SESSION 2005 , PCP2009
A
CONCOURS (OMMUNS POlYTECHNIOUES
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC
PHYSIQUE 2
Durée : 4 heures
L'utilisation des calculatrices est autorisée. Les deux problèmes sont
indépendants.
Leur poids est approximativement 55% pour le premier et 45% pour le second.
***
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, & la
précision et à la
concision de la rédaction ; si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui
sembler être une
erreur d'énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa
composition en expliquant
les raisons des initiatives qu'il a été amené à prendre.
***
PROBLEME I : F ILTRAGE OPTIQUE - EFFETS CHROMATIQUES
L'observation d'un objet exposé à la lumière du jour est révélatrice d'une
multitude de
phénomènes physiques liés aux propriétés intrinsèques de la matière qui le
constitue,
conjointement à son état de surface et à sa géométrie.
En particulier, la redistribution de la lumière incidente après absorption
sélective ou diffusion
sélective, la dispersion ou encore le filtrage interférentiel peuvent générer
des effets de couleurs
liés aux bandes passantes du système optique.
Le présent problème, qui se compose de trois parties indépendantes, porte l
'accent sur quelques
exemples choisis afin d'illustrer tour à tour chacun des phénomènes cités.
A) Redistribution sélective de la lumière par la matière.
Lors de l'impact de la lumière sur un objet quelconque, on peut considérer
globalement qu'une
unité de puissance du rayonnement incident se divise en quatre fractions
dépendant en général
de la longueur d'onde % : RO») par réflexion spéculaire (comme sur un miroir),
D(À) par
réflexion diffuse (diffusion), A(À) par absorption et T(À) par transmission, de
sorte que :
R... + D(k) + A(k) + T0») = 1
- La partie absorbée est en général convertie sous une forme d'énergie non
visible : thermique,
électrique, chimique, biologique ; chez les végétaux, elle actionne le
processus de
photosynthèse.
A.]. - Une bonne réflexion spéculaire nécessite un bon poli optique. En
estimant que pour
réaliser un tel poli, les aspérités superficielles doivent être, pour le moins,
inférieures au dixième
de la longueur d'onde la plus courte, quelle doit être - dans le domaine
visible - la dimension
maximale de ces aspérités ?
A.2. - Quel est l'aspect visuel d'un objet parfaitement absorbant pour toutes
les longueurs
d'onde '? Une plante verte utilise-t--elle l'intégralité des radiations vertes
dans son
développement ?
A.3. - Un tissu bleu est examiné à la lumière d'un néon ne contenant pas de
radiations bleues.
Décrire son apparence visuelle. Justifier la réponse.
A.4. - Le modèle de l'électron élastiquement lié, excité par une onde lumineuse
plane,
progressive, harmonique, appliqué aux particules présentes dans l'atmosphère
terrestre, permet
de montrer que le flux lumineux diffusé eSt proportionnel à la puissance quatre
de la fréquence
de l'onde. Expliquer alors la couleur bleue du ciel et la couleur rouge du
soleil couchant.
- Quel est l'aspect visuel du ciel, observé hors atmosphère, à bord d'un
satellite ?
B) Dispersion de la lumière solaire lors d'un arc--en-ciel
B.]. -- Préciser exactement ce que l'on entend par dispersion.
B.2. - Questions préliminaires.
a) Rappeler les lois de Descartes pour la réfraction d'un rayon lumineux
passant de l'air (milieu
d'indice unité) vers un milieu d'indice 11. On fera un schéma en notant i
l'angle d'incidence et
r l'angle de réfraction. Exprimer la dérivée dr/ d1 exclusivement en fonction
de l'indice n et du
sinus (sin i) de l'angle d'incidence.
b) Exprimer, en fonction de i et de r, la valeur de la déviation du rayon
lumineux, définie par
l'angle entre la direction incidente et la direction émergente, orientées dans
le sens de
propagation.
c) Exprimer ausSi, à l'appui d'un schéma, la déviation d'un rayon lumineux dans
le cas d'une
réflexion.
Dans l'ensemble de ce problème, tous les angles seront considérés en valeur
arithmétique,
c'est--à-dire réels positifs. Leurs valeurs numériques seront à exprimer
obligatoirement en
degrés décimaux.
