CONCOURS COMMUN 2006
DES ÉCOLES DES MINES D'ALBI ALÈS DOUAI NANTES
Épreuve Spécifique de Mathématiques
(filière MPSI) '
Vendredi 12 mai 2006 de 08h00 à 12h00
Instructions générales :
Les candidats doivent vérifierque le sujet comprend 4 pages numérotées 1/4,
2/4, 3/4, 4/4.
Les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction :
lescopies illisibles ou mal
présentées seront pénalisées.
Les candidats colleront sur leur première feuille de composition I' étiquette à
code a barres correspondante.
L'emploi d'une calculatrice est interdit.
Barème indicatif : 10 pointS'pour chaque problème
Problème 1 : Analyse *
Dans tout le problème, on adopte la notation Ænk(à:) ( avec k EUR N* et a:
EUR]0,g+oo[) comme écriture
simplifiée du nombre réel (En (sr)),EUR et par convention, on pose : EURn°(oe)
= 1 ( y compris si x = 1).
Partie 1 : étude d'un arc paramétré ,
Pour tout nombre réel strictement positift, on pose: :c(t ) = t.£n3(t) et y(t)
= t.EURn2(t).
On pose également æ(0)= y(0)= A E R. ' '
On souhaite étudier l' arc paramétré f . t |--> (æ(t),y(t)).
Le plan usuel de la géométrie est muni d'un repère orthonormal R = (O,ï,j).
Soit C l'ensemble des points du plan de coordonnées(æ(t), y(t)) lorsque t
décrit R+.
1) Pour quelle valeur de A les fonctions 3: et y sont-elles continues en 0?
On suppose dans la suite que A prend cette valeur.
2) Déterminer, sur ]0, +oo[, les fonctions dérivées :c' et y' puis étudier leur
signe.
3) Donner dans un même tableau les variations des deux fonctions :1: et y.
Dans ce tableau devront figurer les limites aux bornes, ainsi que les valeurs
de m et y aux points particuliers.
Ces valeurs seront donnees sous l une des tr0|s formes swvantes: n, --5 ou bien
--3 avec n EUR Z.
. e e
4) Montrer que, lorsque le nombre reel u est au v0|smage du nombre 0, on a :
æ(1+u)wu3 y(1+u)=u2+o(u3) _
En déduire que l'unique point singulier de l'arc, obtenu pour le paramètre t =
to à déterminer, est un
point de rebroussement dont on précisera la nature. Représenter sur un schéma,
sans étude supplémentaire,
l'allure de C lorsque't est au voisinage de to, en mettant en évidence la
tangente au point--singulier.
3100
5) Déterminer les limites lorsque t tend vers +oo puis vers 0 (à droite) de la
fonction t +----> --Ît--)--.
« a:
Conclure quant à la nature de la branche infinie de l'arc ainsi que sur
l'existence d'une demi-tangente à
l'arc au point de paramètre t = 0. '
6)a) Déterminer les points d'intersection de C avec la droite A d'équation y =
oe.
6)b) Tracer C, en prenant pour unité graphique 4 cm.
On donne les valeurs approchées suivantes ( à 07 01 près} : e"2 :: 0,14 et e"3
2 0,05
Partie 2 : calcul de primitives
Soient & un nombre réel distinct de --1 et a: un nombre _réelquelconque
strictement positif.
CC
1 / t"EURn"(t)dt.
Pour tout nombre entier naturel n, on considère le nombre réel: Z,, ((E)?-- --,
" 1
7) Calculer Z0(£C ) et Z1(cc ).
8) Déterminer une relation entre Zn+1(oe) et Z,, (a:).
9) Montrer: _ . --
--1 "+1 n --1 n+l_k £nk(oe) a+1
k=0 .
10) On note Ng l'ensemble des fonctions définies sur ]0, +00] à valeurs
réelles, du type suivant
a: +--> p(Æn (oe)).:c°'
où p est une fonction polynomiale quelconque ( à coefficients réels) de degré
au plus n.
Montrer que toute fonction élément de N; admet au moins une primitive élément
de â+1.
\ Partie 3 : résolution d'équations différentielles
Dans toute cette partie, les équations différentielles considérées seront, sauf
mention contraire, résoers
sur ]O,+oo[ : ceci signifie que" l'on ne s'intéresse qu'aux fonctions solutions
définies sur ]0,+oo] et à
valeurs réelles. '
Soit & un nombre réel donné.
On considère les deux équations différentielles suivantes :
(El) : sc.y' -- cry = 0 ; » (E2) : 39.3)" + (1 -- 2a)oe.y' + a2y = 0
"où y est l'application inconnue de la variable réelle a: > 0 et à valeurs
réell.es *
11) Déterminer toutes les fonctions de classe 61 sur ]0, +00] a valeurs réelles
solutions de (El).
12)a) Soit h :O] ,+oo]--+ R une application quelconque de classe C2.
On définit alors une nouvelle application :
k:R--+R _ 4
u |------+k(U) = h(e")
Justifier que k est de classe C2 sur R.
