayant lieu après la déprotection et
proposer un mécanisme réactionnel.
j ) Combien de stéréoisomères de configuration présente l'allomone obtenue ?
II Interactions physico-chimiques
Dans cette partie, seront abordées différents types d'interactions
physico--chimiques, illustrées a travers l'étude
de la structure et des propriétés physico--chimiques d'édifices covalents,
moléculaires, ioniques et métalliques.
II.A -- Les interactions faibles
II.A.1) Températures de changement d'état
La figure 8 représente l'évolution des températures d'ébullition sous une
pression de 1 bar des composés
hydrogénés des éléments des colonnes 14 et 17 de la classification périodique
en fonction de la masse molaire
moléculaire du composé.
300 HF«\
250 \\
\\ //,,'°HI
@ \\ HB,Ï"/F,z ,/ V.SHH4
E H 1
'3' C ,. GEURH4
\OE .
&: 150 s1H4
5
à 100 CH4?
%
H
50
0
0 25 50 75 100 125 150
Masse molaire moléculaire (g - mol--1)
Figure 8 Températures d'ébullition des composés hydrogénés des éléments des
colonnes 14 a 17
0} Pourquoi les composés hydrogénés des éléments de la colonne 14 ont-ils des
températures d'ébullition plus
basses que celles des composés hydrogénés des éléments de la colonne 17 ?
b) Pourquoi la température d'ébullition augmente--t--elle de HCl a HI ?
c} Interpréter l'« anomalie apparente >> observée pour HF.
2013-04--16 14:35:02 Page 4/8 (°°) BY-NC-SA
II.A.2) Polymères du fluorure d'hydrogène
Des expériences de diffraction électronique et des calculs quantiques mettent
en évidence le fait que le fluo--
rure d'hydrogène HF peut s'associer en polymères (HF)n. A l'état solide le
fiuorure d'hydrogène se présente
notamment sous forme de longues chaînes en << zig--zag >>. À l'état gazeux on
observe principalement les formes
suivantes : le monomère HF, le dimère (HF)2 et l'hexamère (HF)6.
a) Justifier l'existence de structures polymériques (HF)... issues de
l'association de plusieurs molécules de fluo--
rure d'hydrogène.
b) Proposer une représentation schématique du dimère (HF)2, l'angle HFH étant
voisin de 120°.
L'étude structurale de l'hexamère (HF)6 a mis en évidence une structure
cyclique, qui peut être représentée de
façon analogue a un cyclohexane en conformation chaise, dans lequel les atomes
de fluor occupent les sommets
du cycle et les enchaînements FHF sont linéaires.
c) Proposer une représentation schématique de l'hexamère.
d) Dans cette structure, deux longueurs de liaison HF ont été observées,
respectivement égales a 92 pm et
161 pm. Faire apparaître ces deux longueurs sur le schéma précédent, en
justifiant brièvement.
La densité du fiuorure d'hydrogène gazeux par rapport a l'air a été mesurée,
sous 1 bar, a différentes températures.
Les résultats expérimentaux sont donnés dans le tableau ci--dessous.
0 (°C) 22 36 48 62 70
d 1,97 1,09 0,750 0,694 0,691
EUR) En négligeant la présence du dimère dans la phase gazeuse, exprimer la
fraction molaire du monomère HF
en phase gazeuse en fonction de d et de la masse molaire du fiuorure
d'hydrogène MHF. La calculer pour toutes
les valeurs de températures indiquées.
f) Justifier qualitativement l'évolution de la densité d lorsque la température
augmente.
9) Déterminer, aux différentes températures de l'expérience, la valeur de la
constante d'équilibre associée a la
réaction de dissociation de l'hexamère d'équation (1).
(HF)6 = 6HF (1)
h) On se place dans l'approximation d'Ellingham. Déterminer la valeur de
l'enthalpie standard de réaction de
dissociation de l'hexamère.
i ) En déduire la valeur de l'énergie d'une liaison hydrogène dans l'hexamère
(HF)6.
