Mines Physique 1 PSI 2020

Thème de l'épreuve Au temps des Mayas
Principaux outils utilisés ondes, électronique, thermodynamique, optique
Mots clefs atmosphère isotherme, éclipse, interférences, théorème de Shannon, quetzal, Chichen Itza
Sujet jumeau Mines Physique 1 PC 2020

Corrigé

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Rapport du jury

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Énoncé obtenu par reconnaissance optique des caractères


A2020 -- PHYSIQUE I PSI

Cm

Concours commun

Mines-Ponts

ÉCOLE DES PONTS PARISTECH,
ISAE-SUPAERO, ENSTA PARIS,
TÉLÉCOM PARIS, MINES PARISTECH,
MINES SAINT-ÉTIENNE, MINES NANCY,
IMT ATLANTIQUE, ENSAE PARIS, CHIMIE PARISTECH.

Concours Centrale-Supélec (Cycle International),
Concours Mines-Télécom, Concours Commun TPE/EIVEP.
CONCOURS 2020
PREMIÈRE ÉPREUVE DE PHYSIQUE

Durée de l'épreuve : 3 heures

L'usage de la calculatrice et de tout dispositif électronique est interdit.

Les candidats sont priés de mentionner de façon apparente
sur la première page de la copie :

PHYSIQUE I - PSI

L''énoncé de cette épreuve comporte 9 pages de texte et 1 document réponse.

Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur 
d'énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des 
initiatives qu'il est
amené à prendre.

Les sujets sont la propriété du GIP CCMP. Ils sont publiés les termes de la 
licence
Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de 
Modification 3.0 France.
Tout autre usage est soumis à une autorisation préalable du Concours commun 
Mines Ponts.

Physique Î, année 2020 -- filière PSI

Au temps des Mayas

Les phénomènes naturels terrestres ou célestes ont nourri, au fil des âges, les 
cultures des civilisations
anciennes et contribué à forger leur vision du monde. Les exemples 
astronomiques sont nombreux. Il
n'est pas rare de trouver, par exemple, des bâtiments orientés selon les 
directions astronomiques des
levers et couchers du Soleil ou de Vénus, astres qui furent souvent associés à 
des divinités importantes.
Dans ce problème, on se propose d'étudier quelques phénomènes physiques 
auxquels les Mayas, civi-
lisation précolombienne d'Amérique centrale, ont été confrontés ou pour 
lesquels ils ont manifesté de
l'intérêt :

i) L'écho de la grande pyramide de Chichén Itzé,

ii) La couleur de la Lune totalement éclipsée.

Notations et valeurs numériques :

e Notations : les notations adoptées sont les notations internationales (norme 
ISO 80000-2).

e Vecteurs : conformément aux notations internationales, les vecteurs sont 
représentés en caractères
gras. Par exemple, le champ vectoriel de pesanteur terrestre, supposé uniforme, 
est noté g. Les vecteurs
de base, unitaires, sont désignés par un e.

e Valeurs numériques : lorsqu'une valeur numérique non nulle est demandée, 
l'écart relatif de la réponse
par rapport à la valeur exacte ne doit pas excéder 20%.

e Données astronomiques : les données numériques astronomiques sont regroupées 
à la fin de l'énoncé.
Les deux parties du problème sont indépendantes.

I. -- Écho de la grande pyramide de Chichén Itzä

Sur le site archéologique de Chichén Itzä, situé dans le Yucatän à 200 km à 
l'ouest de Cancün, se
trouve le temple Maya Cuculcän, en forme de pyramide à base carrée (Fig. 1). 
Sur chaque face de
la pyramide, se trouve un grand escalier central comportant 91 marches qui 
culmine à H -- 24m
au-dessus du sol (Fig. 2).

FIGURE 1 -- Vue d'une arête de la grande pyramide Maya de Chichén Itz4 
(Cuculcän).

Ce monument, érigé autour du X° siècle de notre ère, est classé au patrimoine 
mondial de l'UNESCO.
Une de ses particularités a fait l'objet d'études archéoacoustiques : un clap 
produit en frappant dans
ses mains face à l'escalier retourne un écho qui imite, de manière stupéfiante, 
le chant de l'oiseau sacré
endémique quetzal (pharomachrus mocinno).

