SESSION 2006 Pcmoos
A
CONCOURS (OMMUNS POlYTECHNIOUES
.EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC
PHYSIQUE 1
Durée : 4 heures
Les calculatrices sont autorisées
Les deux problèmes sont indépendants. On fera l'application numérique chaque
fois que cela est .
possible. Le symbole SI désigne [ 'unité homogène à la grandeur physique
considérée, dans le cadre
du Système International d'unités. '
***
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, & la
précision et à la concision de la
rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une
erreur d 'énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives qu'il a été
amené à prendre. -
***
PROBLÈME I +
MESURE DE RESISTANCES
Abréviations :
-- force électromotrice ' f.e.m.
-- apprdximation des régimes quasi-stationnaires -- A.R.Q.S.
- x très grand devant y x >> y
Données :
Dans un repère de coordonnées cylindriques (r, *9, z) rapporté au repère
orthogonal
("é... êg, él), on rappelle les formules suivantes :
_:
X = X,è'r+X9êe+Xêz
ôf_, 18f_, ôfê,
., ___-->
Vf(f,9,Z) : gradf= a_rer+ raeee azeZ
_. 1 X 1X '
divX : _ô(r )+_d__9+ÊX_
r dr r 89 az
Af(r,9,z) ._ %â(r%f)+ï 92 f+ aaZ2----2f = div(fidf)
1.1 Mesure directe
Ondispose d'un résistor de résistance inconnue X .
-- 1.1.1 Pour déterminer X ,. on place en série un résistor de résistance
connue r = 100 Q, un
générateur de tension e = 1,50 V et un ampèremètre A de résistance négligeable.
Représenter
le circuit correspondant.
- 1.1.2 Montrer que la mesure de l'intensité I du courant traversant le circuit
permet de remonter
à la valeur de X . L' incertitude sur la valeur de la résistance r et sur la
valeur de la f.e.m e sont
respectivement de 0, 5% et 1% tandis que la lecture de l'ampèremètre donne 4,
29 mA avec
0, 1% d'erreur. Donner la valeur de X ainsi que l'incertitude AX portant sur
cette mesure.
- 1.1.3 Comment appelle-t-on un appareil fonctionnant sur ce principe '? La
mesure est-elle
précise ?
1.2 Pont de Wheatstone
Figure 1
La résistance inconnue X est placée dans le montage (classique) de la Figure 1,
appelé pont
de Wheatstone. Entre les homes B et D est placé un microampèremètre de
résistance interne
négligeable, protégé par une résistance r = 100 S2. Les résistances R1, R2 sont
des résistances
étalons et R., une résistance étalon variable (obtenue par exemple au moyen de
boîtes de résistances
montées en série).
- 1.2.1 Déterminer dans le cas général, et en fonction de la f.e.m e et des
différentes résistances,
l'intensité I traversant le microampèremètre.
Indication : on cherchera le générateur de Norton (ou de Thévenin) équivalent,
entre les
bornes B et D, au réseau constitué du générateur et des quatre résistances R1,
R2, R,, et X.
-- 1.2.2 Donner la condition sur R1, R2, R,, et X, pour laquelle le courant
traversant le mi--
croampèremètre s' annule.
- 1.2.3 On choisit R1 = 100,0 Q, R2 = 1,000 kg et la mesure donne R,, = 2520 Q
lorsque le
pont est équilibré. Les résistances R1, R2, RV Sont précises à 0, 1% près. Le
générateur et la
résistance r sont les mêmes que ceux de la question 1.1.1.
Calculer la valeur de X et l'incertitude AX associée à cette mesure.
Aiguille
Sens de parcours du courant
Figure 2
- 1.2.4 Le microampèremètre n'est autre qu'un galvanomètre à cadre mobile. Le
courant I à
mesurer circule dans un enroulement ayant la forme d'un carré de EUR = 2 cm de
côté. L' enroule--
ment est un cadre plat contenant ns : 10 spires. Les portions du circuit
parallèles à l'axe de
rotation sont plongées dans le champ magnétique d'un aimant de 0,1 T. Le champ
magnétique
produit est stationnaire, contenu dans le plan du_circuit et perpendiculaire à
l'axe de rotation
(colinéaire à ê}, voir Figure 2). Le cadre est maintenu par un ressort de
torsion dont le couple
de rappel I' est proportionnel à_l'angle de déviation 0 : F : --k0 avec k = 2
>< 10"8J.rad--l.