II.B -- La liaison ionique
II.B.1) Les ions halogénure
a) Donner la position relative des éléments chlore et fluor dans la
classification périodique. Comparer qualitati--
vement l'électronégativité des atomes de chlore et de fluor.
b) Attribuer a chaque anion (chlorure et fiuorure) le rayon R_ qui lui
correspond (136 et 181 pm). Afiecter a
chaque anion la polarisabilité Oz qui lui correspond (13 >< 10_30 m3 et 46 >< 10_30 m3) en justifiant simplement la réponse. II.B.2) La liaison ionique : structures modèles de type A-B a) Représenter la maille conventionnelle du chlorure de césium CsCl. Rappeler la coordinence des ions dans une structure de type chlorure de césium CsCl. Montrer que, dans le cadre d'un modèle ionique, un composé AB de stoechiométrie 1-1 adoptera une structure de type CsCl si le rapport des rayons ioniques vérifie une condition que l'on déterminera précisément. b) Représenter la maille conventionnelle du chlorure de sodium NaCl. Déterminer l'intervalle dans lequel doit être compris le rapport des rayons ioniques pour une structure de type NaCl. c) En supposant la structure ionique, représenter la maille conventionnelle d'une structure de type blende. Don-- ner la coordinence des ions et l'intervalle du rapport des rayons des ions pour qu'un composé de stoechiométrie 1-1 adopte une structure de type blende. II.B.3) Les limites du modèle: structure cristalline des halogénures d'ammonium a) Déterminer la géométrie de l'ion ammonium NHÎ. Comparer qualitativement les angles de liaison dans les édifices ammoniac et ammonium. b) Le chlorure d'ammonium cristallise dans une structure de type CsCl de paramètre de maille & = 380 pm. En adoptant pour le rayon des ions ammonium la valeur de 148 pm, montrer que le contact a lieu entre les anions et les cations. Le rapport des rayons ioniques dans la structure du chlorure d'ammonium est--il en accord avec la condition déterminée précédemment ? c) Quel est, du chlorure ou du fiuorure d'ammonium, le cristal qui présente le caractère ionique le plus marqué ? Justifier. 2013-04--16 14:35:02 Page 5/8 (CC) BY-NC-SA d) Étude de la structure du fluorure d'ammonz'um -- En comparant les rayons des ions en présence dans le fluorure d'ammonium, quelle différence peut--on envi-- sager par rapport aux structures étudiées précédemment ? -- Calculer le rapport R_/R+ pour le fluorure d'ammonium. Quelle structure peut--on en déduire pour le fluorure d'ammonium ? -- En fait, le fluorure d'ammonium présente une structure dans laquelle la coordinence des ions est 4--4. Proposer une interprétation. -- Citer un cristal qui adopte le même type de structure et qui met en jeu le même type d'interactions. II.B.4) Interactions solvant-soluté : dissolution des halogénures d'ammonium a) Le chlorure d'ammonium et le fluorure d'ammonium sont très solubles dans l'eau (solubilité supérieure a 1 mol - L_1 a température ambiante). Quel est, du chlorure ou du fluorure d'ammonium, le cristal qui présente la solubilité la plus élevée ? Justifier la réponse a partir de la nature des interactions dans le cristal et des interactions solvant--soluté. b) Déterminer le pH d'une solution aqueuse de chlorure d'ammonium a 0,10 mol - L_1 et celui d'une solution aqueuse de fluorure d'ammonium a 0,10 mol - L_1. II.C -- La liaison métallique Comme les autres métaux, le nickel pur est caractérisé par une conductivité électrique relativement élevée: a = 14,3 >< 106 s . m--1. Décrire qualitativement la nature de l'interaction permettant d'interpréter la conductivité élevée des métaux. II.C.1) Nickelage chimique à l'hypophosphite Le dépôt dit << chimique >> de nickel sur un métal peut se faire soit par
transfert d'électrons entre les ions Ni2+
et le métal a recouvrir (procédé par déplacement) soit par réduction chimique
(l'agent réducteur se trouve alors
dans la solution elle--même). Le procédé par déplacement ne conduit qu'à un
dépôt de faible épaisseur et son
utilisation est donc restreinte a la préparation de certains substrats, afin de
favoriser l'adhérence de dépôts ou
de revêtements ultérieurs. Le dépôt obtenu par réduction chimique peut
atteindre une épaisseur importante.