La question se pose alors de savoir si ce monument à été érigé en respectant 
les contraintes acoustiques
de reproduction du gazouillement de l'oiseau, ou bien s'il s'agit d'une simple 
coïncidence. Si la question
reste ouverte, l'analyse physique apporte à l'archéologie quelques éléments 
notamment en permettant
de comprendre l'origine de ce phénomène.

Cette partie s'appuie sur les fondamentaux des phénomènes ondulatoires. Aucune 
connaissance spécifique
d'acoustique n'est requise.

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Physique Î, année 2020 -- filière PSI

FIGURE 2 -- Vue d'une face de la grande pyramide Maya de Chichén Itz4 
(Cuculcän). Au centre de la
photographie, se trouve le grand escalier.

, .

LA. --Sonogramme store d'amplitude [dB]
: : : : Pic 1

On enregistre, à l'aide d'un microphone, le

son d'une note de musique tenue produite

en sifflant avec la bouche.

On note si(t) le signal obtenu. Le spectre 5) Pic 2

d'amplitude du signal en sortie du micro-
phone est donné sur la figure 3, l'échelle
verticale étant graduée en décibels. L'am-
plitude du pic 1 vaut a; = 100 mV.

-- 100

J 1 -- Déterminer la fréquence f1 du fon-

. . Î >
damental (pic 1) de cette note ainsi que l'am- 0 5 10 f [kHz]
plitude a2 du pic 2. On donne 100 & 3,16.

FIGURE 3 -- Spectre d'amplitude d'un son sifflé tenu.

Les pics 1 et 2 sont assimilés à des composantes harmoniques et on néglige tout 
autre contenu spectral.
On note 7, la durée totale de l'enregistrement et f. la fréquence 
d'échantillonnage. La méthode
d'analyse spectrale employée génère un spectre dont la résolution spectrale, 
notée 6 f, est l'inverse de
la durée d'acquisition du signal.

1 2 -- Calculer numériquement la plus petite valeur de f, respectant la 
condition de Nyquist-
Shannon, et la durée d'acquisition 7, donnant une résolution spectrale de 100 
Hz.

Un sonogramme est une représentation graphique permettant de visualiser 
l'évolution des compo-
santes harmoniques d'un son au cours du temps. Dans sa version simplifiée, 
c'est un diagramme à
deux dimensions ayant en abscisse le temps et en ordonnée les fréquences. À un 
instant t donné, une
composante harmonique de fréquence f est représentée par un point de 
coordonnées ({, f). Le sono-
gramme simplifié de s4(t) est représenté sur la figure 4a. Dans un sonogramme 
complet, on ajoute
l'information sur l'amplitude des composantes harmoniques en grisant les points 
du diagramme à l'aide
d'une échelle allant du blanc pour les faibles amplitudes (< --50 dB), au noir pour les fortes (> 0 dB).
Le sonogramme complet de s4(t) est donné sur la figure 4b.

Pour construire un sonogramme, on calcule les spectres successifs du signal 
entre les dates n1, et
(n +1)7,, n étant un entier positif ou nul et T,, la durée des intervalles 
temporels d'acquisition.

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

0 0
0 100 200 300 400 500 0 100 200 300 400 500

FIGURE 4 -- Sonogramme d'un son sifflé tenu a) simplifié  b) complet.

J 3 -- On note 7 la durée totale de l'enregistrement sonore. La résolution 
spectrale 6 f du sono-
gramme dépend-elle de T,; ou de 7? Combien de pixels (rectangles élémentaires 
composant le sono-
gramme) comporte un sonogramme de fréquence maximale f et de durée 7 ? 
Effectuer l'application
numérique lorsque fu = 3,5 kHz et 7 -- 500 ms.

On produit un nouveau son sifflé, sp(t), mais cette fois, de hauteur 
décroissante (donc vers les sons
graves). Ce son possède encore deux composantes harmoniques, mais la fréquence 
f! du fondamental
décroît au cours du temps de manière affine : fi(t) -- f1 x (1 --t/Ta), Ta > 0 
étant une constante
temporelle.

