SESSION 2015 PCPH003
_:â=_ CONCOURS COMMUNS
- - POLYTECHNIQUES
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC
PHYSIQUE
Durée : 4 heures
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, & la
précision et à la concision de
la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être
une erreur d 'énonce', il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives
qu 'il a été amené à prendre.
Les calculatrices sont autorisées
Les trois problèmes sont indépendants.
Leurs poids respectifs sont approximativement de 50 %, 15 % et 35 %.
PROBLEME A : ELEMENTS DE THERMOHYDRAULIQUE
Ce problème a pour objectif d'étudier des aspects de thermohydraulique du
combustible nucléaire
des réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP). Les REP exploitent l'énergie
libérée par la fission
de noyaux d'uranium 235 provoquée par des flux de neutrons pour chauffer l'eau
d'un premier
circuit, appelé circuit primaire. Le combustible nucléaire est le siège des
réactions de fission. Il est
confiné dans des gaines métalliques. La forme chimique de l'uranium qui a été
retenue pour le
combustible des REP est l'oxyde UO2, qui est plus stable chimiquement avec
l'eau, en cas de
rupture de la gaine.
Si le combustible nucléaire possède généralement une géométrie cylindrique, il
peut être
parallélipédique comme dans le présent problème, il est alors qualifié de
combustible << plaque >>.
Pour limiter les températures de la gaine et de l'UOg, il faut maintenir une
circulation minimale de
l'eau du circuit primaire. Ce débit dépend directement des pertes de pression
dues à la circulation
du fluide.
Dans une première partie, nous allons étudier la thermique simplifiée d'une
plaque de combustible
nucléaire sans sa gaine. La deuxième partie conduit à l'élaboration du profil
radial de température
du combustible avec sa gaine. La troisième partie permet l'évaluation des
pertes de pression, ce qui
fixe une première contrainte quant au dimensionnement de la pompe associée au
circuit primaire.
Les trois parties A.1, A2 (à l'exception de la question A.2.2 liée à la partie
A1) et A3 sont
indépendantes.
1/15
A.1- Thermique (simplifiée) d'une plaque de combustible nucléaire sans la gaine
Soit une plaque de combustible nucléaire dans laquelle des réactions
nucléaires, réparties
uniformément, dégagent une puissance thermique volumique % constante. % = 500
W.cm'3 est la
puissance thermique produite par unité de volume de combustible. Cette plaque
parallélipédique est
d'épaisseur 2 -e = 4,0 mm, de largeur ] = 7,5 cm et de hauteur H= 1,0 m (figure
1).
Le combustible nucléaire est un corps solide homogène de masse volumique p, de
capacité
thermique massique (: et de conductivité thermique  = 3,65 W.m'l.K'l. Nous
supposerons que p, Â
et (: sont indépendants de la température. Dans tout ce problème, on se placera
en régime
permanent, dans le plan (sz) et à une cote z fixe pour établir les profils de
température T (x) selon
l'axe des x. On suppose qu'il n'y a pas d'échange d'énergie autre que par
conduction et selon la
direction x. Dans ces conditions, la plaque est réfrigérée à gauche par un
fluide 1 qui impose une
température de paroi T1 = T (x = --e) et à droite par un fluide 2 qui impose
une température de paroi
T,=T(x=e).
On rappelle que l'expression générale de l'équation de la chaleur s'écrit : p -
c - % = % + /1 - AT , où
AT représente le laplacien de la température T. En coordonnées cartésiennes,
l'opérateur laplacien
2 2 2
. T T T
ATapourexpress10n: AT=a 2 +8 2 +8 2 .
dx dy 82
Axez +
+Axez :
. l :
A: 5
i : UO2 > :
H { ?
Fluide 1 : Fluide 2 : ,v Axe y
A Ë2.e_ : .»'