On s'intéresse ici au dépôt de nickel / phosphore, obtenu par réduction des
ions Ni2+ par les ions hypophosphite
HgPO5.
On donne, sur le document réponse (a rendre avec la copie), le diagramme
potentiel--pH du phosphore, établi pour
les espèces acido--basiques relatives aux acides hypophosphoreux H3P02,
phosphoreux H3P03 et phosphorique
H3PO4, pour une concentration de tracé égale a c = 10_2 mol - L_1. À la
frontière entre deux espèces dissoutes,
on prendra comme convention l'égalité des concentrations des deux espèces.
a) Attribuer les différents domaines de stabilité aux espèces correspondantes,
en justifiant le raisonnement.
b) Calculer la pente du segment désigné par (a) sur le diagramme.
c) Superposer a ce diagramme les frontières relatives au couple Ni(II) / Ni
(sous toutes ses formes), avec une
concentration de tracé égale a c = 10_2 mol - L_1.
d) En déduire le domaine de pH pour lequel la réduction des ions Ni2+ par les
ions hypophosphite HgPO5 est
possible.
@) Quels devraient être les produits formés par la réaction précédente ? Écrire
la ou les équations des réactions
attendues.
f) Expérimentalement, le processus de nickelage est réalisé a pH : 4,4. Dans le
bain de dépôt, aucune espèce du
phosphore (V) n'est observée. D'autre part, on constate que la vitesse du dépôt
de nickel augmente avec le pH.
Ces résultats expérimentaux sont-ils en accord avec la prévision précédente ?
Sinon proposer une interprétation
et écrire l'équation de la réaction en accord avec les résultats observés.
Cette équation sera notée (2).
g) Calculer la constante d'équilibre associée a la réaction d'équation (2).
h) Une réaction de réduction parasite provoque une diminution sensible de la
quantité d'ion hypophosphite
dans le milieu. Écrire l'équation de cette réaction parasite.
i) Prévoir l'évolution du pH du bain de dépôt.
j ) Le nickelage chimique est parfois réalisé en milieu ammoniacal. Discuter
des avantages et inconvénients de
ce choix expérimental.
k) On considère un bain chimique de nickelage permettant d'obtenir une vitesse
de dépôt égale a 19 nm - h_1.
En supposant la vitesse de dépôt constante et le dépôt homogène et de masse
volumique p = 7,9 g -- cm_3,
calculer la masse de nickel déposée en une journée a la surface d'une pièce
d'aire 10 dm2.
2013-04--16 14:35:02 Page 6/8 (CC) BY-NC-SA
II.C.2) Frittage du nickel
Les matériaux frittés a base de nickel ont des applications commerciales
importantes grâce a leur résistance a
la corrosion et a leur propriétés mécaniques a basse et haute température. Le
frittage est un procédé pyrométal--
lurgique qui consiste, par chauffage d'une poudre (sans toutefois la mener
jusqu'à la fusion), a souder les grains
entre eux, assurant ainsi la cohésion de la pièce obtenue.
Le choix de l'atmosphère dans laquelle le frittage est réalisé se fait de sorte
a éviter toute oxydation (dans le
cas d'un métal ou d'un alliage) ou réduction (dans le cas d'un oxyde ou
carbonate). Le frittage du nickel et de
ses alliages est réalisé dans une atmosphère contenant les gaz CO(g), COg(g),
H2(g) et H20(g).
a) Quelles espèces présentes dans l'atmosphère de frittage sont susceptibles
d'oxyder le nickel ? Écrire les équa--
tions des réactions correspondantes, ramenées a 1 mole de nickel, et établir
l'expression de l'enthalpie libre
standard associée a ces réactions. L'oxyde de nickel susceptible de se former
est solide et la formation de car--
bone C(S) n'est pas envisagée.
\ H CO
b) A 1000°C, a quelle condition sur les rapports p( 2) et p( )
P(H2O) P(ÛO2)
peut--on éviter l'oxydation du nickel lors
de l'opération de frittage ?
