Centrale Maths 1 PC 2024

Thème de l'épreuve Méthodes numériques pour le calcul de racines carrées de réels et de matrices
Principaux outils utilisés suites numériques, séries entières, matrices symétriques, réduction
Mots clefs matrices symétriques positives

Corrigé

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Mathématiques 1
PC

4 heures Calculatrice autorisée

2024

Ce sujet comporte quatre parties, qui peuvent être traitées indépendamment :

---- La partie I étudie deux façons d'approcher le réel 4/2.

-- La partie IT généralise la méthode de Héron d'Alexandrie étudiée en 
sous-partie I.B au cadre des matrices
symétriques positives.

-- La partie III traite le cas général de la méthode de Newton numérique réelle.

-- La partie IV s'inspire de la méthode de Newton abordée en partie IIT pour 
établir l'existence de la décom-
position de Jordan-Chevalley-Dunford, par une approche algorithmique et en 
donne une application à la
détermination de la racine carrée de certaines matrices.

Notations

Dans tout le sujet, K désigne R ou C et q est un entier naturel non nul.

On note M,(K) l'ensemble des matrices carrées de taille q à coefficients dans K 
; on note 1, la matrice identité
dans M,(K) et PT la transposée d'une matrice P. On note 8, (R) l'ensemble des 
matrices symétriques apparte-
nant à M,(R). On note O(q) le sous-ensemble de M,(R) constitué des matrices 
orthogonales, c'est-à-dire des
matrices P EUR M,(R) vérifiant PTP = I,.

Pour toute matrice M EUR M,(K) et pour tous 1 < à, j < q, on note [M], ; le coefficient d'indice (4, j) de M. Pour a,,...,a, EUR K, on note diag(a;,....,a,) la matrice À de M,(K) telle que, pour tous 1 < 4,7 < q: a; Siè = Al; _ ts / On munit l'ensemble M,(K) d'une norme ||]. On rappelle que, par l'équivalence des normes en dimension finie, la notion de convergence d'une suite (M,,),en à valeurs dans M,(K) ne dépend pas du choix de la norme ||:||. On pourra alors utiliser librement et sans démonstration dans tout le sujet les deux résultats suivants : pour toute suite (M,,),,.N à valeurs dans M,(K) et pour toute matrice M EUR M,(K), -- la suite (M, en converge vers M si et seulement si, pour tous 1 < 4,3 < q, la suite ([M,] vers [M], ; ; -- si AE M,(K) et si la suite (W,,),en converge vers M, alors les suites (AM, ),en et (M, A),en convergent respectivement vers AM et MA. à, en converge I Quelques approximations de 12. TI.A --- Via un développement en série entière. Soit à EUR R. On pose a; = 1 et, pour tout n EUR N*, 7 n! . _al@--1}(a-n+1) | LI b. * k=0 Q 1. Montrer que le rayon de convergence À de la série entière >» at" vaut :
neN
R = { 1 si a # N
+00 sinon.
Q 2. Donner, sans justification supplémentaire, l'expression de la fonction 
somme de la série entière ÿ ant"
neN
sur |--R, R[.
(2n)!

Q 3. Pour tout n EUR N, on pose b,, = =. Montrer que, pour tout x EUR ]-1,1{,

_ 22(2n --1)(n!)2

+00
VT+r= (1) #b,77.
n=0

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Q 4. Déterminer un équivalent simple de la suite (b . En déduire la nature de 
la série --1)7r1p..
M/neEN L

neN
Q 5. Montrer que la série entière D (11,2 converge uniformément sur [--1,1] et 
en déduire la valeur
h ne
O0
de D (1),
n=Û0

Q 6. Montrer que

E l
v2= DD +,0 Ga)