Déterminer l'angle de déviation associé à un courant I de 15 [AA.
-- 1.2.5 Faute de galvanorhètre, on se propose d'utiliser à la place le montage
à amplificateur
opérationnel (A.O.) supposé idéal, représenté sur la Figure 3. Les conditions
de fonction- -
nement en régime linéaire sont-elles remplies ?
Figure 3
- 1.2.6 Les bornes B et D du pont de Wheatstoné sont branchées respectivement
aux bornes E
et F du circuit, duquel le microampèremètre et la résistance r ont été retirés.
Les résistances
RE et RF sont égales à 100 kg. Un voltmètre mesure la tension de sortie Vs de
l'A.O idéal
(remarque : en particulier la tension d'offset est nulle). Expliquer de quelle
façon ce montage
peut remplacer le microampèremètre de la question 1.2.3.
I.3 Résistance d'un disque conducteur ohmique
- 1.3.1 Rappeler la relation entre la densité de courant Îet le champ
électrique Ë régnant dans
un conducteur ohmique de conductivité 0". Donner la relation entre la
résistivité p du matériau
et la conductivité O'. Quelles sont les unités de p et o '?
-- 1.3.2 Ecrire les équations de Maxwell dans un conducteur ohmique, dans
l'approximation
A.R.Q.S. Que vaut la densité de charge électrique à l'intérieur du milieu
conducteur ? En
déduire la valeur de divË dans le conducteur.
- 1.3.3 La distribution de charges et de courants est supposée stationnaire.
Déduire de la ques-
tion précédente une équation pour le potentiel électrique V.
- 1.3.4 Un conducteur a la forme d'un mincecylindre d'épaisseur e et de rayon
re (Figure 4).
Au centre du cylindre arrive un fil conduçteur qui forme un contact circulaire
de rayon r,-- petit
devant re. Le disque est rapporté à un repère de coordonnées cylindriques (r,
9, z). On suppose
valides les hypothèses suivantes : '
1. Les grandeurs physiques ne dépendent pas de z.
2. La zone cylindrique r 5 r,-- de rayon r,--, située juste sous le contact du
fil conducteur, est
à potentiel constant V,-.
3. La circonférence extérieure du cylindre (ensemble des points de la surface
latérale telle
que r : re), reliée àla masse du circuit, est à potentiel constant nul.
Déterminer en tout point du disque la valeur du potentiel V(r, 9).
Indication : on pourra utiliser le formulaire donné en première page d'énoncé.
- 1.3.5 Déterminer l'expression du champ électrique \Ë (r, 6).
-- 1.3.6 En déduire l'expression de l'intensité totale I traversant une surface
cylindrique quel-
conque d'axe (Oz), de rayon r (avec r,-- < r < re) et de hauteur e. [
dépend-elle de r ?
- 1.3.7 Calculer la résistance R : V,--/I du disque. Montrer que cette
résistance s'écrit sous la
forme r
K ln(--Ê)
ri
expression dans laquelle K estune constante qui sera déterminée en fonction des
données de
l'énoncé.
- 1.3.8 On place maintenant deux fils identiques faisant contact près du centre
du disque (Fi-
gure 5 à gauche). Les deux fils sont séparés d'une distance d petite devant re
mais grande
devant r,-. Montrer que le potentiel qui, en tout point M, vérifie :
V(M) =Cln (___--"O_LM")
' IIO4MII
est une solution de l'équation à laquelle doit obéir V.
Trouver la valeur de la constante C pour laquelle les conditions aux limites
V-- -- V1 à proximité
de __O_>1, et V: V4-- _-- ----V1 à proximité de 04 sont vérifiées (à proximité
signifiant a une distance
||OM||-- -- r,-- du point, et on suppose dans le calcul que r,-- peut être
négligé devant d).
En déduire la limite, pour r > d, du potentiel V(M )
d+--> _ d<_,
Figure 5
- "1.3.9 Quelle est la forme géométrique des équipotentielles de V(M ) ?
-- I.3.10 v Exprimer le champ électrique en tout point de la droite Q),
médiatrice du segment
[0104] dans le plan du disque.
Indication : on déterminera au préalable par un argument de symétrie
l'orientation du vecteur
Ë en un point de la droite Q). Pour cela, il faudra déterminer si le plan
vertical contenant @
est un plan de symétrie ou d 'antisymétrie du système.
- I.3.11 Exprimer l'intensité totale 1 traversant le plan vertical contenant la
droite D, et d'équation
9 = :h% dans le repèrede coordonnées cylindriques.