' 1 ' _._._._._._O.l_.:.æ_'ïî_ -.-. ..... >
: _,-"" : Axex
___._._ V! ........ >AXÛX /_,-' |
x=-e ! x=+e , '
Figure 1 : plaque de combustible nucléaire sans gaine avec son refroidissement
A.1.1- Donner l'expression littérale de la puissance thermique Eh produite dans
le combustible,
puis calculer sa valeur.
A.1.2- Donner l'expression littérale de T (x) en fonction de ça... T1, T,, e et
À. En déduire
l'expression littérale de x
max 9
valeur de x pour laquelle la température est maximale, ainsi que cette
dernière, T
max 9
en fonction de % , T1 , T2 , e et À.
2/15
A.1.3- Dans le cas où T1 = T2 = 540 K, calculer les valeurs de xmaX et T % ,
puis tracer le profil de
m
température T (x) dans la plaque
A.1.4- Dans le cas où T1 = 580 K et T2 =540 K, calculer les valeurs de xmaX et T
max 9
puis tracer le
profil de température T (x) dans la plaque
On considère que les fluides de refroidissement arrivent a la même température
et a la même
pression en bas de la plaque combustible (Z = 0) mais possèdent des vitesses
d'écoulement
différentes : v1 pour le fluide l et v2 pour le fluide 2.
En justifiant votre réponse, dire lequel de ces deux fluides possède la vitesse
d'écoulement la plus
élevée pour avoir T1 > T2 .
A.2- Profils de température
A.2.1- On considère un solide formé de deux parties parallélipédiques
distinctes A et B, de même
hauteur H, de même largeur ], mais d'épaisseurs différentes, respectivement el
et 62 (figure 2).
Leurs propriétés physiques sont homogènes mais différentes. On leur associe
respectivement les
conductivités thermiques ÂA et ÂB. Il n'y a aucun dégagement de puissance dans
ces deux solides
qui, par ailleurs, sont reliés sans résistance thermique. Les températures TO
=T(x=0) et
T2 =T(x=e1 +e,) sont fixées.
A
AXGZ !
I
']:
61 62
H
_", ----- > Axex
x_ | 36:61 x=el+e2
Figure 2 : solide composé de deux parties A et B
On suppose qu'il n'y a pas d'échange d'énergie autre que par conduction et
selon la direction x.
Déterminer, en le justifiant, si chacun des quatre profils de température T (x)
proposés (figure 3,
page suivante) est, en régime permanent, possible ou non. Pour le ou les
profils possibles, vous
préciserez le sens du vecteur densité de flux thermique ainsi que la ou les
valeurs de la température
en x = 61 en fonction de M, ÂB, e1 , EUR, , T0 et T2 .
3/15
Î T(x) :profiln°l + T(X) :profil 1102
T1
| |
05 61 EUR1+EUR2 05 61 EUR1+EUR2
| |
À T(x) :profil n°3 {T(x) :profil n°4
81 el + 62 0 81 81 + 82
Figure 3 : profils de température dans un solide composé de deux parties A et B
A.2.2- Représenter, schématiquement, le profil de température radial T (x) en
régime permanent, a z
fixé et compris entre 0 et H, dans la gaine et dans le combustible U02 d'une
plaque combustible
gainée (figure 4). Le fluide de refroidissement arrive, de part et d'autre du
combustible plaque, à la
même température et a la même pression en bas de la plaque combustible (z = O)
et possède la
même vitesse d'écoulement. Il n'y a pas de fission dans la gaine. L'UOg et la
gaine sont reliés sans
résistance thermique.
+ Axe 2
|
Z = H " "'T'T'T'T'T'T'T'T" UOZ
!H++û+++H
Ëñ*+*+*ü*+*+**ñ
Fñ*+*+*ü*+*+*"ñ
F**+* i*ñ
- a--a--aaaaxaa--a--
Game hË*ü*+***+*+*+*ë
}H++ü+++H
ÉË*+*+*ü*ü*ü*ü*fl
-+*++ +++e
H++ ++H.
