SESSION 2019 PCPH00S
GP
CONCOURS
COMMUN
INP
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE PC
PHYSIQUE
Mardi 30 avril:8h-12h
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de
la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être
une erreur d'énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives
qu'il a été amené à prendre.
Les calculatrices sont autorisées
Les six parties de ce problème peuvent être traitées séparément.
Leurs poids respectifs sont approximativement de :
24% pour la partie I
13% pour la partie II
13% pour la partie II
21% pour la partie IV
16% pour la partie V
13% pour la partie VI
1/15
PROBLÈME
De l'évolution du concept d'atome au cours du XX siècle
Ce problème aborde certaines étapes de l'histoire des sciences qui ont permis,
au cours du XX°
siècle, de préciser la structure et les propriétés de l'atome. Dans la partie
EL, on s'intéressera à
l'expérience de Æ. Rutherford, qui conduisit à abandonner le modèle de J. J.
Thomson au profit de
celui de J. Perrin. Les limites de ce modèle feront l'objet de la partie IE,
limites qui seront
partiellement levées dans la partie IIE avec les postulats de N. Bohr.
L'expérience historique de
O. Stern et W. Gerlach, décrite dans la partie IV, apportera la preuve de
l'existence d'un moment
magnétique propre de l'électron. On verra dans la partie V de quelle manière
l'interprétation
première de cette expérience a été mise en défaut avec l'effet Zeeman. C'est
finalement la
mécanique quantique qui apporte à ce Jour la description la plus complète de
l'atome : la partie VI
étudiera le mouvement de l'électron d'un atome d'hydrogène à partir de
l'équation de
E. Schrüdinger.
Les effets liés à la gravité seront négligés dans l'ensemble du problème.
Le rotationnel d'un champ F(F.F, F.) a pour expression, en coordonnées
cartésiennes :
h OF. /dy--0F, /dz
rotF =| 0F /dz-0F /ox
OF, /0x--0F, /0y
Données numériques
Constante de Planck h=6,6-10 * J:s
Charge électrique élémentaire e=1,6-10 © C
Masse de l'électron m,=9,1.10 kg
Electronvolt 1eV=1,6-10 % J
Permittivité du vide EUR, =8,9-107 7 A°-s"-kg '-m
Célérité de la lumière dans le vide c=3,0-10* ms!
Partie I - Limite du modèle de J. J. Thomson
à travers l'expérience de E. Rutherford
En 1898, J. J. Thomson fait l'hypothèse que les atomes sont constitués
d'électrons emprisonnés dans
une sorte de gelée de charges positives. Ce modèle est appelé modèle du "plum
pudding", car
J. J. Thomson compare les électrons aux raisins du célèbre dessert anglais. Le
physicien Jean Perrin
imagine, quant à lui, l'atome à l'image du système solaire. Il suppose que les
électrons gravitent, à
des distances immenses, autour d'un « soleil » d'électricité positive, sur des
orbites pour lesquelles
force coulombienne et force d'inertie s'équilibrent.
En 1909, Ernest Rutherford, procède à une série d'expériences dans lesquelles
un faisceau de
particules alpha (noyaux d'hélium 4: ; He), ayant toutes la même énergie
cinétique, est lancé
contre une mince feuille d'or. Il observe que la majorité des particules alpha
traversent la feuille
d'or, mais qu'une faible proportion d'entre elles « rebondit » sur celle-ci. Le
but de cette partie est
de déterminer quel modèle est en accord avec cette observation expérimentale.
2/15
Nous nous plaçons d'abord dans le cadre du modèle de J. J. Thomson, supposant
une répartition
uniforme de la charge positive dans la feuille d'or.
Q1. Expliquer qualitativement pourquoi le modèle proposé par J. J. Thomson est
incompatible
avec les observations de Æ. Rutherford.
Nous nous plaçons maintenant dans le cadre du modèle de J. Perrin, supposant
l'existence d'un
noyau massif de charge positive, et on étudie le mouvement de la particule
alpha lors de son
passage à proximité de ce noyau.
Le noyau d'or, de charge positive ponctuelle Z.e, supposé ponctuel et immobile
dans le référentiel
galiléen du laboratoire, se situe au point ©, origine d'un repère cartésien
orthonormé (o, eee.)