Pour U E R, exprimer k'(u) et k"(u) à l' aide des dérivées première et seconde
de h. -
12)b) Montrer que h est solution de (E2) (c est--à-- dire: Væ > O, 332. h"(oe)+
(1-- 2a)oe. h'(oe)+a%(oe) = 0)
si et seulement si on a : |
Vu G R, k"(u) '-- 2a k'(u) + a?k(u) = 0
12)c) Déterminer l' expression de k(u ) pour U E R lorsque h est solution de
(E2).
12)d) En déduire que l' ensemble des solutions de (E2) est l'ensemble N,] ( cf.
partie 2)
13)a) On considère l' application : .
P=OC°°<| | R) ----°Cΰ(lO +oo| R) y '-----> 56 y' --- ay
On pose : P1 = P et pourn EUR N*,Pn+1 =P" 0 P.
Pour y EUR C°°(]O, +oo],R), calculer (P o P)(y). En déduire : P2(y)= 0 (=) y
EUR Nc].
13)b) Montrer par récurrence que pour tout n E N*, P"(y) = 0 est une équation
différentielle d'ordre n
"du type
n----1 '
:c".y+oo
Partie 3 : étude d'une application linéaire
On note E l'ensemble de toutes les applications définies sur R à valeurs dans @.
On rappelle que E est un C--espace vectoriel pour les lois suivantes : si f et
9 sont deux telles applications
et À un nombre complexe, alors f + Q et A.;" sont définies comme suit :
VOE EUR R» (f + g)(l') = f(oe) + 9-(93) et ] (M")(SE) = A.f(æ)
On note d'autre part [0] l'application nulle de R dans C, à savoir [0] : a:
|--> O.
9) Pour ]" E E, on appelle g l'application définie par : Va: E R, g(oe) = f(oe
+ 27r).
Montrer avec soin que l'application 90 : f |----> ga(f) = g est un
endomorphisme de E.
Pour [EUR E N, on désigne par E,, le sous--ensemble de E constitué des
applications du type : a: |----> P(oe).eiaoe
avec P E C;,]X].
10)a) Montrer que E,, est le sous--espace vectoriel de E engendré par la
famille .73 = (fk)ogkgn où l'on
note :
fOZOEH6iOEOE;f1ÏOEHOE.ÊiQOE;___;fn' .ÎIÏl--->OEnEURiaæ
Montrer alors que f est une base de E,,.
10)b) Exprimer simplement E,,+1 à l'aide de E,, et de la droite vectorielle
{À.fn+1/À E (C}.
11)a) Soit k 6 ]]0, n]]. Ecrire ga(fk) comme une combinaison linéaire des
éléments de f.
11)b) En déduire: g0(E,, ) C E,,. '
12) On désigne par m | endomorphisme de E,, défini par: pour f E E,,, m(f)=
g0(f).
On note M la matrice de m relativement à la base .7--Î Montrer que M est une
matrice triangulaire
supérieure (d'ordre (n + 1)) que l'on présentera sous forme d'un tableau en
faisant seulement figurer les
coefficients nuls, les coefficients diagonaux ainsi que ceux situés juste
au--dessus de la diagonale.
13) Calculer, pour p E N , le déterminant de l'endomorphisme (rn)?
14) Pour & EUR Q*, donner le plus petit entier naturel non--nUl p tel que (m)10
soit de déterminant égal à 1.
Partie4 : changement de base
On reprend toutes les notations de la partie 3.
On note id l'application identique de E... à savoir: id: f|----> f.
On considère un nouvel endomorphisme : EUR = m -- (e 2"""). id
15)a) Vérifier que Æ(f0) est l'application nulle [0].
15)b) Soit [EUR EUR []0, n ---- 1]].
Montrer que £(fk+1) est un élément de E,, et que sa composante selon f,, vaut:
2(k + 1)7re
15)c) En déduire ( par récurrence). Vk EUR ]]0, 71], E;, C Ker (£k+1).
15)d) Etablir la propriété suivante:
Vk EUR ]]0, n]], £k(fk)= (lc! (27r)'"e 22"...") .f0
15)e) En déduire : EUR"(f,,) % ]O] et EUR"+1(f,,) = [O].
16) Montrer que B = (EUR"(f,,), £"'1(f,,), , EUR(f,,), f,,) est une base de E,,.
17) Déterminer relativement à la base 8 la matrice de EUR.
18) En déduire la matrice de m dans la base 8. On note M' cette matrice.
19) On note .]l,,+1 l' ensemble des matrices carrées A= (a,,j)(,,j)EUR]1,n+lflz
à coefficients complexes vérifiant
' les quatre conditions suivantes.
0 al 1 est de module 1
. V(i,j)EUR]1,n+1]2, ,=aj,j
. ViEUR]]1,n]], a,,+1=7ai1
. V(i,j)EUR[]1,n+l]]2, ]j--iOE{O,1}©a,ü-=O]
Montrer que l'application qui à un nombre réel & associe la matrice M' est une
surjection de R dans .]ln+1.
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