CONCOURS ENSAM - ESTP - EUCLIDE - ARCHIMEDE
Epreuve de Physique PSI
durée 3 heures
Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur
d'énoncé, d'une part il le signale au chef de salle, d'autre part il le
signalesur sa
copie et poursuit sa composition en indiquant les raisons des initiatives qu'il
est
amené à prendre.
L'usage de la calculatrice n'est pas autorisé
Etude d'une ligne bifilaire
Le problème est relatif à l'étude d'une ligne bifilaire et des phénomènes de
propagation associés. La longueur EUR de la ligne est assez grande pour que les
effets
d'extrémités soient négligés et pour assimiler les champs et potentiels
identiques à ceux
produits par une ligne infiniment longue.
Remarques préliminaires importantes. Il est rappelé aux candidat(e)s que :
. les explications des phénomènes étudiés interviennent dans la notation au même
titre que les développements analytiques et les applications numériques,
. tout au long de l'énoncé, les paragraphes en italique ont pour objet d'aider
à la
compréhension du problème mais ne donnent pas lieu à des questions,
. tout résultat fourni dans l'énoncé peut être admis et utilisé parla suite,
même s'il
n'a pas été démontré par les candidat(e)s.
PREMIERE PARTIE
EQUILIBRE ELECTROSTATIQUE ET REGIME STATIONNAIRE
A I ETUDE DE L'EQUILIBRE ELECTROSTATIQUE
Soit un fil de longueur et de conductivité infinies, de rayon a et possédant la
charge
linéique it (figure 1 ).
_A_1. Rappeler les équations de Maxwell dans le vide. Que vaut la densité
volumique
de charges p dans le fil ?
A2. Montrer que le champ électrostatique est radial et qu'il ne dépend que de
r, tel
que: E=E(r)ür.
A3. En appliquant le théorème de Gauss sur une surface à préciser, établir
l'expression de E(r) en fonction de /1, 80, r et de constantes à déterminer en
distinguant deux domaines (à définir). Quelle relation existe--HI entre Ê =
E(r) ür et
le potentiel électrostatique V(r) ?
A4. Le fil conducteur est porté au potentiel V1. Exprimer la différence de
potentiel
V(r)----V1 en fonction de Â, 80, a et r.
Considérons deux fils ( 1 ) et (2) de longueur infinie, infiniment conducteurs,
de rayon a,
parallèles entre eux, espacés de h >> a et possédant les charges linéiques X et
--k
constantes et uniformes (figure 2). Nous ferons l'hypothèse que les charges
restent
uniformément réparties a la périphérie des conducteurs cylindriques. Ces deux
conducteurs
forment une ligne hifi/aire.
_A_5_._ En appliquant le théorème de superposition, exprimer V1--V , la
différence de
potentiel entre le fil (1) et le fil (2).
A6 Réaliser un tracé qualitatif des lignes de champ et des surfaces
équipotentielles
relatives aux conducteurs cylindriques.
A7. Montrer qu'une surface équipotentielle particulière est un plan et donner
son
équafion.
A8 Déterminer l'expression du champ électrique Ê en tout point de ce plan.
Tracer le
module de Ê en fonction d'une variable à préciser.
A9 Montrer que certaines lignes de champ sont portées par une droite. Exprimer
le
champ électrique Ê en tout point de cette droite. Tracer le module de Ê en
fonction d'une variable a préciser.
L'ensemble des deux conducteurs forme un condensateur de capacité linéique Co.
Pour
me,,
B I ETUDE EN REGIME STATIONNAIRE
la suite, il sera admis que CO-- =
La ligne bifi/aire est utilisée pour alimenter une charge. Le conducteur ( 1 )
constitue le
conducteur aller du courant électrique constant d'intensité IO {dans le sens de
l'axe 02). Le
conducteur (2) est le conducteur retour de ce courant. La répartition du
courant est uniforme sur
chaque conducteur. Les vecteurs densité de courant sont respectivement :
Tra2 " na2
z .