Ë** gm
Gaine
-+*+ +*
HHHËËHËHËË
%Häü%ä*ä
-++++++**+o
iH++ü+++H
rä+:+:+ä+ä+ä+ä
!H++ü+++ü;l
ñä*+* **+îfl
Fluide de
refroidissement
Fluide de
refroidissement
z=O ------+ Axex
Figure 4 : élément combustible plaque avec sa gaine
4/15
A.3- Pertes de pression dans une conduite
Le combustible nucléaire, isolé par sa gaine, est réfrigéré par une circulation
d'eau appelée << eau primaire >>. Cette eau s'écoule de façon unidimensionnelle ascendante dans une
conduite de section
rectangulaire et constante, de surface S, de largeur ] = 7,5 cm égale à la
largeur de la plaque
combustible et d'épaisseur d = 5,0 mm (figure 5). Cette conduite est aussi
appelée canal. Au cours
de son parcours dans le canal, l'eau primaire est chauffée à puissance
constante sur toute la hauteur
H = 1,0 m de la conduite.
La pression en sortie de la conduite (2 = H) est maintenue constante à 6,89 MPa.
Les caractéristiques du fluide en entrée en 2 = 0 sont : température Te = 477
K, enthalpie massique
he = 872 kJ.kg'l, masse volumique pe = 858 kg.m'3 , viscosité dynamique ,de =
1,35 .10'4 Pas.
Les propriétés physiques de l'eau a 6,89 MPa sont: température de saturation T
= 558 K,
sat
enthalpie massique à l'état de liquide saturant h' =l 260 kJ.kg'l, enthalpie
massique à l'état de
2 770 kJ.kg'l.
vapeur saturante h
rrff++
;+++++
535355
jj}? Section de
passage S = l - d
r+++++
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Fÿ-ÿ+ÿ+ÿ+ÿ+ÿ+
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Fluide
primaire (H20)
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+++ ++++++
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'+H+++
++-+++4
Il.+L-L+A+L+fl
Figure 5 : fluide dans une conduite de section rectangulaire
Pour les questions A.3.1-, A.3.2- et A.3.3-, on considérera la pression de
l'eau primaire constante à
6,89 MPa dans toute la conduite.
A.3.1- On rappelle que l'équation locale de conservation de la masse dans un
milieu sans source ni
a M --
puits s'écrit: %+div(p(M,t)-v(M,t)) = 0 avec p(M,t) la masse volumique du
fluide en
un point M et a un instant [ donné, Î)(M,t) le vecteur vitesse du fluide en un
point M de la conduite
et a un instant [ donné. On considère un fluide monophasique liquide qui
s'écoule de façon
ascendante selon l'axe des 2. Il possède, à la cote 2, une masse volumique p(z)
et une vitesse v(z)
(figure 5).
5/15
Montrer que, lorsque l'écoulement est en régime permanent, la vitesse massique
G(z) : ,a (z) - v(z)
et le débit massique D... (z) : p(z)-S -v(z) sont indépendants de la cote z.
Ils seront désormais
notés respectivement G et Dm.
A.3.2- On considère comme système un volume de conduite fixe cl V, de section
constante S (figure
6), parcouru, de façon ascendante, par un fluide. Le fluide entre dans le
volume cl V a la cote z, a la
pression P(z) , avec une vitesse v(z) et une enthalpie massique h(z) , il en
sort a la cote z+dz , a
la pression P(z + dz) , avec une vitesse v(z + dz) et une enthalpie massique h
(z + dz).
Fluide
Combustible
plaque avec
sa gaine
Système : volume
de conduite fixe cl V
: +
++
: +_._+++
:++
++ Y :++
+++--|- _++++++
++ ++ -+++++
...:A : W
& +++++
Z
+
++;-
"'-|.
5'
"'-|.
_;El:
"'-|.
+
+
+
+1:
"'-|.
+
+
H:
| | | | |
..*+I+I
+
+
++
ll+=
+.l.
. . . ._|_ .+.
