Physique-chimie
T
Ps ©
CONCOURS CENTRALE-SUPÉLEC 4 heures Caleulatrice autorisée (CN
Étude simplifiée du vol d'un Airbus A320
Un formulaire et certaines valeurs numériques sont regroupées en fin d'énoncé.
I L'Airbus A320 en vol
IA - Éléments de description d'une aile
On considère un avion de ligne de type Airbus A320. L'avion, de masse m -- 60
000 kg supposée constante.
est équipé de deux turboréacteurs (un sous chaque aile) délivrant une poussée
totale F! La figure 1 rappelle la
signification des termes utiles à la description d'une aile.
bord d'attaque |,
a
TT extrados
corde
Pr
---- | D ,__-- bord de fuite
Vent relatif v, intrados
Figure 1
Chaque aile mesure environ 12 mètres de long et sa corde 3 mètres en moyenne.
Le profil de chaque aile est
supposé symétrique.
On se place dans le référentiel de Pavion (O, x, y) (figure 1). L'aéronef est
dans un flux d'air unidirectionnel et
stationnaire, dit vent relatif, de vitesse d, = voé, et d'angle d'incidence a
par rapport à l'aile. L'écoulement
de l'air est partout supposé incompressible, homogène et stationnaire. Chaque
aile subit alors une force de
1
portance d'intensité = pSuiC, et une force de trainée d'intensité = PSC où p
est la masse volumique de l'air
et S la surface portante de l'aile. La valeur des coefficients C, et C,, varie
avec l'angle d'incidence comme indiqué
figure 2. Pour l'écoulement autour de l'aile, dans le cadre de ces hypothèses,
vitesse v et pression P sont liées
1
par la relation de Bernoulli P + 4 = P, = Cte. P, est appelé pression totale.
0,200 2
0,175
| 1,5
0,150
0,125 1
© 0,100 ty 0,5
0,075
0
0,050
--0,5
0,025
0,000 1
--20 --10 O0 10 20 30 --20 --10 O0 10 20 30
a (°) a (°)
Figure 2
Q 1. Recopier sommairement le schéma de la figure 1 en y faisant figurer la
résultante aérodynamique À
ainsi que ses composantes suivant les axes (Ox) et (Oy), notées R, et R,.
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On appelle angle de calage, l'angle 5 que fait la corde des ailes avec l'axe
longitudinal du fuselage de l'avion
(figure 3). Pour l'avion étudié, il vaut 3°. On appelle assiette l'angle que
fait l'axe longitudinal de l'avion avec
l'horizontale et pente l'angle que fait le support de la vitesse du centre de
masse de l'avion (sa trajectoire) avec
l'horizontale. En vol horizontal (pente nulle) et à assiette nulle, la vitesse
du centre de masse de l'avion est
dirigée suivant son axe longitudinal. En phase de montée ou de descente, le
pilote peut modifier l'assiette à
pente constante, modifiant ainsi l'angle d'incidence.
corde :...
axe de l'avion -.-. 8/
trajectoire
horizontale ---------L--
Figure 3
On suppose que le centre de poussée de l'avion correspond à son centre de masse
et que la force de poussée totale
F produite par les deux turboréacteurs est dirigée selon l'axe longitudinal du
fuselage (figure 3). On assimile
les coefficients aérodynamiques C, et C,, de l'avion à ceux des ailes. La
vitesse du centre de masse de lavion
est considérée constante dans le référentiel terrestre, supposé galiléen.
Q 2. On considère l'avion en vol de croisière à pente et assiette nulles
(trajectoire confondue avec l'axe
de l'avion). Écrire, dans ces conditions, l'équation, dite de sustentation,
liant la masse de l'avion m à C,, et
l'équation, dite de propulsion, liant F à C,.
Q 3. Estimer numériquement la vitesse de croisière et la poussée nécessaire à
son maintien.
I.B --- Rôle des ailes
En notant F, la pression en avant de l'avion, P la pression en un point de
l'aile et P, la pression totale en ce
a
même point, on définit le coefficient de pression en ce point par K,, -- DER.
