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mËN omäQ:OE - OEOEÈOEQ mËcËgü
À l'exception des comparaisons demandées entre valeurs numériques, les par--
ties I, II, III et IV du problème sont totalement indépendantes.
Les gyrolasers sont des appareils utilisés en aéronautique pour mesurer les
vitesses angulaires et les variations d'orientation d'avions ou de fusées par
rap-
port à un référentiel galiléen. Leur principe de fonctionnement repose sur
l'émission par effet laser d'ondes se propageant en sens opposés dans une cavité
optique fermée (partie LA). La présence d'un mouvement de rotation du gyrola-
ser par rapport à un référentiel galiléen se manifeste par une différence de
fré--
quence entre l'onde se propageant dans un sens et celle qui se propage dans le
sens opposé (partie LB). La mesure de la vitesse angulaire est basée sur la
mesure intérférométrique de cet écart de fréquence (partie II). Les parties III
et
IV abordent deux aspects importants pour le fonctionnement d'un gyrolaser :
l'asservissement de longueur de la cavité (partie III) et la réalisation de
miroirs
de fort pouvoir réfléchissant (partie IV).
On modélise la cavité du gyrolaser par le
schéma de la figure 1. La cavité optique est
constituée de trois capillaires dont les axes,
représentés sur la figure 1, forment un triangle
équilatéral de périmètre L et de trois miroirs.
L'orientation des miroirs et un diaphragme
garantissent que les rayons lumineux présents
dans la cavité décrivent dans l'un ou l'autre
sens le triangle formé par les axes des capillai- milieu
res, en effectuant des tours successifs. La amplificateur
cavité est remplie d'un mélange gazeux
(hélium/néon) sous faible pression. Excité par ionisation, ce mélange se com--
porte comme un milieu amplificateur pour les ondes lumineuses dont la lon-
gueur d'onde dans le vide est comprise dans une bande centrée sur 7'0 = 633 nm
(bande d'émission). Il en résulte par effet laser l'apparition de deux ondes se
pro-
pageant en sens opposés dans la cavité. Pour des raisons de clarté, sur la
figure 1, le milieu amplificateur est supposé restreint à une partie de l'axe
situé
entre (M1) et (M3).
Un des trois miroirs (M 1) possède un coefficient de transmission non nul et
per--
met de recueillir une fraction de l'amplitude associée à chacune des ondes se
propageant dans la cavité. Un système optique permet de faire interférer les
deux ondes émergentes, la figure d'interférence est observée grâce à un disposi-
tif photo-- électrique.
On note )tO-- _ 633 nm la longueur d'onde dans le vide correspondant à la fré--
quence centrale V0 de la bande d'émission du milieu amplificateur et (60 la pul-
sation correspondante. La vitesse de la lumière dans le vide est
c : 3,0><108 m - s"1. Les vitesses angulaires données dans l'énoncé sont expri-- mées en rad/s ou en °/s (1°/ 8 : (7t/ 180)rad/s ). En aéronautique l'ordre de gran-- deur des vitesses angulaires usuelles est compris entre O°/s et 100°/s. Les grandeurs complexes utilisent le nombre j , tel que j2 = --1 . Partie I - Propagation des ondes dans la cavité du gyrolaser Dans ce qui suit on fait les hypothèses suivantes : Les ondes considérées sont supposées planes et monochromatiques. On ne tient pas compte des phénomè- nes de polarisation et on utilise par conséquent l'approximation scalaire. Le miroir M1 a un coefficient de réflexion en amplitude r , les miroirs M 2 et M 3 un coefficient de réflexion r' (r , r' réels positifs inférieurs à 1 ). Les coefficients de réflexion en intensité sont alors R = r2 et R' : r'2. On suppose qu'aucune onde ne pénètre dans la cavité à travers ces miroirs. On admet qu'après la mise sous tension des électrodes permettant l'excitation du milieu amplificateur, on atteint rapidement un régime permanent dans lequel les amplitudes des ondes lumineuses présentes dans la cavité sont constantes. On se limite à l'étude de ce régime permanent. Pour la propagation, le milieu amplificateur peut être assi- milé au vide ; les ondes s'y propagent à la vitesse de la lumière dans le vide c , et il n'induit aucun déphasagesur les ondes autre que celui dû àla propagation. Par contre, à chaque traversée du milieu amplificateur, la norme de l'amplitude du champ électrique de l'onde est multipliée par le facteur g > 1 .
