Thème de l'épreuve | Théorème de Borel et classes quasi-analytiques |
Principaux outils utilisés | séries de fonctions, séries entières, intégrales généralisées |
Mots clefs | fonctions à support compact, classes quasi-analytiques |
î, '» Mathématique 1 "a. __/ PC EDNEHIIHS EENÏHHLE-EUPËLEE 4 heures Calculatrices autorisées 2011 Le but des deux premières parties est d7étudier l7existence d7une fonction de classe 000 de R dans (C, dont on a fixé a priori les valeurs des dérivées successives en 0. Les deux parties suivantes sont consacrées à des classes de fonctions pour lesquelles les dérivées successives en 0 de f déterminent complètement la fonction f . On note W Pensemble des fonctions 000 de R dans (C nulles en dehors d7un segment (qui dépend de la fonction considérée dans W). On notera (Z) ou Cfi les coefficients binomiaux. I Intervention des séries entières Soit (un)nEURN une suite complexe. On cherche dans cette partie des fonctions f EUR 000 (R, (C), qui sont somme d7une série entière sur un intervalle l--ô, (Si pour au moins un réel 6 > 0 et vérifiant Vn E N, f(")(0) = un. I.A * Si f(æ) = :ÇÏÉ, a...v" pour tout x E l--ô, (Si, avec 6 > O, donner une expression de f(k)(æ) sur l--ô, (Si, et en déduire f(k)(0) en fonction de ak pour tout k 2 O. I .B * Dans les exemples suivants, proposer une solution f , en précisant une valeur de 6 convenable : I.B.l) Vn E N, u" = 2". I.B.2) Pour tout n E N pair, u" = (--l)"/2nl, et pour tout n impair, u" = O. I. C' = Pour la suite (un)nEURN définie par Vn E N, u" = (2n)!, montrer qu7aucune fonction du type considéré dans cette partie n7est solution du problème. II Le théorème de Borel II.A * Une fonction en cloche 1 Soit g la fonction de R dans R définie par g(æ) = {696 OEI1 Si $ EUR lÛ, 1i 0 sinon II.A.1) a ) Montrer que pour tout naturel p il existe un polynôme 62,0 E Rin tel que 1 Qp(æ) gm Væ EUR 10,13 gO+ æ-->1* b) En déduire que g E W. II.B * Une fonction en plateau 1 foe=l g(t) dt _1 . fo g(t) dt II.B.I) Montrer que h est de classe 000 sur R, constante sur l--oo, 1] et sur i2, ooi. II.B.2) Soit 4,0 la fonction de R dans R définie par
= 2 (J.) âfi<î)(finæ)-- _ 1 b) En déduire que gï(Lj)(0) = O. 1 . 0) Montrer que, pour tout réel æ tel que læl } -- on a gÂJ)(æ) = O. 1 d) Montrer que, pour tout réel æ tel que læl £ --, on a " ung£Lj)(æ)l < 2f(n+1). II.C.3) Déduire des questions précédentes que pour n, j E N, ' 0 si ' n g£3>
= { J # lsij=n II.C.4) En considérant 0 = 2220 ungn, montrer qu7il existe une fonction f de classe 000 sur R telle que Vj E N, f...(0) = uj (théorème de Borel). III Un autre élément de W On considère une suite (an)nEURN de réels strictement positifs, décroissante de limite nulle, et telle que la série 2 an converge. III.A * Une fonction affine par morceauæ On pose pour tout x réel 1 fo($) = 2--2 (l$ + aol + l$ * aol * 2lOEl). ao III.A.I) Montrer que fo est nulle en dehors de l--a0, aol, préciser sa valeur sur l--a0, O] et {O, aol, justifier sa continuité et tracer rapidement son graphe. 1 III.A.2) On pose k = --2. "0 , l a) Pour tout reel æ, montrer que lfo (£)l < --. 610 b) Montrer que fo est lipschitzienne de rapport [EUR sur R. III.B * La première étape On pose pour tout x réel æ+a1 f1(æ)-- 1 / fo dt 2611 oe=a1 III.B.I) Montrer que f1 est de classe C1 sur R et calculer f{ (x) pour tout x réel. III.B.2) Montrer que f1 est nulle en dehors de l--a0 -- a1, ao + all. III.B.3) Montrer que Vw E R, lf1(æ)l $ l et lf{(æ)l $ 1 cm a0a1' III.B.4) Montrer que f1 est lipschitzienne de rapport [EUR sur R. 19 avril 2011 15:31 Page 2/4 @c) BY--NC-SA C * Une suite de fonctions On définit par récurrence une suite ( fn)nEURN de fonctions par fo et fl définies comme dans les questions précé-- dentes et, pour tout naturel n 2 2 et tout x réel, æ+an f.<æ> -- L / fnf1(t)dt 2an far. III.C.1) Montrer que fn est de classe C" sur R et calculer fâ(æ) pour tout x réel. III.C.2) Montrer que fn est nulle en dehors de l-- E" (L.