SESSION 2005 PSIP209
A
CONCOURS (OMMUNS POlYTECHNIOUES
EPREUVE SPECIFIQUE - F ILIERE PSI
PHYSIQUE2
Durée : 4 heures
*****
Les calculatrices sont autorisées.
* *****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la
précision et à la concision de
la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être
une erreur d'énoncé, il le
signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives qu 'il
a été amené à prendre.
*****
L'épreuve comporte un problème de physique et un problème de chimie. Les
candidats traiteront les
deux problèmes dans l'ordre de leur choix et les rédigeront de façon séparée.
Durées approximatives : Physique : 2 heures
Chimie : 2 heures
PROBLÈME DE PHYSIQUE
Texte de présentation : pages 2 à 12
Annexe : page 13
Le sujet comporte trois parties indépendantes. La deuxième partie utilise
toutefois des informations
données dans la première partie.
' PARTIE 1. FABRICATION D'UN SIGNAL MODULÉ--EN AMPLITUDE
La modulation d'amplitude est une technique intervenant dans la transmission,
via une onde
électromagnétique, d'un signal informatif (téléphonie, radio, télévision. . .).
-
Généralités sur la modulation d'amplitude
Pourtransmettre une onde sonore (un signal informatif supposé sinusoïdal de
pulsation ca), on module
l'amplitude d'une pOrteuse de pulsation Q très supérieure à ca.
1.1) À quel intervalle de fréquences correSpond le domaine audible '?
Quelle est la célérité de l'onde modulée transmise par voie hertzienne ?
1.2) Donner deux raisons essentielles justifiant la nécessité de la modulation
(en amplitude ou en
fréquence, par exemple) pour transporter un signal par voie hertzienne par
l'intermédiaire d'une
onde électromagnétique. '
1.3) Le signal modulés(t) obtenu est mis sous la forme usuelle s(t) : so (1 +
mcos wt) cos Qt, dans"
laquelle m est un réel positif, appelé taux de modulation. L'image électrique
de ce signal
pourra être obtenue sous forme d'une tension (on écrira alors s(t) : v(t),
grandeur exprimée en
volt) ou sous forme d'une intensité (on écrira alors s(t) : i(t), grandeur
exprimée en ampère).
5e (en V ou A) , _ sÉ (en V ou À)
_ Hill intl HH..." hi... È i "| i[i_'i5i hill "H
-1 !" u...HHHH...H! _}... ! ...
, :î
FIG. 1 -- Signaux obtenus avec différents taux de modulation
1.3.a) Soient s et smin les valeurs maximale et minimale de l'amplitude de
s(t). En faisant
max
apparaître clairement s... et s... sur l'une ou l'autre des figures précédentes
(qui sera
reproduite sur la copie), exprimer le taux de modulation m en fonction de s et
smin
[MX
1.3.b) Calculer les taux de modulation correspondant aux deux graphes proposés.
1.3.c) Représenter le signal modulé dans le cas m = 1.
Fabrication d'un signal modulé en amplitude
Pour réaliser l'émission, nous allons utiliser un courant électrique modulé en
amplitude, d'intensité
i(t) : 10 (l + mcos cat) coth, où Q >> a)
L'intensité électrique délivrée par la source de courant circule dans un dipôle
oscillant, l'émetteur, qui
réalise l'émission. L'ensemble est représenté sur la figure 2.
F IG. 2 - Schéma de l'émetteur
Nous ne nous intéresserons pas à l'émetteur, mais seulement à la source de
courant, que nous allons
tenter de fabriquer.
1.4) Représenter, en le justifiant, le spectre fréquentiel de l'intensité
délivrée par la source (on notera
f=--£Ù--etF=--&).
27r . 272"
1.5) En déduire que la source de courant peut être théoriquement fabriquée à
l'aide de trois sources
de courant sinusoïdales idéales, associées de façon très simple. Préciser
--- les expressions complètes (amplitude et pulsation) des intensités i] (t),
i2 (t) et i3 (t)
délivrées par chacune des sources ;
---- le montage réel de la source équivalente.
PARTIE 2. DÉMODULATION D'AMPLITUDE
Pour récupérer l'information contenue dans un signal modulé en amplitude,
plusieurs approches sont
possibles, dont les deux suivantes. La première exploite les possibilités d'un
circuit passif à base de
diode, la seconde repose sur l'emploi d'un multiplieur.
