PSI
4 heures
Calculatrices autorisées
2012
Mathématiques 1
- Dans le problème désigne toujours une application continue de R+ dans R+ ,
croissante et non majorée.
- Dans le problème, f désigne toujours une application continue de R+ dans R.
- On note E l'ensemble des réels x pour lesquels l'application t Ô f (t)e-(t)x
est intégrable sur R+ .
Ú +
- On note E l'ensemble des réels x pour lesquels l'intégrale
f (t)e-(t)x dt converge.
0
On se propose ci-après d'étudier la transformation f Ô Lf définie en I.A, d'en
établir quelques propriétés,
d'examiner certains exemples et d'utiliser la transformation L pour l'étude
d'un opérateur.
I Préliminaires, définition de la transformation L
I.A
Quelle inclusion existe-t-il entre les ensembles E et E ?
Désormais, pour x E , on notera
Ú +
Lf (x) =
f (t)e-(t)x dt
0
I.B
Montrer que si E n'est pas vide, alors E est un intervalle non majoré de R.
I.C
Montrer que si E n'est pas vide, alors Lf est continue sur E.
II Exemples dans le cas de f positive
II.A
Comparer E et E dans le cas où f est positive.
II.B
Dans les trois cas suivants, déterminer E.
II.B.1)
f (t) = (t), avec supposée de classe C 1 .
II.B.2)
f (t) = et(t) .
II.B.3)
f (t) =
II.C
Dans cette question, on étudie le cas (t) = t2 et f (t) =
II.C.1)
Déterminer E. Que vaut Lf (0) ?
II.C.2)
Prouver que Lf est dérivable.
e-t(t)
.
1 + t2
1
pour tout t R+ .
1 + t2
A
Montrer l'existence d'une constante A > 0 telle que pour tout x > 0, on ait Lf
(x) - (Lf ) (x) = .
x
-x
II.C.4)
On note g(x) = e Lf (x) pour x > 0.
Ú x -t
e
dt.
Montrer que pour tout x > 0, on a g(x) = - A
2
t
0
Ú +
-t2
dt.
II.C.5)
En déduire la valeur de l'intégrale
e
II.C.3)
0
III Étude d'un premier exemple
t
t
- 1 + pour tout t R+ .
-1
2
III.A
Montrer que f se prolonge par continuité en 0.
On note encore f le prolongement obtenu.
III.B
Déterminer E.
Dans cette partie, (t) = t pour tout t R+ et f (t) =
III.C
et
À l'aide d'un développement en série, montrer que pour tout x > 0, on a
1
1 Ø
1
-
+
2x2
x n=1 (n + x)2
+
Lf (x) =
III.D
Est-ce que Lf (x) -
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1
1
+ admet une limite finie en 0+ ?
2
2x
x
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IV Généralités dans le cas typique
Dans cette partie, (t) = t pour tout t R+ .
IV.A
Montrer que si E n'est pas vide et si est sa borne inférieure (on convient que
= - si E = R),
alors Lf est de classe C sur ], +[ et exprimer ses dérivées successives à
l'aide d'une intégrale.
IV.B
Dans le cas particulier où f (t) = e-at tn pour tout t R+ , avec n N et a R,
expliciter E, E
et calculer Lf (x) pour x E .
IV.C
Comportement en l'infini
On suppose ici que E n'est pas vide et que f admet au voisinage de 0 le
développement limité d'ordre n N
suivant :
n
Ø
ak k
f (t) =
t + O(tn+1 )
k!
k=0
IV.C.1)
suivant :
Montrer que pour tout > 0, on a, lorsque x tend vers +, le développement
asymptotique
Ú
0
IV.C.2)
A
f (t) -
n
Ø
ak
k=0
k!
t
k
B
e-tx dt = O(x-n-2 )
En déduire que lorsque x tend vers l'infini, on a le développement asymptotique
:
Lf (x) =
n
Ø
ak
+ O(x-n-2 )
xk+1
k=0
IV.D
Comportement en 0
On suppose ici que f admet une limite finie l en +.
IV.D.1)
Montrer que E contient R+ .
IV.D.2)
Montrer que xLf (x) tend vers l en 0+ .
V Étude d'un deuxième exemple
Dans cette partie, (t) = t pour tout t R+ et f (t) =
en 0.
V.A
Montrer que E ne contient pas 0.