-, le 0 ct.-]. i:0 l: l 1 111.03) Pour tout x E R, montrer que lfn(æ)l £ -- et que, si p £ n, on a T(Lp)(æ)' £ _. @@ a0a1 "ap III.C.4) Montrer que fn est lipschitzienne de rapport [EUR sur R. 111.05) Montrer que pour tout naturel n S 00 / fn(t)dt=1 où 5: Za... ÎS n:0 III.D * La limite On considère la série de fonctions Zn>1 kn où kn = fn -- fnn1 pour tout n 2 l. III.D.1) k a) Pour tout entier n 2 l et tout réel æ, montrer que lkn (æ)l £ îan. b) En déduire la convergence normale de la série de fonctions 2 k... Pour tout réel m, on note 00 "@=Ë:MW) n:1 III.D.2) a) Montrer que pour tout x réel, fn(æ) converge vers une limite que l7on notera w(æ) et qui vérifie w($) = fo($) + S(æ). 1 b) Pour tout réel æ réel, montrer que lw(æ)l < --. 610 0) Montrer que w est lipschitzienne de rapport [EUR sur R. d) Montrer que w est nulle en dehors du segment l--S, Sl. III.D.3) a) Montrer que /îMÜOE=L !) En déduire que w n7est pas constante nulle sur R. III.D.4) a Montrer que Zn>2(fT/L -- 'r/LÎ1) converge normalement sur R. !) Trouver un lien entre w, fl et ZÏ:2(fn -- fnn1). c En déduire que w est de classe C1 sur R. 1 d Montrer que pour tout x réel, lu/(æ)l £ . a0a1 III.D.5) Soit p > 2. (JO) a Montrer que Zn>p+1( T(Lp) -- fnf1) converge normalement sur R. !) Trouver un lien entre w, fp et ZÏ:p+l(f" -- fnn1). c En déduire que w est de classe Cp sur R. 1 d Montrer que pour tout x réel , lw 0 vérifiant les trois conditions : Vn EUR N, M,, > 0 (1v.1) M0 = 1 (1v.2) Vn ; 1, M3, < Mn=1Mn+1 (1v.3) On note C (M ) Pensemble des fonctions f : R = (C de classe 000 pour lesquelles il existe deux constantes A > 0 et B > 0 (dépendantes de f) telles que Vn EUR N, Væ EUR R, lf(")(æ)l < ABflM... L7ensemble C (M ) est dit classe associée à la suite M. La classe C (M ) est dite quasi--analytique si Vf EUR C(M) (Vn EUR N, f(k)(0) = 0) = f = 0. IV.A = Quelques propriétés d'une classe IV.A.1) Montrer que si f E C(M) et (a, b) EUR R2, alors la fonction g : æ 1--> f(aæ--l--b) appartient aussi a C(M). IV.A.2) Vérifier que C(M) est un espace vectoriel sur (C. IV.A.3) a) Montrer que pour tous n, [EUR E N tels que [C $ n, on a Mannk £ Mn. On pourra étudier, pour p fixé, la monotonie de la suite (Mn/Mn=p)n>p. b) En déduire que le produit de deux éléments quelconques de C (M ) est un élément de C(M ) IV.B = Un eæemple de classe quasi--analytique On note U la suite définie par U" = n! pour tout n E N. IV.B.1) Montrer que la suite U Vérifie les conditions IV.1, IV.2 et IV.3. IV.B.2) Soit f E C(U): on fixe A > O, B > 0 tels que Vn EUR N, Væ EUR R, lf(")(æ)l < AB"n! a) Dans cette question et la suivante, on suppose que le réel oz Vérifie Vk E N, f(k)(oz) = 0. Montrer que a? 7 t 77, Væ & R, Vn EUR N, f(x) =/ Qf<"">(t)dî @, n. , . 1 b) En deduire que Vw E R, læ -- ozl £ % = f(æ) = 0. c) Montrer que C (U) est une classe quasi--analytique. IV. C = IV.C.1) Montrer que si C(M) est quasi--analytique, alors C(M) @ W = {O}. IV.C.2) Montrer la réciproque: on pourra montrer, lorsque C(M ) n7est pas quasi--analytique, l7existence d7une fonction g # 0 dans 000 (R, (C), nulle sur ]--oo, 0}, puis considérer h : æ 1--> g(æ)g(c-- $) pour un 0 E R bien choisi. IV.B * On se donne une suite réelle M = (Mn)n>0 vérifiant les trois conditions IV.1, IV.2 et IV.3 et on considère les assertions : 1 1/77, la série 2 <--) converge (IV.4) Mn n>1 M,,I la série E M 1 converge (IV.5) n>1 n la classe C(M ) n7est pas quasi--analytique (IV.6) Pour tout n 2 l, on note 0... = Mn=1/Mn. IV.D.1) Exprimer l\Ân en fonction de Gil, . . . ,on, et en déduire que IV.4 = IV.5. IV.D.2) Démontrer en utilisant la partie III que IV.5 = IV.6. On peut montrer à l'aide d'outils mathématiques plus élaborés que IV.B = IV.4, ce qui donne une caractéri-- sation des classes quasi--analytiques. Ce résultat constitue une partie du théorème de Denjoy--Carleman. oooFlNooo 19 avril 2011 15:31 Page 4/4 GC) BY--NC-SA