Thème de l'épreuve | Propagation le long d'une ligne électrique. Déconvenues expérimentales. |
Principaux outils utilisés | électrocinétique, électromagnétisme, onde, optique |
Mots clefs | câble coaxial, soliton, onde électrique |
SESSION 2011 PCP2008 A CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE PC PHYSIQUE 2 Durée : 4 heures N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, a la précision et a la concision de la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu 'il a été amené à prendre. Les calculatrices sont autorisées *** Les deux problèmes sont indépendants. Leur poids est approximativement 60 % pour le premier et 40 % pour le second. *** PROBLÈME 1 PROPAGATION LE LONG D'UNE LIGNE ÉLECTRIQUE - Effets d'échos - Reproduction retardée d'un signal - Après quelques préliminaires concernant les propriétés électromagnétiques des lignes coaxiales, on s'intéressera, en régime harmonique, au profil de la tension le long d'une ligne sans pertes & constantes réparties. Ceci permettra, en particulier, d 'étudier l'eflet d'écho a l'entrée d'une ligne quart--d'onde court--circuitée en sortie. On considérera ensuite une ligne a constantes localisées, capable de diminuer la vitesse de propagation des ondes. Une telle ligne, utilisée pour reproduire des signaux avec un retard déterminé, s'avère consécutivement plus courte. Par contre, elle impose des limitations quant à la forme des signaux à transmettre. Son étude sera conduite d'abord en régime harmonique, puis en régime non linéaire favorable à la transmission d 'une onde solitaire. A) Préliminaires On s'intéresse (figure 1) à un câble coaxial dont l'âme (A) et la gaine (G) sont supposées réalisées dans un métal conducteur parfait tandis que l'espace qui les sépare est supposé occupé par un diélectrique parfait. Ce câble se présente comme un condensateur cylindrique, aligné selon l'axe (Ox) d'un repère cartésien orthonormé (0, x, y, 2). Sa longueur (H) est supposée très grande par rapport à son rayon extérieur (0). Un générateur de tension dépendante du temps est branché à l'une des extrémités (O) de ce câble, la masse étant reliée à l'armature externe. V(x,t) V(x+dx,t) Métal Isolant Métal _ \ < H » Section droite Coupe axiale Figure 1 A.1) Capacité du câble par unité de longueur Si l'on considère que les électrons dans le diélectrique restent élastiquement liés aux atomes qui les contiennent, on peut admettre que, sous l'action d'un champ électrique variable de fréquence usuelle (très inférieure au térahertz), ils s'écartent de leur position d'équilibre sur une très faible distance _) --> --> & : (s/ne)E proportionnelle au champ électrique E auquel ils sont soumis. Le nombre d'électrons présents par unité de volume est noté n ; chacun porte la charge e . Le paramètre 8 , caractéristique de l'isolant, correspond à sa permittivité électrique. Les électrons liés oscillent donc avec une vitesse proportionnelle à la dérivée temporelle du champ --) ô_) existant, telle que : v = -- . ôt _) , ,. , . , . .* ôE A.1.1) Demontrer qu 11 en resulte une den51te volumique de courant _]D = 8 É . A.1.2) On peut admettre que la géométrie considérée impose un JÎ champ électrique radial d'amplitude E(x,r,t) laquelle, désormais, & sera notée simplement E pour alléger l'écriture. Ainsi, lorsque les électrons qui sont disposés (figure 2) sur un cylindre de rayon r et de longueur h supposée très courte, effectuent un trajet & sous l'effet du champ, ils déplacent au total la Figure 2 charge Q : ne t contenue dans le volume 1: z 27: r h & Exprimer cette charge Q en fonction de 8 , h et du produit (r E) . A.1.3) La charge en mouvement, soit donc l'intensité du courant, se conserve d'une armature à l'autre, quelle que soit la surface traversée. En déduire une propriété importante du produit (r E) . A.1.4) En écrivant le champ sous la forme E =A/r et après avoir précisé