1 4 -- Quelle condition doit vérifier 73 afin que l'on puisse suivre 
l'évolution temporelle de la
fréquence du fondamental sur le sonogramme ? Construire le sonogramme simplifié 
de s,(t) dans l'in-
tervalle temporel [0; 0,574]. On prendra soin de mentionner sur le graphique 
toutes les informations
connues.

Le chant d'un oiseau est plus riche en harmoniques que le F lb]

sifflement précédent.

Le sonogramme d'un quetzal jeune est représenté sur la fi-
gure 5 extraite de Lubman, D., J. Acoust. Soc. Am. 112 (5),
2008.

1 5 -- Déterminer la durée approximative 7, du chant du
quetzal puis mesurer, à la date { -- 140 ms, la fréquence f, 1
du fondamental du chant ainsi que celles f,,; (i entier) des 100 200
autres harmoniques visibles sur le sonogramme.

FIGURE 5 -- Sonogramme du quetzal
I.B. -- Diffraction du son par une marche de l'escalier

Lorsque l'on frappe dans ses mains en face de l'escalier,
depuis une position $ que l'on supposera voisine du
sol (Fig. 6), le clap produit se propage dans l'air en
direction des marches. Ces dernières sont modélisées
par des obstacles de petite dimension, qu'on localise
arbitrairement en $, (les arêtes des marches), n allant
de 0 à N = 91. On note a = 20 m la distance entre S
et le bas So des marches de la pyramide. La hauteur
b -- 26,3 cm des marches est égale à leur profondeur de
sorte que les arêtes $, soient contenues dans un plan
formant un angle de 45° par rapport au plan horizontal. FIGURE 6 -- Les marches 
de la pyramide
L'hypothèse testée est que l'écho entendu par l'auteur du clap, ressemblant à 
s'y méprendre au chant
du quetzal, résulte de la diffraction du son sur les marches de l'escalier.

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

Le clap émis en S, à un instant pris comme origine temporelle, est un signal 
bref, noté s(t) au point
d'émission S. La distance entre $ et l'arête de la n--ième marche est appelée 
d, = S$S,. Pour modéliser
la propagation du son, on note Y(M,t) la fonction qui décrit l'onde sonore en 
un point M de l'espace
à l'instant { : par exemple ici Y(S,t) -- s(t). On note c; & 340 m:s7! la 
célérité du son dans l'air. On
assimilera la propagation de l'onde le long de l'axe SS, à une propagation 
unidimensionnelle linéaire
non dispersive; ainsi, on ignore toute variation d'amplitude au cours de la 
propagation. Lorsque
l'onde atteint une arête S,, elle est <« renvoyée > dans toutes les directions 
(par diffraction), et en
particulier, dans la direction $,,$. On suppose qu'après diffraction, la 
fonction décrivant l'onde retour,
notée V'(M,t), dont la propagation est encore supposée unidimensionnelle 
(modélisation identique
à celle de l'onde incidente), s'écrit en S, : W'(S,,t) = KkY(S,,t) où # est un 
facteur (nombre sans
dimension) indépendant de n.

J 6 -- Exprimer Y(S,,t) puis W/($S,t) en fonction notamment de la fonction s.

Le spectre du clap s(t) dans le domaine audible est continu : toutes les 
fréquences y sont présentes.
On supposera par ailleurs qu'elles ont toutes la même amplitude. On considère 
une composante har-
monique s,(t) du clap, de pulsation w, dont on suppose la phase @(t) nulle à 
l'origine temporelle soit
Sw(t) = Sm CoS{[(t)]. On prendra @(t) = wt et on considère que 8, ne varie pas 
dans le temps.

1 7 -- Exprimer la phase d/,(t) à l'instant { de la composante harmonique de 
pulsation w de l'onde
retour en S diffractée en $,, en fonction notamment de d,.

I.C. -- Superposition constructive en S

Le clap étant bref, on suppose que seules deux marches consécutives diffractent 
le son incident. On
note la différence de phase en S' entre les deux ondes retour diffractées Ad, = 
ph(t) -- dn11(#).

J 8 -- Exprimer Ad! en fonction notamment des distances d, et dy+1.

