Mathématiques 2
PC
4 heures Calculatrices autorisées
2016
Dans tout le texte, N est l'ensemble des entiers naturels, [R l'ensemble des
réels, n désigne un entier naturel
supérieur ou égal à l et [R,JX] est l'ensemble des polynômes à coefficients
réels de degré au plus n.
Pour a < b dans Z, on note [[a, b]] l'ensemble (a, b] 0 Z. Pour le EUR D\l*, on note Pk le polynôme ka1. On rappelle que IRn(X] est un [R--espace vectoriel de dimension n+l dont la famille (Pk) kEUR[Ü'n +1l] est une base. Pour P EUR Gîan], on note deg(P) le degré de P et, lorsque P est non nul, cd(P) désigne le coefficient dominant de P, c'est--à--dire le coefficient du monôme Xdcg(P>.
k: le!
Pour le EUR N et j EUR [[0, le], le coefficient binomial _ vaut _.
] J!(k -- J)!
Pour un ensemble E et f : E + E, on définit par récurrence sur k; EUR Ù\l
l'application fk : E --> E de la façon
suivante :
f() : ldE et fk+l : f 0 fk
Si f est bijective, on note fi1 la réciproque de f et pour le EUR N, on note
fik : (fil))?
Pour p EUR N*, on note Mp(lR) l'ensemble des matrices carrées réelles de taille
p.
I L'opérateur de translation et l'opérateur de différence
I.A -- L'opérateur de translation
L'opérateur de translation est l'endomorphisme T de [Ran] donné par
, . {MX} --> MX}
' P(X) |--> P(X+l)
I.A.1) Pour un polynôme non nul P EUR Üîn(X], exprimer deg(r(P)) et cd(r(P)) a
l'aide de deg(P) et cd(P).
I.A.2) Soit P EUR [RÆX]. Pour le EUR N, donner l'expression de 7'k (P) en
fonction de P.
I.A.3) Donner la matrice M : (M
...-)1 "?anl
' P(X) l--> P(X + 1) -- P(X)
I.B.1) Pour un polynôme non constant P EUR R,,]X], exprimer deg(ô(P)) et
cd(6(P)) à l'aide de deg(P) et
cd(P).
1.8.2) En déduire le noyau ker(6) et l'image lm(ô) de l'endomorphisme 6.
I.B.3) Plus généralement, pour j EUR []l,n]], montrer les égalités suivantes :
ker(ôj) : [RJ--ÿl]X] et Im(cW) : [R...,--]X] (1.3)
I.B.4) Pour [EUR EUR IN et P EUR lR,,]X], exprimer 5'"(P) en fonction des Tj(P)
pour j EUR ]]0, k]].
I.B.5) Soit P EUR [RnEUR1le- Montrer que
Î<--1>W(")PU> = 0 (L4)
j=0
I.B.6) Dans cette question, on se propose de montrer qu'il n'existe pas
d'application linéaire u : R,, ]X ] % [Rn ]X ]
telle que u 0 u : 6 . On suppose, par l'absurde, qu'une telle application u
existe.
a ) Montrer que u et 52 commutent.
b) En déduire que [Rl]X ] est stable par l'application u.
c) Montrer qu'il n'existe pas de matrice A EUR M2(IR) telle que
2* 0 1
A --(0 o)
d) Conclure.
I.B.7) Dans cette question, on cherche tous les sous--espaces vectoriels de R,,
]X ] stables par l'application 5 .
a) Pour un polynôme non nul P de degré d < n, montrer que la famille (P, 6 P), 5d(P)) est libre. Quel est l'espace vectoriel engendré par cette famille '? b) En déduire que si V est un sous--espace vectoriel de [R,,]X ] stable par 5 et non réduit à {0}, il existe un entier d EUR ]]Û,n]] tel que V : Rd]X]. II Applications en combinatoire Pour tout couple (p, k) d'entiers naturels non nuls, on note S (p, [EUR) le nombre de surjections de ]]1, p]] dans ]]1, k]]. De façon cohérente, pour tout p EUR N*, on pose S(p, O) = O. II.A * Quelques cas particuliers II.A.1) Que vaut S(p,n) pour p < n ? II.A.2) Déterminer S(n, n). II.A.3) Déterminer S(n + 1,71). II.B * Recherche d'une empression générale II.B.1) Combien y a--t--il d'applications de []1, p]] dans []1, n]] '? II.B.2) Pour p 2 n, établir la formule nP= " (Z)S(p,k) (111) où S(p, O) = 0 par convention. II.B.3) En déduire une expression de S(p, n) pour p 2 n. II.B.4) En relisant la question I.B.5, commenter la cohérence de cette expression pour p < n. II. C -- Simplifier autant que possible les expressions suivantes : Z(_1)nfk (Z) ku et Z(_1)nfk: ("> kn+1
k=0 k=0 "'
2016--01--05 11:12:58 Page 2/4 ("à BY--NC-SA
III Étude d'une famille de polynômes
On considère la famille de polynômes
H0 : 1
k'+1
Hk : % H)(X--j) pour % EUR [[LTLl
]:
III.A + Généralités
III.A.1) Montrer que la famille (Hk)ke[[0.nfl est une base de Ûîn{X].