B.3. - Lorsque le soleil illumine un rideau de pluie, on peut admettre que
chaque goutte d'eau se
comporte comme une sphère réceptionnant un faisceau de rayons parallèles entre
eux.
Dans tout ce qui suit, on considérera que l'observation est faite par un oeil
accommodant à
] 'infini, c'est--à--dîre assimilable à une lentille convergente (cristallin)
capable de focaliser sur un
écran (rétine) tout faisceau de lumière parallèle issu d'une goutte d'eau.
On recherche, dans un premier temps, les conditions pour que la lumière
émergente, issue d'une
goutte d'eau, se présente sous forme d'un faisceau de lumière parallèle. Pour
cela on fait
intervenir l'angle de déviation D de la lumière à travers la goutte d'eau,
mesuré entre le rayon
émergent et le rayon incident. Cet angle de déviation D est une fonction de
l'angle d'incidence i.
Exprimer la condition de parallélisme des rayons émergents en la traduisant
mathématiquement
au moyen de la dérivée dD/di.
B.4. - Une goutte d'eau quelconque, représentée par une sphère de centre O et
de rayon R, est
atteinte par la lumière solaire sous des incidences variables, comprises entre
0° et 90°. Son
indice, pour une radiation donnée, sera noté n tandis que celui de l'air sera
pris égal à l'unité.
Fig. 1
Dans chacun des trois cas suivants,
B.4.1. -- Lumière directement transmise (Figure 1),
B.4.2. -- Lumière transmise après une réflexion partielle à l'intérieur de la
goutte (Figure 2),
B.4.3. - Lumière transmise après deux réflexions partielles à l'intérieur de la
goutte (Figure 3),
répondre successivement aux questions a, b, c, ci--après :
Fig. 3
Tournez la page S.V.P.
a) - Exprimer en fonction de l'angle d'incidence i ou de l'angle de réfraction
r , tous les angles
marqués de lettres grecques.
b) - En déduire l'angle de déviation D propre à chaque cas, en fonction de i et
de r .
c) - Rechercher ensuite, si elle existe, une condition d'émergence d'un
faisceau parallèle,
exprimée par une relation entre le sinus (sin i) de l'angle d'incidence et
l'indice n de l'eau.
B.5. - Le soleil étant supposé très bas sur l'horizon, normal au dos d'un
observateur, montrer que
celui-ci ne pourra observer la lumière transmise que si la goutte d'eau se
trouve sur deux cônes
d'axes confondus avec la direction solaire et de demi--angles au sommet 62 =
180° -- D2
(justification de l'arc primaire) et 93 = D3 ---- 180° (justification de l'arc
secondaire).
B.6. -- Les angles 92 et 63 dépendant de l'indice n de l'eau, on observe un
phénomène d'irisation
dû au fait que cet indice évolue en fonction de la longueur d'onde. Calculer
ces angles pour le
rouge et le violet, sachant que pour le rouge l'indice vaut 1,3317 tandis que
pour le violet il est
égal à 1,3448. _
- En admettant .que l'observateur se trouve face à un rideau de pluie, dessiner
la figure qui
apparaît dans son plan d'observation en notant la position respective des
rouges et des violets.
B.7. - Interférences
Les directions angulaires D2 et D3 sont celles d'un étroit faisceau émergent de
lumière parallèle
où, dans tout plan d'onde, tous les rayons lumineux présentent entre eux une
différence de
marche nulle. On peut aussi rencontrer des rayons qui, arrivés sous des
incidences différentes,
émergent dans une même direction DX en présentant entre eux, dans tout plan
d'onde, une
différence de phase multiple entier de la longueur d'onde. Il devient alors
possible d'observer un
phénomène d'interférences responsable d'arcs dits "surnuméraires".
B.7.]. Dans le cas d'une seule réflexion partielle à l'intérieur de la goutte
d'eau (Figures 2 et 4) :
a) Justifier que les plans (P1) et (P2) tangents àla sphère (Figure 4) sont des
plans d'onde.
b) Calculer le chemin optique entre ces deux plans en fonction de n , i , r et
R.
c) On considère deux rayons incidents parallèles arrivant sur la goutte d'eau
avec deux
incidences caractérisées par les angles il et i2 . Montrer que, pour obtenir
une même déviation
(DZ sur la figure 2) pour ces deux rayons, il faut que la différence des angles
d'incidence i2 ---- il
soit proportionnelle à la différence des angles de réfraction correspondants r2
-- r1 . Déterminer
la constante de proportionnalité.