Dém0dulation par détection d'enveloppe (à l'aide d'une diode)
Un récepteur capte, par voie hertzienne, un signal modulé qu'il traduit sous la
forme d'une tension
ve (t) : VO (1 + mcos cat) cos Qt.
Pour en extraire l'information, on utilise le dispositif suivant (voir figure
3) appelé détecteur
d'enveloppe ou de crête. Il est constitué d'une.diodé idéale, d'une résistance
et d'un condensateur, ces
deux derniers formant la cellule RC. La valeur des composants est adaptée au
signal à démoduler.
ve(t) vs(t)
FIG. 3 - Démodulateur à diode
\ 2.1) Soient r = RC la constante de temps de la cellule RC et T = % la période
de la porteuse du
signal d'entrée.
En raisonnant qualitativement sur le fonctionnement de la cellule RC, selon
l'état passant ou
bloqué de la diode, établir une inégalité liant ? et T permettant d'obtenir en
sortie la tension
approchée vs (t) z V0 (1 + m cos cat).
Cette expression approchée sera conservée pour les questions suivantes.
2.2) Établir l'expression de l'intensité traversant la diode, lorsque celle--ci
est passante, en fonction de
V, (t) et de ses éventuelles dérivées par rapport au temps.
Déduire de la question précédente que l'intensité traversant la diode peut être
mise sous la forme
V _
iD(t) =_Ë'--[l +gcos(wt+ça)] avec g > 0,
où g sera explicitée en fonction de m, R, C, au et tan(p en fonction de R, Cet
m.
2.3) L'intensité du courant traversant la diode quand celle--ci est passante ne
pouvant être que
strictement positive, en déduire que la constante de temps 1 du filtre doit
obligatoirement être
inférieure à une certaine valeur que l'on exprimera en fonction de m (supposé
inférieur à l)
et w.
2.4) Les conditions d'utilisation du montage sont telles que a.-- -- 3,14 -104
rad - s'1 et m- -- 0,7.
Sachant que les deux pulsations (a) et Q) sont dans un rapport 100, déterminer
un encadrement
numérique de la constante de tempsr
)
2.5) On place tour à tour, en entrée de la cellule RC, les tensions ve(t) :
Se(t) représentées sur les
"figures 1(a) et 1(b), tracées pour des valeurs quelconques de m. ' ' '
2.5.3) Représenter, dans chaque cas, les tensions V, obtenues en sortie du
détecteur
d'enveloppe.
2.5.b) L'un des deux signaux des figures 1(a)-l(b) n'est pas correctement
démodulé par ce
montage. Identifier le signal dont il s'agit et le représenter correctement
démodulé.
Préciser la condition portant sur m assurant une démodulation correcte.
Démodulation synchrone (à l'aide d'un multiplieur)
L'utilisation d'un multiplieur va permettre de résoudre quelques--unes des
limitations rencontrées par le
démodulateur à diode.
Ve
vd ? v'"
FIG. 4 - Schéma de principe d'un multiplieur
Le montage représenté sur la figure 4 est câblé de façon à ce que V... (t) =
kve(t)vd (t), où k est une
constante positive caractéristique du multiplieur.
On place, sur la première entrée, le signal à démoduler, réceptionné par voie
hertzienne, dont l'équation
est v (t) = V 0(1 + mcos cat) cos Qt et on impose, sur la seconde entrée, la
tension vd (t) : Vd cos Qt.
En sortie du multiplieur, le signal traverse un filtre qui peut être de type
passe- -haut ou passe--bas, selOn
le traitement souhaité (voir figure 5).
Les diverses caractéristiques de chacun des filtres sont fournies en annexe.
FIG. 5 -- Filtra'ge
2.6) Représenter, en le justifiant, le spectre du signal vm en sortie du
multiplieur, en indiquant
l'amplitude des différentes composantes spectrales. '
2.7) Une partie du signal "... représente l'information recherchée.
2.7 .a) Parmi les filtres l et 2 fournis en annexe, justifier quel est celui
qui doit être employé pour
sélectionner cette information. '
Ce choix sera maintenu dans toute la suite du problème.
2.7.b) Déduire des documents disponibles la fréquence de coupure du filtre
choisi.
2.8) Pour tester le montage ainsi réalisé, on place sur son entrée ve le signal
se (t) de la figure 1(b).
2.8.3) Exprimer la tension vs en sortie du filtre.
2.8.b) Représenter vs .
2.8.c) Citer au moins un avantage de la démodulation par un multiplieur par
rapport à celle à
diode.