La figure 4 donne l'allure du
t-- 10
coefficient de pression d'une aile d'A320 pour trois valeurs d'angle
d'incidence en fonction de la position le long
de l'intrados et de l'extrados, 0 représentant le bord d'attaque et 1 le bord
de fuite. La courbe en trait continu
correspond à l'extrados, les pointillés à l'intrados. À incidence nulle, les
courbes pour l'intrados et l'extrados
sont confondues.
a = 0° a = 2° a = 7°
1 1
0 0
a a
--] --]
--2 --2
0 0,2 0,4 0,6 08 I 0 0,2 0,4 0,6 08 I 0 0,2 0,4 0,6 08 I
Figure 4
Q 4. À l'aide de la figure 4, expliquer l'existence d'une force de portance
pour les angles d'incidence non
nuls.
Q 5. Justifier que cette force de portance est nulle pour un angle d'incidence
nul.
Q 6. À partir de la figure 2, en considérant que la trajectoire est horizontale
et que l'assiette est non nulle.
expliquer l'existence d'une vitesse minimale v,,,,, dite vitesse minimale de
sustentation, en-deçà de laquelle la
sustentation ne peut plus être assurée. On dit alors que l'avion décroche.
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Q 7. Exprimer la vitesse v,...
Q 8. Pour l'aile considérée, estimer la valeur numérique de l'incidence
permettant de voler à v,,...
Q 9. Estimer la valeur numérique de v.,,;, pour l'aile considérée.
Q 10. Pourquoi cette situation risque-t-elle de se présenter en phase
d'atterrissage ?
Afin de permettre un atterrissage en sécurité, les ailes d'avion sont équipées
de becs sur le bord d'attaque et de
volets sur le bord de fuite. Ces éléments mobiles permettent de modifier le
profil de l'aile et de faire ainsi varier
ses cocfficients aérodynamiques et sa surface portante. La figure 5 montre
l'influence des becs et des volets sur
le C,, de l'aile.
3 IN aile lisse (becs et volets rentrés)
L No | ----- avec volets
po avec becs
2 *
ts
I
0
-- 1
--20 20 30
Figure 5
Q 11. En s'appuyant sur la figure 5 et en sachant que, pour des raisons de
sécurité, l'atterrissage doit se
faire à 250 km-h *, discuter qualitativement le rôle des becs et des volets.
I.C -- Le vol plané
Le rendement d'une aile se caractérise par sa finesse, notée f. Considérons un
avion en l'air qui coupe ses
moteurs et poursuit en vol plané descendant (sans propulsion) à vitesse
constante sur une pente constante avec
une assiette non nulle. La finesse de l'avion est définie comme le rapport
entre la distance horizontale parcourue
avant d'atteindre le sol et la hauteur de chute.
Q 12. À partir d'un schéma représentant les forces s'exerçant sur l'avion,
exprimer la finesse de l'aile en
fonction du rapport C,/C,.
La figure 6 présente la polaire de type Eiffel de l'aile d'un A320. II s'agit
de la courbe représentant, pour un
nombre de Reynolds donné, la valeur de C,, en fonction de celle de C', pour
chaque valeur de l'angle d'incidence.
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
ty 0,4
0,2
0
--0,2
--0,4
--0,6
--0,8
--]
0 05 1 15 2 25 3 35 4 45 5 55 6
Cr x 1072
Figure 6
Q 13. Comment se traduit graphiquement la finesse maximale sur la polaire de
type Eïffel ?
Q 14. En utilisant la figure 6, évaluer numériquement la finesse maximale de
l'aile considérée.
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Q 15. En déduire la distance horizontale maximale que peut parcourir l'avion en
vol plané en cas de panne
de moteur à 1000 mêtres au dessus du sol.
Q 16. En réalité, la finesse de l'avion complet (ailes, fuselage, moteurs,
empennage, dérive...) est deux fois
moins importante que celle de ses ailes. Proposer une explication.
II Turboréacteur double corps, avec soufflante, à flux séparés
Cette partie étudie, de façon simplifiée, le fonctionnement du turboréacteur
double-flux séparés et double-corps
du type CFM56 qui équipe l'Aïrbus A320. Pour cela, on se place dans le cadre
d'un test au sol sur un banc
d'essai fixe. La figure 7 présente le schéma de principe simplifié du
turboréacteur.