81. Montrer que le champ magnétique créé par le conducteur (1) est orthoradial
et
qu'il ne dépend que de r, tel que : Ë, = B1 (r) ü9.
BZ. A partir du théorème d'Ampère sur un contour a préciser, établir
l'expression de
B1 (r) en distinguant deux domaines (à définir). Tracer le graphe de B1 (r).
83. De même, exprimer Ê, le champ magnétique résultant créé par les conducteurs
(1) et (2), mais uniquement dans le plan défini par les axes des deux
conducteurs
et entre les conducteurs.
L'ensemble des deux conducteurs forme une bobine d'inductance linéique Lo.
Dans la suite du problème, il sera admis que L() -- EÊ-Ln( h a)
n a
_B_$ A l'aide d'une figure, montrer ce que représente la grandeur physique Lolo.
55.
Que vaut le produit LOGO ? Application numérique.
DEUXIEME PARTIE '
REGIMES VARIABLES
L'étude est menée dans le cadre de la théorie générale de l'électromagnétisme.
La
répartition des courants possède les propriétés suivantes : à un instant t et à
une abscisse z
donnés, i(z,t) est l'intensité du courant a travers une section droite du
conducteur ( 1 ) et
--i(z,t) l'intensité du courant a travers une section droite du conducteur (2).
Les vecteurs
'"_' Z, t ": _i th ---o , . .
densité de courant sont respectivement j,: (&;2 ) ü,_ et j2= (a2 ) uZ La
repartition des
71: n
charges est donnée par la densité linéique de charges À(z, t) pour le
conducteur ( 1 ) et ---- À(z, t)
pour le conducteur (2). La différence de potentiel électrique entre ( 1 ) et
(2) est de la forme
v(z, t) et le conducteur (2) sera pris comme référence de potentiel.
C I ETUDE A PARTIR DES EQUATIONS DE MAXWELL
Seul l'espace compris entre les conducteurs et au voisinage du plan contenant
les axes
des conducteurs sera considéré. Les coordonnées cartésiennes seront utilisées.
C1. Justifier que dans le domaine considéré, les champs magnétique et électrique
peuvent s'écrire avec les approximations suivantes : BoeB(x,z,t)üy et
....
EæE(x,z,t) üx.
Il sera admis que le potentiel vecteur  s'exprime sous la forme  = A (x, z,t)
üz .
_Ç_Z_. A partir de la forme locale de l'équation de Maxwell--Ampère appliquée à
l'espace
entre les conducteurs, établir une relation notée [% 1] entre une dérivée
partielle
de B(x,z,t) et une dérivée partielle de E(x,z,t).
_Ç_â_._ Appliquer la forme locale de l'équation de Maxwell--Faraday dans le
domaine
considéré. En déduire une relation notée [% 2] entre une dérivée partielle de
B(x,z,t) et une dérivée partielle de E(x,z,t).
_Ç_4_._ Etablir l'expression suivante du champ magnétique :
B(x,z,t)=0aB .i(z,t).(l+B--L) où dB est une constante à déterminer.
x -x
C5. Déduire des trois questions précédentes que l'intensité i(z,t) satisfait à
une
équation de d'Alembert que l'on établira. Préciser la vitesse de propagation.
C6. Trouver l'expression du champ E(x,z,t) en fonction de k(z,t) et de
paramètres à
exp"cüen
8 ,t
Q_L_ En déduire une relation entre ÀéÎ )
A quoi correspond cette relation ?
et une dérivée partielle de l'intensité i(z,t).
_C_8= A partir de la relation générale Ê : --gradV--%Ê, établir une relation
entre v(z,t),
À(z,t) et C0.
ôv(z,t) âi(z,t)
_ç_9_= A partir de la relation [9% 2], établir l'équation liant ôz , ôt et des
constantes à déterminer. Que traduit cette relation ?
cm. A partir de la relation [9% 1], établir l'équation liant Ô'(Z't), ôV(Z'° et
des
""'" ôz ôt
constantes à déterminer. Que traduit cette relation ?