2.9) Les paramètres du filtre employé (l'Ordre n et le gain HO) étaient
inconnus jusqu'à ce que l'on
mesure la valeur absolue du gain, à une fréquence donnée. Ainsi, à 100 kHz, on
a trouvé
|G| = 50 dB.
2.9.a) En exploitant cette mesure et les documents fournis en annexe,
déterminer H O.
2.9.b) Calculer, de la même façon, l'ordre n de ce filtre.
2.10) Pour parfaire le filtrage, un condensateur, de capacité C, est placé en
série en sortie du filtre.
Le signal alors démodulé est transformé en onde sonore par l'intermédiaire d'un
haut--parleur
(voir figure 6).
FIG; 6 -- Chaîne de réception ' '
2.10.à> En aSSimilarit le haut--parleur à, une résistance R0 ," IpréciSer le
rôle du condensateur.
' 2.10.b) En prenant pour v, sa représentation déterminée à la Question 2.8.b,
représenter l'allure
du _signal vsf. ' ' "
PARTIE 3. ÉTUDE D'UN HAUT-PARLEUR
EUR
Le signal précédent, issu de la démodulation, est transformé en signal sonore
par le biais d'un haut--
' parleur (voir figure 6).
La membrane et la bobine du haut--parleur sont solidaires l'une de l'autre.
L'ensemble est appelé
équipage mobile et sa masse est notée m.
La bobine circulaire est réalisée par l'enroulement d'un fil de longueur £=
27zNa. On pourra la
considérer comme l'union de N spires identiques de rayon a. ' .
L' équipage mobile est relié au bâti par un ressort de raideur k, d'axe Oz. La
bobine évolué dans
l' entréfer d' un aimant imposant un chMp magnétique stationnaire radial (voir
figure 7).
FIG. 7 - Modèle d'un haut--parleur
Du point de vue mécanique,
--> « -->
-- on note respectivement z et v = v u 2 les position et vitesse de l'équipage
mobile qui se translate
sans frottements solides ;
__)
-- on note F, , la force de rappel élastique exercée par le ressort ;
--+ -->
-- on note F f = -- f v , la force de frottements fluides que subit la membrane
lors de ses
déplacements dans l'air.
Du point de vue électrique,
-- on notera R, la résistance du bobinage et L, son inductance ;
---- un courant électrique d'intensité i(t) peut circuler dans le fil bobiné,
sous l'effet de la tension
V,... (t) résultant de la démodulation précédente, et dont il n'est pas
nécessaire de connaître
l'expression.
APPROCHE THÉORIQ UE
Principe de fonctionnement du haut--parleur
3.1) Lorsque le haut-parleur est alimenté, on observe la mise en mouvement de
la membrane de
celui--ci. Expliquer qualitativement
---- l'origine de ce mouvement ;
-- le mécanisme à la base de l'émission sonore.
3.2) À l'aide d'un schéma clair et détaillé d'un tronçon de spire, représenter
et exprimer la force
_ --)
élémentaire s'exerçant sur l'élément de courant i(t)d£. Calculer sa résultante,
notée FL , sur
l'ensemble de la spire. ' '
3.3) Le mouvement de l'équipage mobile dans l'entrefer est responsable de
l'apparition d'une
grandeur électrique. Justifier qualitativement son existence et préciser sa
nature (tension,
courant, impédance... .)
Établir son expression, en vous appuyant sur un schéma électrique équivalent a
la bobine faisant v
apparaître, si nécessaire, les conventions employées.
Mise en équations différentielles
3.4) Établir l'équation différentielle électrique que vérifie l'intensité i(t)
ducourant circulant dans la
bobine alimentée par la tension vs (t). ' '
' 3.5) Établir l'équation différentielle du mouvement de l'équipage mobile.
Impédance du haut-parleur
3.6) On s'intéresse à la réponse du système soumis à une excitation électrique
sinusoïdale de la
forme vs (t) = v... cos (ot.
Exprimer l'impédance du haut-parleur sous la forme Z
_ = R + jLw+â...,dans laquelle Z
dépend de B, [, f, m, k et w.
...em
Bilan de puissances
3.7) Afin d'évaluer le rendement de ce convertisseur électromécanique, on
s'intéresse à la nature et à
la répartition des différentes grandeurs énergétiques en jeu.
3.7.a) Établir, à l'aide des équations différentielles électrique et mécanique,
une nouvelle
équation différentielle traduisant le bilan électromécanique de puissance du
système.