L
FEES IEEE
i
Î
fr
2
/
----
ù RS SEE = SE & JS +
SS SSS NS NN: D --
LA 'E
------+
----
LRU LE LS LE EEE
Ed
compresseur,
Fa T 3
soufflante
chambre de combustion
Figure 7
L'air est aspiré (étape 1 -- 2) par la soufflante à la température 7, = 288 K
et à la pression P, = 1 bar. Il se
divise ensuite en deux flux, le flux primaire de débit massique D,,,, et le
flux secondaire de débit massique D,,.
On note B = D,,,/D,,, = 5,7 le facteur de by-pass (taux de dilution) et D,, =
D,,, + D,,, le débit massique
total. Le flux primaire, dit flux chaud du fait de son passage dans la chambre
de combustion, décrit dans le
corps principal du turboréacteur les étapes suivantes :
-- 2 -- 3, compression de P, à P, par un compresseur axial :
-- 3 -- 4, dans la chambre de combustion où le carburant est injecté, le
mélange air-carburant est chauffé par
combustion. La flamme est confinée au voisinage des injecteurs alimentés par un
débit de kérosène ici négligé
devant celui de l'air qui traverse la chambre. La température (température de
flamme) s'abaisse ensuite
rapidement dans la chambre pour atteindre une valeur compatible avec la tenue
des matériaux de la turbine.
Les caractéristiques de l'air ne sont pas modifiées par la combustion. On
prendra en sortie de la chambre de
combustion 7, = 1450 K. La chambre est supposée isobare :
-- 4 -- 5, détente partielle dans la turbine axiale ;
-- 5 -- 6, détente dans la tuyère, de la pression F:, à vitesse supposée nulle,
jusqu'à la pression ambiante
PF; = 1 bar où une première contribution à la poussée est produite.
Le flux secondaire, dit fiux froid, s'écoule sans perte de charge autour du
corps principal et passe directement
dans une tuyère séparée de la première où l'essentiel de la poussée est
produite. En sortie de cette tuyère
P, = 1 bar et la température est notée 77.
Les taux de compression de la soufflante et du compresseur sont respectivement
donnés par P,/P, = 2 et
P3/P3 = 15.
On suppose que le régime est stationnaire et que l'énergie potentielle de
pesanteur du fluide est partout négli-
geable devant les autres grandeurs énergétiques. De même on négligera partout
l'énergie cinétique du fluide sauf
en sortie des tuyères. Les évolutions dans la tuyère, la turbine et le
compresseur sont supposées adiabatiques
et réversibles. Le système ne comporte aucune pièce mobile en dehors de la
turbine, du compresseur et de la
soufflante. Le compresseur, la turbine et la soufflante ont un arbre commun
supposé sans perte mécanique. On
néglige aussi les pertes mécaniques dans le compresseur et dans la turbine.
Q 17. On modélise le kérosène par le décane C,5H,2. En s'appuyant sur une
modélisation qui sera justifiée,
exprimer puis évaluer l'élévation maximale de température lors de la combustion
d'une mole de décane en
présence de la quantité juste suffisante d'air. Les produits obtenus sont du
dioxyde de carbone et de l'eau.
Dans le cadre des hypothèses du problème, hormis dans la chambre de combustion,
le travail massique utile
reçu par le gaz pour une transformation de l'état à vers l'état 7 est donné par
1
Wii; -- Cymass (L; En T;) + S(c En c?)
où c; est la vitesse du gaz dans l'état à et c; celle du gaz dans l'état 7 et
où C2 désigne la capacité thermique
massique du gaz.
Q 18. Etablir l'expression de la pression P; en fonction de 7;, P:, PF; et du
coefficient isentropique de Pair 7.
2020-02-18 13:49:48 Page 4/9
Q 19. En exploitant le couplage mécanique entre turbine, compresseur et
soufflante, établir les expressions
littérales et les valeurs numériques des températures 7,, 7,, 1: et de la
pression PF: en sortie de turbine.
Q 20. Établir l'expression littérale et la valeur numérique de Ce, vitesse du
gaz du flux chaud à la sortie de
la tuyère.
Q 21. Établir également l'expression littérale et la valeur numérique de c-,
vitesse du gaz du flux froid à la
sortie de la tuyère.
Q 22. Par un bilan de quantité de mouvement sur une surface de contrôle
judicieusement choisie, justifier
que les poussées produites par les tuyères relatives au flux chaud et froid
sont respectivement données par :
Fe = Duc et Fr = D,,907.
Q 23. Exprimer la poussée F'du turboréacteur complet uniquement en fonction de
D,,,, des vitesses d'éjection
c et c- et du facteur de by-pass.