I.A - Condition de fonctionnement de la cavité fixe par rapport à un
référentiel galiléen.
Dans cette partie, le gyrolaser est fixe par rapport à un référentiel galiléen
dans
lequel on se place pour effectuer l'étude. La propagation des ondes dans les
deux
sens est totalement symétrique. On considère une onde de pulsation (» se pro--
pageant dans le sens direct.
I.A.l) Établir deux relations entre les amplitudes complexes En" et El, de
l'onde incidente et de l'onde réfléchie à la surface de M1 , faisant intervenir
r,
r' , g , oe , L (longueur de la cavité) et c .
I.A.2) En déduire deux relations traduisant le fonctionnement de la cavité en
régime permanent, l'une reliant r , r' et g, l'autre &) , L et c . Montrer que
les
fréquences des ondes présentes dans la cavité prennent des valeurs discrètes
(modes de résonance) telles que le déphasage dû àla propagation sur un tour de
la cavité soit un multiple de 215 . Déterminer l'écart en fréquence Av'm entre
deux
modes successifs.
Les valeurs caractéristiques des gyrolasers actuels sont: L = 33 cm ,
g2 -- = 4 >< 10"3 (en régime permanent). Le coefficient de réflexion en intensité ' du miroir M1 est R = 0,998. LAB) a) Calculer la valeur minimale du coefficient de réflexion en intensité des miroirs M 2 et M3 pour que l'émission laser soit possible dans la cavité. b) Une étude plus détaillée des processus d'émission laser montre qu'a priori tous les modes dont la fréquence est comprise dans la bande d'émission du milieu amplificateur et eux seuls sont susceptibles d'être présents dans la cavité. La largeur de la bande d'émission centrée sur la fréquence Vo a pour ordre de grandeur Av1 /2 = 1500 MHz . Calculer l'écart entre deux modes succes- sifs. Quel est le nombre maximal de modes observables simultanément dans la cavité ? À quelle condition peut--on observer un mode unique dans la cavité (fonctionnement monomode) ? c) Quelle est la variation de fréquence Av d'un mode de fréquence v se propa-- geant dans la cavité, si la longueur de la cavité varie de AL ? En l'absence de système de stabilisation de la longueur de la cavité, la longueur de celle-ci peut fluctuer de :1 um essentiellement à cause des fluctuations de température. Cal- culer numériquement, pour les modes susceptibles de se propager dans la cavité, l'ordre de grandeur de la variation de fréquence Av' qui en résulte. Com- parer cette variation à la largeur de la bande d'émission Av1 & du milieu ampli- ficateur. Commenter. \ I.B - Fonctionnement du gyrolaser en rotation par rapport a un référentiel galiléen Le gyrolaser est en rotation à la vitesse angulaire Q constante par rapport à l'axe Oz d'un référentiel galiléen R g , perpendiculaire au plan de la cavité et passant par son centre. Dans R g les deux sens de propagation ne sont plus symétriques. Il en résulte un écart de fréquence entre les modes de la cavité pour les deux sens de propagation. Dans le référentiel R g les rayons lumineux se propagent à la vitesse c (le milieu rem- plissant la cavité est assimilé au vide), selon des trajectoires rectilignes en dehors des réflexions sur les miroirs. Cependant, à cause de la rotation de la cavité les rayons lumineux ne décrivent pas une trajectoire fermée dans le référentiel Rg .On utiliseA les notations de la figure 2: A (t) désigne leA sommet du miroir M à l'instant t dans le référentiel R g. Le triangle équilatéral A1(t) A2(t) A3(t) tourne autour de l'axe Oz à la vitesse angulaire Q. Sur la figure le trait épais représente le rayon lumineux, les traits fins représentent la cavité aux instants 0 et t0 , et le cercle sur lequel se déplacent les points A,(t) . Les calculs seront effectués en se limitant aux termes du premier ordre en aQ/c « 1 où a désigne le côté de cavité (a: L/ 3) I.B.1) On considère le rayon se propageant dans le sens direct Ml--> M2--> M3. Il quitte le miroir M1 à l'instant t = 0 au point A1(0). Il
atteint le miroir M 2 à l'instant t0 en décrivant le segment A1(O) -- A2(t0) de
lon--
gueur d à la vitesse 0 . Montrer que l'angle entre A1(O)O et Ai(O)A2(tO) vaut
n/ 6 --- Qt0/ 2 . Endéduire la relation approchée pour Qt0 « 1 : d/a : 1 +
(JË/6)Qt...
