SESSION 2001 PSIOOS
A
CONCOURS (OMMUNS POlYÎECHNIOUES
ÉPREUVE SPÉCIFIQUE - FILIÈRE PSI
PHYSIQUE 1
DURÉE: 4 heures
Les calculatrices programmables et alphanumériques sont autorisées, sous
réserve des
conditions définies dans la circulaire n° 99--186 du 16.11.99.
Le candidat doit respecter les notations des énoncés et préciser, dans chaque
cas, la
numérotation de la question traitée. L'épreuve se compose de deux problèmes
distincts. Pour ces deux
problèmes, les résultats intermédiaires donnés dans le texte rendent les
diflérentes questions
relativement indépendantes. Le candidat aura cependant intérêt à lire
complètement l'énoncé pour
bien comprendre la démarche proposée.
PREMIER PROBLEME
Précession de l'orbite des satellites de la terre.
Description du problème
Sous l'effet de sa propre gravitation, la terre, comme tous les
corpssuffisamment massifs est
grosso modo sphérique. Néanmoins, à cause de sa rotation, la planète est
déformée: elle est aplatie aux
pôles alors qu'un bourrelet apparait à l'équateur. De cette déformation, il
résulte une modification du
champ de gravitation qui n'est plus le champ radial newtonien en 1/r2 qui
caractérise les corps à
symétrie sphérique. Ce champ modifié induit à son tour une perturbation de
l'orbite des satellites
(naturels ou artificiels) gravitant autour de la terre. Cette perturbation se
réduit, dans le cas d'une orbite
circulaire, à un mouvement de précession du plan de l'orbite. L'amplitude de la
précession est d'autant
plus grande que le satellite est plus proche de la terre. Le but de ce problème
est de proposer une étude
simplifiée afin de comprendre et éventuellement de prévoir une telle
perturbation des orbites des
satellites. On se restreint volontairement au cas particulier, mais fréquent en
pratique, d'une orbite
proche du cercle, cas qui permet de simplifier les calculs et de présenter les
mécanismes essentiels du
phénomène. Une application--test de notre modèle est proposée àla fin de
l'étude.
Tournez la page S.V.P.
Si la terre était ronde...
Une masse ponctuelle m0 située au point 0 exerce sur une masse test ponctuelle,
de valeur
unité et située au point N (N non confondu avec 0) la force attractive (force
de Newton):
'" ..
g(r)=--G G-------°r
;-°2
----'----æ
où ? == ON désigne le vecteur position de la particule test, ? le vecteur normé
suivant ? et G la
constante de gravitation universelle. Le champ vectoriel g est appelé champ de
gravitation de la
masse mo .
1. Calculer l'expression du potentiel de gravitation V(r) défini par :
ê=--gradV(r) et V(r=oo)=0_
Donner son expression en fonction de G , m0 et r.
--.
L'utilité de la définition des champs g et V réside dans l'observation que
l'interaction
simultanée de plusieurs masses (ceci s'étend au cas d'une distribution
continue) sur la particule test est
bien décrite par les champs obtenus en faisant la somme (l'intégrale) des
différentes contributions.
Nous allons utiliser cette propriété pour trouver une expression du potentiel
gravitationnel de la terre.
On définit un référentiel To ayant pour origine le centre d'inertie 0 de la
terre et des axes portés
par les vecteurs io, jo, kO formant une base orthonormée directe, k() est porté
par l'axe des pôles (sud
vers nord) et io, j0 sont situés dans le plan équatorial et pointant vers des
directions fixes (étoiles
lointaines). Dans tout le problème, on supposera To galiléen.
Pour expliquer son aplatissement, la terre est bien modélisée par une goutte de
liquide très
visqueux et de masse volumique uniforme p. En l'absence de rotation propre et
de toute influence
extérieure, on admettra que, sous l'effet de sa propre gravitation, la goutte
acquiert une forme sphérique
(masse totale M , centre O, rayon R ). Dans ce cas, le fluide est au repos dans
le référentiel To.