I.B --- Via la méthode de Héron d'Alexandrie.
Soit a EUR R,. On définit la suite (c, (a)),en par :
co(a) = 1
I a
VneN,c,;1(a) = = (cn (&) + oo)
Q 7. Montrer, par récurrence sur n EUR N, que, pour tout n EUR N, c,, (a) est 
bien défini et que c,,(a) > 0.
Q 8. Pour tout n EUR N, donner une expression de c,,,,(a)* -- a faisant 
intervenir (c, (a) -- a)*. En déduire

que, pour tout n > 1, c,(a) > Va.
Q 9. Montrer que (c,,(a)),en converge vers 4/a.
Q 10. Calculer c. (2). À l'aide de la question Q 8, montrer que, pour tout n 
EUR N°.
) 1 on-1l
2 -2<8(--) Cn\ ) 39 En déduire que -00+,0 (5) n-- +00 IC - Comparaison des différentes approximations de V2 : vitesses de convergence. 1 1 Q 11. Parmi les deux suites (5) et {5 Dans la question suivante, on s'interdit d'utiliser une valeur approchée de V2 stockée dans Python. En particulier, on s'interdit l'utilisation de 2 *x (1/2), math.sqrt(2) ou numpy.sqrt(2). on 1 ) | , déterminer celle qui converge le plus vite vers zéro. Q 12. Écrire une suite d'instructions en Python permettant, grâce à la méthode de la question Q 10, d'obtenir une approximation de 2 avec 10 décimales correctes. IT Racine carrée d'une matrice symétrique positive. On note 8 (R) l'ensemble des matrices symétriques positives de M,(R), c'est-à-dire des matrices M EUR &,(R) vérifiant X° MX > 0 pour toute matrice colonne X EUR M, 1 (R).

Dans toute cette partie, étant donnée une matrice M EUR M a\R); on appelle 
racine carrée de M toute matrice
B EUR M,{R) telle que B° = M.

IT. A -- Racines carrées de la matrice T,.
Q 13. Rappeler sans démonstration la description des matrices de O(2).
On décrira leurs coefficients en fonction d'un paramètre 0 ER.

Q 14. Déterminer les racines carrées de 1, appartenant à O(2). Que peut-on 
conclure quant au nombre de
racines carrées de Z, ?

II.B -- Existence et unicité d'une racine carrée symétrique positive.

Q 15.  Rappeler sans démonstration la condition nécessaire et suffisante 
portant sur le spectre d'une matrice
symétrique pour qu'elle soit positive.

Q 16. Soit M EUR S7(R). Déterminer une matrice B EUR 87 (R) telle que B° = M.

Q 17. Montrer que B est la seule racine carrée de M appartenant à 5 (R):

On note alors y M l'unique racine carrée symétrique positive de M.

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II.C -- Une méthode de Héron d'Alexandrie matricielle.
Soit M EUR S a (R). On note À,,..., À, les valeurs propres de M comptées avec 
multiplicité. On rappelle que, d'après
le théorème spectral, il existe une matrice P EUR O(q) telle que

M = Pdiag(A,....,À,) PT.

On rappelle de plus que, pour tout réel a > 0, la suite (c,(a)),,en définie en 
sous-partie LB, est à valeurs
strictement positives et converge vers 4/a. On pose alors :

VEN, Mu = 2 (M, + MM).

Dir

Q 18. Montrer, par récurrence sur n EUR N que, pour tout n EUR N, M, est bien 
définie et que
M,, = Pdiag(c,(A),.....,c,(À,)) PT:

Q 19. En déduire que la suite (M,,),eN converge vers VM.

III Méthode de Newton numérique.

Soit Z un intervalle ouvert non vide de R et f : 1 -- R une fonction de classe 
C* sur I telle que f' ne s'annule
pas sur JL.

TITI. À -- Convergence de la méthode de Newton.
Q 20. Que dire du nombre du nombre de points d'annulation de f sur 1 ?
On suppose qu'il existe c EUR 1 tel que f(c) = 0. Pour tout r > 0, on pose J,. 
= [c--r,c+rl.

Soit (c, }hen une suite telle que

Co EUR
f(Cn)
fn)

L'objectif de cette sous-partie IIT.A est de montrer qu'il existe r > 0 tel que 
J, EUR T'et tel que, si EUR EUR J,, alors
(C, )nen converge vers c.