- I.3.12 Exprimer la résistance du dipôle équivalent situé entreles points de
contact 01 et 04
en fonction de la résistivité p etdes longueurs d, r,-- et e, dans le cas où re
>> d.
1.4 Mesures de résistivité à quatre fils
Un supraconducteur comme le plomb refroidi à la température de l'hélium liquide
(4,2 K),
possède la propriété de conduire un courant continu sans perte par effet Joule,
c'est--à-dire sans
chute de tension. On peut considérer que sa résistivité est nulle, ou que sa
conductivité est infinie.
- 1.4.1 Un morceau de plomb est connecté à deux fils conducteurs de cuivre. A
la température
de l'hélium liquide, le cuivre reste métallique et résistif. Le circuit formé
du morceau de plomb
supraconducteur et des deux fils de cuivre constitue un dipôle dont on mesure
précisément la
résistance. Pourquoi la résistance du dipôle ne s '-annule t- elle pas lorsque
le plomb devient
supraconducteur ? '
- 1.4.2 Pour être sûr que la résistance du plomb est bien nulle, et non pas
simplement faible, on
a recours à un système de mesure à quatre fils. Deux fils servent à injecter un
courant dans
l'échantillon (le disque), tandis que les deux autres fils servent à déterminer
la chute de tension
consécutive au passage, dans l'échantillon à mesurer, d'une densité de courant
électrique Î.
On branche sur l'échantillon cylindrique mince de la partie 1.3 quatre fils de
cuivre iden-
tiques, alignés et équidistants (Figure5 à droite, intervalle de longueur d / 3
entre deux fils
consécutifs). Les fils intermédiaires 2 et 3 sont branchés aux homes d'un
voltmètre sensible
de très grande résistance. Le plomb est dans l'état conducteur.
Exprimer la chute de tension V2 -- V3, d'abord en fonction de la différence de
potentiel V1 --- V4,
puis de l'intensité I traversant les fils 1 et 4.
Que devient la tension V2 -- V3 lorsque l'échantillon devient supraconducteur ?
I.5 Résistance de contact
A l'interface entre deux corps conducteurs, ou entre un conducteur et un
supraconducteur ap--
paraît une résistance de contact, proportionnelle àla surface de contact entre
les deux substances.
- 1.5.1 Rappeler la valeur de la résistance d'un conducteur cylindrique de
section 571, de longueur
EUR et de résistivité p. Dans l'expérience de la question 1.4.1, les fils de
cuivre utilisés ont une
section de 1 mm de rayon, pour une longueur de 1 m. Le cuivre à 4,13 K possède
une résistivité
de 2 >< 10"11 SI. La résistance observée est de l'ordre de 0,64 9. La
résistance des fils de cuivre
peut--elle rendre compte, à elle seule, d'une telle valeur '?
- 1.5.2 Pour comprendre pourquoi des électrons passent difficilement d'un métal
à l'autre, on
considère le mouvement unidimensionnel d'un ensemble de particules ponctuelles
de masse
m, n'interagissant pas entre elles, et soumises à une marche de potentiel,
c'est--à-dire à une
énergie potentielle :
0 si x--< 0
'V(x)= ---- si OSx_<_e
--U si x>8
Tracer l'énergie potentielle 'V (x) pour U > 0 et U < 0.
Cette énergie modélise l'interface entre deux conducteurs de nature différente,
et la longueur 8
est supposée petite. Les particules arrivent en provenance des x négatifs avec
une vitesse viêx.
Donner la vitesse finale VI» de ces particules en fonction de U. Discuter les
cas possibles.
Quelle est la probabilité pour la particule de franchir l'obstacle constitué
par la marche de
potentiel si la grandeur U est de signe positif '?
- 1.5.3 On sait, depuis le début du XXeme siècle, que les électrons, dans
certaines situations,
doivent être considérés comme des ondes. Ainsi dans le cas présent, l'électron
incident peut
être décrit comme une onde progressive 'P,--(oet -- k,--x), tandis que
l'électron ayant franchi la
marche est décrit par 'lÿ(oet -- k fx). Le vecteur d'onde k,-- de l'électron
incident est fonction de
v,-, le vecteur d'onde k f fonction de vf et la pulsation oe, fonction de
l'énergie, reste inchangée.