+ + ++++ + + ++
++ +
+ ++
+
+
+
++
- -l - + + + + + -
55551 555555
+.+.+.H.+. +.+.+.+.+.+
Figure 6 : volume de conduite fixe
traversé de façon ascendante par le fluide
Le bilan de conservation de l'énergie interne effectué sur le volume cl V = S -
dz permet d'obtenir,
8 u
pour un fluide non visqueux, la relation :%-S - dz : D... -h (z) --D... -h(z +
dz) + % -dz où % est
t
la puissance thermique échangée par unité de longueur, supposée ici
indépendante de z, D... est le
débit massique et u la densité volumique d'énergie interne du fluide.
dh(z)
dz
l'expression littérale de l'enthalpie massique du fluide à la sortie de la
conduite h, = h(z = H) en
fonction de: he, @, H et D...- On donne % =150 kW.m", D... = 0,10 kg.s'1 et H=
1,0 m,
calculer la valeur de h,. Qu'en concluez-vous '? Calculer la cote zeb de
transition
Montrer qu'en régime permanent cette relation se traduit par : D... : %.
Déterminer alors
monophasique/diphasique dite cote d'ébullition.
Pour la suite du problème, afin de garantir un écoulement monophasique liquide,
nous
considérerons désormais un débit massique de 1 kgs". Dans ces conditions, la
masse volumique du
fluide en sortie de conduite ,0, sera égale à 806 kg.m'3 .
A.3.3- Vérifier, qu'avec ces nouvelles conditions, l'écoulement demeure
monophasique liquide.
6/15
A.3.4- Un bilan de conservation de quantité de mouvement, projeté sur l'axe 2
et effectué sur le
système cl V décrit précédemment, permet d'obtenir, pour un fluide monophasique
non visqueux, la
relation :
8 m -v
%=,0(2)-S-(v(z))2 --p(z+d2)-S-(v(z+d2))2 +P(z)-S--P(z+d2)-S--p(z)-g-S-dz.
I
Comment est encore appelé ce bilan de conservation de quantité de mouvement en
mécanique
lorsque la masse volumique p est constante '? Identifier les différents termes
de la relation ci-dessus.
Montrer qu'en régime stationnaire nous obtenons la relation :
d(P(z))_ d(p(z)-(v(z)Y)
? dz --p(z)'g-
ZS d(p(z)(v(z))2) ZS
A.3.5- Les quantités J-- ai -dz et j--p(z)- g-dz représentent respectivement les
2
Ze Ze
pertes de pression dites par accélération AP et les pertes de pression dites
par gravité AP .Dans
acc grav'
le cas général d'un fluide visqueux, des frottements doivent être prisf en
compte et se traduisent par
-dz. Ces dernières font
des pertes de pression dites par frottement
APfrott_ =î_ 2 DH ,Û(Z )
1nterven1r plus1eurs parametres dont le d1ametre hydraul1que DH = ? , avec la
sect10n de passage
m
S qui correspond a la section a travers laquelle le fluide peut s'écouler et Pm
= 2-l le périmètre
mouillé qui correspond au périmètre des parois solides de la section en contact
avec le fluide. Le
coefficient f est un facteur de frottement sans dimension relié au nombre de
Reynolds Re, par la
relation de Poiseuille : f = % pour Re < 2 500 ou par la relation de Blasius : f = 0,316-R5 °'25 6 pour Re > 2 500.
A.3.5.a- On note P, =P(z=zs =H ) la pression du fluide à la sortie de la
conduite et
P = P(z = z = 0) la pression du fluide à l'entrée de la conduite. Exprimer la
perte de charge totale
AP= P-- P en fonction de AP AP et AP
acc ' gmv frott'
A.3.5.b- Calculer, dans un premier temps, la valeur de la vitesse massique G,
puis évaluer la valeur
des pertes par accélération APacc
A.3.5.c- Pour calculer les pertes de charge par gravité, on définit une masse
volumique moyenne
_ + S _
p =-- '0EUR 2 'OS et on considère alors que APg..._ -- _[ --,0 - g - dz.
Evaluer APng
Ze
, . p-v-DH . . . , .