2. On notera que la force de Newton exercée par une masse ponctuelle m0 sur une
masse unité, Le le
champ de gravitation g(r)---- ---- --G------- 2 --------r , présente une grande
analogie formelle avec la force de Coulomb
r
exercée par une charge ponctuelle go sur une charge unité, Le le champ
électrostatique
Ê(r)- --- 4 1 q--î-- r. Pour une distribution quelconque des charges, on
rappelle que le flux du champ
72780 r
électrique É à travers une surface fermée est égal au quotient des charges
intérieures par 80 (théorème
_.
de Gauss). En transposant ce résultat au cas de la gravitation, donner les'
expressions des champs g et
V en fonction de G , M , R et r (O R, établir un développement du
potentiel V selon les
puissances croissantes de R/ r En déduire que V peut s écrire sous la forme:
7--2
2 3
V(r,a) : V0(r) + V,(r,a) : Vo(r) {1+ B 5-- (1-- 3cosza) + O(EUR--;--)]
Le terme principal : v0 (r) : _.fî
r
correspond au "potentiel newtonien. Le second terme représente la correction
due à l'aplatissement.
Exprimer A en fonction de G et M puis B en fonction de M et m.
On rappelle le développement en séries entières :
(l + x)" = 1 + a.x + ...... + ... + ...... (rayon de convergence 1)
n.
Et les satellites ne tournent pas rond.
Le terme B peut--être évalué directement en calculant l'intégrale de volume qui
apparaît dans
l'expression du potentiel de la terre avec rotation. Le calcul de cette
intégrale étant un peu lourd dans le
cadre de cette étude, on prendra la valeur de B obtenue de façon empirique en
observant le mouvement
des satellites : B ;: 0,000541 ; de plus, on admet que l'expression du
potentiel trouvée à la question
précédente est valable dès que r > R.
?!
Etant donné la valeur de B, le potentiel
Vl apparaît comme un terme correctif, petit Plan orbital
devant VO, que l'on décide de négliger dans un
premier temps ; ceci nous ramène à la situation
« terre sphérique ». On considère dans ces
conditions le mouvement le plus général d'un
satellite ponctuel de masse unité dont le vecteur
position est ? , la vitesse Ü dans le référentiel
To.
11. Exprimer le moment cinétique du satellite Ë
au point 0 par rapport au référentiel To_ Montrer
que la trajectoire du satellite est contenue dans
un plan fixe (P).
Plan équatorial
Soit [E un vecteur unitaire normal à ce plan et il
le vecteur unitaire de même direction que k0 A k , on note {? le vecteur tel
que le tn'èdre (ü , iî , k ) soit
orthonormé direct. Le trièdre (ü ,îî ,Ë ) se déduit du trièdre (il,, ÎO,ËO) par
une rotation d'angle w
autour du vecteur ËO suivie d'une rotation d'angle 6 autour de L7 . Les angles
w (appelé précession) et
6 (appelé nutation) définissent la direction du vecteur k et par conséquent le
plan (P) de l'orbite du
-5-
satellite. La position du satellite dans ce plan est repérée par ses
coordonnées polaires r et (p (angle
orienté par k entre le vecteur il et le vecteur? ).
dt r 2 dt dt
et en déduire une équation différentielle du second ordre vérifiée par r.
2 2
12. Montrer que L- --- r2------ dcp et E : ----4--+--1-- (_d_r) + r2 (Æ) sont
deux constantes du mouvement
13. La valeur de L étant fixée (L # O), montrer que pour une certaine valeur
deE , la trajectoire du
. , . . d
satellite est un cercle (C) (centre O , rayon r) parcouru a v1tesse angulaire
------qî constante. Pourl' orbite
dt
. . . dço . .
Circulaire, exprimer r, --(--1---- et E en fonct1on de L et A uniquement.
Donner la valeur rg de r pour
[
l'orbite géosynchrone (caractérisée par ÎÎ= (1) : ---2T--7[-- où T= 23h56mn est
le jour sidéral, le temps
t
5
que la Terre emploie pour faire un tour sur elle--même dans un référentiel de
Galilée).
On considère la trajectoire (C) du plan (P) de la question précédente. On prend
maintenant en compte le
terme du potentiel Vl(r,a) provenant de l'aplatissement. Ce terme étant très
petit, on suppose que la
trajectoire demeure le cercle (C) de la question précédente (centre O, rayon
r), mais que l'orientation
du plan (P), définie par le vecteur k change lentement au cours du temps. Le
modèle proposé dans
cette question et dans les suivantes n' a donc de sens que si les vecteurs k et
k() ne sont pas alignés, ce
qui exclut a priori le cas d'un satellite en orbite équatoriale (on peut
néanmoins montrer que les
résultats dans ce cas particulier s'obtiennent comme cas asymptotique de ceux
du cas général). On
admet qu'au cours de ce mouvement, l'angle de nutation 6 reste constant et que
seul varie l'angle de
précession l/f . Il s'ensuit que la période de précession du plan de l'orbite
est grande devant la période
de révolution du satellite sur son orbite. Dans ces conditions, on décide de
représenter l'interaction
gravitationnelle entre la terre et le satellite par le potentiel Y(r,6) obtenu
en moyennant le potentiel
V(r,0£) sur une péri0de de révolution autour de la terre. On donne la relation
: cosa : sin(p sin9 .