(1) Quelle doit être la différence de marche entre ces deux rayons pour qu'ils
donnent une
interférence constructive '?
B.7.2. Dans le cadre d'une expérience ayant permis de visualiser la frange
d'interférences
d'ordre 2, des calculs effectués à l'ordinateur ont donné i2 = 67,98° et il =
50,l3° avec une
radiation rouge pour laquelle l'indice est égal à n = 1,33 17.
a) Vérifier la condition B.7. 1. (c).
b) Où est localisée cette frange pour un observateur du phénomène situé à
grande distance ?
c) Sachant que la longueur d'onde utilisée est X = 0,75 mn en déduire le
diamètre d'une goutte
d'eau.
C) Filtrage interférentiel au moyen de lames minces
La couleur des ailes de papillons est due à un phénomène de réflexions sur un
empilement de
lames de chitine séparées par des couches d'air, toutes épaisseurs étant
voisines des longueurs
d'ondes du spectre visible. De la même manière, la minceur des parois d'une
bulle de savon est
responsable de phénomènes d'irisation. Pour simplifier les calculs dans les
questions qui suivent,
on ne considérera que la transmission à travers une seule lame de verre à faces
parallèles,
d'épaisseur microscopique, plongée dans l'air. En outre les calculs ne seront
développés qu'en
incidence normale pour des ondes électromagnétiques planes, lesquelles sont
donc à champs
transversaux, parallèles aux faces de la lame.
C.]. -- Question préliminaire : Une onde de lumière supposée plane, progressive,
monochromatique (OPPM), à polarisation rectiligne, se déplace dans un milieu
transparent
d'indice n, avec une vitesse v orientée suivant l'axe des abscisses Ox. En
représentant par Ê
l'amplitude du champ électrique, 8 l'aire traversée normalement à l'axe des
abscisses et no la
splitéabilité du vide, démontrer que la puissance moyenne transportée par cette
onde est égale à
A2
_ E
2uov
P S
C.2. - On considère une lame à faces parallèles, d'épaisseur D, en verre
d'indice n, dont le
pouvoir réflecteur a été accru sur ses deux faces au moyen d'une couche
métallique très mince.
Plongée dans l'air, elle reçoit sur l'une de ses faces (81), sous incidence
normale, une OPPM à
polarisation rectiligne se propageant selon l'axe Ox (Figure 5).
Dans ce qui suit, tous les champs électriques seront décrits par leur
composante algébrique (E)
selon l'axe de polarisation (non dessiné). Leur amplitude, indépendante du
temps mais
éventuellement complexe, sera notée Ê tandis que E en désignera le module.
Le champ électrique qui a pénétré à l'intérieur du verre, à l'abscisse x = O,
immédiatement après
la traversée de la paroi SI sera désigné par EEUR .
Il sera représenté en notation complexe (la lettre i désignant le nombre
imaginaire unité) par :
Ee(0>t) : Êe eÎOEt
Le champ électrique sortant, défini dans le verre, en x = D, immédiatement
avant de flanchir la
paroi 82 sera désigné par ES .
Pour ne pas avoir à considérer ici les problèmes d'absorption dans les couches
métalliques, on
s'intéressera uniquement au rapport de transmission en intensité, interne au
verre .'
Er Dépôt métallique
/ mince
0 8 Fig. 5 D"8 D
A l'instant t, au voisinage de la surface SI à l'abscisse 8 tendant vers zéro,
un champ électrique
global Ep se propage dans le sens positif de l'axe. Il sera représenté, en
notation complexe, sous
la forme :
Ep(8at) : Êp eioet
Ce champrésulte de la superposition du champ Be et d'un champ Err dont la
valeur est égale à
celle qu'avait Ep à l'instant t--2D/v (précédemment à un aller--retour à la
vitesse v), atténuée par
deux réflexions successives symétriques.
a) Ecrire l'expression complexe E (EUR,t) sachant que le produit des deux
coefficients de
--I'I'
réflexion en amplitude successifs est égal au coefficient de réflexion en
intensité R tel que :
, 2 Ê2 , 2
IΣ=R ,'2'=R et 1ÎÊ=1--R
Ep Er Ep
La dernière égalité résulte de l'hypothèse que, dans le verre même,
l'absorption est négligeable.
b) Exprimer E_p en fonction de _E_@ et de En puis en déduire Ê_P en fonction de
E_e et des
autres données.