A.3.5.d- L express1on du nombre de Reynolds est Re = _ ou ,a est la v1scos1te
dynam1que
,u
du fluide. Que représente physiquement ce nombre adimensionnel '? Calculer sa
valeur en entrée de
conduite puis la valeur du facteur de frottement f associé
7/15
Pour la suite du problème, nous considérerons un facteur de frottement f
constant tout le long de la
conduite et égal à 0,015.
Calculer alors les pertes de charge par frottement en considérant également une
masse volumique
_ [Oe+IOS
moyenne ,a = ? constante le long de la conduite.
A.3.5.e- Qu'apportent les calculs précédents sur le dimensionnement de la pompe
couplée au circuit
primaire '? La puissance de la pompe Wpompe dépend de la perte de charge totale
AE , de Dm et de
pe. A l'aide d'une équation aux dimensions, donner l'expression de Wpompe en
fonction de AB , Dm
et pe. L'application numérique donne Wpompe = 18 W, qu'en pensez-vous '?
A.3.5.f- Un REP possède plusieurs centaines d'éléments combustibles regroupés
en une structure
d'allure cylindrique appelée << coeur >>. L'ensemble du coeur contient N = 2
000 canaux identiques et
parallèles.
Quelle relation y-a-t-il entre la perte de charge totale dans le coeur AP et AB
'?
COEURZÆI"
Quelle relation y-a-t-il entre le débit massique dans le coeur D et Dm '?
m _ coeur
En déduire la puissance de la pompe couplée au circuit primaire du REP.
PROBLEME B : LUNETTE ASTRONOMIQUE
La lunette astronomique est un systéme centré constitué d'un objectif et d'un
oculaire. L'objectif est
assimilé à une lentille mince convergente de centre optique 01, de distance
focale f '1 et de diamètre
D1. L'oculaire est une lentille mince convergente de centre optique 02, de
distance focale f'2 et de
diamètre D2.
L'objectif donne, d'un objet éloigné, une image réelle appelée image objective.
Cette dernière est
observée au moyen de l'oculaire.
B.1-
B.1.1- A quelle condition l'oeil d'un observateur, supposé sans défaut,
n'accommode pas (ne se
fatigue pas)? En déduire la position relative de l'objectif et de l'oculaire.
Ce système optique
possède-t-il des foyers '? Comment se nomme un tel système optique '?
B.1.2- Rappeler les conditions de Gauss. Réaliser un schéma, sans respecter les
échelles, montrant
le devenir d'un rayon incident faisant un angle 9 avec l'axe optique et
émergeant sous un angle 9'
dans les conditions de Gauss (figure 7).
01 02
Figure 7 : lunette astronomique
8/15
!
Déterminer l'expression du grossissement de la lunette G = ? en fonction de f1'
et f2 , et calculer
ce grossissement si f1' = 1,0 m et f2 =20 mm.
B.2- On considère un faisceau lumineux issu d'un point objet A à l'infini sur
l'axe optique de la
lunette (figure 8). Sans respect des échelles, représenter le devenir d'un tel
faisceau lumineux limité
par la monture de la lentille objectif (encore appelée diaphragme d'ouverture).
' Monture de l'objectif
+ A A A
Di
01
02
; Y " V
V '
Figure 8 : lunette astronomique et diaphragme d'ouverture
Exprimer le diamètre D du faisceau de rayons issu de l'oculaire en fonction du
grossissement G de
la lunette ainsi que du diamètre D1 du diaphragme d'ouverture.
Après avoir calculé la valeur numérique du diamètre D du faisceau de rayons
issu de l'oculaire,
montrer que c'est le diaphragme d'ouverture, de diamètre D], qui le limite et
non l'oculaire de
diamètre D2. On donne D1 = 10 cm et D2 = 6 mm.
B.3- On considère un objet ponctuel situé à l'infini en dehors de l'axe optique
et dans la direction 9
par rapport a ce dernier (figure 9). Expliquer, de façon qualitative, ce qu'il
advient des rayons
lumineux lorsque l'angle 9 devient trop important. On dit de la monture de
l'oculaire qu'elle est le
diaphragme de champ de la lunette. Pouvez-vous justifier cette affirmation ?