Q 24. En déduire l'expression et la valeur numérique de la poussée par unité de
débit massique D,,,, dite
poussée spécifique du turboréacteur, notée F.
Q 25. Quel est le pourcentage de la poussée assurée par le flux chaud ?
Q 26. Lors d'un essai au sol sur banc fixe, le turboréacteur délivre une
poussée de 20 KkN. Quel débit massique
D,, doit alors assurer la soufflante ?
Q 27. Ce débit massique permet-il d'obtenir la même valeur de la poussée en vol
de croisière ? Justifier
qualitativement.
III NOx et production de gaz à effet de serre
En consommant du kérosène, les moteurs d'avions entrainent le rejet de nombreux
polluants parmi lesquels les
monoxyde d'azote NO et dioxyde d'azote NO,, regroupés sous l'appellation NOx.
Ces composés sont respon-
sables d'une augmentation de la production d'ozone O,, gaz à effet de serre,
dans la basse atmosphère.
Le monoxyde d'azote NO est obtenu par oxydation du diazote N; à haute
température lors de la phase de
combustion, modélisée par l'équation de réaction
Q 28. Calculer l'enthalpie standard de réaction associée à la réaction (IIL.1).
Commenter.
Q 29. Ense plaçant dans l'approximation d''Ellingham, évaluer la fraction
molaire de monoxyde d'azote NO
présente à l'équilibre dans de l'air chauffé à 1450 K.
Dans un deuxième temps, il y a production de dioxyde d'azote NO, à partir du
monoxyde d'azote NO, modélisée
par l'équation de réaction
pour laquelle on donne l'expression de l'enthalpie libre standard de réaction
dans le cadre de l'approximation
d''Ellingham : A,G°(T) = -114,4 + 0,1462T en kJ-mol-! pour T'en K.
La figure 8 fournit pour cette réaction les résultats d'une étude cinétique
réalisée à 400 K, où v représente la
dérivée temporelle de l'avancement volumique de la réaction. Les concentrations
initiales utilisées dans cette
étude sont
-- expérience 1 (tracé avec X) : [O,], = 5,0 x 107 mol-L-f, [NO}, = 10
pmol-L-{, [NO, |, = 0;
-- expérience 2 (tracé avec +) : [O,]9 = 2,0 x 10 * mol:L !, [NO], = 10 umol:L
!, [NO, |, = 0.
1
= y = 1.9871x -- 37841
E R?2 = 0,99975
=
T --1
=
Ë
£ --2
F y = 1,9979x -- 4,723
E -3
-- R? = 0,99915
--4
0 0,5 1 1,5 2 2,9
n([NO]) (amol-L--)
Figure 8
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Q 30. Commenter le choix de la température retenue pour l'étude cinétique.
Q 31. Utiliser les résultats précédents pour proposer une loi de vitesse pour
la réaction IIT.2. Déterminer la
valeur numérique de la constante de vitesse à la température considérée. La
forme obtenue pour la loi de vitesse
était-elle prévisible ?
La production d'ozone initiée par les NOx dans la troposphère débute par la
photodissociation du dioxyde
d'azote NO, en NO et ©. Il s'agit de la seule source d'atome d'oxygène
susceptible de former de l'ozone O, par
combinaison avec le dioxygène O,. La figure 9 donne l'évolution du rendement
quantique primaire de dissociation,
noté ®, en fonction de la longueur d'onde de la radiation monochromatique
incidente. Ce rendement est défini
comme la fraction de molécules dissociées par rapport au nombre de photons
absorbés.
1
0,8
0,6
0,4
0,2
©}
0
280 300 320 340 360 380 400 420
À (nm)
Figure 9
Q 32. Proposer un schéma de Lewis pour la molécule de dioxyde d'azote NO.
Q 33. Évaluer l'énergie de liaison ON, aussi appelée enthalpie standard de
dissociation, dans NO;. Commen-
ter la valeur trouvée.
IV Aluminium et alliage 2024
L'aluminium métal Al, de rayon atomique 143 pm, cristallise suivant une
structure de type cubique à faces
centrées (c.f.c.).
Q 34. L'acier possède une densité d = 7,8. Justifier l'emploi d'alliages
d'aluminium plutôt que de l'acier en
aéronautique.