l4. Reporter cette expression dans celle du potentiel
V(r,CZ), intégrer sur une révolution et montrer que le
potentiel moyen s'écrit sous la forme :
17(r,6) = v() (r) + @ (ne) .
On exprimera Y,(r,9) en fonction de A, B, r, R et 9.
L'hypothèse précédente revient à imaginer que la
masse (unité) du satellite est uniformément répartie sur sa
trajectoire (C); le satellite est ainsi assimilé à un /
« cerceau » (C) de masse unité en rotation autour de son (I
axe k avec la vitesse angulaire _c_i_(£; le potentiel V0 (1)
dt
Tournez la page S.V.P.
-6-
représente l'énergie gravitationnelle d'interaction d'une sphère de masse M
(masse totale de la terre)
et du « cerceau >> (C) ; le potentiel Y, (r,6) représente l'énergie
gravitationnelle d'interaction des deux
« cerceaux » : le bourrelet équatorial (E) de la terre de masse m et le «
cerceau » (C) du satellite. On
conçoit aisément que cette dernière interaction se traduit par un couple Î' que
la terre exerce sur le
satellite et qui, en l'absence de rotation du cerceau (C), tendrait à aligner
les axes des deux cerceaux. Ce
couple est porté par la ligne de noeuds (vecteur directeur ü ). La variation de
Yl (r,6) entre deux valeurs
de 9 est l'opposée du travail du couple Î' ; on admettra la relation dY, (r,9)
: --Î'ûd9 .
15. Donner l'expression du couple Ï' que la terre exerce sur le cerceau (C) du
satellite en fonction de A,
B, r , R et9 .
16. En admettant que l'expression du moment cinétique Ï, trouvée à la question
(1 l) demeure valable,
appliquer le théorème du moment cinétique au cerceau (C) du satellite et en
déduire la vitesse angulaire
de précession u? en fonction de B, r, R , 6 et @ puis la précession Al]! de
l'orbite au cours d'une
révolution du satellite en fonction de B, r , R et 6 .
A titre d'illustration, on considère le cas d'un satellite de cartographie : le
satellite « SPOT » (trajectoire
circulaire d'altitude 832 km avec 6 : 98°45' et (à > O ).
17. Calculer la valeur numérique de la précession Av de l'orbite au cours d'une
révolution du
satellite. Combien de jours solaires (le jour solaire est l'intervalle de temps
entre deux passages
successifs du soleil dans un même plan méridien, c'est à dire 24 heures)
faut-il pour que la précession
soit de 27z ? Un tel satellite est dit héliosynchrone : pourquoi '?
Fin du premier problème.
DEUXIEME PROBLEME
Cinétique de charge des gouttes formées par la brisure d'un jet capillaire.
Description du problème
Certains dispositifs d'impression industriels très rapides (marquage en série
des oeufs, des
yaourts, des boîtes de conserve etc) dits à jet continu, utilisent la tendance
naturelle que possède un jet
liquide suffisamment fin (capillaire) à se briser en gouttelettes sous l'action
de la tension superficielle.
Dans ces applications, cette tendance «naturelle >> est amplifiée, généralement
par stimulation du
réservoir contenant le liquide à projeter (encre, peinture..) par une variation
rapide et périodique de
pression produite par un quartz piézo-électrique. Cette excitation
supplémentaire a le double avantage
de diminuer la longueur du jet avant brisure et d'obtenir des gouttelettes bien
calibrées.
Au voisinage du point de fragmentation du jet, on place une électrode de charge
portée à un
potentiel ajustable par rapport au réservoir (conducteur parfait de
l'électricité) qui reste relié à la masse.
Par influence électrostatique, cette électrode (supposée également parfaitement
conductrice de
l'électricité) permet de charger à travers le jet (de conductivité finie non
nulle) les gouttes formées à la
valeur de charge requise. Une fois les gouttes chargées, elles seront déviées
de manière contrôlée par un
système d'électrodes déflectrices avant d'atteindre le support d'impression
(Fig. 1).