On fait l'hypothèse que les seules fréquences audibles sont celles pour 
lesquelles les ondes diffractées
se superposent constructivement.

J 9 -- Déduire de cette hypothèse l'ensemble des fréquences {7,,, m EUR N} 
entendues lors du retour
du son diffracté par les marches $, et Sh+1, en fonction notamment des 
distances d, et dn+1.

1 10 -- Exprimer d, en fonction de a, b et n. Calculer l'expression exacte de 
d?., -- d%. On admet
que la condition de l'expérience à © b permet d'écrire dy + dy+1 © 2d, : en 
déduire l'expression

approchée suivante 1 © (n)dn où g(n) est une fonction que l'on explicitera.

Cs
Dub g
La figure 7 donne la représentation graphique de g(n)dh ng(n)d, [mn]
en fonction de d, pour les 91 valeurs de n. Elle permet 207
d'éviter des calculs fastidieux à la main...

DJ 11 -- En exploitant la figure 7 déterminer la dis- 18 |
tance dN entre le sommet de l'escalier et $. On fixe
l'origine temporelle à l'instant du clap. Calculer numé-
riquement la date {1 d'arrivée du début de l'écho en $,

puis celle tx de fin de l'écho. Combien de temps l'écho 167

dure-t-il ?

1 12 -- Calculer numériquement les fréquences 1 (41) = d, (m]
t ( t ) 14 + + + + -

EL VIN): 20 30 40 50

13 -- Sur la feuille réponse, tracer l'allure du sono- FIGURE 7 - g(n)d, en 
fonction de d,

gramme simplifié de l'écho comportant le fondamental

du son ainsi que les trois harmoniques qui le suivent.

On marquera d'une croix bien visible les points du sonogramme d'abscisses {1 et 
Én.

1 14 -- Comparer le sonogramme construit à la question précédente, au 
sonogramme du quetzal
(Fig. 5). L'écart fréquentiel est-il négligeable ? L'écart se réduirait-il si 
l'enregistrement du quetzal
était celui d'un oïiseau adulte ?

FIN DE LA PARTIE I

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

IT. -- Couleur de la Lune totalement éclipsée

Lorsqu'une éclipse de Lune se produit, cet astre, majeur pour les Mayas, change 
d'aspect durant
plusieurs heures. Dans une société où le mécanisme précis d'une éclipse est 
méconnu, l'interprétation
et la signification du phénomène se réfère souvent, sinon toujours, à une 
origine mythologique ou
religieuse. C'est en particulier le cas de la couleur évocatrice prise par la 
Lune lorsqu'elle se trouve
totalement immergée dans l'ombre de la Terre, couleur dont l'analyse fait 
l'objet de cette dernière
partie.

Pénombre

@) 1 : Premier contact extérieur

ND

À... Eclipse totale : Premier contact intérieur

. . 3 : Dernier contact intérieur
us Eclipse partielle

4 : Dernier contact extérieur

FIGURE 8 -- Chronologie d'une éclipse de Lune : a) Phénomène général; b) Vision 
depuis la Terre de
l'évolution dans une section droite du cône d'ombre terrestre au niveau de 
l'orbite lunaire. Les disques
blancs contenant un chiffre représentent le disque lunaire dans l'étape repérée 
par ce chiffre

Une éclipse se produit lorsque la Lune entre dans le cône d'ombre de la Terre 
(Fig. 8a). On note N le
point situé sur l'axe ST de symétrie de révolution du cône d'ombre terrestre (S 
centre du Soleil et T
centre de la Terre) à la distance rz = TL de T (L centre de la Lune) à l'opposé 
du Soleil (Fig. 8a) .
Dans un plan frontal Z, orthogonal à ST, et placé en N, l'éclipse suit la 
chronologie indiquée sur la
figure 8b. On note respectivement Rs, Rr et R les rayons solaire, terrestre et 
lunaire.

Des considérations de géométrie élémentaire montrent que dans le plan Z,, la 
Lune tient plus de deux
fois dans le cône d'ombre de la Terre. Pourtant, durant la totalité (entre le 
premier contact intérieur
et le dernier contact intérieur), c'est-à-dire lorsque la Lune est entièrement 
plongée dans l'ombre de
la Terre, elle est nettement visible dans le ciel!