I.B.2) Déterminer les expressions de t0 et d en fonction de a , Q et c .
L'hypo--
thèse Qt0 « 1 est-elle vérifiée ?
I.B.3) Montrer qu'après réflexion sur M 2 le rayon lumineux considéré atteint .
le miroir M3 à l'instant 2t0 au point A3(2t0) que l'onplacera approximative--
ment sur un schéma. Dans le référentiel lié à la cavité, quel est, à l'instant
t : 3t0 , le point atteint par le rayon lumineux parti de M1 à l'instant t = 0 ?
I.B.4) Exprimer la distance L+ parcourue dans R 8, par le rayon lumineux
lorsqu'il atteint le miroir M1 après avoir effectué le trajet
Ml--> M2--> M3--> M1 en fonction de L, Q, et c.
I.B.5) Lorsque l'onde revient en M1 après avoir effectué un tour, elle inter--
fëre avec elle-même. La condition d'interférence constructive s'applique : le
déphasage de l'onde dû à la propagation sur le trajet M1--> M2--> M3 -> M1
doit être multiple de 2n. En déduire que les fréquences des modes de la cavité
en rotation par rapport à Oz pour le sens de parcours direct peuvent s'écrire
sous la forme : v+n(Q) : v0n(1 + KQ) où V..., est la fréquence du mode n lorsque
la cavité est fixe par rapport à R g et K est un facteur dont on donnera le
signe
et l'expression en fonction de L et c .
I.B.6) Montrer que pour le sens de parcours indirect M1 --' > M 3 -- > M 2 -- >
M1
les fréquences des modes de la cavité sont : v+n(Q) : v...,(l--KQ) .
Pour un sens de rotation et un mode donnés, quelle est l'onde dont la fréquence
est la plus élevée ?
I.B.7) Calculer le facteur K pour une cavité de périmètre L = 33 cm. On con-
sidère, pour un mode déterminé de fréquence Vo lorsque le gyrolaser est fixe,
les
deux ondes se propageant en sens opposé dans la cavité. Calculer les écarts
absolu et relatif de fréquence entre ces deux ondes, si la vitesse angulaire du
gyroscope vaut 10°/s (ordre de grandeur rencontré par exemple en
aéronautique). Proposer un ordre de grandeur des valeurs maximales de Q
mesurables a priori ; commenter ce résultat.
Partie II - Mesure de la vitesse angulaire Q par
interférométrie '
Dans la cavité d'un gyrolaser ayant un mouvement de rotation àla vitesse angu-
laire £2 autour d'un axe perpendiculaire au plan de la cavité, fixe dans un
réfé--
rentiel galiléen R g se propagent en sens opposés deux ondes de pulsations :
0 @+ : oe0(1 + KS!) pour l'onde circulant dans le sens direct,
° oe_ : oe0(1-- KS!) pour l'onde circulant dans le sens indirect,
Grâce au miroir M1 , une partie de l'énergie de ces deux uy
ondes est extraite de la cavité et après passage dans un sys- k
tème optique, on obtient deux faisceaux correspondant à +
deux ondes quasi planes de pulsations oe+ et oe_ , de vecteurs "'/2 ux
d'ondes k + et k__ faisant entre eux un angle oz petit, se pro- _ °'/
Figure 3 k--
pageant dans un milieu assimilé au vide. Les amplitudes de
ces deux ondes sont supposées égales. On écrit l'amplitude
complexe des deux ondes sous la forme : E + : E0exp [ jw+(r,t)]exp( joe0t) ;
E : E0exp[jw_(r,t)]exp(joeot). On utilisera le système d'axes indiqué sur la
...--__
figure 3.