Nous considérons qu'à l'instant initial £ = 0 s, la particule alpha, de masse
m, et de charge
électrique g4 = + 2.e, vient de « l'infini » avec un mouvement rectiligne
uniforme caractérisé par un
e,. On désigne par b la distance du point O à la trajectoire de la
vecteur vitesse w =v(1=0)=v"e,
particule à l'infini (figure 1). À chaque instant #, on note d (£) la distance
entre la particule alpha et
le point ©. La particule alpha est donc repérée par le vecteur position
OM(1)}=d(t):e,, avec
( e., ee.) une base cylindrique locale directe.
Au plus proche du point O, la particule alpha est au point S, la distance
minimale en ce point est
notée d,. La particule alpha est non relativiste. L'expérience a été réalisée
sous très faible pression.
e
noyau d'or *
Figure 1 -- Expérience de Ernest Rutherford
Q2. Donner l'expression de la force qui s'exerce sur la particule alpha en
fonction de e, Z, d, &, et
e. Donner l'expression de l'énergie potentielle Æ, qui y est associée, en
considérant que
Jim E, (d ) =0, en fonction de e, Z, d'et &,. Réécrire ces deux expressions en
fonction de
+00
2
K = fre et d.
DIE,
Citer les propriétés de cette force qui permettent d'affirmer que le moment
cinétique L, par
rapport au point O et l'énergie mécanique E1, de la particule alpha se
conservent.
3/15
Q5. Déterminer, en fonction de m, et v,, l'énergie mécanique 1, de la particule
alpha.
Q4. Exprimer le moment cinétique L, , en fonction de b, m,, v, et l'un des
vecteurs unitaires du
trièdre direct (e,,e,.e.). Pour cela, vous pourrez calculer Z, en Mo, position
initiale de la
particule alpha telle que OM, = X EUR. +b.e, .
QS. Établir, à un instant / quelconque, l'expression du moment cinétique EL, en
fonction de
: _ dO .... A
0 = PE ma, d et de l'un des vecteurs unitaires du trièdre direct (e. EUR; e.) .
t
En déduire une relation entre d, b, 0 et v,.
Q6. Au sommet S de la trajectoire, le vecteur vitesse Ve ; de norme v,, de la
particule alpha est
perpendiculaire au rayon vecteur OS , de norme d,,. Déterminer un polynôme du
second degré
en d,, et en déduire l'expression de d,, en fonction de K,b, maet v,.
Q7. Malheureusement, b est inaccessible à la mesure. Par contre, l'angle de
déviation @ est
facilement mesurable. Il faut donc trouver la relation qui lie @ à b. Pour
cela, vous écrirez le
principe fondamental de la dynamique (P.F.D.) en fonction de K, d, mx, v et e.
Projeter le
P.F.D. sur l'axe des x en introduisant la composante v, de la vitesse selon
l'axe des x, et
l'angle 0 (figure 1, page 3).
Réécrire cette équation en fonction uniquement de v,, 6, 0, K,b,maet v,.
Intégrer cette équation entre 5 = 0 et >, On remarquera que lim 4(r) =.
1--+00
En déduire que la relation qui lie @ à b est : tan re) : _E .
2) bm,.v
On rappelle que : cosg--1=-2-sin" fe) et sn@=2:cos fe) + in 2) .
Q8. À partir de quelle valeur de o les particules alpha rebondissent-elles sur
la feuille d'or ?
Expliquer pourquoi le modèle de J. Perrin permet d'interpréter les observations
de
E. Rutherford.
Nous nous proposons maintenant d'évaluer une borne supérieure à la dimension de
ce noyau.
Q9. Montrer que la relation qui lie d,, à pest : d, =----:| 1+
Ma Vo sin [e)
2
Q10. Pour quelle valeur @, de l'angle @, la distance d'approche est-elle
minimale ? Déterminer,
dans ce cas, l'expression de d,, en fonction de K, m, et v,.
4/15
Q11. Que vaut b pour @ = @, ? Représenter l'allure de la trajectoire de la
particule alpha pour cet
angle et faire figurer d,, sur votre schéma. Justifier que d,, constitue une
borne supérieure du
rayon du noyau.
Sachant que l'énergie typique d'une particule alpha est de 5 MeV et que le
numéro atomique
de l'or est Z = 79, déterminer numériquement la valeur de d,.