Préciser clairement le sens physique de chacun des 6 termes qu'elle comporte.
3.7.b) Justifier soigneusement que plusieurs termes de ce bilan de puissance
sont de valeur
moyenne temporelle nulle. En déduire l'expression de la puissance moyenne
délivrée en
entrée du haut--parleur.
3.7 .c) Montrer que le rendement du haut-parleur peut se mettre sous la forme
< PS >
< PS > + < PJ >
où représente la puissance moyenne dissipée par effet Joule et la
puissance
7]:
moyenne dédiée à l'émission sonore, que l'on explicitera en fonction des
données.
APPROCHE EXPÉRIMENTALE
Mesure de la puissance moyenne consommée et du rendement
' 3.8) De façon à confronter le bilan théorique de puissance à l'expérience, le
montage suivant a été
réalisé. ' ' ' - ' ' '
Filtre
Passe--bas
FIG. 8 - Mesure de puissance moyenne
Les caractéristiques du multiplieur sont celles décrites dans la partie 2
(figure 4). Le haut-
parleur est placé en série avec une résistance r de valeur 1 ohm. Un générateur
de courant
alimente le tout. On note i(t) : io cos cat l'intensité qu'il délivre, et par
souci de simplification,
on prendra v..., : vo cos(wt + ça).
3.8.a) Pour la mesure de puissance, aurait-on pu se contenter d'employer un
voltmètre et un
ampèremètre ? Justifier.
3.8.b) Établir l'expression de la tension vm et représenter son spectre
fréquentiel. À quelle
grandeur énergétique est-elle proportionnelle '? Justifier.
3.8.c) La tension vm est filtrée par un circuit de type passe--bas. En sortie
de celui--ci, on
récupère le signal de plus basse fréquence, de tension vpb.
Justifier que la tension vpb est bien proportionnelle à la puissance moyenne
consommée
par le haut--parleur.
3.8.d) Pour une fréquence donnée, la puissance moyenne délivrée par le
générateur de courant a
été mesurée à 70 mW et celle dissipée par effet J oule vaut 25 mW.
En déduire la puissance moyenne associée à l'émission sonore et le rendement du
haut-
parleur.
Mesure du coefficient de frottement f et de la masse m de l'équipage mobile
3.9) Le haut-parleur est déconnecté du circuit précédent. On le branche à la
voie X de l'oscilloscope
(figure 9(a)). Pourquoi peut--on considérer ce circuit électrique comme ouvert ?
En déduire que l'équation différentielle satisfaite par la vitesse v de la
membrane peut s'écrire
d2v dv k
----2+2awO--+wâv=0 avec a= f et 600: --.
dt dt 2mwo m
3.10) Le haut-parleur, toujours relié à l'oscilloscope, est posé
horizontalement. On laisse tomber une
bille sur la membrane (figure 9(a)) et on enregistre la perturbation que
provoque la percussion
(figure 9(b)). '
F 1G 9 -- Enregistrement de la percussion
Les Conditions du choc sont telles qu'il n'y a pas de déplacement initial de la
membrane, bien que la
' vitesse initiale soit nulle, ce que l'on traduit par z(O) : 0 et v(0) : O., '
'
3.10.a) Pourquoi peut-on considérer que la tension VX (t) traduit fidèlement
l'évolution de la
vitesse v(t) '?
3.10.b) On admet que l'équation différentielle en vitesse, trouvée à la
question 3.9, est valable
après le choc. Sachant qu'elle a pour solution v(t) : Ae'"'"°' cos(w{,t + (p),
exprimer
---- la pseudo pulsation 505 en fonction de 600 et a ;
--- l'amplitude des oscillations A en fonction de V0 et ça ;
-- le déphasage ça, en explicitant tango en fonction de &.
3.10.c) Soient \v1 et v2 les deux premiers maxima consécutifs de la vitesse,
que l'on suppose être
distants d'une pseudo période T O'. Montrer que v2 : v1exp(--2fltança).
En déduire les valeurs numériques de & puis de mo.
3.10.d) Sachant que k : 510N-m", en déduire alors la masse m de l'équipage
mobile et le
coefficient de frottements fluides f.
Mesure de l'inductance L de la bobine
3.11.a) Déduire de l'expression exacte de l'impédance Z trouvée à la question
3.6, son
_em
expression approchée en haute fréquence, en fonction du produit BZ, de m et de
a).