*2
Ep 1
A2 =--------------------
EC l+R2--2RCOS(ZOEDJ
v
C.3. - Déterminer en conséquence le rapport de transmission en intensité r
interne au verre
puis, 7»0 désignant la longueur d'onde incidente dans l'air, l'exprimer en
fonction de R et du
paramètre u = ko/ D .
- Exprimer 1: en fonction de u et de coefficients numériques, dans le cas d'une
lame de verre
particulière, argentée sur ses deux faces où R = 0,9 .
L'indice du verre sera pris égal à n = 1,5 tandis que l'indice de l'air sera
considéré égal à l'unité.
c) Démontrer que:
C.4. - Le tracé de la courbe représentant la fonction 1: (u) est donné, figure
6, dans l'intervalle
0,4 < u < 4 . Préciser l'amplitude des pics numérotés de 1 à 7 et leur position exacte. ' 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4 2,8 3,2 3,6 4,0 C.5. - A l'aide des curseurs d'un calculateur, on a mesuré la bande passante Au à mi-hauteur pour chacun des pics et dressé le tableau ci--dessous : ___--___" On cherche à déterminer une épaisseur de lame D capable de privilégier la transmission d'une radiation verte de longueur d'onde, dans le vide, égale à XO = 530 nm, avec une résolution au moins égale à AK = D.Au = 3 nm. Calculer la valeur numérique de cette épaisseur. Fin du premier énoncé PROBLEME Il - TABLE A INDUCTION - Le chauflage du fond métallique (plaque circulaire) des récipients de cuisson peut être directement réalisé au moyen de courants de Foucault induits par un champ magnétique variable. - Loge' dans une table en céramique, un bobinage (inducteur) alimenté en courant sinusoïdal génère ce champ. Le transfert d'énergie électrique s'effectue par induction mutuelle entre ce bobinage et la plaque circulaire assimilable à une spire unique fermée sur elle-même. - Dans le domaine de la cuisson, il s'agit de créer une forte dissipation Joule dans le fond des récipients tout en limitant au plus bas l'échauffement de l'inducteur. Pour atteindre cet objectif un choix s'impose quant aux propriétés du métal à chauffer. Avertissements : a) Ce problème conduit à comparer le comportement d'un fond en acier magnétique à celui d'un fond en acier magnétique, cependant aucune connaissance des milieux magnétiques n'est nécessaire. Les comparaisons seront abordées tout simplement en utilisant les valeurs des splitéabilités magnétiques relatives ur données ci-après, sachant que la splitéabilité magnétique du vide uo = 47t 10"7 H.m"1 doit être systématiquement remplacée par la splitéabilité magnétique absolue du métal : u = no * uT b) On tiendra compte aussi du fait que la conductivité électrique y des deux métaux considérés n'est pas la même. Les données sont : - pour l'acier amagnétique : "7 = 1 et y = 106 S.m'1 - pour l'acier magnétique : uT = 350 et y = 5. 106 S.m"1 c) La permittivité du vide sera prise égale à 80 = 1/(36n 109) F .m"1 _) d) L'express1on donnée c1-après du laplac1en vectonel d'un vecteur _] , pourra être utilisée sans démonstration : --:> --> -:> --> ---> -.>
A] : grad {div Jil--rot [rot ]]
e) On désignera par i le nombre complexe de module unité et d'argument n/2 et à
toute
grandeur harmonique de pulsation co : a(M,t) = a(M) cos[oet + (b(M)] on
associera le
nombre complexe a(M,t) = A(M) exp[i (Dt] où _A_(M) représente l'amplitude
complexe
A(M) = a(M) eXp[i ®(M)l--
]) Courants de Foucault - Effet de peau.
...)
Un 1nducteur alimenté par un courant 11 génère un champ magnét1que B smusoïdal
de fréquence
compatible avec l'approximation des régimes quasi stationnaires (A.R.Q.S.). Ce
champ est
globalement orienté suivant un axe Oz (Figure 1) autour duquel il conserve une
symétrie de
révolution. Il agit sur un disque métallique coaxial dont la face en regard
vers l'inducteur est
centrée en O.
inducteur
[Fig. 1]
1.1 - Exprimer la loi qui permet de prévoir globalement le sens de rotation des
courants induits
dans la plaque circulaire. Préciser celui--ci. Quelle est la fréquence des
courants induits '?