M , . Eclipse de L du 28 septembre 2015
IT. A. -- Sources de lumière éclairant la Lune nes s
La photographie reproduite sur la figure 9 à été prise, depuis
Toulouse, lors de l'éclipse totale de Lune du 28 septembre 2015.
La direction du zénith (sens de la verticale ascendante) est
indiquée sur la figure.

1 15 -- Situer la photographie de la figure 9 dans la chrono-
logie de la figure 8b. DRE

du zénith

On suppose désormais que la Lune est totalement immergée
dans l'ombre de la Terre (éclipse totale) et que son centre L
occupe le point N de son orbite.

FIGURE 9 -- Éclipse de Lune

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

Imaginons, pour commencer l'analyse, que la Terre soit dépourvue d'atmosphère.

1 16 -- Proposer un ordre de grandeur de l'angle 04 caractéristique de la 
diffraction de la lumière
solaire par la Terre, en admettant que cet angle est identique au phénomène de 
diffraction produit
par une ouverture circulaire de même diamètre que la Terre, éclairé par une 
onde plane de direction
ST. En déduire la taille caractéristique ag de la figure de diffraction dans le 
plan d'observation Z..
La diffraction peut-elle éclairer le disque lunaire durant la phase de totalité 
? Citer, dans le contexte
de l'hypothèse envisagée, d'autres sources possibles d'éclairage du disque 
lunaire.

On tiendra désormais compte de la présence de l'atmosphère terrestre, toutes 
les autres sources de
lumière envisageables étant insuffisantes pour expliquer l'éclairement de la 
Lune durant la phase de
totalité.

IT.B. -- Modèle d'atmosphère isotherme

On suppose que l'atmosphère terrestre est en équilibre mécanique

à une température T & 20°C uniforme et stationnaire. On Ze------ < cherche le profil altimétrique de masse volumique : c'est-à-dire l'expression de la masse volumique p, en fonction de l'altitude | Z mesurée depuis un point G de la surface terrestre (Fig. 10). | Le vecteur unitaire ez sera dirigé dans le sens de la verticale | les ascendante, et on note g & 9,80 m:s?, l'intensité du champ de G pesanteur terrestre. L'air est assimilé à un gaz parfait de masse molaire M, & 29 g : mol_!. On note R& 8,31J:mol !.K-1]a constante des gaz parfaits. FIGURE 10 -- Un point dans l'at- mosphère terrestre. J 17 -- Déterminer le profil altimétrique de masse volu- mique pa(Z) en fonction de p4(0) et d'une hauteur caractéristique H. que l'on exprimera et dont on calculera la valeur numérique. Sol Terrestre J 18 -- Évaluer numériquement la masse volumique de l'air au niveau de la mer (pression d'environ 1bar) puis en déduire celle de l'air au sommet du mont Everest (8 848 m d'altitude) : on indique que exp(--1) & 1/3. Les valeurs moyennes annuelles de pression et de température relevées au sommet de l'Everest sont respectivement 321 hPa et --23° C. Le modèle isotherme est-il réaliste ? II.C. -- Onde électromagnétique incidente Une onde électromagnétique plane, progressive et monochromatique, se propage dans le vide illimité le long et dans le sens d'un axe (O,ez), l'espace étant rapporté à un repère orthonormé (O,ex, ey, e:) dans lequel on note x, y et z les coordonnées spatiales d'un point de l'espace et t, le temps. Le champ électrique de l'onde est polarisé rectilignement selon e,. On note Ho & 10-6H:m°! la splitéabilité magnétique du vide, c la constante d'Einstein (célérité dans le vide des ondes électro- magnétiques), En > 0 l'amplitude du champ électrique, B,, > 0 celle du champ 
magnétique, w la
pulsation de l'onde, E(x,t) la composante du champ électrique et B(x;,t), celle 
du champ magnétique.
La phase du champ électrique, à l'origine spatio-temporelle, est nulle.