Q12. Justifier que, pour effectuer des expériences de physique nucléaire, 1l
faut disposer de
particules de haute énergie.
Partie II - Limite du modèle planétaire
Le modèle de J. J. Thomson est écarté et l'on considère que les électrons
évoluent, avec un
mouvement circulaire uniforme, autour d'un noyau massif de charge électrique
positive.
Néanmoins, ce modèle est en contradiction avec une loi classique de
l'électromagnétisme : toute
particule chargée et accélérée émet de l'énergie électromagnétique.
Pour mettre en évidence les conséquences de cette loi classique de
l'électromagnétisme, nous allons
étudier le mouvement de l'électron de l'atome d'hydrogène, de masse m. et de
charge électrique
qe = -- e, qui tourne autour de son noyau, un proton de masse m, et de charge
électrique g, = + e, sur
une orbite circulaire de rayon r (figure 2). Le noyau est considéré, dans le
référentiel galiléen du
laboratoire, fixe, ponctuel et placé en son centre C. Le centre de la
trajectoire circulaire de l'électron
est donc C.
X
l sens de rotation
de l'électron
Figure 2 --- Modèle planétaire de l'atome d'hydrogène
Pour étudier le mouvement circulaire de l'électron, nous allons utiliser le
repère polaire pour lequel,
en un point M de la trajectoire décrite par l'électron, on associe deux
vecteurs unitaires e, et e,
(figure 2). e, est le vecteur tangent à la trajectoire au point M et dirigé
dans le sens du mouvement.
La position de l'électron est repérée par le vecteur position : CM =r: e, et
l'angle 0 = (Cx, CM) .
Q13. Déterminer l'expression du vecteur vitesse v de l'électron en fonction de
e > Mes EUR): F et d'un
vecteur unitaire.
Q14. Exprimer l'énergie mécanique E,, (r) de l'électron sous la forme E,,(r)=
4: f(r) où À est
une constante négative dont vous préciserez l'expression en fonction de e, EUR,
et f(r) une
fonction qui ne dépend que de 7 que vous déterminerez également.
S/15
Q15. Une loi classique de l'électromagnétisme indique que toute particule
chargée et accélérée
émet de l'énergie électromagnétique. Aussi, d'après cette théorie, l'électron
devrait émettre
un rayonnement électromagnétique de puissance moyenne :
4 2 2
ge :r
P(r)= 3
12-7%:EUR,:c
où west la vitesse angulaire de l'électron et c la vitesse de la lumière dans
le vide.
Cette puissance peut être mise sous la forme P(r)=A où Æ# est une constante.
--,
r
Déterminer l'expression de F, et son unité.
Justifier que le rayon de la trajectoire de l'électron diminue au cours du
temps.
dr _F
Q16. Montrer qu'il existe une relation différentielle de la forme : r° a = 4°
Q17. À {= 0, on suppose que l'électron se trouve sur une orbite de rayon À.
Donner l'expression,
en fonction de À, R et À, du temps f; mis par l'électron pour atteindre le
noyau.
On donne À = 1,0.10°!° m, calculer t. Commenter le résultat obtenu.
Partie III - Postulats de N. Bohr
Les contradictions théoriques précédentes vont être « levées » par Niels Bohr.
En 1913, ce dermier
postule, d'une part, l'existence d'orbites circulaires sur lesquelles
l'électron ne rayonne pas
(postulat mécanique) et, d'autre part, que le mouvement d'un électron d'une
orbite à l'autre se
traduit par l'émission ou l'absorption d'énergie électromagnétique (postulat
optique).
Le postulat mécanique traduit la quantification de la norme du moment cinétique
Z de l'électron par
rapport au centre de l'atome
h
L=nh=-n --
2-7
où n est le nombre quantique principal, ne N° et h la constante de Planck.
e
V4 TE mr
Vous considérerez qu'un électron sur une orbite de rayon r possède une vitesse
v =
e° 1
STE, F
et une énergie mécanique E,, = --
Q18. Montrer que le postulat mécanique implique que l'électron ne peut se
trouver que sur
certaines orbites de rayon 7, =r,-n°.
Préciser l'expression de r, en fonction de &,, h, me et e. Calculer la valeur
de r,.
Q19. En traduisant le fait que l'onde de matière associée à l'électron doit
interférer
constructivement avec elle-même après un tour sur son orbite, établir une
relation entre la
longueur d'onde de De Broglie de l'électron À et le périmètre P de son orbite.