'
A
'
Figure 9 : lunette astronomique et diaphragme de champ
B.4- L'objectif d'une lunette astronomique doit être capable de donner une
image parfaite d'un
point infiniment éloigné. Pour cela, il doit, notamment, être achromatique.
D'où provient
l'aberration chromatique d'une lentille ? Comment, en physique, qualifie-t-on
ce type de milieu ?
9/15
PROBLEME C : RECUPERATION D'ENERGIE VIBRATOIRE
Le présent problème traite de la récupération de l'énergie générée par les
vibrations ambiantes,
telles les vibrations induites par l'utilisation d'appareils domestiques ou
industriels. On peut
également citer le coeur de l'être humain comme étant une source de vibrations.
Chaque source de vibrations aura son propre spectre (figure 10). Les
caractéristiques du
récupérateur d'énergie en dépendront ainsi que de l'application envisagée.
Déplacement (m)
1EOEr.
'lE--[Ew
'FE--ü? J
1EOE4
IEOEa
'-FE--lüi
1El1
Accélération (m.s'2)
mm_
lfifl]+_
1Eflii
IEOE1_
1EOE4Ï
lE--Dl
Figure 10 : spectres des vibrations générées par un four à micro--ondes
Dans ce cadre, l'utilisation d'un système mécanique résonant comme récupérateur
d'énergie va se
révéler pertinente. En effet, supposons que nous souhaitions récupérer de
l'énergie d'une source de
vibrations à 200 Hz pour une accélération maximale de 5 m.s'2. Dans ces
conditions, la structure
appelée boîtier, qui vibre, va se déplacer d'une amplitude d'environ 3 um.
Puisqu'il est difficile
d'imaginer récupérer de l'énergie sur une structure mécanique qui se déplace
aussi faiblement, nous
allons utiliser une structure mécanique résonante qui permet d'amplifier le
déplacement.
Son modèle, représenté en figure ll, permet de donner une estimation de
l'énergie théoriquement
récupérable à une fréquence et une accélération données. Il est composé
essentiellement d'un
système masse ressort à un degré de liberté.
©»...
Figure ll : structure mécanique résonante
10/15
La masse dite sismique m est supposée ponctuelle et est repérée par la position
du point M. Il s'agit
en fait d'une poutre. Cette dernière est reliée au boîtier vibrant via un
ressort et via un amortisseur
modélisant un amortissement visqueux Â. Le ressort de constante de raideur k,
de longueur à vide lo,
a son autre extrémité fixée au boîtier en B.
Le support est soumis aux vibrations Zvib (t) du milieu ambiant. On suppose que
l'excitation est
sinusoïdale et unidirectionnelle. Les points du boitier oscillent donc
verticalement a la pulsation a)
avec une amplitude Zvib dans le référentiel terrestre (9?) considéré comme
galiléen muni d'un
_»
repere cartes1en (O,ex,ey,ez). Ams1, la pos1t10n du pomt A est reperee par sa
cote:
zvib (t) = Zvib -sin(ca- [) . Ce déplacement induit un déplacement relatif de
la masse sismique.
La position de la masse sismique est repérée dans le référentiel de la
structure (9%) par sa cote Z(t)
sur l'axe (O'z) fixe par rapport au boîtier. L'origine de O' de cet axe
correspond a la position
d'équilibre de M en l'absence de vibration. Suite a une vibration sinusoïdale,
la position de M dans
(9%), par rapport a sa position d'équilibre, est de la forme : z(t) = Z
-sin(æ-t+ça) . Nous pouvons
alors associer à Zvib (t) et Z(t) les notations complexes Zvib ( jw) et Z ( jw)
reliées par la fonction
&)
Z ' --2
de transfert Æ ( jw) :Æ ( jw)= _(](_0) = 600 . (0 représente la pulsation de
2 ()
Zvib(]w) 1_ w +j..l£
5002 Q wo
résonance et Q le facteur de qualité.