C11. Est--ce que I'Approximation des Régimes Quasi--Stationnaires est vérifiée?
Pourquoi?
D I ETUDE A PARTIR D'UN SCHEMA EQUIVALENT
La ligne présente une capacité linéique Co , une inductance linéique L0 et une
résistance
linéique R car les conducteurs (1) et (2) ne sont pas des conducteurs parfaits.
Une
conductance transversale linéique G complète le schéma équivalent pour
modéliser les
pertes transversales. Une portion de ligne est représentée sur la figure 3.
ôv(z,t) et a i(z,t)
62 82
D1. Etablir les équations exprimant les dérivées partielles
,en
ôv(z,t) ôi(z,t)
Ôt ' ôt
fonction de v(z,t), i(z,t), , R, G, L0 et CD.
DZ. En déduire une équation de propagation pour la tension v(z,t). A quelle
équation
l'intensité i(z,t) satisfait-elie ?
j(oet-k_z
Considérons une onde y(z,t) = v() e ) (en notation complexe), se propageant sur
la
ligne. _lg est une grandeur complexe tel que _k_ : k'+jk" où k' et k" sont des
nombres
réels.
D3*a. Déterminer la relation de dispersion liant _k_ à ou.
D3*b. Définir la vitesse de phase vw et une grandeur ô caractéristique de
l'atténuation
en fonction de k' et de k".
D3*c. Pour le cas où R << Logo et G << Com, donner l'expression de v(p et de 6 à l'ordre le plus bas en ---1---. A quelle condition sur R, LO, G et C0, un signal quelconque (D n'est-il pas déformé par la ligne après transmission ? Y a-t--il dispersion dans ce cas ? Dans toute la suite du problème la ligne est supposée être une ligne idéale, dont les caractéristiques sont telles que R = 0 et G = O. D4*a. Montrer que l'équation aux dérivées partielles relative à la tension s'écrit : ôzv(z,t) 2 âzv(z,t) ___--ê...-- : u ___--__?-- ôt 62 Quelle est la dimension de u ? Quelle est la forme générale des solutions de cette équation ? où u est un coefficient que l'on explicitera. D4*b. Retrouver que l'intensité i(z,t) vérifie une équation de propagation. Il sera admis que les solutions générales s'écrivent sous la forme : z z . . z . 2 v z,t =v t'------- +v t+-- et | z,t :| t------- +| t+---- . ()(...)() ()(...)() D4*c. Interpréter les significations physiques des grandeurs d'indice 1 et 2. D4*d. Montrer les relations suivantes : Z . Z V1(t--E]=RCI1(t--E) Z . Z v t+---- =---R | t+-- 2( EUR] ° 2( C) RC est appelée résistance caractéristique de la ligne. Exprimer RC en fonction de 80 , Mo, 3 et h. Calculer numériquement RC et u a l'aide des valeurs expérimentales suivantes : LO = 0,318 mH.km"1 et c0 = 509 nF.km" Conclusions ? Un condensateur (de capacité C) en série avec une bobine (d'inductance propre L et de résistance interne négligeable} est connecté sur la ligne bifilaire infinie par l'intermédiaire d'un interrupteur K initialement ouvert (figure 4--a). Le condensateur est chargé sous la tension U, puis a l'instant t = 0, K est fermé. D5*a. Montrer que le circuit est équivalent à un circuit R, L, C série pour lequel les éléments seront précisés. D5*b. Etablir que la tension aux bornes du condensateur vC (t) satisfait à une équation différentielle qui sera exprimée sous la forme : d2vC de ("2 + 2m(DO ""a--{'-- + (DOZVC : 0 Préciser l'expression de la pulsation caractéristique (po et du facteur d'amortissement réduit m. D5*c. Résoudre cette équation dans le cas où m < 1. Tracer l'allure de la tension vC(t) pour m = 102. A partir de quel temps caractéristique te, la tension vC (t) est-elle inférieure à UI1OO ? D5*d. La figure 4--b représente v(z,tc) pour O.0, e(t)=E.