Réservoir V0=300 Volts Tension
pressurisé _Q « quelques kV
U, N
"'Ê
@ -o e » 2
l 2
% Quartz Electrode Electrodes
d'excitation de charge déflectrices
Figure 1: schéma de principe du dispositif d'impression
Le jet étudié ici est caractérisé par son rayon a : 20um, sa vitesse moyenne u
: 20m.s"1 et sa
résistivité électrique ,0 =10Q.m (proche de celle de l'eau). L'électrode de
charge est un cylindre de
révolution infiniment conducteur de l'électricité (rayon b : 300p.m, longueur 1
: 2mm , situé à la
distance ze : lmm de l'orifice de sortie du jet).
La fréquence d'excitation imposée par le quartz piézoélectn'que est f : 120kHz
, ce qui signifie
que l'on fabrique 120.000 gouttes par seconde. Autrement dit, le temps
nécessaire pour la formation
d'une goutte est Tf : 1/ f : 8,33us . La question, objet de ce problème, est de
savoir si on a le temps de
charger les gouttes en si peu de temps.
Tournez la page S.V.P.
Modélisation
Il! v0 =300 Volts & +=o*
!
Figure 2: modèle du barreau avec
longueur d'entrée zEUR
L'électrode de charge et le jet constituent
les armatures d'un condensateur dont nous allons
étudier la cinétique de charge dans différents
modèles. Dans tous ces modèles, nous nous
restreindrons à l'étude de la cinétique de charge
des gouttes dans le cas simple, mais
emblématique, où l'électrode de charge est
soumise à un échelon de potentiel :
L'électrode de charge et le jet sont au
potentiel nul jusqu'au temps t= 0 ; puis, à partir
de t=0', l'électrode de charge (infiniment
conductrice) est instantanément (et uniformément) portée au potentiel constant
V0 =300V.
L'extrémité z = 0 du jet reste constamment reliée à la masse (potentiel nul)
par l'intermédiaire du
réservoir (conductivité infinie). Nous simplifierons la géométrie du jet (Fig.
2) qui sera modélisé par un
barreau cylindrique fixe (rayon a : 20um , vitesse u
nulle, résistivité électrique non nulle p : 10£2.m ).
Dans une remière a roche, nous traiterons le cas z = O, uis le cas d'une lon
ueur d'entrée
EUR
non nulle.
Charge d'un barreau cylindrique fixe avec ze : 0
vo :soo Volts
r'"""""
Réservoir
Figure 3: barreau eT électrode &: t=0+
Le mode opératoire étant celui décrit ci--
dessus, on envisage d'abord le cas où la longueur
d'entrée Ze est nulle (Fig. 3).
Ce cas fera à son tour l'objet de deux
approches successives :
-- la cinétique de charge sera d'abord
étudiée par un modèle très simplifié, discret à un
élément (Fig. 4).
-- le cas intermédiaire du modèle discret à
n éléments ne sera pas abordé ici: on passera
directement au modèle de charge et résistance
réparties (modèle continu) qui en constitue le cas
asymptotique pour n grand.
ze : O : Modèle discret à un élément.
Le système barreau + électrode de charge est
v0 :soo vg|fgà+=o* équivalent au schéma électrique de la Fig. 4:
1 - , . .
' % _ resrstance et condensateur en serre. La résrstance
c1 R1 est la résistance «effective », sorte de
Réservoir R1 moyenne de la résistance vue par les charges qui
.ressurisé "W se répartissent le long du barreau; en première
approximation, on prendra donc pour R,, La
moitié de la résistance totale R du barreau de
longueur [, soit :
Figure 4: schéma équivalent sans
longueur d'entrée Ze
R 1 !
R,=_=_f_.
2 27m2
C1 est la capacité d'un condensateur cylindrique dont les armatures sont
constituées par l'électrode de
charge et le barreau. On suppose, dans ce modèle discret à un élément, que la
charge Q portée par le
barreau est uniformément répartie et que chaque armature est une surface
équipotentielle. En négligeant
les effets de bords, le champ électrique Ë entre les électrodes est alors
radial et ne dépend que du rayon
r (distance à l'axe de révolution).