Ainsi, si on ajuste la fréquence de résonance a celle des vibrations, avec un
facteur de qualité de
100, l'amplitude de vibration de la masse sismique est de 300 um. C'est sur ce
principe que
fonctionnent les micro générateurs résonants.
Il existe trois méthodes différentes de transduction utilisables pour
transformer l'énergie mécanique
en énergie électrique : électrostatique, électromagnétique ou piézoélectrique.
Les deux premières
seront étudiées dans les parties C.3- et C.4-. La troisième méthode, qui met en
oeuvre des matériaux
piézoélectriques, ne sera pas étudiée ici.
Le tableau suivant compare les densités d'énergie récupérables pour les trois
types de transduction.
Type de transduction Electrostatique Electromagnétique Piézoélectrique
Densité d energie. 4 mJ.cm'3 4 mJ.cm'3 18 mJ.cm'3
maximum en pratique
Dens1te d energie 44 mJ.cm'3 400 mJ.cm'3 335 mJ.cm'3
maximum en théorie
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C.1- Généralités
C.1.1- Quelles sont les limitations d'un récupérateur d'énergie vibratoire ?
C.1.2- Quels sont l'avantage et le risque d'appliquer des vibrations avec des
accélérations
importantes à un dispositif récupérateur d'énergie ?
C.1.3- La méthode de récupération d'énergie ambiante est-elle utilisable pour
recharger un
téléphone portable de type smartphone ?
C.1.4- Vérifier qu'une structure qui vibre à 200 Hz avec une accélération de 5
m.s'2 a une amplitude
de déplacement de 3 um. Quel est l'ordre de grandeur de l'énergie maximale
théorique récupérable
pour une masse de 1 gramme ?
C.2- Fonction de transfert
Le vecteur vitesse du point M dans le référentiel (9%) est noté VM/ËKS . Les
amortissements visqueux
sont modélisés par la force de frottement F = --Â - VM/ÈRS .
C.2.1- En l'absence de vibration, déterminer l'expression de la longueur à
l'équilibre leq du ressort
en fonction de m, g, k et lo.
C.2.2- En présence de vibrations zvib(t)=Zvib-sin(a)-t), trouver l'équation
différentielle du
mouvement de la masse sismique dans le référentiel non galiléen du boîtier.
C.2.3- Etablir l'expression de la fonction de transfert Æ ( jw). Qualifier très
précisément le type de
filtre dont il s'agit. Justifier votre réponse.
C.2.4- Donner l'expression de la pulsation de résonance (00 en fonction de k et
m. Vérifier que le
Jk---m
facteur de qualité Q a pour expression Q = .
À
C.2.5- Justifier l'intérêt que la fréquence de résonance corresponde àla
fréquence des vibrations.
C.3- Transduction électrostatique
Les microgénérateurs électrostatiques produisent de l'énergie électrique grâce
à la variation d'une
capacité constituée d'un conducteur mobile (la poutre vibrante) et d'un
conducteur fixe associé à la
structure. Si cette capacité est initialement chargée par une source de tension
continue U, alors la
variation de cette capacité permet de multiplier l'énergie de la source
d'alimentation. L'énergie W
. , . 2-7z . , . .
produ1te sur une per1ode T :_ par cette capac1te var1able C, de valeur compr1se
entre Cmax et
a)
C..., vaut: W=l-(Cmax --Cmin)-&-UZ.