EA - Donner les expressions des phases w+(r,t) et w_(r,t) , supposées nulles au
point 0 (r = 0) à l'instant t = 0 . Déterminer l'intensité lumineuse résultante
en
tout point de la zone où les faisceaux se recouvrent en fonction de k+ , k_ ,
r, (00 ,
K , Q , t, dans l'hypothèse où le temps de réponse du détecteur est court devant
le temps caractéristique de variation de w,(r,t) et w_(r,t). Quelle est alors la
caractéristique remarquable de l'intensité mesurée en un point fixé ? Que
devient l'intensité détectée si le temps de réponse du détecteur est long devant
1/(v0 - |KQl) ? Commenter ces résultats par rapport au choix d'un détecteur en
vue de la mesurede Q . On suppose dans les questions suivantes que le détec-
teur est convenablement choisi.
II.B - Quelle est la fréquence du signal que détecte une cellule photoélectrique
« p0nctuelle », fixe, placée dans la zone de recouvrement des faisceaux ? La
fré-
quence mesurée est 300 Hz , on donne K : --1,0X10_'Os (si Q est exprimé en
rad/s ). Calculer la vitesse de rotation du gyrolaser. Est-il possible de
déterminer son sens de rotation par cette mesure ? '
II.C - On détecte le signal dans un plan perpendiculaire à la bissectrice des
directions de propagation des deux faisceaux. Montrer que dans un tel plan on
observe des franges rectilignes parallèles se déplaçant à une vitesse
proportion-
nelle à Q , et dont le sens de déplacement est lié au signe de Q. Exprimer dans
le plan d'observation l'interfrange i et la vitesse de déplacement u du système
de franges en fonction de ÀO, ou , K , Q et c . On donne oc : 3,0 >< 10--4 rad , K conservant sa valeur précédente, on mesure une vitesse v = 1,5 m -- s"1 , les franges se déplaçant dans le sens des y croissants. Calculer i et la valeur algé-- brique de Q . Dans la pratique, on utilise les signaux recueillis par deux cellules photoélectriques décalées d'un quart d'interfrange pour déterminer la valeur algébrique de Q . Pour quelles raisons ? Partie III - Asservissement de la longueur de la cavité La figure 4 représente le Détecteur Vd .V1= ka ' VGBF V2 système d'asservisse-- ment permet- tant de stabiliser la soustracteur Î longueur L de miroir M2 sur_ _ V : V2 la cavité et transducteur p1ezo-electr1que (sauf questions HLA, III.B) d'obtenir un Figure 4 fonctionne-- ment monomode à une fréquence très proche de V0 pour l'un des sens de propa-- gation. À la sortie du miroir M1 un détecteur reçoit une fraction de l'intensité lumineuse I de l'onde se propageant dans le sens direct ; dans cette partie, on ne s'intéresse qu'à cette onde. Le signal de sortie du détecteur est une tension Vd proportionnelle à I . On admet que Vd est liée à la longueur L de la cavité " L L ' ' V " î ( " 0) ou constantes positives. LO représente la longueur de la cavité pour laquelle la fré-- par une loi de la forme : Vd(L) : V L0 et ce sont des max max ' quence du mode est vo ; l'intensité est alors maximale. La loi précédente est valable si L s'écarte peu de Lo , ce qui est le but de Passer-- vissement étudié. Le miroir Mi est fixé sur un transdùcteur piézo--électrique dont l'épaisseur est liée à une tension de commande VC . La longueur de la cavité s'écrit alors : L : Lo + Al (t) + ch(t) où Al (t) représente les perturbations de la longueur de la cavité dues essentiellement aux variations de température, et b est une constante positive. Le GBF délivre la tension sinusoïdale VGBF : VO cos oemodt . La tension de commande du transducteur est VC : V+ -- V_ où V+ et V__ sont les tensions appliquées sur les entrées du soustracteur. On étu- die d'abord le cas où l'entrée -- du soustracteur n'est pas reliée à la sortiede l'intégrateur mais à la masse (V__ = 0). La perturbation Al est supposée cons- tante. La longueur de la cavité oscille alors autour de la valeur moyenne L() + Al . III.A - Exprimer la tension V1(t). Linéariser cette expression pour obtenir le développement en série de Fourier de