Montrer qu'on retrouve alors le postulat mécanique de N. Bohr.
6/15
Q20. Montrer que le postulat mécanique implique que l'électron qui se trouve
sur une orbite de
: , ee E,
rayon 7, possède une énergie mécanique E,, = ----..
n
Préciser l'expression de Æ, en fonction de &,, h, m. et e. Calculer, en
électronvolt, la valeur
de Æ,. Que représente physiquement E, ?
Lorsqu'un électron va d'une orbite externe vers une orbite interne, on parle de
réarrangement du
cortège électronique ou de désexcitation et cela se traduit par l'émission d'un
photon.
Q21. Montrer que la longueur d'onde du photon émis est liée aux nombres
quantiques », et n, des
orbites de départ et d'arrivée de l'électron par l'expression de Rydberg - Ritz:
2= Ry É L 2 avec n,>n,. R, est la constante de Rydberg.
nf nn
i
Préciser l'expression de R,, en fonction de Æ,, h et c. Indiquer sa valeur et
son unité
Q22. Les raies de la série de Lyman sont celles pour lesquelles l'électron est
revenu à la couche K
(ns = 1). Dans ce cas, la mesure des trois premières raies donne les longueurs
d'onde
suivantes : À = 121,5 nm ; À = 102,5 nm ; À = 97,2 nm.
À quelle partie du spectre électromagnétique ces longueurs d'onde
correspondent-elles ?
Calculer, à partir de ces valeurs expérimentales, la constante de Rydberg.
Conclure.
Partie IV - Expérience de ©. Stern et W. Gerlach
En février 1922, Ofto Stern et Walther Gerlach firent la découverte
fondamentale de la
quantification spatiale des moments magnétiques des atomes. Ce résultat est à
l'origine de
développements physiques et techniques importants du XX® siècle, comme la
résonance magnétique
nucléaire, l'horloge atomique ou le laser. Pour cette découverte, Ofto Stern
reçut le prix Nobel en
1943.
Le dispositif mis en oeuvre est représenté en figure 3, page 8. Il y règne un
vide poussé. Les atomes
d'argent émergent d'un four pour traverser un collimateur, à la sortie duquel
seuls les atomes se
propageant selon l'axe (Ox) sont sélectionnés. Ces atomes passent ensuite entre
les pôles d'un
aimant dont la forme a été choisie pour que le champ magnétique n°y soit pas
uniforme.
Les lignes de champ magnétique sont représentées en figure 4, page 8. Ce champ
possède une
composante B; intense, une composante B, moins élevée et nulle au centre, et
une composante B,
nulle.
Puisqu'un dipôle magnétique de moment magnétique m , situé en un point M où
règne un champ
magnétique stationnaire B(M), subit une force F={m. grad)B(M ), le jet atomique
est alors
dévié. En sortant de l'entrefer, 1l continue en ligne droite jusqu'à un écran
où sont repérés les
impacts des atomes. Il est à noter que les atomes d'argent possèdent un seul
électron de valence ce
qui fait que, pour l'expérience considérée, ils se comportent de la même façon
que des atomes
d'hydrogène.
7/15
X
Écran de
| détection
Jet d'atomes
d'argent
Figure 4 -- Lignes de champ magnétique dans l'entrefer
La sous-partie IV.1 traite de généralités qui ont pour objectif d'aboutir, en
fin de la question Q25, à
l'expression de la pulsation de Larmor Q,. Cette dernière devra être utilisée
pour répondre à la
question Q30 de la sous-partie IV.2. En dehors de ceci, les sous-parties IV.1
et IV.2 sont
indépendantes.
IV.1 - Généralités
Q23. Considérons l'électron de l'atome d'hydrogène décrivant un mouvement
circulaire uniforme
sur son orbite comme indiqué en figure 5, page 9. Donner l'expression du moment
magnétique m associé à la boucle de courant créée par le mouvement circulaire
de l'électron
en fonction de la vitesse de l'électron v, du rayon r de la trajectoire, de la
charge électrique
élémentaire e et du vecteur unitaire e..
En déduire que ce moment magnétique est lié au moment cinétique orbital L en C
de
l'électron par la relation m=7,-L où y, est le rapport gyromagnétique classique
de
l'électron. Exprimer 7, en fonction de e et me.
