SESSION 2023 PC1M
CONCOURS
COMMUN
INP
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE PC
MATHÉMATIQUES
Durée : 4 heures
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur
d'énoncé, il le Signalera sur Sa copie
et devra poursuivre Sa composition en expliquant les raisons des initiatives
qu'il a été amené à prendre.
RAPPEL DES CONSIGNES
«_ Utiliser uniquement un Stylo noir ou bleu foncé non effaçable pour la
rédaction de votre composition ; d'autres
couleurs, excepté le vert, peuvent être utilisées, mais exclusivement pour les
schémas et la mise en évidence
des résultats.
. _ Ne pas utiliser de correcteur.
« Écrire le mot FIN à la fin de votre composition.
Les calculatrices sont interdites.
Le sujet est composé de trois exercices indépendants.
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EXERCICE 1
Endomorphisme cyclique
Présentation générale
Dans cet exercice, nous allons étudier la notion d'endomorphisme cyclique dont
la définition est donnée
ci-dessous. Soit f un endomorphisme d'un espace vectoriel E de dimension finie
n EUR N°. On rappelle
que pour tout entier p EUR N°, on note :
f°=ldg, f=f, ff=fof, fP=fo..of.
p fois
On dit que l'endomorphisme f est cyclique s'il existe un vecteur v EUR E tel
que la famille (v. flv), .f""(v))
soit une base de l'espace vectoriel E.
Cet exercice est composé de quatre parties indépendantes. Les trois premières
sont consacrées à
l'étude de différents exemples. Dans la dernière partie, on détermine une
condition nécessaire et suffi-
sante pour qu un endomorphisme diagonalisable soit cyclique.
Partie | - Étude d'un premier exemple
Dans cette partie, on considère l'endomorphisme f : R° -- R° défini par :
V(LY) ER, f(xy) = (4x- 27, x + y).
Q1. En considérant v -- (1,0) e R°, montrer que f est un endomorphisme cyclique
de R°.
Q2. Déterminer les valeurs propres de f et donner une base de chaque
sous-espace propre de f.
Q3. Existe-t-il un vecteur w EUR R° non nul tel que la famille (w, f(w)) ne
soit pas une base de R° ?
Partie Il - Étude d'un deuxième exemple
Dans cette partie, on considère l'endomorphisme £ : R° -- R° dont la matrice
dans la base canonique
est :
O --1 1
M =1|-1 0 -1
1 --1 0
EUR M3 (R) .
Q4. Montrer que l'on a la relation g° = g + 2 Idys.
Q5. Montrer que la matrice M est diagonalisable et déterminer ses valeurs
propres.
Q6. L'endomorphisme £ est-il cyclique ?
218
Partie III - Étude d'un troisième exemple
Dans cette partie, on fixe un entier n EUR N \ {0,1} et on considère
l'application À définie sur R,{X] par :
VPER,[X, A(P) = P(X +1) - P(X).
Par exemple, on a A(X*)--(X +1)*-X*--2X +1.
Q7. Montrer que À est un endomorphisme de R,|X1.
Q8. Soitke [0,r]. Calculer A(X°) sous une forme développée.
Q9. En déduire que si PE R,]|X] est un polynôme non constant, alors deg(A(P))
-- deg(P) -- 1.
Q10. Montrer que l'endomorphisme À est cyclique.
Partie IV - Cas d'un endomorphisme diagonalisable
Dans cette partie, on considère un endomorphisme diagonalisable À d'un C-espace
vectoriel E de di-
mension finie n EUR N°. On souhaite déterminer une condition nécessaire et
suffisante sur les valeurs
propres de À pour que cet endomorphisme soit cyclique.
Comme l'endomorphisme À est diagonalisable, il existe une base 8 -- (v1,...,v,)
de l'espace vectoriel E
composée de vecteurs propres de À. Pour tout ke [1,n], on note 1,4 e C la
valeur propre associée au
vecteur propre v;.
Soit ve E. Comme 8 est une base de E, il existe (a1,...,a,) EUR C" tel que :
V--=QiV +" + OEnVn.
Q11. Montrer que pour tout pe N°,ona:
hP(v) = @ dvi ++: + andhivs.
Q12. Montrer que le déterminant de la famille F = (v,h(v),...,h"!(v)) dans la
base 8 est égal à :
detg(f) = @:--.@ | (A; -- À;).
1 s, ConVerge simplement sur ]0, +c| et
que :
n>0
+ co
V1E]O,+o0[, D sfr) = f(rx).
n=0
n To Un
Q20. Montrer que la série ) --_ converge et déduire des questions précédentes
que L(x) -- ) -- .
n
n>1 n--=1
1
Q21. Montrer que pour tout x EUR [1,1], on a L(x) + L(-x) = > L(x°).
Q22. Déduire des questions précédentes les valeurs de Z(1) et L(-1).