V1(t). On rappelle que cos3x : (3 - cosx + cos3x)/4. III.B - III.B.1) Dans le cas où l'intégrateur est parfait, quelle est l'expression appro-- chée de V2(t) Si t est suffisamment grand ? Préciser la condition t « grand ». III.B.2) La figure 5 représente une réalisation possible de l'intégrateur, cons- truite autour d'un amplificateur opération-- nel supposé parfait. Exprimer sa fonction-- de transfert sous la forme Ii(joe) : ---G/(1 +joe/oec) . De quel type de filtre s'agit-il ? Calculer son gain statique G et sa pulsation de coupure oec . Dans quel domaine fonctionne-t-il en intégrateur ? Quel est en pratique le rôle de la résistance r ? On suppose dans la suite du pro- blème que la fonction de transfert de l'intégrateur est effectivement Ii ( j 03) . III.B.3) Comment choisir wc pour rendre négligeables les composantes oscillantes de V2(t) en régime établi ? Montrer que la tension V2 est dans ce cas proportionnelle à Al ; pour la suite du problème, on supposera cette condition réalisée. On rétablit la liaison entre la sortie de l'intégrateur et l'entrée ---- du soustracteur: V_ : V2(t). La pulsation oemod du signal de modulation délivré par le GBF est très grande devant les pulsations caractérisant les variations temporelles de Al (t) et de V2(t) . On peut donc considérer que la longueur de la cavité oscille rapidement àla pulsation oemod autour d'une valeur moyenne len- tement variable Lm(t) : LO + ALm(t) où l'écart moyen à la longueur Le est ALm(t) : Al(t)--bV2(t). III.C - III.C.1) Montrer que la nouvelle expression de V1(t) s'obtient en remplaçant Al par ALm(t) dans le développement de la question HLA). III.C.2) a) Écrire l'équation différentielle reliant V2(t) et ses dérivées à V,... . b) On admet que si la pulsation oec est choisie comme àla question III.B.3, une solution approchée de l'équation différentielle précédente peut être obtenue en ne conservant dans l'expression de V1 (t) que les termes lentement Variables. En déduire l'équation différentielle reliant dans ces conditions la tension V2(t) à , 2. 2 Al(t), (oc, b et G : Gkocb V0/2- III.C.3) On considère une perturbation échelon : Al (t < 0) = 0 ; Al(t > O) :
AlO .
Vérifier qu'une solution possible de l'équation différentielle pour t < 0 corres- pond à V2(t<0) : 0. Déterminer V2(t>0). Calculer ALm(t) pour t<0 et t>0.
Exprimer le temps caractéristique de stabilisation de la longueur de la cavité.
Calculer la valeur de G' correspondant à une réduction de l'effet de la
perturba--
tion sur la longueur de la cavité par un facteur 10.
III.C.4) On considère des perturbations sinusoïdales d'amplitude complexe
Al : Aloexpjoet. Déterminer les rapports des amplitudes complexes V2/ê_l et
Alm/êi . En déduire le domaine de pulsation dans lequel la stabilisatiîn de la
1OEgueur de la cavité est effective. On suppose oe « wc ; quelle doit être la
valeur
de G' pour que l'amplitude de ALm soit inférieure à 10/ 100 si AlO vaut 1 um ?
Avec 7*0 = 633 nm , calculer la variation de fréquence du gyrolaser associée à
cette
valeur de ALm : 7t0/100 . Commenter le résultat obtenu.
Partie IV - Réalisation des miroirs de la cavité
Les miroirs du gyrolaser sont réalisés par déposition, sur un substrat en
vitro--
céramique transparente, d'une série de couches diélectriques transparentes
d'indices alternativement élevés (dioxyde de titane ou oxyde de tantale) et fai-
bles (oxyde de silicium). Cette partie a pour objet le calcul des coefficients
de
réflexion d'un miroir de ce type, dans les conditions suivantes (figure 6).
Le demi-espace 2 < 0 est assimilé au vide pour la propagation d'ondes électroma- gnétiques. Il modélise en particulier la cavité du gyrolaser. La région 2 > h
(subs-
trat) est un milieu diélectrique d'indice ns . Il peut-être au contact direct
avec le
vide (question NB), figure 7, h = 0 dans ce cas), ou recevoir une (question
IV.C),
figure 8) ou plusieurs (question IV.D, figure 6) couches minces diélectriques.