III.A.2) Calculer 5(H0) et, pour [EUR EUR [[1,n]], exprimer 5(Hk) à l'aide de
ka1-
III.A.3) La matrice M définie à la question l.A.3 et la matrice M' de taille 11
+ 1 donnée par
1 1 0 0
0 .. --. s
M': = 0
1
0 0 1
sont--elles semblables ?
III.A.4) Montrer que, pour k, l EUR [[O,n]],
ôk--{a
III.A.5) Montrer que, pour tout P EUR Rn{X],
P = (ôk(P))(0)Hk
k=0
III.B + Étude d'un eæemple
III.B.1) Donner les coordonnées du polynôme X3 + 2X2 + 5X + 7 dans la base (H0,
H1, H2, H3) de [Rng].
III.B.2) En déduire un polynôme P EUR [R5{X] tel que
62(P) : X3 +2X2 +5X+7
III.B.3) Déterminer les suites réelles (uk)kEURN telles que
uk+2--2uk+l+uk=k3+2k2+5k+7 (keN)
III.C + Polynômes à valeurs entières
III.C.1) Soit [EUR EUR Z. Calculer Hn (k). On distinguera trois cas : [EUR EUR
[[O,n -- l]], le 2 n et [EUR < 0. Pour ce dernier cas, on posera k : --p. III.C.2) En déduire que Hn (Z) C Z, c'est--à--dire que H" est à valeurs entières sur les entiers. III.C.3) Soit P EUR Rn{X] à valeurs entières sur les entiers. Montrer que 5(P) est aussi à valeurs entières sur les entiers. III.C.4) Montrer que P EUR [R,JX] est à valeurs entières sur les entiers si et seulement si ses coordonnées dans la base (H k) kEUR[lÛml sont entières. III.C.5) Soit P EUR MX] de degré d EUR D\l. Montrer que si P est à valeurs entières sur les entiers alors d!P est un polynôme à coefficients entiers. Étudier la réciproque. IV Généralisation de l'opérateur de différence et application Pour une application f : [Rî --> [R de classe 600, on définit l'application
[Rî-->[R
5U)îlm-->f(m+D--f@)
IV.A +
IV.A.1) Montrer que 5(f) est de classe 800 sur [Rî. Comparer (5(f)), et 5(f').
2016--01--05 11:12:58 Page 3/4 GQ BY--NC-SA
TL
_) et des f(oe+j) (où
IV.A.2) Pour 71 EUR N et a: > O, exprimer (6"(f))(oe) a l'aide des coefficients
binomiaux (
.?
l'indice j appartient à [[O,n]]).
IV.A.3) Expliquer pourquoi, pour tout a: > 0, il existe un 111 EUR ]0, li tel
que
(5(f))(OE) = f'(OE + %)
IV.A.4) En déduire que pour tout 95 > O, pour tout 71 EUR D\l*, il existe un
y,, EUR ]0, nl tel que
]
" (--1)"_j (?) f(OE+J') = f("'(æ+yn)- (IV-1)
=()
On pourra procéder par récurrence sur n EUR W et utiliser les trois questions
précédentes.
I V.B * On considère dans toute la suite de cette partie un réel &. On suppose
que pour tout nombre p premier,
pa est un entier naturel. On se propose de montrer que oz est alors un entier
naturel.
IV.B.1) Montrer que pour tout entier le strictement positif, k°' appartient à
D\l*.
IV.B.2) Montrer que oz est positif ou nul.
IV.B.3) On considère l'application fa définie sur [R*+ par fa (SC) : 33".
Montrer que oz est un entier naturel si
et seulement si l'une des dérivées successives de ]",l s'annule en au moins un
réel strictement positif.
I V.C * On applique la relation (l\/l) a la fonction fa et à l'entier n = La} +
1 (où U désigne la partie
entière). On choisit désormais 33 EUR N*.
IV.C.1) Montrer que l'expression
.. (--1>"*fl'(">fi.<æ + j) -=O .] J est un entier relatif. IV.C.2) Les notations sont celles de la question IV.A.4. Quelle est la limite de l'expression fg"(oe + yn) quand 25 EUR IN* tend vers +oo '? IV.C.3) Conclure. oooFlNooo 2016--01--05 11:12:58 Page 4/4 ("à BY--NC-SA