Partie III - Une autre propriété
Dans cette partie, on considère la fonction h : [0,1|-- R définie par :
Vxe]0,1{, A(x) = L(x) + L(I - x) +In(x)In(1 - x).
Q23. Justifier que la fonction L est dérivable sur | -- 1,1] et montrer que
l'on a :
M(1-x) .
------ si x£0
Vxe]l-1,1|, L'(x) = x
1 Si x--0.
Q24. Montrer que la fonction h est constante sur [0,1].
+00 t
Q25. Montrer que h(x) -- L(1) pour tout x EUR |0,1{. En déduire la valeur de
l'intégrale [ Det of.
0 _
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EXERCICE 3
Un jeu de société
Présentation générale
On considère deux entiers M EUR N \ {0,1} et A e N°. On dispose d'un plateau de
jeu infini sur lequel
se trouve un parcours composé de cases numérotées par les entiers naturels. Un
pion se trouve initia-
lement sur la case numérotée 0 et il doit atteindre ou dépasser la case
numérotée A pour terminer le
jeu. À chaque tour de jeu, le joueur utilise un ordinateur qui génère
aléatoirement et uniformément un
élément de l'ensemble [[0, M -- 1] : le pion est avancé d'autant de cases que
le nombre généré.
Dans la suite, on s'intéresse tout particulièrement au nombre de tours de jeu
nécessaire pour que le
pion atteigne ou dépasse la case numérotée A.
Pour modéliser cette situation, on se place sur un espace probabilisé (Q, A, P)
et on considère une
suite (X;)rax de variables aléatoires réelles indépendantes de loi uniforme sur
[[0, M -1]. On considère
également la suite de variables aléatoires réelles (S,),ex définie par So = 0
et:
n
Yn e N°, Sn= NX.
k=1
On considère la variable aléatoire T définie de la façon suivante :
1. sipourtoutneN",onasS, A}.
L'objectif de cet exercice est de déterminer l'espérance de la variable
aléatoire T dans deux cas parti-
culiers.
Partie | - Préliminaires
1.1 - Modélisation
Dans cette sous-partie, on effectue le lien entre la situation présentée dans
l'introduction et le modèle
considéré ci-dessus.
Q26. Soit n e N°. Que représentent les variables aléatoires X, et S, dans le
contexte de la situation
présentée ?
Q27. Que représente la variable aléatoire T°?
1.2 - Calcul de la somme d'une série entière
On considère la fonction f : | ---1,1|-- R définie par :
Vxe]l-1,1|, f(x) =
1x
Q28. Montrer que la fonction f est de classe C" sur | - 1,1] et que :
P!
Vp EN, Vxe]-1,1|} FPE EE
6/8
Q29. Soit p e N. Montrer que le rayon de convergence de la série entière > e
est égal à 1.
n2p
Q30. Soit p e N. En développant la fonction f en série entière, déduire des
questions précédentes
l'égalité suivante :
Sn xP
Vxe]-1,1{ » ni AT
n=p
Partie Il - Étude d'un premier cas
Dans cette partie uniquement, on suppose que M = 2.
11.1 - Loi des variables aléatoires S, et 7
Q31. Soit n e N°. Démontrer que $, suit une loi binomiale de paramètres n et
1/2.
Q32. Quelles sont les valeurs prises par la variable aléatoire T ?
Q33. Soitke N avec k > A. Exprimer l'évènement (T = k) en fonction des
évènements (Sx_1 = A---1)
et (X4 = 1). En déduire que :
er-pÂ[(t"1}1
2 (A-1/2%
Q34. Calculer P(T = 0).
11.2 - Espérance de la variable aléatoire T
On déduit des résultats précédents que la fonction génératrice G7 de la
variable aléatoire T est égale à
la somme de la série entière > P(T = k)x" sur son intervalle de convergence.
k>A
Q35. Déterminer la rayon de convergence R- de la série entière > P(T = k)x* et
montrer que :
k>A
Vxe]-RrRrl Gr) = =) |
Q36. En déduire le nombre moyen de tours de jeu pour terminer notre partie.
Partie Ill - Étude d'un second cas
Dans cette partie uniquement, on suppose que À < M. 111.1 - Calcul de la probabilité P(S, < k) Dans cette sous-partie, on pourra librement utiliser la formule suivante : n © pps) V(k.n) e N°, ( ) 2 n + | 718 Q37. Soit n e N°. En considérant le système complet d'évènements ((Xn+1 = 0),...,(Xur1 = M- 1)); montrer que : 1 VkE0,A-1], P(Syi1 P(Z > n) converge, alors
Z admet une espérance
n>0
et on a l'égalité :
E(Z) = Y P(Z > n).
n=0
Q39. Que peut-on dire des évènements (T > n) et (S, < A) pour tout n EUR N ? En déduire que la variable aléatoire T admet une espérance et calculer sa valeur. FIN 8/8 NATIONALE - 231133 - D'après documents fournis IMPRIMERIE