En considérant une onde électromagnétique en incidence normale, calculer les
coefficients de
_ transmission T et de réflexion R de l'énergie transportée par l'onde à
l'interface entre_deux
milieux homogènes d'indices différents. Exprimer le résultat en fonction des
indices n,- et n f
d'une part, et des vecteurs d'onde k,-- et k f d'autre part.
Remarque : Al 'expression des coeflîcients de transmission et de réflexion,
fonction des vecteurs
d'onde k,-- et k f, ne dépend pas de la nature de l'onde.
Déduire du résultat obtenu que le caractère ondulatoire des électrons rend
mieux compte que
le modèle classique de la possibilité, pour certains électrons, d'être
réfléchis à la traversée
de l'interface séparant les deux métaux, même si leur énergie est suffisante.
Ces réflexions
contribuent à la résistance de contact.
- 1.5.4
\
\
ä
\
\
\
\
\
\
\
\
\
È
\
%
%
\
\
\
\
\
\
\
\
\
&
Interface
Figure 6
Reprendre la question 1.5.2 avec des particules se déplaçant dans l'espace (x,
y, z), en prove-
nance du demi--espace x < 0 et dotées d'une énergie cinétique EC.
Déterminer la vitesse finale Vf des particules, en fonction de U, de la masse
m, de l'énergie
cinétique EC et de l'angle d'incidence i de la trajectoire avec la normale à
l'interface.
Montrer que dans la limite où 8 ----> 0, les traject0ires sont identiques à
celles de rayons lu-
mineux àla traversée d'un di0ptre séparant deux milieux d'indices respectifs m
et n2.
Par analogie avec la loi de Snell-Descartes pour la réfraction, exprimer le
rapport n1/n2 en
fonction de U et de l'énergie cinétique EC des particules incidentes (Figure 6).
Remarque : Dans un supraconducteur, les électrons se propagent par paire, ce
qui cause une
diflîculté supplémentaire pour une charge isolée de pénétrer dans le
supraconducteur:
PROBLÈME II
PRODUCTION DE FROID
Données et notations : _
Les températures T sont en Kelvin, @ en degrés Celsius.
- Température de fusion de l'eau pure : 0 °C ou 273, 2 K.
- Rapport des coefficients thermiques molaires, respectivement isobare et
isochore, pour un gaz di--
atomique, constant dans le régime de température considéré : y = Cam/CV,... =
7/5 = 1,40.-
- Constante des gaz parfaits : R = 8, 31 J.mol"l.K_l.
- 1 bar : 105 Pa.
- Intensité du champ de pesanteur : g = 9, 81 ms
- Température d'ébullition du butane (C4H...), sous 1 bar : (% = --0, 5 °C.
- Température d'ébullition de l'ammoniac (NH3), sous 1 bar : G)}, = ----33, 5
°C.
-- Masse volumique du butane liquide: pb-- -- 547 kg.m'°.
-- Masse volumique del' eau: pe= 1000 kg. m"°.
-- Masse molaire du butane . £Mb-- --- 58,1 g.mol"1 .
--2
11.1 Détente simple
Le diazote est assimilé à un gaz parfait diatomique.
' - II.1.1 Donner la relation entre pression P, volume V et température T d'une
mole de dia-
zote N2 (équation d'état).
- Il.l.2 Que vaut la variation d'énergie interne AUOoC_.25oC d'une mole de N2
entre 0 °C et
25 °C '?
- II.1.3 Une mole de N2 préalablement comprimée àla pression de 50 bars, et à
la température
®,-- = 25 °C, subit une détente adiabatique, brutale et irréversible. La
détente s'effectue contre
une pression extérieure constante Pe = 1 bar. En fin de détente, la pression du
gaz est de
Pe = 1 bar. Calculer la température'8f du gaz en fin de détente, en degrés
Celsius et en
Kelvin.
- II. 1.4 Comparer la température obtenue a la température @. quel' on aurait
obtenue après une
détente adiabàtique réversible ou quasi- statique de 50 a 1 bar.
II.2 Détente de J oule-Thomson _
Un gaz parfait s'écoule à débit massique constant à travers une paroi poreuse,
et sa pression
chute d'une valeur P,-- en amont, à une valeur Pf en aval de la paroi poreuse
(Figure 7). Le tube
dans lequel s'effectue la détente est calorifugé, de sorte que les échanges
d'énergie thermique avec
l'environnement sont négligeables. On démontre que la détente de Joule-Thomson
est isenthalpique,
c'est--à-dire que l'enthalpie d'une masse donnée de gaz ne change pas après
avoir traversé la paroi
poreuse. On se place en régime permanent, avec un débit massique constant.
piston co /;resseur paroi oreuse
1j" ////////////////////// / ////////////////////////
//////////////////////////////////////////////////A
Figure 7
- Il.2.1 Définir l'enthalpie H d'une mole de gaz diatomique et exprimer sa
valeur en fonction
de'R et T. Comment évolue la température du gaz qui se détend _?