S/15
Q24.
Q25.
sens de rotation
de l'électron
Figure 5 --- Modèle planétaire de l'atome d'hydrogène
Un dipôle magnétique de moment magnétique m situé en C et plongé dans un champ
magnétique B(C) subit un moment T(C)=m A B(C). On considère un champ magnétique
orienté selon l'axe (Cz), B(C)=B(C)-e. et indépendant du temps. Il y a donc un
angle 6
entre l'axe qui porte le moment magnétique (Cz°) et l'axe (C2) (figure 5).
Déduire du théorème du moment cinétique appliqué en EUR à l'atome d' hydrogène,
que la
norme du moment magnétique |m| = m et sa composante selon z, m, = m- e. sont
indépendantes du temps.
Un point M décrivant un mouvement circulaire autour d'un axe (A), de vecteur
unitaire w, , à
la vitesse angulaire D= QU, a l'extrémité de son vecteur position OM qui
respecte la
. dOM _-- ----
relation : Pa = OAOM , avec O un point de l'axe (A).
Justifier alors que l'extrémité du vecteur m tourne autour de l'axe (Cz) en
décrivant un cercle
e-B
-m
e
à la pulsation de Larmor Q, =
IV.2 - Le dispositif expérimental
Q26.
Q27.
Q28.
Expliquer la nécessité d'un champ magnétique non uniforme dans l'expérience de
Stern et
Gerlach.
Pourquoi les lignes de champ magnétique présentées en figure 4 de la page 8
sont-elles
cohérentes avec l'énoncé ? Préciser la parité en y de la composante B, ( y,z).
Puisque la composante B,(y,z) est une fonction continue et dérivable, sa parité
impose la
y
Rappeler, sous leur forme locale, les équations de Maxwell dans le vide.
Utiliser l'une d'entre
. . 0B
relation suivante : z =(.
y=0
y
0B
elles pour démontrer que | ---- =0.
oz L
9/15
Q29. Compte-tenu du résultat précédent, montrer que les atomes d'argent qui
passent en y -- 0 dans
l'entrefer y subissent une force d'expression :
-- 0B _ _
F(y=02)=m [e tm. (®) 'U:.
dy (x,y=0,z) oz (x.y=0,z)
Q30. La durée de passage des atomes d'argent dans l'entrefer est d'environ 6
microsecondes. En
considérant qu'il règne un champ magnétique d'environ 1 Tesla, justifier
quantitativement, à
partir de la pulsation de Larmor obtenue à la question Q23, que la composante
transverse m,
peut être remplacée par sa moyenne temporelle dans l'expression de la force
F(x, y=0,z)
exercée dans l'entrefer sur les atomes d'argent.
: : eq - 0B mn
Justifier que cette expression se réduit alors à : F(x, y =0,z)=m, { 3 : | U
Z
(x,y=0,z)
z°
Q31. À partir de l'étude des lignes de champ magnétique de la figure 4 de la
page 8, justifier que
l'atome d'argent soit dévié vers les z positifs lorsque la composante m, de son
moment
magnétique est positive.
Q32. Pourquoi, d'un point de vue classique, s'attendrait-on à ce que les
impacts des atomes
d'argent sur l'écran forment une mince ligne ?
Q33. Ce n'est pas ce que l'expérience a montré. Stern et Gerlach ont observé
deux zones dans
lesquelles impactaient les atomes. Le faisceau d'atome incident s'était séparé
en deux
faisceaux filiformes dirigés, respectivement, vers le haut et vers le bas. Que
pouvez-vous en
conclure ?
Partie V - L'effet Zeeman normal
L'effet Zeeman désigne généralement l'éclatement spectral des raies spectrales
d'un atome quand
on le soumet à un champ magnétique. En présence du champ magnétique, chaque
raie se
décompose en plusieurs raies très voisines, dont l'écart en fréquence par
rapport à la raie unique
observée en l'absence de champ magnétique est proportionnel au module du champ
appliqué
lorsqu'il est faible. Les premières observations faisaient état d'une raie en
champ nul se
décomposant en trois raies très proches : effet Zeeman normal (figure 6 de la
page 11).