La limite d'élasticité de l'aluminium pur (60 à 70 MPa) est nettement
insuffisante pour supporter les contraintes
imposées en service aéronautique, ce qui impose son utilisation sous forme
d'alliages (58% en masse dans un
airbus A320), comme l'alliage 2024 utilisé dans la structure et le revêtement
du fuselage des avions, dont on se
propose d'étudier quelques caractéristiques.
Dans ce qui suit, l'alliage 2024 sera assimilé à un alliage aluminium-cuivre à
4% de cuivre en masse.
La figure 10 donne un extrait du diagramme binaire liquide-solide d'un mélange
aluminium-cuivre. Les deux
métaux présentent une « miscibilité partielle » pour de faibles teneurs en
cuivre ; ils forment alors une solution
solide «, mélange intime des deux métaux (domaine de gauche sur le diagramme).
700
600
5 500
=
8 solution solide & + ?
ee
'à, 400
E
SL
300
200
0 10 20 30 A0 50
proportion de cuivre (% massique)
Figure 10
Q 35. Le diagramme de la figure 10 montre qu'il existe un composé défini.
Déterminer sa composition Al, Cu,
avec x entier.
2020-02-18 13:49:48 Page 6/9 C)EXETS
Q 36. Reproduire très schématiquement ce diagramme binaire en indiquant pour
chaque domaine la nature
des phases en présence.
Q 37. Calculer le pourcentage massique des phases en présence dans l'alliage
2024 à l'équilibre à la tempé-
rature de 300 K.
L'alliage 2024 est relativement sensible à la corrosion, en particulier en
milieu salin (cas des aéroports situés en
bord de mer). La figure 11 présente de façon schématique le processus de
corrosion par piqures en milieu marin
(pH environ égal à 8).
H, H,0
Ne V4 oxyde
AI(OH),
(LL
NT NS
Let
Figure 11 Phénomène de corrosion par piqure (d'apres Tech-
niques de l'ingénieur, Corrosion des alliages d'aluminium, Re-
boul M.)
l
/
Q 38. L'étude de la corrosion de l'alliage passe par le tracé des courbes
courant-potentiel pour les métaux
concernés (aluminium et cuivre). Donner le schéma de principe du montage à
trois électrodes utilisé, en précisant
la nature et le rôle des électrodes utilisées et expliquer la nécessité
d'utiliser trois électrodes plutôt que deux.
Les courbes courant-potentiel obtenues ont l'allure représentée figure 12.
Ta
Al AIT Cu Cu**
--1,84 E (V)
-- 1,66 --0,94 0,34
H, HO H, HO
sur sur Cu
Figure 12
Q 39. Écrire la demi-équation électronique associée au couple de l'eau H+ /H,
en milieu acide, puis en milieu
basique.
Q 40. Calculer le potentiel standard apparent (à pH = 14) d'oxydoréduction du
couple H0/H, ct justifier
à postériori le tracé des courbes courant-potentiel correspondantes.
Q 41. Écrire l'équation de réaction modélisant la transformation observée lors
du phénomène de corrosion
par piqures.
Q 42. Après avoir reproduit schématiquement les branches anodique et cathodique
impliquées dans le pro-
cessus, placer le potentiel de corrosion et indiquer comment relever la valeur
du courant de corrosion. Justifier
l'appellation de pile de corrosion.
En présence d'ions chlorure CI, les ions aluminium III AlT conduisent à la
formation quantitative de l'ion
AICT, . Par ailleurs, la formation de l'ion aluminium II Al°+ en présence d'ion
chlorure entraine une acidification
locale du milieu. Le pH en fond de piqure atteint ainsi une valeur inférieure à
8.
Q 43. En supposant les surtensions à vide inchangées, positionner de façon
qualitative les courbes anodique
et cathodique modifiées, en justifiant succinctement le cas échéant la
modification effectuée. Commenter.
La figure 13 donne les diagrammes potentiel-pH pour les couples de l'eau et de
l'aluminium à la concentration
de travail c, = 1 mol-L'{ et à 25 °C.
Q 44. Établir l'équation de la frontière séparant les domaines de l'ion
aluminium Al+ et de l'hydroxyde
d'aluminium solide AI(OH):.
Q 45. Expliquer comment le phénomène de corrosion par piqure est susceptible
d'être enrayé par la passiva-
tion de la cavité créée.