3.11.b) En déduire qu'il existe, dans ce domaine de fréquences, une pulsation
particulière car telle
que l'impédance 1 soit réelle.
3.11.c) Sachant que BK : 3,5 T- rn", et cor =1641rad-s", \calculer'l'inductance
L.
ANNEXE '
Courbes de gain
(Certaines dor-mêes sont valontairzme&t absente: des : xe: des oh!0nnëes)
G1 (dB) Y . G: (dB)
Courbesde phase
î . î'?2 (tué)
104 105 «105
Fin du problème de physique
PROBLÈMEaDE CHIMIE--
Texte de présentation : pages 14 à 17
Annexe : page 18
LE DIAMANT,' LE GRAPHITE ET QUELQUES AUTRES VARIÉTÉS
DE CARBONE
Le carbone possède deux variétés allotropiques principales, le diamant et le
graphite, et de
nombreuses variétés plus ou moins bien définies. La structure, la stabilité et
les propriétés de
chacune de ces Variétés sont très différentes- Ce problème propose de mettre en
lumière
quelques--unes de ces différences.
Les réponses fournies devront concilier précision et concision. Toutes les
données numériques
nécessaires sont disponibles en Annexe.
Q1 : L'allotropie est une propriété relativement répandue chez les corps purs
élémentaires. Donnez
sa définition. -
Q2 : Quel est le nombre de protons d'un atome de carbOne ?! Donner la structure
électronique du
carbone selon Klechkowsky.
1. Le diamant
Le diamant cristallise dans un système cubique à faces centrées ; on notera @
son paramètre de
v %
maille. Dans cette structure particulière, quatre des huit cubes d'arête ?
comportent un atome au
centre, comme le montre la projection cotée de la Figure 1 (annexe, page 19).
Q3 : Déterminer :
o Le nombre d'atomes de carbone par maille,
o Le nombre de plus proches voisins de chaque atome (coordinence),
. La forme géométrique dessinée par ces plus proches voisins.
Q4 : Connaissant la longueUr de la liaison carbone--carbone, fournie en Annexe,
calculer la valeur
du paramètre de maille aD. '
QS: Calculer la compacité de cette structure. Existe-t-il des structures plus
compactes ? Préciser.
Q6 Citez deux propriétés physiques du.diamant directement générées par sa
structure électronique
parfaitement covalente.
II. Le graphite
Le graphite est la variété allotropique du carbone stable à température et
pression ordinaires. Dans
cette structure particulière, les atomes de carbone sont rangés sur des plans
parallèles distants de
335 pm. Dans ces plans, la distance carbone-carbone est de 120 pm et chaque
atome de carbone est
lié à 3 voisins.
Q7 : Quel type de liaison évoque la grande distance inter--plans '?
Q8: Quelle propriété mécanique et quelle propriété électrique présente le
graphite, liée a ce type de
liaison '? --
Le graphite a longtemps été utilisé pour réaliser les anodes pour l'électrolyse
des solutions aqueuses
de chlorure de sodium, procédé de préparation du dichlore gazeux et de l'
hydroxyde de sodium en
solution.
Q9: Quelles sont les deux demi-réactions cathodiques et les deux demi-réactions
anodiques
envisageables au cours de l'électrolyse d'une solution aqueuse de NaCl ?
Q10: En considérant les valeurs des potentiels redox standard des couples
Correspondants,
déterminer quelle est la réaction globale thermodynamiquement favorisée dans
l'état standard.
Q11 : Calculer la valeur du potentiel redox de chacun des quatre couples redox
en présence, dans
les conditions du début de l'électrolyse (N a+ = Cl" = 5 mol--1, P(Cb) = 1 bar,
pH = 7).
Q12 : Une propriété de la surface du graphite est de ralentir la réaction de
dégagement du
dioxygène, imposant pour cette réaction une surtension anodique qu'on prendra
égale à 500 mV à
pH = 7. Schématiser alors, à ce pH, les courbes intensité-potentiel des quatre
demi-réactions
envisageables en situation 'd'électrolyse. On indiquera clairement sur le
schéma les valeurs des
potentiels à i = 0. On prendra comme unité sur l'axe des potentiels : 1 V = 4
cm ; sur l'axe des
intensités : une unité arbitraire.
Ql3 : Ecrire le bilan global de l'électrolyse et déterminer la différence de
potentiel minimale à
imposer entre anode et cathode à pH = 7.