II.C.3) Décomposition du nickeltétracarbony1e
L'étude cinétique de la décomposition du nickeltetracarbonyle Ni(CO)4 en phase
gazeuse selon la réaction
d'équation
a conduit A.B. Callear, en 1961, a proposer pour cette réaction de
décomposition le mécanisme suivant :
Ni(CO)4(g) fi Ni(CO)3(g) + CO(g)
Nî(ÛO)3 @ Ni(ÛO)2 + CO
Ni(CO)2(g) --> Ni(s) + 2 CO(g) étape hétérogène rapide sur Ni(s)
La décomposition de l'intermédiaire Nl(CO)2(g) est telle que l'étude cinétique
peut se ramener a l'étude du
mécanisme simplifié suivant :
ÏEUR1
Ni(CO)4(g) ? Ni(CO)3(g) + CO(g)
132
a) En supposant que l'on peut appliquer l'approximation des états
quasi-stationnaires (AEQS) a l'espèce
Ni(CO)3(g), établir l'expression de la vitesse de disparition de Ni(CO)4@ et
l'exprimer en fonction de 0, CO
et des constantes de vitesses des actes élémentaires. co et c désignent
respectivement les concentrations en
nickeltétracarbonyle a la date t = 0 et a la date t.
L'étude expérimentale menée par Day, Pearson et Basolo en 1968 en suivant la
concentration de Ni(CO)4@
par spectrométrie infrarouge ne permet pas d'établir les valeurs des constantes
de vitesse des différentes étapes
élémentaires, mais elle permet de comparer l'ordre de grandeur des termes
k_1[CO] et kg.
b) Dans l'hypothèse où k_1[CO] >> kg, intégrer la loi de vitesse.
c) Même question si k_1[CO] << kg. 0 c c d) Le tracé de ln -- = f (75) ne conduit pas a une droite mais le tracé de ln -- -- -- = f (75) donne une droite. C0 00 Co Conclure. 2013-04--16 14:35:02 Page 7/8 (CC) BY-NC-SA Données Constante des gaz parfaits : R = 8,314 J -- K_1 -- mol--1 T Rîin10=0,06Và2981{ Masse molaire de l'air : 29,0 g -- mol--1 Produit ionique de l'eau a 298 K : pKEUR : 14,0 Densité du toluène : 0,87 Produit de solubilité de l'hydroxyde de nickel (Il), N1(OH)2 : pKS : 13,8 Constante globale de formation du complexe [Ni(NHg)ÎÈ] : log 5 = 7,8 Extrait du tableau périodique des éléments H C N 0 F Na Si Cl Ni Ge Br Sn I Cs Numéro atomique 1 6 7 8 9 11 14 17 28 32 35 50 53 55 Masse molaire atomique (g--mol_1) 1,01 12,0 14,0 16,0 19,0 23,0 28,1 35,5 58,7 72,6 79,9 119 127 133 Températures d'ébullition sous 1,00 bar eau toluène fluorure d'hydrogène Teb (°C) 100 108 19,5 Constantes d'acidité à 298 K NHÎ/NH3 HF / ? H3Pog/HZP05 H3POg/H2POg H2POg/Hpog-- \ pKA 9,2 3 2 1,0 2,2 6,7 H3PO4/HZPOÂ H2POg/HPO4_ HPOË[ / 1304-- \ pKA 2,1 7,2 12,4 Potentiels standard d'oxydoréduction à 298 K et à pH 0 H3POg/H3POZ H3PO4/H3POg N12+ / Ni HgO/Hg oZ/Hgo \ E0 (V) --0,50 --0,28 --0,25 0,00 1,23 Enthalpies libres standard de réaction à 298 K 2Ni +02 = 2NiO +02 = 2H20 20%) +02 = 2002
\ A,G°(T) (kJ -- mol--1) --479,4 + 189 >< 10--3T --483,6 + 88,8 >< 10--3T --566,0 + 178 >< 10--3T oooFINooo cc _ - 2013-04--16 14:35:02 Page 8/8 ( ) BY NC SA & % NOM= ................................................................................................................. Signature : % Prénom = __________________________________________________________________ ( / Épreuve de Chimie Filière PC NUMÉRO EÜNEÜUHS EENTHHLE°SUPËLEE DE PLACE Ne rien porter sur cette feuille avant d'avoir rempli complètement l'en--tête Diagramme potentiel--pH du phosphore