Tous les milieux considérés sont diélectriques, non magnétiques, parfaitement
transparents, linéaires, homogènes et isotropes pour les fréquences considérées.
Les interfaces entre les différents milieux sont des plans perpendiculaires à u
z .
On considère une onde pro--
_ vide,no
gress1ve, plane, monochroma- E. B- E B
tique, de pulsation (no, se 0 t' L r, r
propageant selon "z dans le
vide, dont le champ électrique 2 1 Î' nH
Ei est polarisé rectilignement 22 ' nL
selon "x- On note (Ei,Bi) le 23 H, "H
champ électromagnétique cor- 24 L, n L
respondant. Cette onde arrive 2 H n
sous incidence normale sur 5 L 'nH
l'interface z = 0. Elle est à 26 ' L
l'origine d'une onde réfléchie h = 27 H» "H
dans le vide (E,,,B,_), d'une E B
onde transmise dans le subs- z ' t' t , substrat, n8
trat (Et, Bt), et d'un champ Figure 6 : structure substrat/multicouche/vide
électromagnétique au sein des de type substrat / (HL)PH / vide avec 19 = 3
couches diélectriques dû aux .
réflexions et aux transmissions au niveau des interfaces séparant les différents
milieux (vide, couches diélectriques, substrat). On considère que l'onde trans-
mise est la seule onde présente dans le substrat. On rappelle que la réflexion
et
la transmission d'une onde plane progressive monochromatique à l'interface
entre deux couches diélectriques donne deux ondes planes progressives de
même pulsation que l'onde incidente, dont les directions de propagation sont
données par les lois de Snell--Descartes. Tous les champs ayant même pulsation
(no ,la notation n désignera l'indice correspondant à cette pulsation. On écrira
les champs en notation complexe: E(r,t) : E(r)exp(joeot) ;
Q(r,t) = B_(r)exp(joeot).
IV.A -
IV.A.1) Montrer sans calcul que :
a) le champ total dans chaque couche diélectrique peut être considéré comme la
superposition de deux ondes progressives planes se propageant respectivement
selon "z et ""z ;
b) les champs électriques des différentes ondes sont tous colinéaires u x ,
alors
que les champs magnétiques sont colinéaires à u . On notera
alors E... = E.(Z)ux; EU") = B(2)uy- y
IV.A.2) Donner la forme de Ek(z) dans la kème couche diélectrique en fonction
de k k , module du vecteur d'onde dans la couche et de deux constantes caracté-
risant les amplitudes associées au champ. Exprimer k k en fonction de mo , c ,
et
de l'indice n k
IV.A.3) Rappeler sans démonstration la relation entre le champ électrique et
le champ magnétique d'une onde progressive plane monochromatique se propa-
geant selon la direction caractérisée par le vecteur unitaire u z dans un
diélec-
trique d'indice n . Exprimer le champ l_3k(z) en fonction de k k , c , n k et
des deux
constantes utilisées à la question précédente.
On définit les coefficients de réflexion r, et de transmission en amplitude 17 ,
par: r; : Er(O)/Ei(0) ; "C : Et(h)/E_ (0). On rappelle que dans2 le vide, la
relation
entre 7; et R , coefficient de réflexion en intensité est R= |r|2 .Le
coefficient de
transmission en intensité est noté T.
IV.B - Réflexion vide / substrat (figure 7)
Le milieu d'entrée assimilé au vide ("0 = 1) et le milieu de sortie d'indice
n.8 sont '
adjacents. '
Ei(z) k . vide
Ei(z)
kt
Figure 7 : interface Figure 8 : structure
v1de/ substrat substrat/couche mince/vide
NR 1) Donner les relations de passage pour les composantes tangentielles du
champ électromagnétique à l'interface.
IV.B. 2) En déduire le système de deux équations vérifié par les coefficients r
et "C. Exprimer r, R et T en fonction de no et ns
IV.B.3) Calculer R dans le cas où le milieu de sortie est du verre (ns : 1,5) .
Ce
phénomène de réflexion est-il facilement observable dans la vie quotidienne ?
Dans quelles conditions ?
IV.C - Réflexion vide / couche mince / substrat (figure 8)
Le milieu d'entrée et le milieu de sortie (indices "o et ns) sont séparés par
une
couche mince d'épaisseur h , d'indice n1 .