Dans cette cinquième partie, seule la question Q34 traite de l'effet Zeeman
normal, les questions
Q35 à Q45, indépendantes donc de la Q34, portent sur l'interféromètre de
Fabry-Pérot utilisé pour
sa mise en évidence.
Q34. Avec une lampe à vapeur de cadmium, en l'absence de champ magnétique
(figure 6a,
page 11), la désexcitation des atomes du niveau d'énergie E(6, Vers le niveau
d'énergie FE:
s'accompagne de l'émission d'un photon de longueur d'onde À = 643,8 nm. En
présence
d'un champ magnétique B, cette raie se détriple (figure 6b, page 11). Dans un
modèle très
simplifié, on interprète ce phénomène comme le fait qu'il n'y a plus un seul
état d'énergie
E2() mais aussi deux autres états d'énergie E,,, +4,-B et d'énergie E,,, -u,-B
avec
= e-h
F 4x.m,
Donner l'expression de l'écart de longueur d'onde AJ entre deux raies
consécutives. Effectuer
l'application numérique pour un champ magnétique de 1 Tesla.
10/15
AE =u,.B
E2() E2() AE °
E; E:
Figure 6a - B=0 Figure 6b -- B=B:e.
Figure 6 -- Effet Zeeman normal
Pour mesurer ce faible écart entre deux longueurs d'onde, on peut utiliser un
interféromètre de
Fabry-Pérot. Il s'agit d'un dispositif dans lequel une lame d'air d'indice n =
1 est enfermée entre
deux miroirs semi-réfléchissants identiques, aux faces rigoureusement
parallèles et traités pour
augmenter leur pouvoir réflecteur. Il est représenté en figure 7. Les miroirs
sont séparés d'une
distance e. Ils ont les mêmes coefficients de réflexion en amplitude 7 et de
transmission en
amplitude #.
Tout d'abord, nous supposons que le dispositif est éclairé par un rayon
incident, monochromatique,
de longueur d'onde 1 . Il arrive en O avec un angle d'incidence © par rapport à
la normale aux
miroirs et possède une amplitude 40. L'épaisseur des miroirs est négligeable et
nous considérons
que les rayons transmis et réfléchis font tous un angle @ par rapport à la
normale aux miroirs.
On s'intéresse à l'interférence des rayons émergents à l'infini. Pour observer
ces interférences, on
les ramène à distance finie en plaçant une lentille convergente de distance
focale image f à la
sortie de l'interféromètre.
miroirs
=== Lentille Ecran
air air
Figure 7 -- Interféromètre de Fabry -- Pérot
11/15
Q35. On appelle © la différence de marche entre les deux rayons consécutifs 1
et 2 dans la
direction @ (figure 8). Montrer que 0 = 2-e-cos@. En déduire l'expression de la
différence de
phase o associée à 6.
Figure 8 -- Différence de marche entre deux rayons consécutifs
Q36. Pour observer la figure d'interférence sur l'écran, comment faut-il placer
l'écran par rapport à
la lentille ? Quelle figure d'interférence observe-t-on alors ?
Quel autre dispositif permettrait-1l d'avoir une figure d'interférence
similaire ?
Q37. Pour quelles valeurs de o l'intensité lumineuse est-elle maximale ?
Nous considérons par la suite que l'expression de l'intensité totale est
1
Lu (o) -- Î (0)
1+m:sin° [?)
est le coefficient de finesse de la cavité et Z, l'intensité du rayon incident
d'amplitude
m2
OÙ m =
d
À, . La fonction Z,,(@) est appelée fonction d'Airy.
Q38. Donner l'expression du coefficient de finesse m en fonction du coefficient
de réflexion en
énergie À.
2-(1-R)
ue *
La largeur totale à mi-hauteur de la fonction d'Airy est notée 4,,, et vaut: A,
=
12/15
I
Q39. On a tracé, en figure 9, 3 courbes (a, b et c) de LP) pour 3 valeurs de R
(0,1 ; 0,5 ; 0,9).
: L
0
Associer à chacune des courbes a, b et c sa valeur À. Pour observer des franges
lumineuses
fines sur fond obscur, quelle valeur de RÀ choisiriez-vous ?
Lu (®)
g
1
Courbe b
0,11
I k dr 6 ++
1
Courbe c
2 dr 6
. dé (o) :
Figure 9 -- Courbes de ------ pour trois valeurs de R
0
Q40. Justifier physiquement la dépendance de 4,,, avec À.