Q14: Faire un schéma de principe de cette électrolyse en y précisant le
déplacement des ions
(cations et anions) ainsi que celui des électrons.
III. La synthèse du diamant à partir du graphite
Q15 : Quelle est la variance de l'équilibre Graphite = Diamant '?
Q16: Déduire de la valeur de cette variance la situation obtenue quand on
soumet un mélange de
graphite et de diamant a une température et une pression arbitrairement fixées ?
Q17 : En observant 'les données judicieuses de l'annexe, justifier les
conditions de formation
naturelle et de préparation industrielle du diamant à partir du graphite :
0 Température élevée
. Pression élevée.
Q18 : Pourquoi le diamant existe-t-il à température et pression ordinaires ?
IV. Le carbone pyrolytique
Une variété de carbone proche du graphite, souvent pulvérulente et mal
cristallisée, est obtenue,
généralement sans être désirée, dans les installations pétrochimiques
fonctionnant à haute
température. Elle est traditionnellement appelée « coke » et sa formation «
cokage ». Le cokage
provient principalement de la décomposition thermique d'hydrocarbures gazeux,
telle que :
(CH4)g --> (C)s + 2 (Hz)g
/
Q19 : En utilisant les données thermodynamiques de l'annexe, calculer la
constante d'équilibre de
cette transformation à l OOO°C.
Q20: Dans un réacteur fermé de volume 1 m3 ,porté à la température de l OOO°C,
on introduit du
méthane contenant 0 ,()l % de dihydrogène comme impureté. La pression totale a
cet instant est de
1 bar. Calculer la masse de carbone pyrolytique obtenue quand l'équilibre
thermodynamique est
atteint.
V. Les fibres de carbone
Une variété de fibres de carbone, utilisée comme renfort mécanique de divers
matériaux métalliques
ou polymères, est appelée « ex--PAN » car elle est obtenue par transformation
du polymère
PolyAcryloNitrile, dénomination aujourd'hui peu usitée pour « eyanure de
polyviner ».
Q21 : Connaissant la formule brute du monomère eyanure de vinyle
(monocyanoéthène C3H3N),
déterminer sa formule développée plane.
Q22 : En observant que l'atome d'azote confère au substituant de l'éthène un
effet mésomère
attractif, écrire deux fOrmules mésomères du eyanure de vinyle.
Q23: L'une de ces formules décide sans ambiguïté du choix du type de
polymérisation :
radicalaire, anionique ou cationique. Quel est-il ? Pourquoi ?
Q24 : Dans ces conditions, écrire le mécanisme de la réaction de formation du
premier
intermédiaire de polymérisation à partir d'un initiateur de type alcoolate
(action de l'alcoolate sur le
monomère). Y faire figurer tous les doublets électroniques non liants et y
préciser les mouvements
électroniques.
ANNEXE
DONNÉES
Numéros atomiques :
H : 1 C : 6 O : 8
Masses molaires atomiques (g.mol"l) :
H=1,0 C=12,0 _ ] O=16,0
Constante des gaz parfaits :
R = 8,314 J.K--l.mor1
Enthalpie molaire standard de la transformation diamant--graphiteâ 298 K :
"CD --> CG : A,H0 = -- 1,9 kJ.moÎ1
Entropie molaire standard de la transformation diamant-graphite à 298 K :
' CD _) CG : 21,5" = + 3,3 J.K_l.mol_l
Variation d'enthalpie libre molaire de réaction à 1 000°C :
(cm),, --> (C), + 2 (Hz),, A,G",...C = -- 48,96 kJ.mo1"1
Distance carbone-carbone dans le diamant :
d (Cp--Cp) = 154 pm
Masses volumiques
Diamant : pG = 3,5 x 103 kg.m'3
Graphite/: pG = 2,2 >< 103 kg.m"3 Potentiels redox standard à 298 K : (C12)g / (Cl--)aq : e° = + 1,36 V/ESH (Na+)aq / (Na), : e° = -- 2,70 V/ESH (02)g / H20 : 60 = + 1,23 V/ESH Constante à 298 K : ln IOXRT/Ϋ»0,06V Figure 1 Projection cotée de la structure cristalline du diamant sur une des faces de la maille cubique. La cote perpendiculaire au plan de la figure, indiquée dans chaque atome de carbone, est exprimée en fraction du paramètre de maille. Absence de valeur signifie cotes () et + 1 (les huit sommets de la maille). Fin du problème de chimie Fin de l'énoncé