II.3 Fluide de Van der Waals v
Une mole de fluide de Van der Waals monoatomique est caractérisée par une
équation d'état :
(P+--%)(V-b)=RT
tandis" que son énergie interne est :
U=ÎRT--î
2 V
avec V volume, P pression,T température, R constante des gaz parfaits.
- Il.3.l Interpréter physiquement les paramètres a et 1). Déterminer
l'enthalpie H (V, T) fonction
du volume et de la température.
- II.3.2 Une transformation élémentaire V ----> V + dV, T ----> T + dT se fait
à enthalpie constante.
Calculer le rapport dT/dV en fonction des dérivées partielles de H (V, T).
En déduire une expression pour la dérivée partielle (BT/8V)y à enthalpie
constante.
Exprimer le résultat pour le gaz de Van der Waals.
- II.3.3 Pour décrire la détente de Joule--Thomson, il faut déterminer la
dérivée (ôP/âT)y, qui
découle de l'expression de H (P, T), enthalpie fonction de la pression etde la
température. On
admet la relation :
_ BH ôV
3T _ (W)T(Ê)T
8P H-- aH av + arr)
W T äî P a? v
Rappeler la définition du coefficient de compressibilité isotherme XT d'un gaz.
En déduire le
signe de (3%) T. On ne demande pas de calculer ((%) T.
En admettant que le dénominateur de l'expression ci-dessus reste positif,
montrer que pour .
un volume donné, il existe une température T,--...,(V) pour laquelle (ôT/ôP)H
s'annule en
changeant de signe. ' '
Calculer cette température d'inversion Tinv(V). En déduire que pour T < T;...,
la détente de
J oule-Thomson s'accompagne d'un abaissement de la température.
- Il.3.4 Application : calculer la température d'inversion î}nv,He pour le
modèle de Van der
Waals de l'hélium : _
a = 3,46 >< 10--3 Pa.m6.mol_2, b = 2, 38 >< 10--5 m3.morl, v = 2,90 >< 10-3
m3.morl. .
La valeur expérimentale est de l'ordre de 40 K. Cet efiet est mis à profit dans
les procédés de
liquéfaction des gaz ( hélium liquide). '
' II.4 Réfrigération
Un type de réfrigérateur fréquemment utilisé dans l'industrie repose sur un
cycle de transforma--
tion de l'ammoniac NH3 représenté sur la Figure 8 ci-dessous.
Liquide + Vapeur \
Figure 8
AB Compression adiabatique de la vapeur (sèche)
BC Condensation par échange avec la SourCe chaude (l'air ambiant, ou une
circulation d'eau)
CD Détente du liquide au moyen d'une valve '
DA Vaporisation de l'ammoniac liquide
-- II.4.1 A quel endroit du cycle se produit l'absorption d'énergie thermique
Q, énergie ther-
mique reçue de la part du système à refroidir '? Quelle est la valeur théorique
du travail W reçu
par le fluide réfrigérant pour maintenir sa circulation ? Définir une notion
d'efficacité pour ce
cycle.
11.5 Le réfrigérateur sans pièce mobile d'Einstein-Szilard
En 1930, Albert Einstein et Léo Szilard déposaient un brevet concernant un
réfrigérateur sans
pièce mobile, et monobare (fonctionnant avec une pression unique P). Auparavant
(1922) un brevet
similaire avait été déposé par Platen et Munters, suivant un principe
légèrement différent.
Le réfrigérateur d'Einstein--Szilard utilise trois fluides : le butane, l'eau
et l'ammoniac. Chacun
des trois fluides suit un cycle représenté sur la Figure 9. Les
fluides'possèdent des miscibilités
différentes selon la température et la fraction molaire de chacune des trois
espèces.
Dans l'évaporateur, de la vapeur d'ammoniac est injectée dans le butane
liquide. Cela a pour
effet d'abaisser la pression partielle du butane, et provoque son évaporation.