le sens du terme A , a déterminer la différence de potentiel entre les armatures : V = Va _ Vb = -- IE _ dr r=b Exprimer V exclusivement en fonction du produit (r E) et du rapport (b/a) . A.1.5) Déduire des questions précédentes, la capacité du câble par unité de longueur : y = QVÆ Application numérique : Calculer y sachant que b/a = 3,6 et 8 = 20.10_12 F/m . A.2) Auto-inductance du câble par unité de longueur A.2.1) Les mouvements électroniques dans l'isolant sont accompagnés, dans les armatures, de courants électromoteurs. L'âme du câble est de ce fait parcourue, selon l'axe des abscisses, par un courant d'intensité l(x,t). % Il en résulte, en tout point de l'espace isolant, un champ magnétique B(x,r,t) . En préciser la direction et le sens. Puis, par application du théorème d'Ampère, en déterminer l'amplitude B(x,r,t) laquelle, désormais, sera notée simplement B pour alléger l'écriture. La splitéabilité magnétique de l'isolant est donnée égale à celle du vide : u0 . A.2.2) L'évolution de la différence de potentiel le long de l'axe Ox , d'une position (x) à une ôV position (x+dx) est telle que : dV = V(x + dx,t) -- V( x, t) = 6_ dx . En utilisant la relation obtenue X à la question (A. l .4) , exprimer dV sous forme d'une expression dépendant de Ê--E . x A.2.3) Ecrire la relation de Maxwell-Faraday. A.2.4) Sachant que cette relation, exprimée en coordonnées cylindriques, dans le cadre des ÔE ôB hypothèses de ce problème conduit à â_= _â--t , exprimer sous la forme dV =--l dx % la x différence de potentiel qui apparait sur une longueur de câble dx . En déduire l'expression de l'auto-inductance EUR du câble par unité de longueur. Application numérique: Calculer EUR sachant u0 : 471.10_7 H/m . B) Ligne coaxiale sans perte à constantes réparties Dans le présent paragraphe (B) , où est développée une étude en régime harmonique .' tensions, courants et impédances seront représentés en notation complexe, la lettre j désignant le nombre complexe de module unité et d'argument TE/2 . , , . "(nt , , - . , \ , Un generateur de tensmn VO eJ , presentant une re51stance interne R0 , est branche a l'entree, en x = 0 , de la ligne précédente. Cette ligne peut être modélisée selon le réseau en échelle dessiné sur la figure 3 , où sont indiquées les impédances complexes des composants considérés ; chaque maillon correspond à une portion de longueur infiniment petite dx . La tension existant au temps t , au noeud M positionné à l'abscisse x , sera symbolisée par le t . . ,, . , . , - nombre complexe \_/(x) e" . La tens1on ex1stant au meme mstant t a l'absc1sse x+dx s'ecr1ra : \_/(x +dx) eJoet et celle existant au même moment à l'abscisse x--dx s'écrira \_l(x --dx) ej")t . Dans le développement des calculs, tout comme il est fait sur la figure 3, on fera abstraction du facteur eJoet X(x-dx) M(x) M(x+dx) ...."oeËdx joeËdx joeËdx ; .'joefldx Figure 3 B.l) Ecrire, à un instant donné, la loi des noeuds au point M , en termes de potentiels, incluant X(x) , !(x--dx) et X(x+dx) . Simplifier le résultat obtenu en remplaçant M(x+dx) et X(x--dx) par leurs développements de Taylor limités au second ordre. n Rappel de la formule de Taylor : f(x +h)= f(X) + Ëh_ nî{î f] x X Montrer alors que X(X) est régi par une équation différentielle du second ordre. B.2) Sachant que la solution générale de cette équation différentielle peut être écrite sous la forme X( x) = A_ cos (k x)+ & sin(kx) , préciser la valeur et l'unité du paramètre k , considéré réel positif. B.3) En déduire l'expression générale de l'intensité l(x) du courant issu du point M et dirigé vers l'extrémité de la ligne, puis celle de l'impédance L(x)= X(x)/l(x) vue à droite de l'abscisse x . Exprimer la valeur de l'impédance équivalente de la ligne à l'entrée de celle--ci : Le = Z(x=0) . B.4) En réduisant le schéma de la figure 3 à celui de la figure 4 , déterminer la tension Xe = \_l(x=0) à l'entrée de la ligne en fonction de V0 , R0 et Le . En déduire une première relation entre A et B, puis l'exprimer dans le cas où R0 = 1/E/y . N.B. : Dans toutes les questions qui suivent, de B.5 à 3.9 incluses, on se limitera au cas où : R0 : «lE/y . B.5) Cas d 'une terminaison en court-circuit Lorsque la ligne est court--circuitée en son extrémité, exprimer que X(x=H) = 0 . En déduire une deuxième relation entre A et B , puis déterminer ces constantes en fonction des données. Préciser l'expression complète de la tension \_/(x) . Exprimer le module HX(x)H de cette tension. B.6) Déterminer la valeur particulière H...... de la longueur de la ligne, la plus courte possible, qui impose que le courant le , à l'entrée de la ligne, soit nul quelle que soit \_/e . Comparer cette longueur à la longueur d'onde À du signal électrique dans la ligne. B.7) Si l'on prélève la tension MEUR à l'entrée d'une telle ligne de longueur H...... court-circuitée en x = H..., , certaines pulsations émises par le générateur sont strictement coupées. Préciser lesquelles. B.8) Les données pour un câble coaxial ordinaire sont : y = 100 pF/ m et l = 0,25 uH/ m. Calculer la vitesse de propagation V de ces ondes dans le câble. Présente-t--elle de la dispersion ? Les signaux de forme quelconque sont--ils déformés au cours de la propagation '? Quelle longueur de câble faut--il pour obtenir en sortie, un signal identique à celui de l'entrée, avec un retard de 100 us ? Dans quel sens doit-on modifier les valeurs de y et EUR pour réduire cette longueur ? B.9) Le générateur délivre, en circuit ouvert, une tension sinusoïdale d'amplitude égale à 10 volts. On branche à sa sortie (Ve) une longueur du câble étudié mesurant H...... = 10 m , court-circuitée en son extrémité. Préciser la valeur numérique de R0 . Quelle tension mesure--t--on alors entre les homes du générateur lorsque la fréquence est réglée à 10 MHZ '? Donner une représentation graphique de ||V(x=0)ll dans l'intervalle de fréquences f E [O ; 20 MHZ] . Distinguer les différentes bandes passantes à -- 3 dB . Préciser les valeurs notables des fréquences. C) Ligne sans perte, à constantes localisées Avertissement : la finalité du présent paragraphe (C) dépassant le cadre du régime harmonique, la notation complexe ne devra plus être utilisée. C.l) Conditions de propagation On considère (figure 5) une ligne électrique M, en échelle, composée de maillons identiques, V... T) V... V(t-- T) de longueur E, , composés de condensateurs ' L l(t+ T) ' L ...) ' de capac1te C et d'auto-mductances L. ' Si l'on note V(t) la tension à l'instant t au J(t) point d'abscisse x , on peut dire qu'il y a i C C propagation d'une onde électrique avec la \ vitesse v = ê/t dans le sens de l'axe des " x_g x x+ï; >X abscisses si : F igure 5 a) la tension à l'instant t au point d'abscisse x--ë est en avance d'un temps T = â/v et s'écrit V(t+t) b) la tension à l'instant t au point d'abscisse x+E_, est en retard d'un temps "|: = &/v et s'écrit V(t--t). d C.1.1) Exprimer la différence de potentiel V(t+t) --V(t) en fonction de L et de au" + T)]. C.1.2) Exprimer V(t) --V(t--t) en fonction de L et de %[I(t)] . C.1.3) Exprimer, à partir de la loi des noeuds, le développement V(t+t) +V(t--T) --2V(t) en fonction d [J...] dt potentiels. Ne pas développer le calcul de la dérivée de J(t) afin de conserver la généralité de l'écriture lorsque la capacité C devient dépendante de V(t) , comme présentée au @ (C3) . de L et de ;puis expliciter J(t) en fonction de C et de V(t) et conclure en termes de C.2) Etude en régime linéaire : cas d'un signal harmonique C.2.1) A partir des résultats obtenus au ê(C. 1 .3), traduire la loi des noeuds en termes de potentiels. Déterminer alors une condition sur la pulsation pour que la forme V(t) = A cos(oet) en soit une solution. Rappels : cos(a+B)+cos(a-B) = 2 COS(Ot) cos(B) et l--cos(< )