1.2 - Pour modéliser ces courants, on recherche une solution conforme aux
équations de
Maxwell et compatible avec l'hypothèse de charges mobiles entraînées en
rotation autour de
l'axe Oz, avec une vitesse angulaire Q(z), uniforme dans chaque section droite
de la plaque
circulaire.
Toute l'étude se fera en coordonnées cartésiennes dans le référentiel
orthonormé Oxyz, l'axe Oy
non représenté sur la figure 1 étant orienté normalement au plan du dessin,
vers l'arrière.
_)
1.2.1. Exprimer la vitesse linéaire v des charges électriques en un point
M(x,y,z) du disque, sous
--+ -+
forme d'un produit vectoriel fonction du rayon vecteur OM et du vecteur axial Q
(2) représentant
la vitesse de rotation, orienté selon Oz.
_)
1.2.2. En déduire les composantes jx et jy de la densité de courant j en
fonction du nombre n
de charges élémentaires e mobiles par unité de volume, de la vitesse angulaire
Q(z) et des
coordonnées du point M.
(3le 62jx ôij et 62jY
ÔX23 ôy2' ÔX2 ôy2
1.2.3. Calculer les dérivées partielles:
1.3 -- Equations de Maxwell
1.3.1. Exprimer la loi d'0hm locale pour un métal de conductivité y.
1.3.2. Ecrire les équations de Maxwell pour un métal de splitéabilité absolue u.
1.3.3. A partir de ces équations de Maxwell, retrouver l'équation locale de
conservation de la
charge.
1.3.4. Si les conditions initiales étaient telles qu'une densité volumique de
charges p0 soit
présente à l'instant t = 0 , montrer qu'elle disparaîtrait en un temps très
court. Evaluer ce temps et
conclure qu'en régime établi, le conducteur reste globalement neutre en tout
point de son
volume. Donner l'expression simplifiée de l'équation de Maxwell-Gauss.
1.3.5. Montrer que, lorsque la fréquence imposée est égale à 25 kHz, les
courants de
déplacement sont tout à fait négligeables devant les courants de conduction.
Dans ce cas, donner
l'expression simplifiée de l'équation de Maxwell-Ampère.
1.3.6. Réécrire les équations de Maxwell ainsi obtenues, en utilisant la
notation complexe pour
les dérivations en fonction du temps. En déduire une relation exprimant la
proportionnalité entre
--> --->
la densité de courant j et son laplacien vectoriel A j .
1.4 - On recherche pour les composantes jX et jy de la densité volumique de
courant, des
expressions complexes qui puissent s'écrire : lx(z) exp[i co t] et ly(z) exp[i
03 t].
Monter alors, en utilisant les résultats obtenus en 1.2.3, que ces expressions
sont régies par des
équations différentielles de la forme :
dz--2X = f(_J_X) [1] et Îzäy_ : fig) [2]
1.5 - Résoudre ces équations et écrire l'expression générale des amplitudes
complexes lx et _J_y
en faisant apparaître, dans chaque cas, les deux constantes d'intégration.
1.6 - Introduire une grandeur ô homogène à une longueur et caractéristique de
l'atténuation
suivant l'axe Oz. Quel nom donne--t-on habituellement à cette grandeur ?
Montrer qu'elle peut
s'écrire :
503,3
5 ...
"WJ--Îf'
1.7 - L'inducteur est alimenté par un générateur délivrant une fréquence f = 25
kHz.
La plaque a une épaisseur égale à 1 cm.
a) Calculer la profondeur de pénétration des courants dans les deux cas, acier
amagnétique puis
acier magnétique, compte tenu des valeurs numériques données en début de
problème.
b) Justifier que, malgré la petitesse de son épaisseur, l'on puisse considérer
la plaque comme
illimitée en 2.
c) Simplifier alors les expressions de lx et de ly .
..)
1.8 - Donner en notation réelle l'expression de la norme du vecteur densité de
courant j (2).
On désignera par J 0 son amplitude en z = O .