41. Montrer que l'ordre d'interférence po de la frange centrale est, a priori,
quelconque. Qu'est-ce
q P £ P q q
que cela signifie pour son éclairement ?
Q42. On considère les anneaux brillants autres que le disque central. Ces
anneaux brillants sont de
rayon p et on montre que la largeur à mi-hauteur A, de ces anneaux brillants a
pour
À f°
En déduire, en fonction de 4,,, , un critère simple qui permettrait de
distinguer deux anneaux
expression : À, = A4,"
brillants voisins, de rayons p, et p,, produits par deux longueurs d'onde
proches.
13/15
Q43. En notant A4 l'écart entre ces deux longueurs d'onde, ce critère se
traduit par:
2
A2 > À avec F TVR la finesse de l'interféromèêtre de Fabry-Pérot. En
2-F-e-cos0 1-R
considérant un écart entre les miroirs e = 10 mm, un coefficient de réflexion
en énergie
R = 0,9 et une longueur d'onde de 643,8 nm, calculer l'écart minimal A14,,;,
que le Fabry-
Pérot permet d'observer sous une incidence nulle. Ce dispositif est-il adapté à
l'observation
de l'effet Zeeman normal décrit dans le cas d'une lampe au cadmium soumise à un
champ
magnétique ?
Partie VI - Orbitales atomiques
Les observations expérimentales et leurs interprétations associées, étudiées
dans les parties
précédentes, ne représentent que quelques uns des faits expérimentaux qui se
sont accumulés au
début du XX° siècle sans pouvoir être interprétés globalement. Seule la
mécanique quantique permit
d'acquérir une vision unifiée et cohérente de l'atome.
Dans cette partie, nous allons étudier quelques apports de la physique
quantique dans la conception
intellectuelle de l'atome. Nous considérons l'électron de l'atome d'hydrogène
placé dans le
1 e -- : : à >
---. En régime stationnaire, la fonction d'onde pr)
4TE Fr
associée vérifie l'équation de £. Schrüdinger
h° - - - -
ne APP ef) Ep)
où E est l'énergie d'un état stationnaire de l'électron et À l'opérateur
Laplacien.
potentiel coulombien V(r)=-
Q44. Par opposition avec les principes de la physique classique, comment est
décrit le
comportement des particules à l'échelle microscopique en physique quantique ?
Une réponse
en une phrase est attendue.
Q45. Que représente physiquement, pour l'électron de l'atome d'hydrogène, la
norme au carré de la
2
?
fonction d'onde associée w(r)
Q46. Concernant l'orbitale 1s (n = 1, / = 0), la résolution de l'équation de
Schrôdinger conduit à
27
10
- 1 re 2 1
(1) ee et PAU) Cr)
0
avec 7, le rayon de Bohr de la question Q18.
'EUR
Nommer puis expliquer la propriété qui permet de justifier dans l'expression de
A (nf la
provenance du coefficient =.
Zn
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Q47.
Q48.
Q49.
À partir de l'équation de Schrôdinger, établir l'expression de l'énergie E1,,
correspondant à
l'énergie d'un état stationnaire de l'électron lié à l'orbitale 1s de l'atome
d'hydrogène, en
fonction de &,, h, me et e. Comparer son expression à celle de l'énergie Æ, du
modèle de
Bohr de la question Q20.
L'expression du laplacien d'une fonction scalaire f(r) en coordonnées
sphériques est :
(ee 40)
La densité de probabilité de présence d'un électron sur une sphère de rayon r,
encore appelée
densité radiale de probabilité, est notée P(r). Dans le cas de l'orbitale 1s,
montrer que la
densité radiale de probabilité P(r) de trouver l'électron à une distance r du
noyau est :
2 27
G)
La courbe de la figure 10 représente P(r) pour l'électron 1s de l'atome
d'hydrogène. On
1
P(r)=4:
: , 3
montre que la distance moyenne entre l'électron et le noyau est (r) : 3. Fi:
En vous appuyant sur la figure 10, expliquer pourquoi cette distance est
différente du
maximum de P(r).
P(r)
0.,6/r0
0,5/r0
0.4/r0
0,3/r0
0,2/r0
0,1/r0
0 r/ro
Figure 10 -- Densité radiale de probabilité P(r)
FIN
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