1 19 -- Donner les expressions réelles des champs de vecteur électrique E et 
magnétique B puis
exprimer B;, en fonction notamment de E,,. Représenter sur un même graphique, à 
une date t donnée,
l'évolution spatiale du champ électrique ainsi que celle du champ magnétique.

J 20 -- Exprimer le vecteur de Poynting R(x,t) en fonction notamment de E. 
Calculer l'ordre de

grandeur de Æ,, pour une onde électromagnétique véhiculant une intensité Z9 = 
1kW : m°?.

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

IT.D. -- Transfert du rayonnement solaire à travers l'atmosphère terrestre

L'onde électromagnétique précédente se propage désormais dans l'atmosphère 
terrestre et rencontre
sur son trajet, des molécules du gaz atmosphérique, mais aussi, dans la 
stratosphère (entre 15 et 20 km
d'altitude), de fines poussières en suspension (aérosols).

Le gaz atmosphérique a pour effet de diffuser sélectivement l'onde incidente 
(dépendance fréquentielle),
réduisant ainsi la puissance transportée par l'onde. On modélise la diffusion 
atmosphérique en suppo-
sant que chaque molécule rencontrée diffuse, en moyenne temporelle, la 
puissance Z, donnée par :

4
Pa = ka (2) I
WO

où k, et wo sont des constantes qui caractérisent la composition chimique du 
gaz atmosphérique et 1
l'intensité de l'onde électromagnétique. On note 7,(x) le nombre de molécules 
par unité de volume du
gaz atmosphérique, x désignant toujours l'abscisse mesurée le long de la 
direction de propagation.
Les poussières ont pour effet d'absorber non sélectivement (indépendance 
fréquentielle) l'onde inci-
dente, réduisant aussi la puissance transportée. On modélise l'effet des 
poussières sur le rayonnement en
supposant que chaque poussière rencontrée absorbe, en moyenne temporelle, la 
puissance ,, donnée
par :

Ps = Ki
où k, est une constante qui caractérise la composition chimique des poussières. 
On note m,(x) le
nombre de poussières par unité de volume.

À 21 -- Exprimer ,(x) en fonction notamment de la masse volumique du gaz 
atmosphérique pa(x)
au point d'abscisse x.

1 22 -- Effectuer un bilan unidimensionnel de puissance électromagnétique 
moyenne pour une
tranche d'air limitée par les plans d'abscisse x et x + dx; en déduire la 
relation liant l'intensité
I(x + dx) de l'onde en x + dx en fonction notamment de l'intensité J(x) en x : 
il faudra prendre en
compte les deux phénomènes, de diffusion et d'absorption.

J 23 -- Montrer qu'il est possible d'écrire (x) sous la forme suivante :
I(x) = 1(0) exp [---do(x)]

où d,(æ) est un facteur, appelé « densité optique >, que l'on exprimera en 
fonction des quantités
intégrales :

[mac ef mode

ILE. -- Réfraction atmosphérique

Lorsqu'un rayon lumineux solaire traverse l'atmosphère terrestre, il subit une 
réfraction (Fig. 11).

FIGURE 11 -- Déviation d'un rayon lumineux par l'atmosphère terrestre.

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

On note M un point quelconque sur la trajectoire du rayon, et Z, son altitude. 
On note M, le point
de la trajectoire le plus proche du sol, et Z son altitude. On pose :

r=TM=Rr+Z et ro =TMo=Rr+2Z

Pour une longueur d'onde donnée, l'indice de l'air n(Z) dépend de l'altitude, 
selon la loi de variation
suivante :

Pa(Z)
Pa(0)

L'angle 44, de déviation totale du rayon après traversée de l'atmosphère (Fig. 
11), est donné par :

af al)

1 24 -- Pourquoi l'atmosphère terrestre réfracte-t-elle les rayons lumineux qui 
la traversent ?

n(Z)=1+e)

À 2
OÙ EX = & + (5) ,a= 2,8 x 10 et À, = 0,42nm, on note n9 = n(Zo).

1 25 -- En tenant compte des ordres de grandeur du problème, précisément Z EUR 
Rr et Zo EUR Rr,

exprimer 4/-- -- 1 en fonction de u = Z -- Zo. Exprimer dn en fonction de dp, 
puis dp, en fonction

2
7
de He, Pa(Zo), u et du.