La vapeur (am-
moniac+butane) est dirigée vers une chambre CA (condenseur--absorbeur). Dans
cette chambre,
on pulvérise de l'eau pauvre en ammoniac. Cette eau, ayant une forte affinité
pour la vapeur
d'ammoniac dissout celle-ci. Privée d'ammoniac, la vapeur de butane, métastable
ou instable, se
recondense. La solution d'eau, riche en ammoniac, qui n'est pas miscible avec
le butane, se sépare-
de celui-ci et est entraînée au fond de la chambre. Le butane retourne dans
l'évaporateur, tandis que
le liquide (eau+ammoniac) est c0nduit vers une chambre de distillation. Par
chauffage, on réalise
une distillation du mélange (eau+ammoniac). La vapeur obtenue, riche en
ammoniac retourne à
l'évaporateur, après avoir été préalablement refroidie. L'eau liquide, pauvre
en ammoniac est re-
montée en hauteur grâce à une pompe à bulles jusqu'à un réservoir supérieur. Ce
réservoir assure à
l'eau une pression suffisante pour être pulvéfisée à nouveau dans la chambre
CA. '
Réservoir
supérieur
Evap'orateur
WW\AAMN
\/
v
Ch ff V
au age v
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. .< .<
A.--------v0vv---vvovvv'04
....|||.......... .|. . . ... . .............<
.............-....-.....4
*.- -.- -..,',-.-.'.-,-,'.-.'.._'_-,'.','.'.'..A-
Circuit de l'ammoniac
{::} vapeur
Evaporateur
Circuit de l'eau
Pompe à bulles
Chambre CA
Circuit du butane
Distillateur
Figure 9
Le schéma présenté sur la Figure 9 est en fait simplifié. Pour accroître le
rendement de la
machine, les concepteurs ont prévu un échangeur de chaleur entre la vapeur
chaude d 'ammoniac
arrivant à [ 'évaporateun et la vapeur (ammoniac + butane) quittant celui-ci.
Un autre échangeur
(non représenté sur le schéma) met en jeu l'eau destinée à être pulvérisée dans
la chambre C et la
solution ( edu+ammoniac) se rendant dans le distillateun Enfin de la vapeur d
'ammoniac présente
au sommet du réservoir supérieur est recyclée dans la chambre CA.
-- II.5.1 Etude de la pompe à bulles.
Des bulles, assimilées à des sphères de rayon 0,3 mm, apparaissent dans une
solution d'eau de
viscosité n = 10"3 Pas. Quelle force permet aux bulles de remonter àla surface ?
_ Sachant que la traînée visqueuse d'une bulle sphérique de rayon R se
déplaçant à vitesse 17
engendre une force FV : ----47mRîx', calculer la vitesse ascensionnelle va de
la bulle en régime
permanent.
- II.5.2 Calculer le nombre de Reynolds associé au déplacement d'une bulle.
- [1.5.3 En supposant que lesbulles vont toutes àla vitesse va, qu'elles
communiquent au fluide
environnant une vitesse du même ordre de grandeur, et que le tube cylindrique a
un rayon de
2 mm, estimer l'ordre de grandeur du débit de la pompe à bulles.
-- II.5À Le mélange eau+butane liquide est-il un mélange idéal ?
- 1155 Soit le diagramme binaire liquide-vapeur d'un mélange idéal A-B dont le
composant
A a une température d'ébullition®A supérieure à celle, 693, du composant B.
Quel est le
composant le plus volatil ? Tracer l'allure du diagramme binaire isobare T(xA).
fonction
de la fraction molaire xA et de la température T, et du diagramme binaire
isotherme P(xA),
fonction de la fraction molaire xA etde la pression P. Qui, de A ou B joue le
rôle du butane,
de l'ammoniac ?
- II. 5. 6 On considère une solution de A presque pure, et on note xA, xB les
fractions molaires
des espèces A et B. Quelle est la dépendance en xB du potentiel chimique uA
q,(T P ,xA,xB) en
phase liquide. Faire l'application au mélange A- B supposé idéal, et montrer
que si [B] est la
concentration en moles par litre, alors la pression partielle de coexistence de
A, exprimée en
bars, obéit à l'équation :
avec % masse molaire et ... masse volumique de l'espèce A, et po pression de
vapeur satu-
rante de A à la température considérée.
- II.5.7 Application numérique : [B] : O,1_mol.L"l.
-- II.5.8 Dans la machine réfrigérante de Einstein et Szilard, à quel endroit
se produit l'échange
de chaleur avec la source froide ? Sous quelle forme et à quel endroit doit--on
fournir de
l'énergie pour faire fonctionner le cycle ?
Fin de l'énoncé