2) Transfert d'énergie électrique par mutuelle induction
2.1 Caractérisation de l'inducteur
L'inducteur, dont le rayon extérieur mesure 10 cm, comporte 20 spires. Pour des
raisons
techniques, elles sont généralement enroulées en spirale. Cependant, on
considérera ici qu'il est
équivalent à un bobinage ordinaire, chaque spire ayant un rayon moyen égal à r
= 5 cm . Le fil
électrique dont le rayon mesure 2 mm est réalisé avec du cuivre multibrins
(fils de Litz) de
manière à rendre négligeable l'influence de l'effet de peau. On considérera que
la section de
cuivre est égale à la moitié de la section du fil.
2.1.1. - Calculer la résistance R1 de l'inducteur sachant que le fil de cuivre
utilisé a une
conductivité égale à y] = 55,5 106 S.m'1.
2.1.2. - L'inducteur, alimenté loin de la plaque, sous une tension efficace de
24 volts, à la
fréquence de 25 kHz, est traversé par un courant de valeur efficace égale à 5,1
A. Exprimer
littéralement son auto-inductance L1 puis en donner la valeur numérique.
2.2 Caractérisation de la plaque (induit)
La plaque de résistance R2 et d'auto-inductance L2 , a un rayon égal à 10 cm et
une épaisseur
égale à 1 cm. Elle peut être assimilée à une spire unique refermée sur
elle-même ayant pour rayon
la moitié de la valeur précédente soit r = 5 cm et une section de conduction
circulaire d'aire S
égale àla section de passage des courants induits dans l'épaisseur de peau du
disque soit S = 2r ô.
L'auto-inductance de la spire est évaluée selon la formule :
L2 =uo r ln (£)--Z
p 4
où p représente le rayon de la section de conduction, supposé très inférieur à
r.
2.2.1. Calculer la résistance R2 de la plaque réalisée en acier magnétique.
2.2.2. Calculer l'auto-inductance L2 de la plaque réalisée en acier magnétique.
2.2.3. Montrer que pour la fréquence utilisée (25 kHz), l'on peut négliger
(R2)2 devant (L2 oe)2
avec une erreur inférieure à 5%.
Par la suite, tous les calculs numériques seront à effectuer dans le cadre de
cette
approximation.
2.3 -- L'inducteur est alimenté sous une tension v1(t). Sachant que l'ensemble
inducteur--plaque se
comporte comme deux circuits couplés par une mutuelle inductance M :
a) Ecrire sans approximation les équations temporelles de couplage entre le
courant i1(t) circulant
dans l'inducteur et le courant i2(t) parcourant la plaque (Figure 2).
R2
îM
Fig. 2 Vlî...1nducteur
L1
b) En déduire l'expression littérale du rapport des amplitudes complexes %
--1
c) En dédu1re auss1 l'expressmn htterale de l'1mpedance d'entree complexe _Z_e
: --Îl du systeme.
_]
2.4 - Simplifier les expressions ci--dessus (2.3.b et 2.3.c) puis effectuer le
calcul numérique de
leur module, sachant que l'inductance mutuelle est estimée à M = 2 uH.
3) Influence de la nature du matériau formant la plaque.
3.1.- Pour des raisons de sécurité, on se fixe comme objectif de limiter les
pertes par effet Joule
dans l'inducteur à 50 watts. Quelle est alors la valeur efficace du courant
maximal admissible
dans l'inducteur ? '
En déduire la valeur efficace maximale de la tension d'alimentation,
l'intensité du courant dans la
plaque et la puissance de chauffe développée dans celle-ci.
3.2 - Lorsqu'on reprend les mêmes calculs, précisés avec les données de l'acier
amagnétique, on
trouve que : R2 % 1 m9 , 12/11 % 16,5 et Ze % 0,56 Q , les impédances ayant
baissé à
cause de l'épaisseur de peau plus grande.
Reprendre la question précédente 3.1 et montrer qu'utiliser l'acier magnétique
revient à diminuer
nettement la puissance de chauffe de la plaque, malgré une très nette
augmentation du courant
dans celle-ci.
3.3 - La tension d'alimentation est réglée à V1 = 110 volts, valeur efficace
proche du maximum
toléré, en vue de recevoir une plaque en acier magnétique. Dans le cas où un
utilisateur déposerait
sur la table un récipient en acier amagnétique, montrer qu'il existe un risque
d'échauffement
excessif de l'inducteur. Proposer une solution pour éviter tout accident de ce
type. '
Fin de l'énoncé