IV.C.1) Exprimer le champ électromagnétique dans la couche mince à l'inter--
face 2 = h en fonction de sa valeur à l'interface z = 0. Mettre le résultat sous
forme matricielle: [E1(h),Bl(h)l : M1 [E1(0),1_31(0)l où M1 est la matrice de
passage (à coefficients complexes) pour la couche mince.
IV.C.2) Déterminer les relations qui lient Ei(0) , E_r(0) , E,(h) . Montrer que
r_'
peut être mis sous la forme
Nlcosklh +jN2sinklh
...
[:=
où N 1, N 2, N 3 et N 4 s'expriment uniquement en fonction des indices no , n1
, et
n
s.
IV.C.3) Montrer que lorsque n8 # no , il existe une valeur de n1 , fonction de
"0
et de ns ainsi que des valeurs de h s'exprimant simplement en fonction de la
longueur d'onde dans la couche mince, qui permettent d'annuler r_' : on obtient
alors une couche anti-reflet pour la fréquence considérée. Pour quelles raisons
n'est--il pas possible de réaliser une couche anti-reflet sur l'étendue du
spectre
visible ?
IV.C.4) Dans la pratique, on utilise souvent des couches minces « quart
d'onde » : h = k/ 4 , où À est la longueur d'0nde dans la couche mince (pour la
fré-
quence considérée). Quelles formes simples prennent alors la matrice de pas-
sage M1 et les coefficients r; et R pour cette fréquence ?
IV.C.5) Tracer la courbe représentative R = f (n1) pour une couche mince
quart d'onde. On prendra no : 1 , ns : 1,5 (verre), on effectuera le tracé pour
des valeurs de n1 comprises entre 1 et 3 , en indiquant sur le graphe
l'intervalle
correspondant àla gamme d'indices physiquement réalisables pour des couches
minces (1,3 à 2,5). D'après ce graphique, comment choisir l'indice de la couche
mince pour favoriser la transmission de l'onde incidente ? Comment favoriser la
réflexion '? Calculer numériquement les valeurs extrêmes de R qui peuvent être
obtenues et les comparer àla valeur obtenue pour l'interface vide/verre. '
IV.D - Réflexion vide / structure multicouche / substrat (figure 6)
Le milieu d'entrée et le milieu de sortie sont maintenant séparés par une suc-
cession de couches diélectriques d'indices alternativement élevé n H et faible
n L, chaque couche mince étant quart d'onde. On considère la structure
vide / (HL)p H / substrat formée par l'empilement de p + 1 couches H et de p
couches L alternées.
IV.D.1) En utilisant les résultats de la question IV.C.4, déterminer les
composantes du champ électromagnétique [E2(22), 52(22)] puis du champ
[E2p+ 1(h), sz+ 1(h)] en fonction de [E,(O), B_1(O)] ; on pourra utiliser les
matri-
ces de passages dans les couches diélectriques.
IV.D.2) En déduire l'expression de 7_' en fonction de no , ns , n H, n L et p .
Jus-
tifier a posteriori le choix de ce type de structure pour la réalisation de
miroirs.
IV.D.8) Les miroirs d'un gyrolaser sont" de type vide / (HL)ZOH/ verre, avec
pour la longueur d'onde dans le vide 7*0 = 633 nm , n H = 2, 1 , n L = 1, 45 et
tou-
jours n0 : 1 , ns : 1, 5 . Les couches ont pour épaisseurs respectives O, 075um
et
O, llum .
a) Vérifier que ces épaisseurs constituent sensiblement des couches « quart
d'onde ».
b) En supposant qu'il s'agit exactement de couches « quart d'onde », calculer
pour ces miroirs les coefficients :; et R . Comparer le résultat avec les
impératifs
liés au fonctionnement du gyrolaser.
IV.D.4) En pratique le coefficient de réflexion en intensité mesuré expérimen-
talement sous incidence normale est plus faible que celui déterminé dans le
modèle précédent. Quels sont le ou les phénomènes négligés dans l'étude précé--
dente responsables de cet écart ? Pourquoi ces phénomènes conduisent-ils en
pratique à limiter le nombre de couches minces déposées sur le substrat ?
00. FIN ooo