VnEN, Ci = cn --

Q 21. Soit r > 0 tel que J, C I. Justifier que s, = sup |f"| et à, -- inf | f"| 
sont bien définis et que 4,. > 0.
s

On note K,, = --.
21,

Q 22.  Justifier qu'il existe r > 0 tel que 0 < rK, < I. Dans la suite de cette sous-partie IIL.A, on fixe r > 0 tel que rK,. < 1. Q 23. On suppose queneNet c, EUR J,. À l'aide de l'inégalité de Taylor-Lagrange, montrer que Cas EE c| < K,.|c, EE cl, puis en déduire que EUR, EUR J,. 2n K,1c EE c|) K r et conclure. Q 24. Montrer que, si EUR EUR J,. alors, pour tout n EN, |c, -- cl < ITII.B -- Une implémentation en Python. Q 25. On désigne dans cette question par df la fonction Python représentant f'. Écrire une fonction Python newton(cO,f,df) prenant en arguments le réel c, et les fonctions f et f' et renvoyant, si la suite (c,,),en converge, une valeur approchée de c et la valeur None si (c,,),en diverge. On pourra convenir ici que la suite (c, new converge si on trouve un n < 50 tel que |f(c,)| < 107%, et qu'elle diverge sinon. IV Décomposition de Jordan-Chevalley-Dunford et calcul de racine carrée. On dit qu'une matrice N EUR M, (C) est nilpotente s'il existe k EUR N* tel que NF = 0. Dans toute cette partie IV, on fixe M EUR M a(C) On note À,,.., À, les valeurs propres deux à deux distinctes de M (avec s EUR N*). On définit alors M069/2024-05-02 10:44:07 Page 3/4 (cc) BY-NC-SA On note P' le polynôme dérivé de P,. d d Pour tout polynôme Q -- D xt E CIX}\, on note Q(M) -- D Mr E M, {(C) et on pose k=0 k=0 CIM] = 1Q(M)IQ EUR CIXF: On admet alors et on pourra utiliser librement que : -- si À,B E CIM, alors À et B commutent, et À + B et AB appartiennent à C[M/| : -- si Q EUR C[XT] et si À EUR CIM}, alors Q(A) EUR CIM]. IV.A --- Une méthode de Newton matricielle. Q 26. Montrer que, pour toute racine complexe y: de P", la matrice M -- 1, est inversible. En déduire que P'(M) est inversible. Q 27. Montrer que le polynôme caractéristique Y1, de M divise P4. En déduire que P(M) est nilpotente. Grâce à ces résultats, on peut définir la suite de matrices (M,,),.N en posant : Vn EN, M,,.: = M,, -- P(M,)P'(M,) On admet que, pour tout n EUR N: -- M,, est bien définie et appartient à M,(C) ; -- il existe B, EUR C[M] telle que P(M,,) = (P(M))? B -- la matrice P'(M,,) est inversible. Q 28. Montrer que la suite (M, ),-N est stationnaire. Q 29. Montrer que, pour tout n EUR N, les matrices M et M, commutent. Q 30. On note À la limite de (M,,),en. Montrer que À est diagonalisable. Q 31. On pose N = M -- À. Justifier que À et N commutent et que N est nilpotente. IV.B - Un calcul de racine carrée pour certaines matrices réelles trigonalisables Q 32. En utilisant le développement limité en 0 de la fonction x H V1 + x. montrer qu'il existe un polynôme R, EUR R[X] tel que X® divise 1+ X -- R,(X)°. Q 33. En déduire l'expression d'une racine carrée de 7, + N lorsque N est une matrice nilpotente. Pour les questions suivantes, on suppose que M est à coefficients réels et trigonalisable dans M q(R) et que le spectre de M est inclus dans R'.. On considère alors les matrices À et N introduites dans la sous-partie IV.A. Q 34. Justifier que À et N sont à coefficients réels et que À est diagonalisable dans M KR): Q 35. Montrer que le spectre de À est inclus dans R'.. Q 36. Justifier que la méthode de Héron d'Alexandrie de la sous-partie IL.C peut être appliquée à la matrice À afin d'obtenir une racine carrée À' de À. En déduire l'expression d'une racine carrée de M. eceoelrINeee M069/2024-05-02 10:44:07 Page 4/4 (cc) BY-NC-SA