V.B
Montrer que E =]0, +[.
V.C
Montrer que E contient 0.
V.D
Calculer (Lf ) (x) pour x E.
V.E
En déduire (Lf )(x) pour x E.
Ú
sin t
pour tout t R+ , f étant prolongée par continuité
t
(n+1)
On note pour n N et x > 0, fn (x) =
n
Ø
Montrer que
fn converge uniformément sur [0, +[.
V.F
sin t -xt
e
dt.
t
n>0
V.G
Que vaut Lf (0) ?
VI Injectivité dans le cas typique
Dans cette partie, (t) = t pour tout t R+ .
VI.A
Soit g une application continue de [0, 1] dans R. On suppose que pour tout n
N, on a
Ú 1
tn g(t) dt = 0
0
VI.A.1)
Que dire de
Ú
1
P (t)g(t) dt pour P R[X] ?
0
VI.A.2)
En déduire que g est l'application nulle.
Soient f fixée telle que E soit non vide, x E et a > 0.
Ú t
On pose h(t) =
e-xu f (u) du pour tout t > 0.
0
Ú +
VI.B.1)
Montrer que Lf (x + a) = a
e-at h(t) dt.
VI.B
0
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VI.B.2)
On suppose que pour tout n N, on a Lf (x + na) = 0.
4
3
Ú 1
ln u
du converge et qu'elle est nulle.
Montrer que, pour tout n N, l'intégrale
un h -
a
0
VI.B.3)
Qu'en déduit-on pour la fonction h ?
VI.C
Montrer que l'application qui à f associe Lf est injective.
VII Étude en la borne inférieure de E
VII.A
Cas positif
On suppose que f est positive et que E n'est ni vide ni égal à R. On note sa
borne inférieure.
VII.A.1) Montrer que si Lf est bornée sur E, alors E.
VII.A.2)
Si
/ E, que dire de Lf (x) quand x tend vers + ?
VII.B
Dans cette question, f (t) = cos t et (t) = ln(1 + t).
VII.B.1)
Déterminer E.
VII.B.2)
Déterminer E .
VII.B.3)
Montrer que Lf admet une limite en , borne inférieure de E et la déterminer.
VIII Une utilisation de la transformation L
Dans cette partie, P désigne l'espace vectoriel des fonctions polynomiales à
coefficients complexes et on utilise
la transformation L appliquée à des éléments de P pour l'étude d'un opérateur U
.
VIII.A Soient P et Q deux éléments de P.
Ú +
e-t P (t)Q(t) dt, où P est le polynôme dont les coefficients sont les conjugués
de
Montrer que l'intégrale
0
ceux de P , converge.
VIII.B On note pour tout couple (P, Q) P 2 ,
Ú +
éP, Qê =
e-t P (t)Q(t) dt
0
Vérifier que é., .ê définit un produit scalaire sur P.
VIII.C On note D l'endomorphisme de dérivation et U l'endomorphisme de P
défini par
U (P )(t) = et D(te-t P (t))
Vérifier que U est un endomorphisme de P.
VIII.D Montrer que pour tous P et Q de P, on a
éU (P ), Qê = éP, U (Q)ê
VIII.E Montrer que U admet des valeurs propres dans C, qu'elles sont réelles
et que deux vecteurs propres
associés à des valeurs propres distinctes sont orthogonaux.
VIII.F Soient une valeur propre de U et P un vecteur propre associé.
VIII.F.1)
Montrer que P est solution d'une équation différentielle linéaire simple que
l'on précisera.
VIII.F.2)
Quel lien y a-t-il entre et le degré de P ?
VIII.G Description des éléments propres de U
On considère sur [0, +[ l'équation différentielle
(En ) : tP + (1 - t)P + nP = 0
avec n N et d'inconnue P P.
VIII.G.1) En appliquant la transformation L avec (t) = t à (En ), montrer que
si P est solution de (En ) sur
[0, +[, alors son image Q par L est solution d'une équation différentielle (En
) d'ordre 1 sur ]1, +[.
VIII.G.2) Résoudre l'équation (En ) sur ]1, +[ et en déduire les valeurs et
vecteurs propres de l'endomorphisme U .
VIII.G.3) Quel est le lien entre ce qui précède et les fonctions polynomiales
définies pour n N par Pn (t) =
et Dn (e-t tn ) ?
· · · FIN · · ·
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