On donne la valeur de l'intégrale suivante, qui se ramène aisément à 
l'intégrale de Gauss :

RE

26 -- Déduire des expressions obtenues à la question précédente que l'angle de 
déviation totale,

d'un rayon monochromatique passant en Mo, s'écrit :
da(Zo, À) & 9(Z0)EURx

où @(Z9) est une fonction de Z que l'on exprimera en fonction de Rr et He et 
Zo. Pour quelle valeur
particulière de Zo, notée Zn, la déviation d'un rayon lumineux est-elle 
maximale ?

1 27 -- Exprimer l'écart de déviation 604 correspondant à deux rayons incidents 
passant au même
point Mo (et donc caractérisés par le même Z5) mais possédant des longueurs 
d'ondes qui diffèrent de
OÀ.

La minute d'arc (1'), soit le soixantième de degré, vaut environ : 1/ & 3 x 
10-#rad.

En adoptant la valeur numérique réaliste H, & 7,3 km du profil atmosphérique de 
masse volumique,
et pour la longueur d'onde À, = 504nm du maximum d'émission spectrale solaire : 
4(Zm, Âm) © 70.
Avec les valeurs 4À & 350nm, Z9 = Zm et À = Àm, sur l'étendue du domaine 
visible, l'application
numérique donne |604| & 0,25'. La dépendance chromatique de la déviation étant 
négligeable devant
l'angle de déviation, on supposera que les rayons sont identiquement déviés, 
indépendamment de leur
longueur d'onde, avec un angle pouvant varier entre 0' et 44, = 70'.

J 28 -- L''angle sous lequel le rayon terrestre est vu depuis N est d'environ 
0r # 57/ tandis que
celui sous lequel le rayon solaire est vu depuis la Terre vaut environ 0s & 
16/. L'atmosphère terrestre
est-elle capable de dévier la lumière solaire pour éclairer le point N ? On 
justifiera quantitativement
la réponse en s'appuyant sur un schéma.

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Physique I, année 2020 -- filière PSI

IL.F. -- Prévision du spectre de la lumière reçue par la Lune

Le spectre de la lumière solaire hors de l'atmosphère terrestre est donné sur 
la partie gauche de la
figure 12 (spectre de référence E-490-00). Le calcul numérique basé sur le 
modèle qui vient d'être
développé permet de tracer, sur la partie droite de la figure 12, l'atténuation 
exp(--d,) en N en
fonction de la longueur d'onde À de l'onde incidente.

A [W:m *?:nm |] A exp (--do)
nE 0,20T
0,151
2.04
0,10+
1,5+
0,05
1.04 | | | > 0,00 | >
400 500 600 700 À nm] 400 500 600 700 À jam

FIGURE 12 -- À gauche : Spectre solaire hors de l'atmosphère terrestre. À 
droite : facteur d'atténuation
spectrale exp(--d,)

J 29 -- À l'aide des deux schémas de la figure 12, déterminer quelques points 
du spectre de la
lumière reçue par la Lune en N permettant de représenter la courbe 
correspondante sur la feuille
réponse. Conclure sur la couleur de la Lune totalement occultée.

FIN DE LA PARTIE II

Données astronomiques

Constante d'Einstein : e& 3 x 109m:s"1

Distance Terre-Lune (centre à centre) : r = TL & 3,84 x 10° m
Rayon du Soleil : Rs & 6,96 x 105 m

Rayon de la Terre : Rr & 6,37 x 105 m

Rayon de la Lune : Ry & 1,74 x 105m

FIN DE L'ÉPREUVE

Page 9/9
\
Numéro d'inscription [III] Y K
mm we CL/CD/O lon

CHE

SS CII

Cmp Feuille réponse - Physique PSI - épreuve 1

Concours commun Les feuilles dont l'entête d'identification n'est pas 
entièrement
Mines-Ponts renseigné ne seront pas prises en compte pour la correction.

f kHz}

3

2,5

0,5

0 t [ms]
100 150 200 250 300
IN W/m/nn ]

0,2

0,15

0,1

0 Ann]
400 500 600 700 800