1. Dans ces conditions, appliquer le théorème de Gauss à une surface bien
choisie et en déduire
l'expression de E(r) en fonction de Q, a, b , l et 80, permittivité
diélectrique du vide.
On admet que la relation dV(r) : --Ë(r).d? de l'électrostatique est applicable
à ce problème.
2. En déduire la relation permettant de relier la différence de potentiel (V()
--V) aux homes du
condensateur à la charge Q du barreau; en déduire l'expression et la valeur de
C,, capacité du
condensateur, en fonction de a, b, l et 80. Pour les applications numériques,
on prendra
50 ; ----l---10--9 Fm".
367z
3. Donner l'expression du potentiel V(t) du barreau en tenant compte de la
condition initiale
envisagée. Quelles sont l'expression et la valeur numérique de la constante de
temps de charge t1 du
condensateur ? Au bout de quel temps tc obtient--on 99% de la charge finale que
l'on obtiendrait à
t= oo ?
Tournez la page S.V.P.
-10-
z, = 0 : Modèle résistance et charge réparties.
, . R , . " . , C . , . ,
On defin1t 'i = --l---- , la re31stance par unite de longueur du barreau et c]
= --l--'--, la capacrte par unite de
longueur du condensateur cylindrique. On simplifie le problème en considérant
un problème
unidimensionnel où le potentiel et l'intensité du courant axial traversant le
barreau peuvent être
représentés respectivement par des fonctions de la forme V(z,t) et I(z,t).
Corrélativement, on
remarquera que la densité de charge apparaissant à la surface du barreau peut
s'écrire Q(z,t). On
considère une tranche de barreau comprise entre les abscisses z et z + dz.
4. Appliquer la loi d'Ohm entre les homes z et z +dz de cette tranche.
5. Ecrire le bilan traduisant la conservation de la charge électrique pour ce
volume (on admet que
l'expression de C , trouvée précédemment demeure valable).
6. En déduire l'équation de diffusion du potentiel dans le barreau :
?..Y... = & aZV
dt ôz2
Exprimer le coefficient de diffusion a en fonction de r] et c1 puis de l et Il .
L'équation de diffusion étant linéaire, on cherche la solution sous la forme
d'une série de tenues
(modes) à variables séparées:
V(z,t>=Ëvp 75ë02p+1p[(p)4121[(p)21
ll. En examinant l'allure de différents termes de cette expression, il apparaît
que l'un d'entre eux est
rapidement prépondérant. En déduire l'expression asymptotique de la fonction
V(z,t) et la valeur
numérique de la constante de temps de charge t,' du barreau. Au bout de quel
temps tc' obtient--on, au
bout du barreau (c'est à dire à z=EUR ), 99% de la charge finale que l'on
obtiendrait à t : oo ?
\
12. Comparer tc' a t
('
: conclusion quant à la validité du modèle discret à un élément par rapport au
modèle continu? Que vaut en fait la résistance «effective » du barreau Rejf
définie par la relation
. . ,, , R
t,'= Re", C, et qu1 ava1tete approchee par R, = ----2-- ?
13. Comparer la vitesse du front de charge 1) z-£-; à la vitesse du jet u :
20m/ 5. Conclusion quant à
tC
l'une des hypothèses du modèle '?
Charge d'un barreau cylindrique fixe avec ze # 0
14. Pour tenir compte de l'existence d'une longueur d'entrée ze non nulle, on
modifie le modèle
précédent en ajoutant, en série avec R, (dont l'expression est maintenant celle
de R4f ), la résistance
Re correspondant à la résistance d'une longueur ze de barreau (Fig. 5).
Exprimer la nouvelle constante
de temps de charge t,", d'abord en fonction de R, : Re + R, (avec R, : Re,) et
C,, puis en fonction
de p, ze, l,a, b et 80 .
Tournez la page S.V.P.
-12-
! vou--300 Volts & +=o+
___--. C1
Re R1
Réservoir
!
- ressuris -
\\\ : \
Figure 5: schéma équivalent avec longueur d'entrée 2
EUR
15. Au bout de quel temps tc" obtient-on 99% de la charge finale que l'on
obtiendrait à t : oo '?
Comparer tc" à Tf : conclusion quant à la possibilité de charger les gouttes ?
16. Comment varierait la valeur de tc" si on prenait en compte la forme réelle
du jet (allure analogue à
celle de la Fig. 1) avec ses pincements et ses renflements'? Commenter.
Fin du second problême.
___--___..."
Fin de l'épreuve.