2020-02-18 13:49:48 Page 7/9 CERTES
OF -- H0
_0,5 He
2 (8) a
-- --1l
2 _
= A15+ AI(OH); (s) AI(OH),
--1,5
--2
-------- |
--2,5 Al,
--3
0 2 4 8 10 12 14
pH
Figure 13
Données
Sauf indication contraire, les valeurs dépendantes de la température sont
fournies à 298 K.
Accélération de la pesanteur terrestre
Composition de l'air
Masse volumique de l'air sous une pression de 1 bar
Viscosité dynamique de l'air
Cocfficient isentropique de l'air
Capacité thermique massique à pression constante de l'air
Constante des gaz parfaits
Constante de Boltzmann
Constante de Planck
Vitesse de la lumière dans le vide
Constante d'Avogadro
Constante de Faraday
Énergie de liaison (kJ-mol-!)
Produit de solubilité de AI(OH):
Produit ionique de H,0
Potentiels standard redox
Surtensions à vide
g=98mes °
N, : 80%, O, : 20%
p = 1.2 kg-m *
n = 1.8 x 10 ° Pass
y = 1,4
Cyimass = 1:0 X 10% J-kg TK!
R =8,314J.K !mol |
kp = 1,381 x 10 JK |
h = 6,626 x 10 *J:s
c = 3,00 x 10$ mes !
N 1 = 6,02 x 10% mol |
F = 9,64 x 10° C-mol !
N--O:210;: N = 0: 630
pK, = 33
p, = 14
AIT /AI,, : --1,66 V
H°/H 9) : 0,00 V
Cu*'/Cu,, : 0,34 V
n.0(H0/H;) : --0,1 V sur Cu, --1 V sur Al
Enthalpies standard de formation, entropies molaires et capacités thermiques à
pression constante
Cioba2(n | CO | HO) Où (e) Na (2) NO (2)
À H° (kJ-mol) -- 249,7 --395,5 -- 241,8 90,4
S°, (J:mol--K7) 245,8 213,8 188,8 205,0 191,5 210,6
C, (J-mol-"-K7*) 233,1 38,9 36,2 29,3 28,7
2020-02-18 13:49:48 Page 8/9 ©) EXT
Extrait du tableau périodique des éléments
zac. lOLG] 160] 1 86'80c | z'20c | 8£'r0c | 66008 || 26967 | SO'GGT | cz'G6T |
£G'O6T || TT' 98T || FSEST SFGOST | 678 CC'LET | TG GEI
uY JV (74 | Ta dd LL SH nv 1d JT SO 9 M EL JH ea Si)
98 cs FS £s GS IS 08 GL 814 LL 94 GZ F4 £2 GL 9G GG
UOPEYH 998/SY UNIUO[O UJAUUSIA quof4 UOUT[eUL 9ITDHO TN] 10 SUTTEL 4 UUPEIT
UNIS) ULIUQUH OU9JSS UT, OTEJUE TL, ULTUTEH umAIe UNIS9
GG'LET | 06 9STI | 09'ZSI | 9L'ISI || LL'STII | GSPII | IF'GIL | ZS'LOT | ar'
901 | T6 SOI | ZLO'TOI | [86] G6 GG | 906'G6 || FSC IG | 90688 | ZO'28 | 297'C8
OX I AL qqs us UT PO SV Pd ut on JL ON AN JZ À IS q'u
Fe gg GG TS 0G GF SF LF 9F Gr FF £T Gr IF OF 6£ 8£ L£
UOU9K POI OITIOTL QUTOUTIUY uTeYA UNTPU] UNIUPET) JU9BIY UunrpPe[[e UNIPOUM
UIUQUJUA || WU, || SULPAATON UNIQOIN UnIUOdI TZ UNE 191 À UnT}UOIIS UNIPIQUY
86L'£8 || O6' 62 | TZG'SL || TGG' PL | 0£9 TZ | £G2 69 | S£'G9 | 97G'£9 ||
£69'8G || £CG SG | GS GC || SE67C || 966 IS | TF6 06 | 29S'27 | 96677 | S20'07
| S60'6£
IN I 96 SV 91) ee) uZ no) IN 0) 94 UM 1) A LL JS BJ MH
OS cg TS cg GE T£ OS 6 Sc LT 9 GG Fa £G GG LG 0G GI
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