2 C
min
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C.3.1-
C.3.l.a- Considérons un plan infini uniformément chargé en surface,
perpendiculaire à l'axe (02)
de vecteur unitaire associé EUR et centré en O (figure 12). La densité
superficielle de charges est
positive et vaut +0". Rappeler le théorème de Gauss. Préciser les
caractéristiques des vecteurs
champs électriques E+ et E_ créés respectivement dans chacun des deux
demi--espaces z > 0 et 2 < 0 et séparés par ce plan. Ce plan est placé dans de l'air, de permittivité 80 . / O---- +V Figure 12 : plan infini uniformément chargé en surface C.3.l.b- Considérons deux plans infinis parallèles P1 et P2, uniformément chargés en surface et perpendiculaire à l'axe (02) de vecteur unitaire associé EUR (figure 13). Le plan P1 possède une densité superficielle de charges positives +0" et le plan P2 une densité superficielle de charges négatives -0'. Ces plans sont séparés d'une distance 6. Préciser les caractéristiques des vecteurs champs électriques E existant entre les plans ainsi que E et E z>e z<0 créés respectivement dans chacun des deux demi--espaces z > EUR et 2 < 0. Ces plans sont placés dans de l'air, de permittivité 80 . AZ / z=e---- +V 4-- PlanP1 EUR : PlanP2 / z=O---- -V Figure 13 : plans infinis parallèles uniformément chargés en surface C.3.l.c- Un condensateur plan n'est pas constitué de plans infinis mais d'armatures de grandes dimensions par rapport a la distance les séparant, ce qui permet de négliger les effets de bord. Aussi, l'expression de l'intensité du champ électrique E régnant entre les armatures sera considérée identique a celle trouvée, entre les plans, à la question précédente. Les densités superficielles de charges, +0'pour l'armature 1 et -0'pour l'armature 2, sont dues à une source de tension continue U positive qui les relie (figure 14, page 14). Déterminer l'expression de la capacité C du condensateur plan constitué de ces deux armatures métalliques très fines, de surface S, distantes de e = d et séparées par de l'air, de permittivité 80 . Donner l'expression de l'énergie électrostatique We emmagasinée dans le condensateur en fonction de C et de U. 13/15 Armature 1 A U () : Armature 2 Figure 14 : champ électrique entre les armatures d'un condensateur plan A C.3.2- La distance entre les deux armatures n'est plus constante mais vaut e(t) =d +z(t) avec z(t) = Z -sin(æ-t+ça) ; l'armature 1 correspond à la poutre vibrante et l'armature 2 reste fixe par rapport au boîtier. Le condensateur ainsi constitué possède une capacité variable C(z) comprise entre Cma et Cmi X et Cmin . Donner les express1ons de Cma X en fonction de 80 , S, d et Z. Il C.3.3- Le condensateur variable va fonctionner à charge constante. Le principe de fonctionnement sur une période T (un cycle) est le suivant. Il fait référence à la figure 15. Lorsque la poutre (armature l) est en Z(t) = --Z , la capacité est initialement chargée à q = Cmax -U (interrupteurs K1 fermé et K2 ouvert). On ouvre K1 et l'armature mobile s'éloigne pour effectuer son parcours. Lorsqu'elle est parvenue en z(t) = +Z , l'énergie W emmagasinée dans le condensateur variable a changé Cette énergie est alors transférée à un circuit récupérateur d'énergie CRE (interrupteurs K1 ouvert et K2 fermé). Puis, l'armature mobile revient en Z(t) = --Z où la capacité va être rechargée. )_Cmax 'U2. C min L'énergie maximum récupérable sur une période T vaut W = . (Cmax _ Cmin l 2 C.3.3.a- Rappeler l'expression de la densité volumique d'énergie w d'un condensateur plan en fonction de la permittivité du diélectrique 80 et de l'intensité du champ électrique E régnant entre les armatures. C.3.3.b- Montrer que l'énergie W emmagasinée par le condensateur variable sur une période T vaut W =l.(C'max _C'min).&.lj2 ' 2 Cmin K1 K2 A _; l Figure 15 : principe transducteur électrostatique 14/15 C.4- Transduction électromagnétique A partir du schéma de principe indiqué en figure 16, expliquer le principe de la transduction électromagnétique en indiquant notamment la loi physique sur lequel il repose. Poutre Bornes de /' la bobine \» <'£>Î'
""""" _
Figure 16 : principe transducteur électromagnétique
Bobine fixée
à la poutre
Aimant permanent
Fin de l'énoncé
15/15