F1. En écrivant quatre relations en z = t, à savoir :
. une relation [@ a], entre vs (t) RU et iS (t)
- une relation [@ b], entre v$ (t) v1 {t--£) et v{t+£),
c c
. une relation [?Âî c], entre is (t) i1 {t--£) et i2(t+--Æ--),
c c
. une relation [9? d], entre iS (t) v1 (t...--EUR], v2(t+--Æ-) et RC,
0 c
montrer que :
v2(t+--EUR--)=a v,(t--£) pour tz-î-- , où ce est une constante à déterminer.
c c
En déduire que: v2 (t)= oc v,(t--%£).
Quelle est la signification physique de oc ?
Calculer oc pour RU = O, RU = RC et RU =oo.
F2. De même, en écrivant quatre relations en 2 = 0 , à savoir :
. une relation [@ e], entre ve (t) E, RG et ie (t)
. une relation [9% f], entre ve (t) v1 (t) et v2 (t)
- une relation [?Rg] entre i,, (t) i1 (t) et i2 (t)
. une relation [@ h] entre ie(t), v1 (t) v,(t) et RC,
montrer que : v1 (t)=% pour t20 et pour RG =RC.
F3. Pour RG =RC, tracer les graphes des tensions ve (t) et v$ (t) pour les
valeurs
suivantes de RU : RU =O, RU =RC et RU =oo . (Pour chacun de ces graphes,
placer les instants £ et %)
C C
F4. En reprenant l'étude précédente pour RG et RU quelconques, donner
l'expression
de ve(0) et ve(oo) en fonction de RG et RU.
Quel est le schéma électrique équivalent en régime établi ?
Décrire qualitativement le fonctionnement du circuit pendant le régime
transitoire.
Reprenons l'étude avec une « impulsion » définie par :
e(t)=0,powt<0 e(t)=Epour0--É
En considérant que FRG = RC, étudier et tracer le graphe de ve (t) pour les
valeurs
suivantes de R.... ' RU =D, RU =RC et RU=oo . Pour chacun de ces graphes,
t 26 3__t_
placer les instants ---- --------,
c c c
2t
Que se passe-- ----t il si la durée de l'impulsion est supérieure à ---------- ?
c
Données numérigues :
-7 -1 1 -1 1 8 -1
p =4n.10 H.m e =-------------------- F.m c= =3.10 ms
0 0 36n.109 ,/80 ...
Rappels d'analyse vectorielle :
Expressions des opérateurs gradient, divergence, rotationnel et lap/acien en
coordonnées cylindriques, pour une fonction scalaire V = V(r ,9 , z) et pour
une fonction
vectorielle Â=A,(r,9,z) ür +A,,(r,9,z)ü6 +A,_(r,9,z) üz
ôV... 1ôV.. ôV...
gradV=-------u+ ------------+u9 -----------u
ôr r 69 62
1ô(rA,) 1âA9 ôAZ
--- +... + ...
r ôr r 69 62
2 2
AV_1ôr ÿ___V +126\2/+ ôV
r2 69 822
Figures :
y A
a
> > z
0 üz
Figure 1
(Z)/\
QJ ;
. h
Figure 2 < >
i(z,t) Lo dz R dz i(z +dz,t)
- /'W\_\ _
A " À} 7
v(z,t) 1 :: C0 dz C0 dz :: v(z+dz,t)
G dz 1
| Gdz |
Figure 3 i(Z,t) i (z + dz,t)
L K Ligne bifilaire
M E-....." __________
A} : 7/ 5
V0 (t) :: C E :
5 // ?
Figure 4--a =0 =OO
V(thc) "
Figure 4-b
'\
et
T
U U u u u U U U U
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